Liz sautillait, revenant toute fière de la salle de musique. Elle avait enfin réussi à jouer ce fichu morceau au violon. Cela faisait maintenant trois mois qu'elle essayait de le réussir. Trois mois ? Pas tout à fait jour pour jour mais globalement, oui. En fait, elle s'y était mis directement après avoir revu Adrien, sur cette colline, ce soir-là. Étrange soirée qu'ils avaient passé là, tant de choses qui lui étaient inconnues s'étaient éclaircies avec lui... et pourtant il en subsistait une, une question fondamentale. Ou plutôt, une sorte de doute qu'elle n'arrivait pas à justifier, pas à comprendre. Peut-être qu'elle ne voulait simplement pas le comprendre, en fait. Perdue ? Plus maintenant. Elle avait revu Adrien. Compris. Compris qu'en vérité, elle l'aimait, tout simplement. Revu et puis... à nouveau perdu. Bon sang, ils faisaient parti du même lycée pourtant ! Mais non. Non, Adrien arrivait toujours à la fuir, ou peut-être qu'ils ne se croisaient simplement plus dans les couloirs.

Portant son violon dans son dos, Liz avait la tête en l'air. Elle avait encore tout juste le temps de faire quelques recherches sur la Damné à la bibliothèque avant de devoir rentrer. Le Damné, qu'était-ce ? C'était Adrien, c'était un être maudit, mais maudit par quoi et comment le sauver ? C'était ce que Liz recherchait activement au point d'en dormir vraiment peu. Elle allait encore emprunter une petite pile de bouquins et compulser tous ces pavés dans la nuit même. Cela ne lui posait aucun problème, le seul problème était de trouver des informations sur ce Damné. Jusque là, elle avait déjà lu beaucoup d'ouvrages traitant de malédictions, sorcellerie et autres mais rien trouvé sur l'origine de cette appellation, ni même aucune autre information sur ce sujet, en fait. Elle savait cependant qu'Adrien ne cherchait pas des excuses pour l'éviter. Cela se voyait qu'il y avait quelque chose, et elle avait foi en lui. Il était le Damné, elle allait trouver comme lever cette fichue malédiction et retourner auprès de lui.

Continuant de déambuler dans les couloirs, pensive, Liz remarqua soudain quelqu'un à terre, s'énervant au possible. Qu'avait donc cette personne ? Plein de choses étaient éparpillées au sol, diverses affaires dont elle ne connaissait pas la provenance ni la contenance, et le pauvre élève était tellement débordé qu'il semblait au bord de la crise de nerfs. Liz posa son violon et, sans réfléchir davantage, s'approcha de son camarade, et commença à ramasser ses affaires sous ses yeux, les regroupant en un tas ordonné avant de le lui rendre, lui remettant dans les mains. Ce n'était que de la nourriture, divers paquets de brioches et autres choses appétissantes qui lui rappelèrent au passage combien elle avait faim. Diantre, pourquoi fallait-elle toujours qu'elle sèche les pauses du repas de midi pour faire ses recherches ? Avant c'était pour aller en salle de musique et maintenant, pour les recherches. Et son estomac qui criait famine... Elle avait constamment faim, cette ville était un ventre sur pattes mais non, elle n'avait pas mangé.

Elle lui sourit naïvement, puis se releva en réprimant un petit rire amusé.

- Je ne pensais pas qu'on pouvait être aussi maladroit que moi ! Plaisanta-t-elle. Enfin, ça arrive à tout le monde. Quel est ton nom ? Moi c'est Liz !

Elle le détailla un instant. C'était un jeune homme aux traits très fins, séduisant au possible, avec de longs cils et de soyeux cheveux gris mi-longs. Il avait tout l'air d'être un noble avec beaucoup de prestance et surtout, beaucoup d’ego. Liz se dit alors qu'il valait mieux ne pas le fâcher mais, son envie de taquiner les gens était souvent assez irrépressible quand elle la prenait. Mais elle ne devait pas oublier qu'à présent elle n'était plus qu'une pauvre roturière, orpheline de surcroît. Elle était de nouveau la petite Liz, certes elle n'était plus à la rue et avait un toit à Fianna mais, elle n'était plus vraiment la fille adoptive des Readers vu que l'entière famille était décimée, cette Liz élégante qui avait les moyens de vivre convenablement n'était plus. Lutwidge n'était pas un endroit pour elle, elle n'avait absolument rien à faire ici mais pourtant, elle y restait. Elle y était entrée pour suivre Elliot et désormais, quelque chose, ou plutôt quelqu'un d'autre la retenait. Quelqu'un qui lui donnait l'air de s'en aller plus qu'autre chose, mais...

Elle porta son doigt à ses lèvres, hésitant un instant, puis lui lança, l'air enfantin :

- Je suppose que tu as besoin d'aide pour porter tout ça... je peux ? Fit-elle en pointant les paquets du doigt.

- Merci, dit alors la voix de l'albinos.

Liz lui offrit un simple sourire en échange. Il n'était pas très très loquace... quoi qu'en même temps, Liz avait dû l'effrayer à se montrer tout de suite aussi pipelette. Elle n'y pouvait rien si elle était comme ça, d'un naturel curieux et enjoué !

- Grey.

Grey ? Quoi Grey ? Ah ! Son nom, Liz lui avait demandé son nom. Il s'appelait donc Grey... En reposant son regard sur le jeune homme, la blondinette trouva qu'il lui allait sacrément bien, ce nom. D'accord, l'uniforme de Lutwidge était blanc et noir, mais ses cheveux d'un blanc grisé s'accordaient parfaitement avec. Stupide, l'idée d'assimiler un nom à une couleur de cheveux ? C'était pourtant bien pratique pour mémoriser le nom de certains, la preuve était là. Avoir des cheveux d'une telle couleur était chose assez rare, surtout à ce jeune âge, alors au moins elle était sûre de s'en souvenir, de son nom.

Grey opina finalement de la tête, acceptant de lui confier certains de ses paquets. Liz n'en attendit pas plus et prit une partie des paquets du jeune homme, qui l'encombraient tant. Quelle idée de se promener avec tant de nourriture sur soi ! Cela lui donna encore plus l'envie de rire, ce noble était vraiment singulier : il était d'apparence très soignée, beaucoup de prestance, possédait quelque chose qui s'apparentait à du charisme ; et pourtant il se promenait avec des sachets énormes de nourriture. Amusant. Oui c'est ça, Liz le trouva alors amusant et intriguant.

- Le réfectoire ou la cour ?

Liz se souvint subitement qu'elle avait à faire à la bibliothèque. Zut de zut, pour une fois qu'elle rencontrait quelqu'un d'intéressant dans l'établissement ; ces rencontres s'étaient faites si rares... Elle fit la moue, soupira puis reprit la parole :

- Je suis désolée, mais j'ai à faire à la bibliothèque. Je t'accompagne au réfectoire et j'y vais, d'accord ?

Liz souria un peu désolée. Sans doute que son interlocuteur n'en avait que peu à faire de ce fait, ils venaient de se rencontrer après tout, mais la blonde s'en voulait tout de même. Devoir le laisser comme ça après lui avoir proposé son aide, ce n'était pas la chose la plus correcte, surtout qu'elle pouvait très bien décider de rester en sa compagnie et de ne pas aller à la bibliothèque. Mais voilà, elle avait la sensation que les jours étaient comptés et que plus vite elle trouverait la solution à cette malédiction, mieux ce serait. Chose logique, à la vérité.

Tout au long du trajet, Liz détailla le jeune aristocrate à côté d'elle. Il avait un air colérique, en fin de compte, assez susceptible même, selon elle. Les sourcils froncés il lui sembla dans ses pensées et elle continua de l'observer à loisir. Il était marrant, il faudrait qu'elle le revoie une fois cette affaire réglée. Oui, la prochaine fois qu'elle le verrait elle resterait plus longtemps avec lui...

Arrivant au réfectoire, elle l'aida à ouvrir la porte et déposa ses paquets sur la table qu'il choisit au préalable, avant de le saluer de la main. Tournant les talons, elle lui lança avec nonchalance un simple "Salut !", comme si elle s'en fichait qu'il soit un noble alors qu'elle ne l'était pas. Bah, dans le cas où ils se reverraient il faudrait bien qu'il l'accepte telle qu'elle était... après tout, elle aussi était bien singulière.





[Désolée de le finir si précipitamment >< Si tu veux toutefois que je modifies certaines choses tu n'hésites pas !]

~~~~~

Elle était là, assise à cette table isolée au fond de la bibliothèque. A côté d'elle, une pile de livres qu'elle avait cherchés dans les rayons trônait avec insolence. Elle se doutait bien qu'elle aurait du mal à tout lire ce soir-là... les feuilleter ne suffisait pas, il fallait qu'elle lise chacun des mots, car le moindre indice pouvait la mettre sur la piste. Depuis le temps qu'elle avait commencé ses recherches, elle n'avait toujours rien trouvé et bientôt la bibliothèque du lycée pourtant bien achalandée ne lui suffirait plus afin d'assouvir son besoin de connaissance sur le sujet. Liz n'aimait pas grandement la lecture, d'ordinaire elle était plus le genre de personne vagabonde vaquant à des activités plus sportives et mouvementées, elle aimait s'aérer ; ou jouer du violon, aussi. Ce qui plaçait le fait de jouer du violon dehors comme son loisir favori. Elle n'était pas spécialement douée pour cela, elle faisait des fausses notes et quelques maladresses, mais Liz aimait le son de son violon et s'en fichait un peu du reste, qu'on la juge sur ses mauvaises notes lui était totalement égal.

Depuis qu'elle avait mis les pieds sur la colline surplombant le lac derrière le lycée, Liz n'avait eu qu'une seule envie : y jouer du violon. Mais quelque chose la bloquait, lui interdisait de faire cela, pour la simple et bonne raison que cette colline, c'était un peu celle d'Adrien. Il s'y trouvait sans doute... et cela la bloquait considérablement. Non pas qu'elle n'ait pas envie de le voir, ou qu'elle ait peur de jouer devant lui non, rien de cela. Elle était juste bloquée après qu'il l'ait laissée en suspens. Elle l'aimait, c'était si dur de se faire à l'idée que la personne aimée était maudite et qu'elle ne pouvait la sauver. La prochaine fois qu'elle le verrait, elle s'était jurée d'avoir trouvé la solution miracle. Alors, hors de question de le revoir d'ici là. C'était une façon de se motiver encore davantage, de s'assurer d'arriver à son but. C'était une promesse faite à elle-même... celle de le sauver, de tout faire pour qu'il puisse vivre libre et que rien ne l'entrave plus jamais. Ambitieux ? Prétentieux de s'imaginer réussir une telle prouesse ? Si les autres savaient sans doute la trouveraient-ils qu'elle s'y croit et qu'elle faisait un complexe de supériorité. Mais elle n'en avait que faire, on le lui avait déjà tellement fait la remarque ; être surdouée n'était pas tous les jours facile. Les envieux se mettaient toujours sur son chemin... mais là, elle les ignorerait tous. Elle n'en avait que faire, une seule chose important désormais pour elle et c'était le devenir d'Adrien. Non... c'était Adrien.

Le livre qu'elle tenait entre les mains n'était pas très intéressant, à la réalité. Il relatait l'histoire d'un homme qui devenait fou après avoir été maudit ... soit disant était-ce un fait réel mais cela tenait plus de la légende que d'autre chose. Non, ce livre n'avait pas de rapport avec Adrien. Le héros cependant avait quelques-un de ses traits de caractère, et Liz se rendit compte une fois de plus que son ami devait se sentir bien seul. Un point différait : elle ne le laisserait pas à la folie. Elle reposa le livre et en pris un second, qui ressemblait plus à un documentaire quant à lui. Les lettres sur sa tranche étaient finement dorées, et le titre se lisait "MALÉDICTIONS" en lettres majuscules. Un livre à l'air assez ancien, Liz y plaça beaucoup d'espoir. Elle l'ouvrit et commença à lire la première page de celui-ci. La lettrine était sublime et les enluminures laissait vraiment penser que ce livre datait d'un bon siècle. Que faisait-il dans la bibliothèque d'une école ? Le récit était très complexe, la langue soutenue et parfois dure à comprendre, aussi Liz décida de s'aider d'un dictionnaire. Le livre traitait en réalité de créatures chimériques et aux formes étranges, qui lançaient des malédictions sur les humains qui disparaissaient ensuite dans un trou noir et profond... et Liz comprit qu'il s'agissait sans doute des Chains, à l'époque ils devaient les prendre pour des créatures du diable ou quelque chose comme cela. D'où la malédiction... mais Liz douta du fait qu'Adrien ait un lien avec cette histoire. Pourtant, le livre était passionnant et rien n'était dit que le destin de son ami n'était pas lié à une Chain. Alors elle continua de le lire, en essayant de décrypter les mots compliqués. Elle comprit petit à petit que son père adoptif avait été perdu à cause d'une de ces "malédictions" comme ils l'appelaient avant. Elle sursauta soudain.

- Est-ce que je peux t'aider ?

Elle avait déjà entendu cette voix... elle se retourna et fut surprise de découvrir Grey. Que faisait-il ici ? Il désirait l'aider ? Lui, le noble qui lui avait paru si fier et hautain lui proposait son aide. Il était vraiment étrange, surprenant et amusant. Liz l'aimait bien alors elle acquiesça simplement en lui désignant la place à côté d'elle.

- Qu'est-ce que c'est ?

Elle finit de lire la phrase qu'elle avait commencée dans le livre, après quoi elle lui répondit avec sérieux.

- Un livre ancien relatant des Chains et de leurs contractants. Ils parlent de malédictions mais je pense que cela désigne leurs contrats.

Elle mit soudain une main sur sa bouche, Grey ne connaissait sans doute pas l'existence de ces monstres là.

- Je veux dire, ce sont d'anciennes croyances hein, je ne dis pas que j'y crois ou quoi... enfin. Bref. Je cherche des informations pour sauver un ami, en fait.

Elle se gratta l'arrière de la tête, elle n'aurait pas dit non à sa proposition de l'aider mais que pouvait-il faire, concrètement ? Elle n'allait tout de même pas l'obliger à éplucher tous ces livres... non, ce n'était pas le genre de chose que l'on demandait au premier venu. Des livres parlant de choses aussi étranges lui donnerait en plus une mauvaise vision d'elle... mais si cela pouvait sauver Adrien, pourquoi s'en faire, pourquoi hésiter ? Elle se blâma intérieurement d'avoir placé la façon dont Grey la verrait au-dessus de la solution pouvant aider son ami.

- Un peu d'aide ne serait pas de refus, en fait, mon ami est maudit et se fait appeler le Damné. Alors si tu trouves quoi que ce soit en rapport, je veux bien que tu me le signales, s'il te plaît !

Elle lui offrit un grand sourire, cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus vraiment souri depuis cette histoire, mais elle était ravie d'avoir à ce moment-là quelqu'un sur qui compter. Quelqu'un qui ne la rejetait pas juste parce qu'elle était orpheline ou parce qu'elle était surdouée. Quelqu'un qui n'avait pas peur de sa condition de roturière. Liz n'était pas noble, Grey l'était, et il avait vraiment l'air de n'en avoir rien à cirer. Alors elle souriait.

- Est-ce que tu en sais un peu plus sur sa malédiction ? Un signe distinctif ou n’importe quoi d’autre ?

Liz se raidit, suspendant sa lecture : elle ne savait rien. Du tout.

- Je pense avoir les informations dont tu aurais besoin, mais pour cela il faudrait que je sois sûr qu’il s’agisse bien du sujet auquel je pense.

C'était idiot, la source d'informations se trouvait là, juste à côté d'elle et... et elle ne pouvait pas y accéder car elle ne savait l'origine du mal qui rongeait son ami. C'était vrai, que savait-elle de lui ? Rien. C'était bien pour cela qu'elle faisait des recherches d'ailleurs, parce qu'elle voulait savoir et comprendre. Un signe distinctif... Liz n'en savait absolument rien, le corps d'Adrien ne portait aucune marque enfin... il lui semblait ? Elle n'avait jamais vérifié, elle avait entraperçu son torse lorsqu'il l'avait sauvée de la noyade certes mais rien ne disait qu'il n'avait pas un autre signe distinctif, placé ailleurs. Elle n'en savait rien du tout. Et puis cela la plaça bêtement sur une piste. Elle se souvint de l'espèce de sceau sur le torse de son père adoptif qui avait lié un contrat avec une Chain. Donc... Adrien n'avait pas de contrat ? C'était bien cela ? Il ne perdrait pas la raison et ne disparaîtrait pas comme Mr. Readers.

- Il n'a pas de marque, dit-elle simplement afin de ne pas passer pour une folle.

Elle ferma le livre qu'elle avait ouvert : c'était idiot. Pourquoi ne demanderait-elle pas tout simplement à Adrien plutôt que de se renseigner dans son dos ? Elle était donc si peu franche avec lui ? Pourquoi voulait-elle toujours se débrouiller seule... ? Elle ne pourrait réussir à rien.

- Je laisse tomber. Je ne trouverai rien à ce sujet.

Elle reprit tous les livres et se leva avec lenteur, tandis qu'elle adressait encore quelques mots à Grey.

- Et puis je ne dors plus depuis que je fais ces recherches, je suis crevée...

Elle fit donc demi-tour et se dirigea au loin, dans la bibliothèque, serrant les livres contre elle puis les reposant un à un sur les étagères desquelles elle les avait extraits. Grâce à sa bonne mémoire elle réussit sans trop de problèmes à replacer les livres pile là où ils se trouvaient en temps normal. Elle soupira un peu : abandonner était peut-être idiot ? Mais cela faisait trop de temps qu'elle se plongeait là-dedans. Non, elle irait lui demander en face. D'elle-même. Elle était décidée, ce n'était pas un abandon, elle était toujours aussi motivée à l'aider mais cette fois, elle allait accélérer les choses et les simplifier par la même occasion ; elle arrêterait de fuir. Elle retourna vers Grey satisfaite de s'être décidée à parler à Adrien et lui offrit un petit sourire, elle se sentait coupable de l'avoir intrigué sans pouvoir lui en dire plus... car elle-même n'en savait pas plus.

- Je lui demanderai en face, ce sera plus simple. En attendant on va quelque part ? En ville ou ailleurs, cela m'est égal, de toute façon je n'ai pas accès à l'internat.

Elle espéra qu'il ne lui en veuille pas et qu'il laisse cette drôle d'histoire de côté. Grey était une personne sympathique, certes Liz perdait souvent des gens autour d'elle, n'arrivait pas toujours à se faire des amis parmi ses vagues connaissances mais, ce n'était pas parce que ce genre de choses étaient courantes qu'elles ne la blessaient pas. Alors elle espéra, très fort, qu'enfin elle garde contact avec quelqu'un et qu'enfin elle noue une solide amitié ... peut-être qu'avec lui ce serait possible ? L'avenir le lui dirait...