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 Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu]

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Fuyu Akeno

Fuyu Akeno
Chekeuse Jack

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MessageSujet: Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu]   Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu] Empty29th Mai 2012, 05:34

Certains qualifieraient la vie d’ennuyante, justifiant cela par un manque d’action. Fuyu leur répondait que le problème devait venir d’eux. Après tout, si quelqu’un mène une vie sans remous, la faute lui retombait entièrement dessus. Quoiqu’il en soit, l’adolescente pensait qu’ils avaient tort. Certains moments étaient surplombés d’un ennui sans pareille mais le plus souvent, ce n’était pas si anodin que ça. Du moins, dans sa vie à elle. Aujourd’hui, ça allait. Elle s’était réveillée dans les environs de dix heures par une agréable dispute du vieux couple d’en dessous. À peine ses paupières se soulevèrent pour laisser ses pupilles profiter pleinement d’un éclat lumineux provenant sans doute de l’astre solaire, qu’elle jura entre deux grognements. Elle traina son enveloppe corporelle de son lit pour la déplacer lentement vers la salle de bain où le jet d’en glacée eut l’effet d’une bonne claque la remettant d’aplomb. Elle se sécha négligemment les cheveux en y laissant quelques gouttes accrochées avant d’enfiler un short noir d’où pendait une chaînette sur le coté gauche ainsi qu’un chemisier blanc. Les volets étaient ouverts –vu la pénétration de rayons lumineux quelques minutes plutôt- et elle n’eut donc aucun mal à noter du premier coup d’œil que la journée qui se présentait à elle allait être plutôt chaude question climat. Sans perdre plus de temps, elle se hissa hors de son modeste appartement après avoir bu quelques gorgées de lait. Restait une question cruciale qui n’avait malheureusement pas encore trouvé de réponse adéquate. Où aller ? En peu de jours, la jeune Fuyu avait réussit à faire le tour du centre-ville, mais cela faisait un bout de temps qu’elle n’avait pas fait de rencontres. Plutôt de bonne humeur –bien que ce n’est sûrement pas ça qui changera sa méchanceté qui est comme ancrée en elle - elle prit l’initiative de passer un coup de fil. Pourtant, à peine son téléphone portable se retrouva-t-il entre ses mains qu’elle se résigna à le remettre dans sa poche. L’envie furtive lui ayant traversé l’esprit avait vite disparue. Et de toute façon, qui pourrait-elle bien appeler ? Autant faire comme d’habitude et donc, laisser ses pas la guider.

Finalement, elle décida de s’aventurer hors de Réveil. Chose qu’elle n’avait pas faite depuis un moment. Pour un Samedi, les rues étaient plutôt désertes. Elle n’y prêta pourtant pas plus d’attention que cela, préférant amplement surveiller un minimum les directions qu’elle prenait. Elle avait beau savoir se défendre, elle ne désirait pas, mais alors là pas du tout, faire une rencontre indésirable. Elle ne faisait pas le poids et ce n’est sûrement pas la cicatrice qui lui fendait la joue droite qui témoignerait du contraire. Soupirant doucement, elle accéléra le pas en ondulant entre les ruelles pour finalement débouler dans une cité qui semblait peu fréquentée. Elle y pénétra en se dirigeant vers une bâtisse délabrée. Après une inspection rapide, Fuyu remarqua qu’elle était inhabitée. Cela pouvait sans doute être expliqué vu que les murs où on devinait une ancienne teinte blanche immaculée étaient désormais complètement tachetés de substances douteuses alors que quelques pierres encombraient les marches. Elle gravit celles-ci plus ou moins prudemment avant de se retrouver face à une porte grise. Elle posa sa main sur la poignée et poussa. S’en suivit un grincement assourdissant. Elle referma la dite porte avant de constater qu’elle était maintenant sur le toit de l’immeuble. Était-il solide ? Elle ne put s’empêcher de rire faiblement quand la question lui traversa l’esprit. Elle s’adossa à la façade qui se trouvait en face de la porte qui donnait accès à cette hauteur en se repliant sur elle-même. Il faisait beau, alors que faisait-elle ici ? Pourquoi ne pas être allée dans un parc ou n’importe où tant que c’était moins « morbide » ? Allez savoir. Au fond, ce n’est pas parce qu’elle était animée d’une soudaine vivacité aujourd’hui qu’elle allait abandonner ses habitudes. Nul besoin de chercher à changer Fuyu. Tant qu’elle ne le désirait pas, elle ne le pourrait pas. Aussi simple est-ce à dire que dur à comprendre, elle n’attendait de ceux qu’elle côtoyait qu’un respect de ce principe.

Son avant-bras droit était posé sur ses genoux amenés à sa poitrine tandis que le plat de sa main droite reposait sur le sol. Ses doigts se tortillaient comme pour exprimer une certaine anxiété. Et pourtant, ce n’est pas pour autant qu’elle s’ennuyait. Elle avait un bon pressentiment. C’était rare et pour une fois que ça arrivait, elle s’accrochait fermement à ce début d’espoir. Au final, elle avait raison. Elle avait droit d’être heureuse. Tandis que le sens de ces mots prenaient forme dans sa tête, elle réussit à se dissuader de ce semblant de réalité qu’elle venait de déclarer intérieurement. Non. Pas elle. Pas une personne qui avait causé tant de problèmes dans son passé. Soupirant une nouvelle fois, elle fut assez surprise de constater qu’elle était plongée dans un tel état nostalgique. Elle se ressaisit néanmoins rapidement en entendant un nouveau grincement provenant de quelques mètres d’elle. Elle se mordit la lèvre inférieure et serra inconsciemment le poing gauche. N’est-ce pas elle qui désirait éviter toute rencontre inappropriée ? Plissant les yeux pour mieux distinguer ce qui se dressait face à elle, Fuyu fut alors plus impatiente de savoir qui allait lui tenir compagnie qu’inquiète de savoir si elle allait être bonne ou mauvaise. Sait-ton jamais, elle garda tout de même son poing serré alors qu’une silhouette daigna enfin se dessiner sous le cadre de la porte.
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MessageSujet: Re: Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu]   Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu] Empty31st Mai 2012, 09:17

Malchance. Elle était revenue une fois de plus, cette incessante poisse qu'il traînait depuis sa naissance. Ce n'est pas exactement ce qu'on pourrait appeler un malheur, un évènement des plus tristes et sombres que l'on ne peut oublier même en une vie, mais d'une succession d'actions gâchées qui peuvent transformer votre belle journée en un véritable enfer.
Le genre de poisse à laquelle vous faites attention dans la cuisine, en vous lavant ou dans d'autres activités des plus simples. Le genre de poisse qui vous sort de la tête lors des évènements les plus importants de votre existence, mais ne se gène pas pour venir vous les pourrir.
Ainsi, pour Natsu dont la vie n'était déjà pas un paradis sur Terre, une telle malchance ne pouvait que l'achever. Lui, dont le moral était déjà en miettes depuis un certain temps, lui qui ne trouvait plus quoi faire dans sa vie, si ce n'est partir dans les fêtes ou se glisser dans une maison ducale par pure envie touristique - et une pointe de curiosité, essentiellement.

En réalité, d'un certain point de vue, cette poisse pourrait être considéré comme une chance puisque, dans l'ennuyeuse vie de Natsu, il manquait une chose des plus importantes que l'on nommait action. Mais comment la trouver ? Pour lui, dans ce monde où ses parents, sa famille n'était plus, plus rien n'était beau. Ou plus exactement, rien n'aurait dû être beau.
Il avait beau se battre pour passer outre ce défi qu'était cette malchance incessante, il ne voyait aucun plaisir dans sa vie de solitude, aussi amusante puisse être sa situation actuelle. C'était toujours les mêmes journées, toujours les mêmes occupations, toujours les mêmes envies et craintes, toujours l'ennui.
Mais avait-il seulement la volonté de continuer de vivre ? Lui-même n'aurait su le dire, lui qui hésitait entre sa misérable vie et la mort qui lui semblait si proche. Après tout, peut-être que cette dernière lui aurait été favorable, lui évitant principalement bon nombre de souffrances qui le hantaient depuis des années pour certaines. Cette douce mort qui lui aurait offert la clé, le libérant des chaînes de son agonie.

Malheureusement, rien ne se passait ainsi. Si une telle souffrance vous est insupportable au point de provoquer un suicide, Natsu vous dirait que vous n'êtes qu'un lâche, incapable de suivre ses propres convictions à défaut de pouvoir faire face à la douleur. Car celui qui n'a pas le courage d'affronter son destin n'est même pas digne qu'on le regarde : voilà comment résonne le jeune homme.
Toutefois, n'espérez pas de lui un esprit si héroïque, car si Natsu est capable de dire de belles choses, ses actes ne s'accordent pas avec, la plupart du temps. L'envie de s'amuser est la seule chose qui le retienne, sa curiosité sans bornes le poussant à vouloir attendre le dénouement de son existence. Un certain cap de douleur atteint, celle-ci ne se fait plus ressentir, c'est cette façon de pensée qui pousse le garçon à agir de la sorte.

S'il devait vivre une belle vie exempte de risques, il ne pourrait certainement pas se remettre de son passé. Une pensée amusante, sachant que la vie actuelle de Natsu s'approchait davantage d'une belle vie ennuyante que d'une existence pleine de risques et d'amusement. Pourrait-il supporter encore longtemps une telle façon de vivre ?
Lui qui répugnait la seule idée de devoir s'ennuyer dans une expérience aussi enrichissante que la vie, que pourrait-il bien trouver pour donner un peu de mouvement à la sienne ? Il n'en savait rien. Lorsqu'il ouvrit les yeux, allongé dans le lit de sa chambre, il mit quelques secondes à se rappeler que ce n'était que le matin.
Il s'était perdu entre ses rêves et ses pensées, et semblait lui-même un peu sonné par tous ses songes. C'est d'un geste rapide qu'il écarta la couverture qui masquait son corps, pour ensuite se lever d'un bond. Natsu frappa ses joues de ses deux mains pour se réveiller totalement et partit se laver rapidement.

C'est décidé : il allait s'extirper de cet ennui interminable et chercher une occupation digne de ce nom, quitte à prendre des risques. Après tout, qu'était une vie sans risques ? Une existence dont on ne pouvait profiter pleinement, sans aucun doute. Et ça, Natsu refusait de laisser passer sa propre chance de trouver sa "réponse". Si sa vie devait être gâchée, il la terminerait comme il l'entendrait.
C'est donc au terme d'une préparation rapide que le jeune homme partit à l'extérieur. Que faire, désormais ? Inutile de vous cacher que Natsu avait une folle envie de déambuler impoliment dans les rues dans le simple but d'embêter les gens, une décision aussi irréfléchie qu'immature ; en plus bien sûr d'être stupide.

Faute de pouvoir faire de telles actions, il décida de s'éloigner un peu de la ville et des gens. Loin de tout, loin de la civilisation. Le jeune homme arriva finalement au pied d'un bâtiment déserté et abîmé, et au lieu d'avoir peur, un sourire s'esquissa sur ses lèvres. Voilà qui allait certainement rendre sa journée un peu plus amusante. Le garçon entra dans à l'intérieur et bien entendu, moins de cinq minutes lui suffirent à se perdre.
En moins de temps qu'il en faudrait pour dire ouf, il se retrouva sur le toit. Ses yeux balayèrent l'endroit du regard jusqu'à se poser sur une silhouette féminine. Il n'était donc pas la seule personne ici, ce qui n'était pas sans l'étonner. Natsu s'avança sur l'endroit et s'étira brièvement avant de se tourner vers la demoiselle en la regardant.

« Bel endroit, non ? »
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Fuyu Akeno

Fuyu Akeno
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MessageSujet: Re: Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu]   Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu] Empty1st Juin 2012, 03:57

De tous les sentiments qu’un être humain pouvait ressentir le long de sa vie, le plus terrible était sans conteste l’inutilité. Bien sûr, celui-ci accompagnait souvent l’impression d’impuissance. Perdu dans des songes semblant ne pas avoir de limites à leurs profondeurs, peu attiré par les jouissances que peut offrir la vie, l’esprit tente tant bien que mal de trouver une solution pour apaiser le corps des agitations qui succèdent à ce sentiment dont le nom est cité plus premièrement. Quand finalement, même le fil auquel nous sommes reliés se voit devenir moins résistant et il n’y a plus d’autres choix que de chuter. Vous rester alors le droit de le faire silencieusement ou pas. Fuyu, qui malgré les années n’avait cessé d’abriter un esprit enfantin, savait particulièrement de quoi elle parlait. N’ayant servie qu’à gâcher la vie de ses parents, elle était maintenant une personne méprisable. Voulait-elle devenir ainsi ? Elle-même ne pourrait vous répondre. Elle espérait être une petite fille sage et se voyait réaliser ses rêves de liberté tant prisée. Mais pourtant, il n’avait pas suffit de plus de quelques instants pour qu’elle reçoive une gifle qui ne manqua pas de la plonger dans une solitude qui ne fit qu’accroître le nombre de personnes la fuyant. Et elle était alors devenue ce qu’elle est désormais. Elle-même avait arpenté cette voie et elle ne pourrait dire qu’on l’y avait forcé d’une quelconque façon puisse-t-elle être. C’est sans doute pour cela qu’elle ne savait pas si c’était un désir d’être telle quelle ou au contraire, une simple malchance. Peu étaient ceux qui la comprenaient. Et plus elle y pensait, plus elle se disait qu’il n’était pas possible qu’on la comprenne, même en ayant vécu la même chose. Même en ayant subit la vie au lieu de, justement, la vivre. Elle était différente, elle. Parce que tandis que quelqu’un aurait essayé de se débattre lors d’une agression, elle n’avait fait que baisser les yeux. Parce qu’au lieu de courir et de partir à la rechercher d’une personne fraichement perdue, elle avait pleuré. Peut-être que si elle avait essayé, elle aurait pu voir son père une ultime fois. Juste le temps de le remercier. Et c’est sur toutes ces pensées encore troubles qu’elle fermait les yeux et les rouvraient, chaque soir et matin.

Au fil de la journée, d’autres questions venaient s’ajouter à son esprit ainsi que d’autres réponses. Mais chaque bribe d’idées était inexplicable sans sa moitié. Sa moitié. S’engouffrant sur cette voie, elle pensait à la sienne. Existait-il seulement une personne capable de supporter assez cette adolescente pour l’aimer ? Elle savait ce qu’elle valait ; c'est-à-dire pas grand-chose. Elle savait aussi que malgré les apparences, elle était en mesure d’aimer. Et, guère pour contredire cette idée, elle en avait désormais la preuve formelle. Elle aimait. Mais cette petite avait besoin de temps à autres d’une bonne claque, bien plus pour l’éveiller à certaines choses que pour lui faire du mal. Si personne ne lui disait qu’elle n’avait rien de mal logé en elle, la jeune fille ne douterait même plus sur le fait d’être une âme errante superflue ici bas. Mais en même temps, jamais elle ne demandait quoique ce soit. Voyez-vous quelqu’un qui a réussit à se forger une réputation aussi navrante, avouer une manque d’affection quelconque ? Fuyu n’avait pas honte de ce qu’elle était et ne craignait pas les médisances d’autrui, elle ne désirait juste pas parler si ce n’est que dans le but de s’épuiser.

En ce jour précis, tout de dont je viens de vous parler a défilé dans sa tête. C’est aussi pour cela qu’elle s’était retirée dans un endroit pareil. Si elle espérait la présence de quelqu’un ? Au fond, peut-être. Et de toute façon, ce n’est surtout pas ce nouvel arrivant qui allait lui faire regretter de s’être aventurée ici aujourd’hui. Tandis que le jeune homme – oui, tout portait à croire que ça en était un – s’approchait lentement, ses lèvres s’étirèrent pour former un léger sourire à moitié dissimulé par quelques mèches lui retombant sur le visage. Ces-dernières furent rapidement écartées par le doigt de l’adolescente qui releva son regard vers le ciel un bref instant. Suite aux paroles de la seule personne dont elle espérait réellement la compagnie, elle appuya ses deux mains au sol pour se relever et ainsi atteindre plus ou moins sa hauteur.

Un silence plana entre les deux jeunes gens. Fuyu s’appuya à la rambarde derrière elle en croisant les bras au niveau de sa poitrine, de façon à toujours faire face au nouvel arrivant. Elle acquiesça au bout d’un moment, s’exclamant d’une voix qui ne se voulut ni particulièrement malicieuse, ni même douce ou provocatrice. Nul besoin de jouer à ça avec lui.

– Effectivement, oui. Il ne pourrait en être autrement de toute façon.

Derrière des paroles aussi simples, un esprit vif aurait vite compris un sous-entendu. Fuyu n’avait pas parlé après une longue réflexion – bien que le silence précédemment présent aurait pu signifier le contraire - et ne savait même pas pourquoi elle ajouta la deuxième partie de sa réplique. Elle haussa les épaules pour se persuader elle-même qu’elle n’avait pas cherché à tromper qui que ce soit et releva instinctivement son regard nuancé vers le ciel dégagé. Au même moment, un rayon chaleureux vint se déposer sur la peau de l’adolescente, éclairant particulièrement la partie supérieure de son visage, usant d’une délicatesse que l’on attribuerait plus souvent à la lune. Avant même qu’un deuxième silence puisse s’installer entre les deux individus, elle rit faiblement en reposant toute son attention sur son interlocuteur.


– Ça faisait un moment, hein Natsu ?

Rien qu’en ayant prononcé ce prénom, Fuyu sembla s’être débarrassée d’un poids. Cela avait toujours le même effet avec lui et ce n’était plus une surprise pour la détentrice de la chevelure argentée. Peut-être était-il temps de savoir qui était ce dénommé Natsu ? Ça gâcherait la surprise si je vous le disais maintenant et puis, vous le découvrirez bien assez tôt.

Pouvait-on encore parler d’inutilité ? La jeune fille s’en voulut de repenser à ceci maintenant. Néanmoins, elle ne réussit pas pour autant à s’en empêcher. C’était sans doute le plus étrange en elle ; et compagnie d’une personne qui était chère à ses yeux, elle avait toujours peur de décevoir. Chaque geste, chaque mot pouvait être interprété de travers. Elle savait pourtant qu’elle devait apprendre à faire confiance aux autres et à elle-même avant tout. Plus facile à dire qu’à faire, vous dira-t-elle sûrement. Dans une tentative sans doute vaine de trouver une réponse, et par biais d’un simple regard, elle posa ses yeux sur la carrure masculine. Elle lui sourit alors, bien que faiblement. Elle s'assit de nouveau, prenant soin de s'éloigner quelque peu de la rambarde, mais gardant une position parfaitement droite. Un accident est si vite arrivé.

Peut-être qu’elle n’était rien. Peut-être que sa vie était un échec. Peut-être qu’elle méritait de mourir. Peut-être que ce n’est qu’une gamine. Peut-être aussi, qu’elle manquait de courage pour affronter ses soucis sans se lamenter sur son sort. Oui, peut-être qu’on pourrait la qualifier telle une personne lâche. Mais quoiqu’il en soit, en ce moment précis, elle n’avait pas de raisons de le penser. Elle n’avait pas besoin de toujours se remettre en question et encore moins quand elle était en présence de quelqu’un. Et là, voyez-vous, elle n’avait besoin que d’une chose. Une seule chose pour vraiment pouvoir affirmer qu’elle éprouvait une certaine quiétude. Juste savoir que son bien-être était aussi ressenti par celui qui lui tenait compagnie. Car au fond, il est vrai que le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé.


Dernière édition par Fuyu Akeno le 12th Juin 2012, 04:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu]   Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu] Empty12th Juin 2012, 03:31

Le sixième sens, vous y croyez ? Natsu, lui, y croit, peut-être parce qu'il vit souvent des choses pour le moins bizarre sans s'efforcer de croire que cela relève de la chance ou du hasard. Une sorte d'instinct qui nous dit quoi faire, sans raisons particulières, pour le simple plaisir de saisir le résultat à la clé de nos agissements. Ainsi, un mode de vie dangereux que le jeune homme prenait plaisir à suivre en cet instant, attiré par l'envie de faire face à des problèmes et oublier l'ennui pour un moment.
Pensez-vous que, sur une ville si grande, deux personnes liées avaient une chance de se rencontrer sur le toit d'un immeuble délabré, sans même s'y être donné rendez-vous ? Malgré tout, ce n'était pas quelque chose qui dérangeait Natsu. Cette personne n'était pas désagréable, c'était grâce à elle qui avait pu découvrir toutes sortes de choses, une en particulier.

L'amour. S'il y avait bien une promesse dont Natsu se souvenait, c'était de ne jamais ressentir ce sentiment-là. Il était différent de tous les autres, peut-être était-ce tout bonnement parce qu'il pouvait être aussi bien des plus insignifiants que plus important que le poids de toute la terre. Cette promesse qu'il s'était faite à lui-même sans raison bien précise, sûrement pour le simple bonheur d'être différent et de vivre une vie en solitaire. Une vie nouvelle, suivant ses propres convictions.
En comparaison avec les autres personnes, il était sûrement celui qui paraissait le plus approprié à une telle vie, exempte de sentiments pareils, baignant dans cette lueur froide enivrante que l'on nomme solitude. Une lueur qui semble si proche, qui nous englobe sans qu'on le remarque mais se voit être la pire chose au monde. Pire que la haine, la colère ou l'envie de vengeance.

Natsu n'était pas de cet avis-là. La solitude était quelque chose dont chaque personne avait besoin, une envie inconsciente qu'ils possédaient au fond d'eux. Une soudaine motivation à s'isoler, partir loin du monde et de ses problèmes, car pour lui la solitude n'était pas que l'absence d'autrui, mais également un moyen d'oublier. Un moyen qui, toutefois, n'avait pas su se montrer à la mesure de ses attentes et gommer tout ce qu'il désirait extirper de ses souvenirs.
Lui qui n'avait pas su sauver sa famille, il restait enfermé dans sa propre bulle de sentiments, tentant d'oublier le monde comme si celui-ci n'était qu'une toile de fond qu'il désirait changer. Société et personnes, il ne s'agissait que d'un simple décor, un piège dont sa propre conscience était prisonnière. Natsu refusait de se voir baigner dans le bonheur, de se voir en compagnie d'autres personnes.

Pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas su sauver son frère et son père, il ne se pensait lui-même pas digne de poursuivre une vie tranquille. C'était comme une punition qu'il s'infligeait pour son inutilité, pour ce fait de n'avoir pas été là. Toutefois, Natsu avait un côté humain, et la vie l'avait prit de court. Sans s'en rendre compte, il s'était extirpé de cette solitude dans laquelle il semblait s'enfermer constamment. Il avait succombé à son instinct, à ce que lui dictaient ses sentiments et non son coeur.
Comme on dit, les sentiments ne se contrôlent pas, c'est sans doute pour cela que le garçon avait nuit à sa propre promesse avec tant d'aisance, quelque chose qu'il ne se serait pas permit de faire en temps normal. Mais là, c'était plus fort que lui. Il ne le dira jamais, bien entendu, mais c'était cela qui lui avait permit d'éviter de sombrer, quelque chose qu'il aurait sans doute fait avec le temps.

C'est d'un pas régulier que Natsu se dirigea vers la jeune femme. Il l'observa durant sa démarche : bras croisés, elle l'attendait sans afficher de mine particulière, si ce n'était un sourire. Lui-même n'aurait su déchiffrer s'il s'agit de soulagement, de bonheur, ou tout simplement d'amusement. Peut-être qu'elle non plus n'avait pas décidé de ce qu'elle voulait. Le garçon observa brièvement sa tenue et son apparence qui, quant à elle, était toujours la même qu'à l'ordinaire.
Suite à ça, l'orphelin plongea son regard dans celui de la demoiselle avant de s'asseoir juste à côté d'elle, leur deux épaules se touchant. Sa main alla se poser sur sa tête, comme un parent qui vient féliciter son enfant d'avoir sagement attendu là où il est. L'ombre d'un sourire prit place sur son visage, lui-même ne détachant pas son regard du visage de Fuyu.

« C'est vrai, j'ai manqué ? » dit-il d'un ton amusé.
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MessageSujet: Re: Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu]   Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu] Empty14th Juin 2012, 00:58

Perturbation. Égarement. Désarroi. Mais aussi, confiance et aisance. L’amour réussit à faire passer votre esprit par tous les états qui puissent être, et votre teint éventuellement pâle à un rouge piment qui vous met souvent dans des situations inconfortables. Pourtant, Fuyu vous dira que c’est le plus beau sentiment qu’un être peut ressentir. Après être elle-même passée par l’inconfort de l’indifférence, la honte qui succède à la colère, la cause d’une tristesse, mais aussi après avoir été la proie de la solitude, elle trouvait que l’amour, bien que loin d’être comparable à un long fleuve calme, était simplement merveilleux. Plutôt pétillant, après réflexion. Croyez-le ou pas, cette demoiselle n’était jamais tombée amoureuse. Bien que joueuse, jamais elle n’enfreignait les limites qu’elle s’imposait. Mais là, c’était différent. Elle ne saurait vous dire les circonstances dans lesquelles elle avait rencontré Natsu. Ni la raison qui l’avait poussée à l’aimer. Quant à ce qu’elle avait ressenti, aucun mot, aussi puissant soit-il, ne pourra le décrire. En ce moment, elle était persuadée d’une, voir deux choses. À l’instar de l’instant où elle s’est réveillée, elle était maintenant d’assez bonne humeur. Et puis, le fait de pouvoir répéter intérieurement une certaine phrase lui procurait l’ataraxie totale. Le paroxysme de la sérénité, de l’âme et du corps. De quel moyen exact usait-elle pour être dans un tel état ? Elle se disait juste que, cet homme, elle l’aimait. D’un amour fou. D’un amour de passion. D’un amour dangereux. D’un amour frénétique mais, paradoxalement, doux. D’un amour qu’elle croyait impossible. D’un amour qu’elle pensait si loin et si inaccessible. Tout ce que vous voulez. Mais elle l’aimait.

Avant de s’estimer digne de qui que ce soit, fallait-il encore connaître à qui on avait affaire et surtout, savoir ce que l’on valait. Fuyu était d’accord avec cela. Mais elle avait toujours eu du mal quand il s’agissait de porter une sorte de jugement sur sa propre personne. Elle était persuadée que le jeune homme méritait mieux. Elle ne le lui dira sûrement jamais, ni à lui, ni à quelqu’un d’autre, pourtant elle le pensait. Les écrivains se retrouvaient dans leurs personnages. Les chanteurs dans leurs paroles. Et Fuyu ? En son utilité vis-à-vis d’autrui. Elle avait beau posséder un déséquilibre nettement visible entre ses défauts et ses qualités, elle jouissait pourtant d’un côté tendre. Suffisait de trouver la bonne personne avec qui partageait ladite tendresse. Non. Il fallait simplement dénicher entre un tas d’ignorants, une personne qui méritait la confiance de l’adolescente. D’un coté, c’est ainsi qu’elle décrivait l’amitié. Jamais elle ne demandait de la réciprocité dans ses sentiments. Mais pourtant, le brun à ses cotés aujourd’hui, lui en avait attribué. Ce n’était pas la première fois qu’on lui rendait la pareille. Juste que, cette fois-ci, ce jeune homme en faisait peut-être plus qu’elle. C’est sans doute pour ça qu’elle ne se considérait pas à sa hauteur. L’idéaliser ? Non, impossible. Fuyu avait appris bien jeune à déceler les points néfastes d’une personne avant de passer à ce que l’on nommait qualités. Et puis, Natsu restait humain. Enfin non, dire cela peut paraître assez ingrat. Natsu demeurait simplement un être comme les autres, distinguables aux yeux de la jeune fille de part sa simplicité et l’amour qu’elle lui portait.

Toute sa vie, elle désira savoir ce qui serait advenu si elle n’était pas née. Si sa mère ne s’était pas abaissée à une activité si vile. Si son père n’avait pas cessé d’aimer son épouse. Ils auraient été heureux. Elle avait beau se tourner la situation dans la tête, la voir sous différents angles, le résultat était toujours le même. Il ne changeait pas. Il restait difficile à encaisser et insupportable à reconnaître. Pour les seules personnes qui comptaient pour elle - sa mère à exclure éventuellement quand l’enfant eut le temps de pousser un peu - elle n’avait réussi qu’à être un misérable ramassis d’horreurs pour eux. Elle avait séparé deux êtres qui, plus tôt, étaient indissociables. Voilà tout ce qu’elle avait apporté à son entourage.
À y voir de plus près, en grandissant, ça ne s’était pas arrangé. Elle était odieuse et méchante. Était-ce car son passé n’avait pas été comme celui d’un enfant ordinaire ? Oh et puis, qu’est ce qu’un enfant ordinaire ? Peut-être fallait-il se poser les bonnes questions. Avait-elle seulement le droit de rejeter la faute sur son passé ? Non, sûrement pas. Elle était la seule fautive de sa scélératesse. Et le pire dans tout cela, c’est qu’elle était fière de ce qu’elle était. Nul besoin de s’encombrer de remords futiles. Elle avait eu sa dose.

Pour cela, mais aussi pour des raisons plus personnelles, la jeune Fuyu n’acceptait pas d’être avec quelqu’un si c’était pour lui servir de poids ou de boulet. Enfin, tout ce qui est cité plus tôt fut, est et demeurera une simple prise de conscience. Elle taira les faits, car ce n’est pas spécialement quelque chose dont on veut parler. Tout cela pour vous dire que la jeune fille avait probablement un bon fond. Elle était juste trop maladroite pour en témoigner.

Elle fut extirpée de ses songes, dans lesquelles elle commençait à s’engouffrer sans précautions, par un bruit de pas. Le jeune homme s’approcha donc de la demoiselle, son regard posé sur sa carrure alors qu’elle ne réussit pas à détourner ses propres yeux du visage de son interlocuteur. Ce-dernier s’assit près d’elle, laissant leurs deux épaules se toucher, tandis qu’il alla poser sa main sur la tête de Fuyu. Celle-ci plissa inconsciemment les yeux en laissant son sourire prendre des allures d’amusement. Suite aux paroles qu’il prononça, elle réussit enfin à décrocher son regard de lui. Gênée ? Ce serait dur à croire si c’est bien de cette petite rebelle, joueuse et manipulatrice dont on parle. Et pourtant. Peut-être. Et je dis bien, peut-être, qu’elle avait trouvé plus fort qu’elle. Du moins, pour le moment.

Une des habitudes de cette jeune fille était de laisser un silence planer entre son interlocuteur et elle. À vrai dire, elle ne savait pas pourquoi, et d’ailleurs, n’en avait que faire. Attendant simplement que celui à ses cotés daigne retirer sa main, elle alla caler son visage au creux de son épaule et fermât les yeux. Il n’y avait qu’en présence de deux personnes qu’elle arrivait à ressentir les effets secondaires, si je puis dire, du pour bonheur.

Un sentiment de confort, d’aisance, mais surtout de sécurité la submergeait littéralement. Elle ne voulut pas s’attarder sur ce qu’elle ressentait. Elle aurait le temps plus tard. Ou plus tôt, elle aurait le temps quand elle ne serait pas en sa présence. Doucement, elle releva sa main droite pour aller entremêler ses doigts à la chevelure de jais du jeune homme. Lentement, sa main glissa le long de son visage, de façon à ce qu’elle puisse effleurer sa peau. En se calant d’avantage contre son épaule, elle finit par retirer sa main presque à contrecœur en répondant finalement.

– Et pas qu’un peu. J’espère que c’est réciproque tout de même !

Elle arbora une moue d’enfant un instant, laissant maladroitement filtrer un ton quelque peu amusé. Chacun sa façon de témoigner de son amour envers la personne qu’il a choisi. Ou que son cœur a choisi, si vous préférez la façon plus poétique. Fuyu, pour le moment, restait un peu embarrassée. Aucune rougeur sur son visage, je vous l’accorde. En même temps, il n’y avait pas de quoi. Elle rouvrit les yeux, dirigeant instinctivement son regard aux diverses nuances vers ceux du jeune homme, dévoilant entièrement son visage qui était nichée contre le jeune homme. Elle conclut cela d’un simple sourire. Cette fois, il n’y avait pas de sens caché. C’était clair. Un sourire à l’aspect usuel. Mais un sourire authentique.

Malgré sa mauvaise humeur quasi-permanente, son sang chaud, son caractère arrogant et déplacé, la jeune fille réussit à être sincère dans ses sentiments. Pas toujours dans le positif, certes, mais jamais elle n’avait témoigné d’hypocrisie. Pour une fois, et on ne sait si c’était dû au hasard ou au destin, un évènement satisfaisant survint et réussit par la même occasion à pincer les lèvres de l’acariâtre pour en former une extension, plus connue sous le nom de sourire. Et surtout en présence de ce brun. Tout le monde en parle. Mai pas tout le monde dit le comprendre. Fuyu, elle, le découvrait. Cet Amour avec un grand A.
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MessageSujet: Re: Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu]   Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu] Empty25th Juin 2012, 11:09

Heureux, l'était-il ? Natsu lui-même n'aurait su le dire. Lui qui s'était sans cesse exhorté de ne pas oublier qu'il était la cause de la mort de ses parents, et de ce fait, qu'il n'avait pas à oublier son passé pour vivre sa vie en paix. C'est ce qu'ils auraient désiré, très certainement, mais le jeune homme s'en fichait. Ces belles paroles étaient une excuse facile qu'il s'auto-dictait pour pouvoir penser égoïstement et oublier ce qu'il avait fait, il ne pouvait pas se permettre de se reposer dessus. Il refusait de faire comme les autres, et avancer comme quelqu'un l'aurait fait, de vivre pour eux, soit disant.
Si cela revenait à se pourrir la vie sans raison, c'est bien, ça lui allait. De toute façon, il était incapable de profiter d'un bonheur qui s'appuyait sur le décès des autres. C'était une sorte de fierté qui demeurait au fond de lui, un sentiment idiot auquel il tenait. Il ne voulait pas le mettre de côté, par orgueil, il refusait de le piétiner.

C'est pourquoi, de temps à autres, son comportement changeait brusquement. Elle avait beau ne pas en connaître la raison exacte, Fuyu savait exactement ce dont il s'agissait. Le fait qu'il agisse différemment de tous les autres, qu'il soit différent de tous les autres et qu'il ne parle pas plus qu'il ne fasse de choses en sa compagnie. La plupart du temps, ils restaient l'un en présence de l'autre, et ça leur suffisait. Ils se fichaient éperdument du reste, la présence de l'un suffisait à l'autre. Dans un sens, ça arrangeait un peu Natsu, qui n'arrivait pas à se sentir très à l'aise avec les autres personnes.
Le seul fait qu'il se tienne avec elle suffisait à manquer à la promesse qu'il s'était faite au fond de lui-même, et de ce fait, il ne se pensait pas apte à agir comme une personne normale l'aurait fait. Il savait que, d'une façon ou d'une autre, et qu'il le veuille ou non, quelque chose viendrait intervenir dans ces moments qu'il espérait beau, brisant son illusion de bonheur.

Ce fait-là, à vrai dire, Natsu ne savait pas s'il devait s'en réjouir ou non. Il savait bel et bien que seul, il manquerait à ce qu'il s'était dit de faire. Était-ce de l'immaturité ? De la trahison ? Ou tout simplement un manque crucial d'amour envers ses proches défunts ? Voire les trois. Il n'aurait jamais su dire lui-même ce dont cela relevait exactement, mais la dernière option était loin d'être la bonne réponse à cette interrogation qui lui trottait dans la tête depuis si longtemps. Quoique ce soit, il avait décidé de ne plus se dresser face au destin et se contenter de ce qu'il pouvait faire.
Rester en cet endroit, à parler, simplement, c'était suffisant. Pourquoi désirer autre chose, lorsque cela lui suffisait ? Pourquoi vouloir se compliquer la tâche, lorsqu'une chose simple peut vous satisfaire ? Le jeune homme ne risquait pas de perdre son temps à faire des choses qui n'auraient eu pour seul conséquence qu'une perte cruciale d'argent et un gain considérable d'ennui.

Peut-être cette expression était-elle trop cruelle. En la présence de la demoiselle, Natsu pouvait-il vraiment s'ennuyer pour le simple fait de chercher l'amusement dans une chose qu'il n'avait jamais essayée auparavant ? Il détestait les nouveautés, les rebondissements et les changements, lui qui restait accroché à son passé, qui aimait conserver les habitudes qu'il avait pratiqué depuis toujours. Et cette habitude, d'une rencontre simple qui n'avait pas à lui coûter quoi que ce soit, lui plaisait.
Mais vint alors une question de sa part, sous forme d'une phrase accompagnée d'une moue enfantine qui lui décrocha l'ombre d'un sourire. Lui avait-elle manqué ? C'était difficile à dire. Il s'exhortait à ne pas vouloir la revoir, mais il ne pouvait s'en empêcher, il n'avait donc jamais pensé à ça. Pour toute réponse, Natsu haussa les épaules en la regardant, sans prendre gare au fait que la jeune femme y avait déposé sa tête. Le garçon décida donc de se relever, traversant le toit de ce bâtiment en marchant pour aller s'accouder contre la barrière, observant la ville qui s'étendait devant lui.

« Peut-être. Tu racontes quoi ? »
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Fuyu Akeno

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MessageSujet: Re: Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu]   Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu] Empty2nd Juillet 2012, 07:02

Que veut-il bien dire ? Ce mot. Ce sentiment. C’est quoi son sens ? Son véritable sens. Doit-on ressentir un manque pour prétendre l’éprouver ? Doit-en s’embrasser jusqu’à en oublier que l’on possède des lèvres qui nous sont propres ? Ou simplement sourire à la vue de celui que l’on aime ? Juste se sentir bien quand lui se sent bien. Juste ne pas s’en faire quand, de son coté, il ne s’en fait pas. Juste aller bien quand lui va bien. Juste oublier ses soucis pour se consacrer aux siens. C’est plutôt difficile de définir le sens exact de l’amour. Fuyu d’observer celui pour qui elle éprouvait cet étrange sentiment, un sourire errant sur son visage, ses pensées voguant au gré du vent, son cœur serré à l’idée de le perdre. La réponse qu’il lui attribua aurait pu énerver certains ou certaines. Pas elle. Pour tout dire, elle ne chercha même pas à savoir s’il se moquait d’elle, s’il s’en fichait réellement, ou s’il n’y avait même pas daigné y penser sérieusement. Elle n’avait pas besoin d’une quelconque réciprocité en ce moment. La présence du jeune homme suffisait à combler Fuyu. Les battements de son cœur suffisaient à lui rappeler qu’elle était en vie. Son souffle chaud entraînait le sien. Elle était comme en harmonie avec lui. Elle ne se rendit pas compte de cela tout de suite. Au fond d’elle-même, elle en était parfaitement consciente. Pourtant, elle ne semblait pas comprendre. C’était trouble. Étrange. Mais c’était agréable. Bien trop agréable pour, justement, désirer comprendre. Rester dans le doute lui apportait satisfaction. Je ne sais trop comment expliquer cela, mais c’est pourtant ce qu’elle ressentait.

On lui avait toujours dis de profiter du moment présent. Une occasion qui ne se présentait pas souvent devait absolument être savourée à sa juste valeur. Et pourtant. En présence du brun, elle avait beau se sentir mieux, elle ne pouvait pas totalement profiter du dit moment présent. C’était juste impossible. Trop difficile. Elle était encore trop faible pour accomplir cet « exploit ». Elle était habitée par un sentiment qui la rongeait. Qui la dérangeait. Un sentiment qui l’empêchait d’être totalement sereine. Un sentiment qui était douloureux. Un sentiment qui, elle le pensait, n’était ressenti que par elle. Pour tout vous dire, jamais elle n’en parla à qui que ce soit. Ce fut toujours son petit secret, si vous voulez. Mais pendant qu’elle réfléchissait, elle ne se douta pas une seconde qu’elle allait révéler cela. Qui plus est, à la personne qui ne devait absolument pas le savoir. Sûrement car, elle était directement concernée.

Quand Natsu se releva, elle ne consentis même pas à poser un regard sur lui. Elle se contenta de basculer sa tête en arrière, humant l’air et fermant les yeux. Elle se laissa volontairement et librement entraîner par le vent, ne prêtant plus attention à ce qui composait son entourage. Pourtant, elle ne put s’empêcher de ramener ses jambes à sa poitrine et de se positionner en tailleur, laissant tomber son front sur ses genoux tandis que ses mèches grisâtres retombaient souplement au niveau de ses tibias. L’air frais venait s’engouffrer dans ses narines, plongeant dans ses poumons, s’évacuant de nouveau de l’entrebâillement de sa bouche. Elle se redressa après un instant. Un instant ou une seconde. Une seconde ou une minute. Une minute ou plusieurs. Elle avait perdu la notion du temps. Ce n’était pas important. Elle fit passer sa langue sur ses lèvres et, inspirant profondément, prit l’initiative de parler à son tour. Et ce ne fut guère pour répondre à la question du jeune homme. Pas qu’elle la trouvait inutile, juste que la réponse était évidente. Et la discussion couperait court. En même temps, elle ne savait pas quoi dire. Ou plutôt, elle ne trouva pas la force de s’exprimer. Elle détourna le regard. Les mots s’échappèrent presque involontairement. Inconsciemment. Elle ne voulait pas partager cela. Il semblerait qu’en réalité, elle le désirait. Juste qu’elle se voilait la face. Qu’elle se mentait à elle-même. Son attention se reporta sur Natsu. Elle ne plaqua pas sa main contre sa bouche. Ce n’était pas une erreur. Elle s’était juste, en quelques sortes, confiée à lui. Sans trop savoir pourquoi. Sans vraiment savoir à quoi cela rimait. A quoi cela allait-il amener.

– Cette peur omniprésente de perdre ceux que l’on aime...

Elle se releva et s’adossa à la rambarde derrière elle. Un nouvel air frais vint s’incruster dans cette conversation, soulevant la gracieuse chevelure de la jeune fille qui vint lui fouetter le visage. Son regard brun se glissa progressivement vers la nuque du jeune homme. En même temps, c’est tout ce qu’elle pouvait voir de lui vu qu’il demeurait de dos. Soit pour observer la ville, soit pour profiter de l’air frais. Ou pour d’autres raisons.

Fuyu n’attendit pas spécialement une réponse. Comme dit précédemment, les paroles qu’elle prononça lui échappèrent par inadvertance. Peut-être ferait-il mieux de l’ignorer. De ne pas répondre. Pourtant, elle aurait voulu une réplique. Quelconque. Elle voulait juste savoir ce qu’il en pensait. Lui qui, par cette sensation de peur que la jeune fille éprouvait, était si concerné. Il était en tête de liste, désormais. Plus jeune, c’était son père. Dorénavant, il était le seul à trôner en première position. Mais ça, elle ne le lui dira jamais. Elle était bien trop fière. Bien trop orgueilleuse. Alors elle ne dira rien. Elle se taira. Elle a toujours su faire cela à merveille. Se taire. Garder le silence. Ne pas dire un mot. Garder ses distances. Sauf qu’avec lui, elle s’était ouverte. Peut-être un peu trop. Cette confession qu’elle lui fit la rendit finalement mal à l’aise et même un peu gênée. Mais son visage demeurait impassible. Elle attrapa ses cheveux et, comprenant qu’elle avait oublié son élastique, les relâcha. Et les voici qu’ils reprennent leur danse dans le vent. Elle étira ses lèvres en un léger sourire. Cette fois-ci, elle ne savait pas ce qu’il exprimait. Peut-être que Natsu réussirait à déceler ce qui s’y cachait. Si c’était de la gêne, de la peur ou juste de l’amusement. Elle était, pour le moment, bien trop perdue dans ses songes pour pouvoir le savoir. Cela ne possédait pas grande importance, n’est-ce pas ? Ses prunelles demeurèrent rivées sur la carrure masculine en face d’elle, alors qu’elle se redressa une énième fois. Heureusement, elle était accompagnée d’une présence qui ne la quittera jamais. Son compagnon de tous les jours. Son messager. Son Ami. Pas la Liberté. Pas la Solitude. Rien de tout cela. Juste lui. Oui, lui. Le Vent.
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MessageSujet: Re: Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu]   Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu] Empty15th Juillet 2012, 21:47

Elle l'avait prit de court. Lui avouer ce qu'elle ressentait, comme ça, d'un coup, qu'elle avait peur pour lui. Bien sûr, cette pensée n'était pas liée à un égocentrisme si élargi qu'il se pensait concerné par la phrase de la demoiselle, mais leur relation parlait d'elle-même. Elle ne semblait pas être le genre de filles à s'attacher à n'importe qui, c'est en remarquant ça que le jeune homme avait montré un brin de surprise vis-à-vis de la relation qu'elle avait forgé avec lui. Une relation si spéciale qu'elle en éprouvait des sentiments négatifs, comme la peur. Par ailleurs, elle devait savoir que, si cela ne le regardait pas, et s'il n'était pas certain qu'il s'agissait de lui, Natsu n'aurait jamais cherché à en savoir davantage.
Mais ça le regardait. C'était lui, la personne au sein de cette peur qu'elle éprouvait. C'était lui, la personne qui faisait vibrer son coeur, au point de l'en inquiéter terriblement. Peut-être que Natsu aurait dû s'en vouloir de lui faire éprouver de telles choses... mais c'était l'effet inverse. Il ne s'en voulut pas, il sentit même une soudaine envie de rire le prendre d'assaut face à cette nouvelle. C'était elle, ça ? Ce genre de sentiments ?

Natsu n'avait pas souvenance de s'être ouvert à une personne de cette trempe, ou peut-être était-ce simplement sa présence qui affaiblissait les défenses apparentes de la demoiselle ; qu'elle s'efforçait de porter un masque qui s'effritait lorsqu'il se trouvait là. Le jeune homme ne pouvait se permettre de penser de la sorte, de faire montre d'une telle froideur à l'égard des sentiments de Fuyu qui, il faut l'avouer, étaient compréhensibles. Une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, mais Natsu savait que ça marchait aussi, et surtout avec les bonnes.
Pourtant, là, il ne savait pas quoi dire. Il ne savait pas quoi penser. Lui-même, et pourtant il ne doutait pas de ses sentiments, n'avait jamais éprouvé de peur là-dessus, mais peut-être était-ce pour la simple et bonne raison qu'il n'y avait jamais pensé. Perdre quelqu'un, il savait ce que ça faisait, mais malgré son passé dur, le jeune homme n'arrivait pas à faire montre d'une vraie peur vis-à-vis de ça.

C'était impossible qu'il puisse perdre quelqu'un, qu'il puisse la perdre. Il ne s'était jamais fait de réflexion à ce sujet, et désormais, l'interrogation de la demoiselle avait fait fonctionner son cerveau à dix-milles à l'heure. Elle aurait mieux faire de ne rien dire à ce sujet. Il ne lui avouerait jamais, mais lui qui ne s'était jamais posé de questions à ce sujet était désormais mis face à la réalité. Dans un sens, c'était peut-être mieux de l'amener face à ces réflexions que le laisser baigner dans une vision utopique de son futur. L'un comme l'autre, ils se fichaient éperdument de leur personne, c'est l'autre qui les importait. Réfléchissant durant quelques minutes à la question, Natsu gardait le silence.
Elle avait éveillé son cerveau -qui, avouons-le, n'était pas souvent branché sur ON. Qui avait-il de mal à penser de cette façon ? À penser que toute cette situation pouvait durer, à demeurer dans ce même rêve impossible ? Les rêves s'achèvent toujours au moment du réveil, c'est vrai, et pourtant, le jeune homme voulait croire qu'il baignerait pour toujours dans celui-ci. Alors, juste un peu plus. Il voulait y croire juste un peu plus longtemps.

« Alors, arrête d'avoir peur, et écoute-moi bien. »

S'arrêtant dans sa phrase, Natsu se dirigea vers le bord du toit, posant ses mains sur la rambarde. Il pouvait voir la ville entière, du moins une bonne partie de celle-ci. Et désormais, il allait défier cette ville, d'un cri qui lui attirerait sans doute les foudres des personnes alentours. D'un hurlement qui, paradoxalement avec son côté discret et montrerait à tous ce qu'il pensait faire. Défier la mort.

« JE NE MOURRAI JAMAIS ! »
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MessageSujet: Re: Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu]   Comment faire d’une rencontre hasardeuse une partie de plaisir. [PV Natsu] Empty22nd Juillet 2012, 13:10

Si elle eut su de quelle façon pensait Natsu, Fuyu l’aurait convaincu du contraire. Elle ne témoignait d’aucun signe de faiblesse en prononçant ces quelques mots. Du moins, pas totalement. Elle avait juste été franche avec lui, tout en demeurant réaliste. Pensait-il réellement que rester à ses cotés pour toujours ne lui plaisait pas ? Qu’elle aussi, ne désirait pas baigner dans cette utopie dans laquelle il semblait trouver son aise ? Mais sa logique et cet esprit qui devint trop analytique à son goût ne lui avaient pas laissé l’opportunité de rêver tranquillement. Elle fut brusquement tirée vers la réalité, n’ayant d’autre choix que de lui faire face tête haute. Elle n’avait pas peur de mourir. Du moins, c’est ce qu’elle disait, car en tant qu’humain, elle était solidement accrochée à la vie et ce, qu’elle daigne l’avouer ou pas. Mais néanmoins, elle avait peur que Natsu meurt. Elle ne savait pas ce qui advint de son père, s’il fut tué ou pas. Et pour ne rien vous cacher, elle ne voulait pas le savoir. Elle ne désirait pas connaître la vérité, sachant parfaitement qu’elle serait dure à encaisser. Elle avait passé des années à se forger un caractère et une volonté inébranlable. Il suffit de quelques instants pour qu’elle se revoie devenir la petite fille vulnérable qu’elle avait autrefois été. Mais ce n’était pas qu’un vulgaire masque qui succomba lorsque qu’elle croisa Natsu. Elle était réellement ainsi. Elle avait jute fais cette erreur d’ouvrir sa bouche. Juste commis cette faute de parcours en s’ouvrant ainsi au jeune homme. Jamais elle ne pensa qu’elle succomberait si facilement. Jamais elle ne désira se montrer ainsi devant lui. Mais le moment était-il vraiment aux remords ? Ne devait-elle pas, comme à son habitude, simplement assumer ses actes ? C’est ce qu’elle aurait fait, en temps normal. C’est ce qu’elle aurait voulu faire. Mais le fait d’avoir plongé le jeune brun dans de telles réflexion l’en empêcha. D’un coté, elle s’en voulu quelque peu. N’y avait-il donc jamais songé ? Elle se persuada que si. Et pourtant. C’était maintenant elle qui voulait rire. Et qui, en parallèle, désirait hurler à s’en rompre les cordes vocales et pleurer à en faire rougir ses yeux. Ce genre d’instants qui fait que vous ne tentez que d'accélérer les choses pour que tout cela prenne fin le plus rapidement possible. Ce genre de moments où, même si vous savez pertinemment que vous avez tort en agissant de la sorte, vous continuez sur votre lancée, quitte à en blesser celui ou celle à qui vous tenez. Où vous ne voulez qu’une chose : que cette personne s’en aille et qu’elle vous laisse seul. À ce moment, libre à vous de rire ou de pleurer. Mais tant que vous êtes en sa compagnie, vous n’osez rien. Vous restez claquemuré dans un silence tenace.

Il avait raison de se sentir concerné. Il avait raison de ne rien dire. Et il aurait sans doute raison s’il portait sur Fuyu un tout autre jugement, après ce qu’elle venait de lui dire. Mais elle était égocentrique de penser ainsi. Car en le faisant passer avant sa propre personne, elle se laissait soumettre aux vils attraits de la vie. Et si c’était elle qui mourrait ? Est-ce qu’il irait bien, lui ? Elle ne pensait qu’à son propre bonheur en lui donnant une telle ampleur dans sa vie. Mais c’était compliqué. Beaucoup trop difficile à comprendre. Quoiqu’elle fasse, elle trouvait le moyen de jeter tous les torts sur elle. Avait-il peur pour elle, de son coté ? Du moins, maintenant qu’il semblait se pencher d’avantage sur la question. À vrai dire, ça aussi, elle ne désirait pas le savoir. Les pensées du jeune Natsu lui restaient inaccessibles et elle ne ferait rien pour en savoir d’avantage. Il ne lui confiait que ce qu’elle devait savoir ou plutôt, ce qu’il désirait qu’elle sache. Elle n’avait pas besoin d’un résumé de sa vie. Par la même occasion, elle ne savait donc pas quelle place elle occupait pour lui. Et elle n’était pas prête de le lui demander. Peut-être aurait-elle dû le comprendre. Mais lorsqu’il s’agissait d’établir un jugement la concernant d’aussi près, elle perdait tous ses moyens. Et à y voir de plus près, elle non plus, ne lui avait jamais dit le fond de sa pensée. Ils s’en sortaient plutôt bien jusque là. Elle ne savait pas si ça allait durer, mais pas la peine de se soucier de cela. Pas maintenant. Pas encore.

Pouvait-elle seulement prétendre être là quand il avait besoin d’elle ? Lui non plus, ne lui facilitait pas la tâche. Pourtant, elle ne s’en plaignait pas. Elle s’était toujours débrouillée seule et ce n’était malheureusement pas prêt de changer. Cela dit, elle pensait qu’il en savait tout de même un peu plus sur elle. Qu’il soit étonné face à cette remarque la perturba et la déstabilisa un court instant. Elle demeurait une jeune femme sensible. Et jusqu’à ce jour, elle avait réussis à enfouir cet aspect d’elle-même. Elle ne lui en voulu pas qu’il mette tant de temps à répondre. De quel droit disposait-elle pour le faire ? Bien au contraire, d’ailleurs. Elle trouvait qu’il avait agi normalement. Ou presque. Elle aurait aimé retirer ce qu’elle venait de dire. Ou, pour faire plus réaliste, s’en aller sans attendre sa réponse. C’est ce qu’elle aurait dû faire. Mais plusieurs choses l’en empêchèrent. Déjà, une curiosité titillée ; elle devait absolument savoir ce qu’il en pensait. Aussi, ça ne se faisait pas de le laisser ainsi ; un manque de respect que trop apparent. Et en plus de cela, elle ne pouvait plus bouger. Une force étrangère la maintenait sur place, debout, figée devant le jeune homme. Elle ne savait pas pourquoi, n’identifia pas non plus de quoi il s’agissait, mais face à cette puissance, Fuyu ne pouvait que s’incliner. De toute façon, si elle s’en était allée, elle l’aurait amèrement regretté. Chaque moment passé avec lui convenait à l’adolescente. Elle ne savait pas si elle désirait le revoir. Mais elle se savait incapable de résister à la tentation. D’ailleurs, elle ne savait même pas ce qu’il représentait pour elle. Il était évident qu’elle l’aimait. Mais à quel point s’étendait cet amour ? Jusqu’où ira-elle pour lui ? Et quand trouvera-t-elle le courage de le lui dire clairement, cessant de jouer sur les mots et les gestes ? Sûrement pas aujourd’hui. Ce n’était pas à cause de l’ambiance surplombant leur discussion qu’elle pensait ainsi, juste qu’elle ne réussira pas à trouver l’audace et la force nécessaire pour le lui avouer. Peut-être le Destin leur réservait-il une surprise. Mais nul besoin de se faire d’illusions. De toute façon, elle ne savait toujours pas ce que lui pensait de cette relation. Ne croyez pas que c’est son esprit aux allures féministes qui l’empêchait de s’exprimer. Quoique peut-être. Néanmoins, c’était surtout à cause du mur qu’elle entrevoyait derrière Natsu. Ce mur qui lui ferait face une fois ses sentiments dévoilés au grand jour. Ce mur qu’elle ne pensait pas pouvoir éviter. Ce mur qui n’était contournable qu’à deux. Si elle s’y cognait, se relèverait-elle seulement ? Elle ne voulait pas prendre le risque. En même temps, elle avait toujours été attirée par le danger. Devait-elle faire ce premier pas ? Ou alors, simplement attendre au risque qu’il trouve mieux ailleurs ?

Soudain, le silence fut rompu. Fuyu écarquilla doucement les yeux face à cette réponse qui venait de surgir. Mais elle ne se prononça pas là-dessus. Pas tant que la phrase du brun demeurait en suspens. Il se retourna, lui faisant ainsi face. Elle ne réussit pas à comprendre ce sentiment qui prenait de l’ampleur dans son regard. Il traversa de nouveau le toit et vint déposer ses mains sur la rambarde où était adossée la jeune femme, criant une phrase qui laissa cette-dernière sans voix. Hurlant ce désir qui semblait lui brûler la gorge. Mettant au défi la mort, mais surtout la vie. Lui faisant comprendre qu’il s’opposait fermement à la fin qu’elle réservait à tout être vivant. Ce n’était plus de l’audace. Ni de l’insolence. Juste une arrogance qui fit que Fuyu en demeure silencieuse. Une arrogance qui la laissa stupéfaite. Une arrogance envers laquelle elle ne pouvait que témoigner du respect.

Elle jeta alors un regard par-dessus son épaule, comme si elle attendait une réponse de cette ville qu’elle dominait du regard. Elle se redressa, regardant droit devant elle, ne semblant plus prêter attention au jeune homme près d’elle. Ses lèvres se pincèrent et elle plongea dans un sentiment d’incertitude. Le début de la phrase poncée par Natsu ressemblait d’avantage à un ordre qu’à un avertissement. Arrêtez d’avoir peur. Il avait raison. Elle ne faisait que gâcher le moment présent. Elle entraînait juste leur relation dans un précipice. Elle prévoyait un futur pourtant incertain. Elle témoignait d’impatience. Et surtout, c’était un manque de confiance envers lui.
– Je suppose que tu dois avoir raison.

Elle aurait peut-être dû s’excuser de son comportement spontané et totalement inattendu. Elle ne le fit pourtant pas. Et elle n’avait d’ailleurs pas l’intention de le faire. Ce moment de vulnérabilité plu tôt lui avait échappé et il lui avait fallu un moment pour se reprendre, mais maintenant que c’était fait, elle n’avait plus l’intention de s’amuser à jouer avec le feu. Lui lançant un regard de biais, elle scruta un instant la chevelure toujours aussi ébouriffée de l’adolescent avant d’acquiescer d’un hochement de tête à peine perceptible. Détournant le regard, elle laissa échapper de nouvelles paroles de sa bouche. Mais ses prunelles demeurèrent braquées sur un point invisible, plus loin. Elle n’osa pas le regarder en face en parlant de nouveau. Peut-être de peur de dire une autre bêtise. Peut-être juste qu’en le regardant, elle craignait de ne plus trouver la force de dire ce qui lui brûlait la langue. Ou juste ne désirait-elle pas voir sa réaction. Quoiqu’il en soit, ces mots furent prononcées, presque chuchotés, dans un souffle chaud qui s’échappa à travers la légère ouverture présente entre ses lèvres.
– J’ai confiance en toi, Natsu.
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