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 Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]

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Naaru Irwin

Naaru Irwin
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MessageSujet: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty19th Août 2012, 05:08

Le ciel était d'une belle couleur acier en cette journée particulièrement chaude. Les rayons du soleil perçaient sans problème la fine couche de nuages. Ces derniers s'étalaient comme de la fine dentelle sur un fond azuré. C'était vraiment un joli spectacle. Et pour une fois, notre Chain international observait le ciel sans râler. Les mains posées en appuie-tête, le regard du jeune garçon reflétait une certaine tristesse. Ce n'était pas un mal très voyant, car Nana n'aimait pas souffrir de ses pensées révolues en tant qu'humain. Il observait le ballet aérien malgré ses yeux très clair. Un soupir à fendre l'âme s'échappa de ses lèvres entrouvertes, et le Chain finit par fermer les yeux. L'herbe laissait échapper une fine odeur d'humidité, de rosée matinale. Parfois, Naaru ne parvenait pas à dormir. Et il rattrapait tout la journée. Des effluves de souvenirs lui revenaient par moments. Rien de très significatif. Mais c'était le problème. Il ne voulait pas se souvenir, et lorsqu'il allait dans l'Abysse, parfois des scènes lui revenaient. Pour lui, le pire de tout était de penser à ses parents.

Il se rassit d'un seul coup, l'air de rien. Il n'aimait pas trop penser. Après tout, son cerveau n'attendait qu'une autorisation de sa part pour tout lui réapproprier. Il n'en voulait pas. Sa tête lui tourna un instant, brusqué par ses gestes. Instinctivement Naaru approcha sa main de son crâne, comme pour le retenir, en débitant une série d'injures. Toutes plus ridicules les unes que les autres en passant. Il ressentit le brusque envie de se balader. De changer d'air, comme les humains disent parfois. Quelle phrase idiote. S'il désirent changer d'air, qu'on les expulsent hors de la planète. Nous verrons s'ils tiendront longtemps. Le chain se leva avec plus de manière pour son corps et s'étira en bâillant profondément. Ses tripes en furent ébranlées. Sa bonne humeur revint l'instant d'après. Il se sentit l'âme de bavasser jusqu'à tard dans la soirée. Mais il n'y avait, pour ainsi dire, personne à proximité de lui.

Ses pas le menèrent donc loin, très loin de l'endroit qu'il avait quitté. Il soupira et revêtit un magnifique sourire aux dents très blanches. Là, il était visiblement de très bonne humeur. Vous verrez, bientôt il... Ben voilà, alors que la foule commençait à se rassembler dans l'allée qu'il prenait, Naaru a effectué une magnifique roue doublé d'un saut périlleux à même le sol. Parfois, il apprécie beaucoup d'être un Chain et de ne pas souffrir de la gravité aussi bien que les autres humains collés à la terre ferme. Ses pas se stoppèrent net devant une grande bâtisse, comme il y en avait des milliers à Réveil. Mais celle-là attira son attention. Il y avait quelques personnes habillés d'un drôle de costume. Le costume de Pandora quoi. Son sourire se métamorphosa en malice, et bientôt ce ne fut plus qu'un mince rire en coin.

Toujours pied nu, Nana avança devant la haute demeure. Il n'était pas vraiment connu des services de Pandora, et son apparence humaine l'aidait beaucoup à se mouvoir partout dans Réveil sans crainte d'éveiller quelques soupçons. Les Baskerville n'aimaient apparemment pas les agents de Pandora, mais Naaru n'avait jamais pris l'occasion pour visiter leur quartier général. À vrai dire, les vieux conflits ancestraux ne l'intéressaient pas vraiment, et tout ce qui ne touchait pas de près à sa personne l'indifférait terriblement. Il passa derrière la grande, très grande maison pour aller dans les jardins. L'intérieur ne l'intéressait pas. Il n'y avait pas grand monde, et pourtant c'était en pleine après-midi. Le soleil tapait fort. Très fort. Et Naaru se posta en plein milieu de l'allée verdoyante. Il se coucha comme il l'avait fait, sans tenir compte des gens qui le dévisageaient d'un mauvais œil. Il prenait ses aises. Et si en plus ça gênait des gens, c'était encore mieux. De loin, l'on pouvait voir un fou.

Et de près, il était vraiment très beau. Le soleil passait sur sa peau mat et sur son torse à moitié ouvert par sa flemmardise aiguë. Il portait son kimono noir en-dessous d'un haori brun aux multiples décorations de Ginkgo japonais. Ses mains sous sa tête, il ferma les yeux d'un air tranquille. Pandora n'avait pas l'air si méchante que ça.

Enfin, n'appelons pas le loup.

[HRP=c'est court, je m'en excuse T_T]
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Michiyo Konoe

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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty19th Août 2012, 12:36

Il y avait dans ce monde aux milliards d’années, des choses qui n’étaient pas sûres, voire même pas certaines. Comme, comment notre espèce actuelle a-t-elle pu devenir ce qu’elle était en étant, tout au début, une simple bactérie ? Vous aviez beau lui expliquer toutes les théories plausibles, comme quoi, cette bactérie a su s’acclimater pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui, Michiyo n’en croirait pas un mot. Pour elle, derrière cette subite transformation, il se trouvait une sorte de magie ou un acte d’une puissance extérieure. Non, les choses n’étaient certainement pas le coup du hasard et encore moins ce changement « soudain ».
Elle n’était pas non plus certaine d’être destinée à être membre de Pandora et encore moins la contractante de Michael. Pour le premier choix, elle avait dit oui lorsque l’on lui avait proposé de rentrer sur un simple coup de tête. Elle, qui, pourtant avait l’habitude de peser le pour et le contre à s’en rendre malade n’avait même pas réfléchis une seule seconde.
Puis, dans le second cas, elle se demandait combien de temps pouvait-elle encore tenir face à cet horrible singe, non, Ange noire au mauvais caractère qui lui servait actuellement de Chain, et qui lui servirait encore un long moment.
Michiyo n’était pas certaine de pouvoir maitriser le flot de souvenirs qu’elle devait subir à chaque offensive ou défensive soit dit en passant… Elle n’était jamais sûre à cent pour cent non plus, de pouvoir chaque jour, faire le tri entre ses propres souvenirs et ceux des étrangers ou des nouveaux défunts, par la même occasion elle ne savait pas encore, combien de temps elle pourrait garder sa véritable identité sans devenir folle.
En somme, elle n’était sûre de rien.

Enfin, si, elle pouvait crier haut et fort, qu’elle avait bien trop chaud.
Beaucoup trop chaud.

Bon dieu, qu’est ce qu’elle avait bien pu faire à Pandora, pour se retrouver coincer un jour aussi beau à faire de la paperasse dans une vielle bibliothèque ? Cette organisation était démoniaque à ses yeux, la forcer, pendant que la moitié des autres employés avaient leur jour de congé, à trier certain papier. De plus, Michiyo devait bien l’avouer, elle n’en avait que faire des « Baskerville » et de cet Oz Bezarius. Bien, qu’elle ne connaisse ni l’un ni l’autre, elle avait cette fâcheuse tendance à ne pas aimer les personnes, objets, musiques, et tout autre outils en tout genre, dont les individus avaient pris l’habitude de lui rabattre les oreilles chaque jours.
Par conséquent, sans même avoir rencontré ces personnes, elle savait qu’elle n’allait pas les aimer. Bon, bien évidemment, on ne s’entiche pas d’un Baskerville lorsque l’on est un membre de Pandora, cela tombe sous le sens, mais cela l’importait peu au final. Mademoiselle Konoe savait juste qu’à force d’entendre leurs noms parvenir à ses tympans, elle ne pouvait en supporter plus.

Ce fut donc pour cela qu’elle soupira pour la première fois de l’heure, voir apparaître le nom de Baskerville dans chaque ligne commençait largement à l’énerver. Se levant de sa chaise en un seul bon, tout en surprenant son voisin de besogne, elle sortie prendre l’air. Une mauvaise idée en soi, puisqu’il faisait certainement plus chaud à l’extérieur qu’à l’intérieur. Mais cela, elle s’en fichait éperdument, elle avait besoin de respirer un peu, de sortir ces noms de son esprit et peut être même de ne pas revenir à sa tâche, en trouvant comme excuse qu’elle fut prise de vertige à cause du soleil.
Bonne idée.

La demoiselle aux cheveux bleus partis donc vers les jardins de Pandora pour se dégourdir les jambes et mettre ainsi son plan à exécution, et puis zut ! Elle était avant tout un membre fait pour le combat, dans ses gênes courait le chromosome de l’excitation au combat, de l’hyperactivité et non celui de la gentille et douce secrétaire.
Et avant tout, elle devait passer une bonne journée, sans avoir de raison de s'énerver et par conséquent d'aller se défouler dans la salle d'entraînement. Car pour une fois, elle ne c’était pas disputé avec Michael au réveil, celui-ci n’ayant pas voulu la suivre pour travailler avec elle (du moins, la regarder travailler) et cela, n’avait bien sûr pas dérangé la jeune contractante.
Résultat des courses, elle était seule, sous la chaleur et n’avait pas de migraine, le bonheur..Enfin, le vrai bonheur pour la dernière affirmation.

Dix minutes après avoir surprise son partenaire dans ce calvaire qu’était le rangement de papiers, elle se retrouva à l’extérieur et dû même fermer les yeux pour éviter de trop souffrir des rayons de cette boule de feu. En effet, le soleil et ses yeux bleus , clairs comme l'eau, beaucoup trop clairs, avaient tendance à ne pas s’entendre correctement. Comme deux entités aux antipodes l’une de l’autre. Comme l’Enfer et le Paradis.

Pourtant, cela ne l’empêcha pas de prendre une bonne bouffée d’air pur, la faisant se sentir détendue et plus calme d’un seul coup. Laissant ses longs cheveux bleus s’envoler au gré d’une légère brise.
Elle déboutonna la veste de l’uniforme des membres de Pandora pour laisser apparaître une chemise blanche tout en pestant pour elle-même, se faisant tout de même retourner quelques personnes.

« Ils ne peuvent pas faire des uniformes d’étés ces incapables ? »

Que de jolies paroles de la bouche d’une si jeune femme, mais, à ses yeux, tout à fait justifiées. Effectivement, elle ne pouvait plus supporter d’avoir aussi chaud et de surcroit de posséder des vêtements aussi chauds. Certes, elle aurait bien porté ses vêtements personnels, mais cela était « contraire au protocole ». Protocole..Ce mot qui sonnait si faux à ses oreilles, il était vrai qu’elle n’était pas dans le respect des règles, qu’elle avait toujours aimé avoir une part de liberté. Sa liberté. Tel un animal sauvage. Oui, c’était ce que mademoiselle Konoe était, un animal, relié à d’autres animaux, plus ou moins civilisés selon leur provenance.

En parlant de civilisation, quelque chose n’allait pas vraiment de paire avec le paysage idyllique qu’était les jardins de l’organisation. Enfin quelque chose, deux choses …
La première, étant une jeune personne, ou plus précisément un jeune homme, ne portant pas l’uniforme réglementaire qui se reposait tranquillement dans l’herbe verte. Michiyo, en déduit rapidement qu’il devait s’être perdu, ou alors qu’il était fou pour se rendre ainsi dans ce lieu, sans y avoir été convié et surtout, sous cette chaleur.

La deuxième étant, que la plupart des personnes autours dévisageaient la jeune femme, lui faisant comprendre indirectement qu’elle venait d’être désignée pour aller chasser l’inconnu qui prenait place là où il ne devait pas être.
Elle soupira alors pour la deuxième fois de la journée, certes, elle avait mauvais caractère et n’aimait pas trop les inconnus. Mais de là, à le chasser sans raison apparente, c’était bel et bien de l’abus de pouvoir. D’un pas léger, elle se résigna enfin à céder aux demandes muettes, mais pleines de sous entendus de ses collègues et donc de se diriger vers le jeune homme.

Lorsqu’elle fut à la bonne hauteur, la jeune femme se permis de le regarder un peu plus en « profondeur » . Une peau mate qui lui fit étrangement penser à celle de Michael. Des cheveux châtains. Un torse un peu trop voyant, des vêtements étrangers qui la fit se sentir dans son élément. Des yeux clos. Et des pieds nus… Soit, il était un vagabond un peu trop entreprenant, soit, il savait très bien ce qu’il faisait. Et là, il était fou. Certes beau, mais fou.

Se penchant légèrement au dessus de lui, elle projeta une ombre féminine sur les trais du jeune homme endormis, puis, elle entrouvrit doucement les lèvres, laissant, un son, puis des mots sortir sans retenus de cette bouche aux teint rose.

« Je ne voudrais pas vous déranger pendant votre petite « sieste », mais vous n’êtes pas autorisé à venir ici. Je vais donc vous demander gentiment de partir, mes collègues ne sont pas bien heureux de vous voir ici sans bonne raison pendant qu’ils travaillent. »

Elle lui tendit la main. Une main à la peau pâle.

Pour une fois, Michiyo avait fait preuve de calme et ne l’avait pas mis dehors comme un moins que rien. Il fallait dire que la non présence de son Chain lui faisait le plus grand bien et que par la même occasion, la chaleur avait un très grand rôle dans ce petit jeu.
Pourquoi, fallait-il que Pandora, ne fasse pas d’uniforme d’été et qu’ils soient, de surcroit, noirs. Attirant les doux, mais chaleureux rayons du soleil.

« Est-ce que vous m’avez entendu ? Ne nous faîtes pas perdre notre temps à tous les deux. »

Maintenant, la jeune femme espérait que cet homme comprenne et ne fasse pas d’histoire.



[Je répond vite, mais je profite d'avoir le temps avant d'aller en fac =), dis le si quelque chose te gène, si ce n'est pas assez développé ou que je dois rajouter des dialogues. Je ne suis pas très douée pour ca...]
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Naaru Irwin

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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty20th Août 2012, 04:40

Rapidement, la chaleur commença à irradier le corps du jeune Chain. Il soupira d'aise tout en sentant les fines particules de poussière passer au-dessus de lui. Plus il faisait chaud, plus il parvenait à sentir cet air se charger. Il se demandait même si les humains le percevaient comme il le percevait lui. Son sourire s'effaça quelques minutes plus tard. Non à cause de ces chuchotements qui gâchaient avec brio le silence naturel d'une herbe se balançant au gré du vent chaud. Il se sentait simplement bien, et le sourire n'avait plus sa place, il voulait être lui-même. Quelqu'un qui rit comme il parle, qui boude à ses heures perdues, qui s'ennuie et observe le monde alentour. Et il avait beaucoup de choses à découvrir ici.

Cet astre lumineux lui manquait cruellement dans l'abysse. Celui qui créait le jour, qui inondait la planète d'une savoureuse sensation. Bien trop souvent, Naaru l'ignorait. Mais lorsqu'il levait les yeux, il ne pouvait s'empêcher de méditer sur l'importance de cette présence. Elle rendait et donnait tellement de sourires. Elle faisait éclater les rires. Elle apportait la joie là où elle n'habitait pas. Certains ont tentés de la peindre, de l'exprimer avec des mots, d'en chantonner un air mélodieux. Partout, on a entreprit de l'imiter. Le soleil était un astre qui voyait tout, chaleureux et pourtant brûlant à son approche. Un être majestueux, planté dans l'infini de l'espace. Un être qui pourtant... n'était rien face à la galaxie. Naaru n'accordait de réelle importance à rien, mais il devait avouer que l'astronomie le rendait curieux. L'astrologie aussi. Parfois, il se penchait à l'unique fenêtre de sa chambre pour fixer les étoiles sur leur tapis bleu nuit. Et la lune, tranquille et parcourue de cratères, œils bienveillants posés sur le sommeil des hommes.

*C'est tellement poétique, dis comme ça.*

D'ailleurs, le soleil tomba bien vite. Un œil émeraude s'ouvrit, aveuglé par la lumière. Penché sur sa petite personne, Naaru fixa à contre-jour un ombre qui, fatalement, rivait son regard sur le Chain. Il ne parvenait pas à distinguer la personne en question, mais deux affirmations mûrirent en son esprit. L'individu n'était pas son contractant. Trop grand pour ça. Et la deuxième affirmation permettait de vérifier la première. Les formes étaient beaucoup trop voluptueuses pur appartenir à un homme.

Naaru entrouvrit son second œil, plissant le premier pour mieux distinguer la forme humaine. Le soleil était décidément bien haut, et l'ombre projeté sur lui le gênait beaucoup. Il s'apprêta à répliquer mais l'ombre ne lui en laissa visiblement pas le temps et lança :

« Je ne voudrais pas vous déranger pendant votre petite « sieste », mais vous n’êtes pas autorisé à venir ici. Je vais donc vous demander gentiment de partir, mes collègues ne sont pas bien heureux de vous voir ici sans bonne raison pendant qu’ils travaillent. »

Naaru referma les yeux, un sourire amusé sur le visage. Ah, il s'attendait à cette remarque. Quelques minutes plus tôt, avant de se lancer dans son débat philosophiquement poétique, il s'attelait à la tâche de compter le nombre de secondes s'écoulant avant qu'on ne vienne lui reprocher sa présence. À vrai dire, il redoutait ce moment. Il était bien, et ne gênait apparemment personne. Les humains possédaient visiblement un sens de la propriété très aigu. Au détriment de Naaru. Lui, il se plaisait à ne s'opposer aucune barrière, aucune limite temporelle ou visuelle. Son sens du mot « vivre » avait pris une tournure particulière.

Le mutisme du jeune Chain finit par peser sur les précédents mots de la demoiselle. Oh, il n'avait pas oublié ces mots, mais il souhaitait simplement rester un peu plus tranquille. S'offrir quelques secondes de tranquillité avant de devoir partir. Cet endroit lui plaisait bien, l'herbe était bien tondue, bref, c'était un havre de paix. Tout du moins en ce moment.

« Est-ce que vous m’avez entendu ? Ne nous faîtes pas perdre notre temps à tous les deux. »

Perdre du temps ? Nana souhaitait en gagner avant tout. Mais ça n'avait pas l'air de plaire à la dame qui, malgré le contre jour, semblait lui lancer quelques reproches. Il inspira profondément, puis décréta alors qu'il était temps de se lever. Paisiblement, il épousseta son kimono et se mit sur ses jambes. De cette façon, il put observer la jeune demoiselle de plus près. Il la dépassait d'une bonne dizaine de centimètres. Sa peau laissait présager qu'elle ne passait pas son temps sous le soleil. Et puis, elle avait de beaux yeux bleus et cheveux assortis. Son regard avait une pointe plutôt stricte, mais cela ne déplut pas au Chain. Il détacha la ceinture de son haori pour réarranger sa tenue, et refit le nœud quelques instants plus tard. Il avait déjà l'air plus présentable. Ses yeux verts s’apposèrent avec malice sur le visage nacré de ma dame et ce dernier ne put s'empêcher de provoquer gentiment celle qui était venu le déranger.

-Je n'ai pas vu un panneau avec une interdiction d'entrer.

Ceci prononcé sur un ton faussement désolé. Il sourit alors gentiment en passant sa main dans ses cheveux. Il en profita pour détacher ces derniers qui de toute façon en avaient pris le chemin. La dame avait l'habit des gens de Pandora. Un agent ? Probablement oui. Finette lui avait souvent suggéré d'éviter ces personnes, car il pouvait s'avérer très bavard. Trop bavard. Mais ce n'était pas lui qui avait engagé la discussion, alors il était excusé. L'espace d'un instant, son attention se tourna vers les autres personnes présentes ici. Ils chuchotaient moins, mais ce n'était pas stoppé pour autant. Naaru émit un léger claquement de langue, témoin de son agacement. Sans vergogne, et suffisamment fort pour que les autres puissent entendre, le chain s'exprima.

-C'est quand même dingue que ce soit vous qui veniez me voir alors que ça jase depuis quelques minutes déjà...

*Y'a des baffes qui se perdent...*

Il recentra sa vision sur la jeune femme à ses côtés et lui sourit affectueusement.

-... vous ne trouvez pas ?

S'il y avait bien une chose qui horripilait Naaru, c'est lorsqu'on parlait dans son dos, pour quelque raison que ce soit. Il mourrait toujours d'envie de renvoyer la sauce. Et il était satisfait de son apparition. Ses pieds nus touchaient l'herbe chaude, mais il n'en fut pas gêné. Après tout, ce qu'il état venu chercher, c'était la nature. Et un peu de compagnie aussi. À présent il était aux anges. Il fixa un moment la peau vraiment pâle de la femme et se demanda s'il était bien sympathique de la laisser en plein soleil. Malheureusement, le chain n'était pas un bon samaritain, et il fourra bientôt ses mains dans ses manches, tenant la position en pensant que si la dame voulait s'abriter, elle avait des pieds.
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Michiyo Konoe

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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty20th Août 2012, 21:39

Michiyo Konoe ne faisait que de se le répéter, mais elle avait chaud. Vraiment trop chaud. Le soleil avait toujours eu la mauvaise idée de devenir son ennemi numéro un. Dans un premier temps parce que sa peau n’avait pas le pigment nécessaire pour bronzer et que la céleste boule de feu lui laissait de désagréables marques de brûlure à chacune de ses visites. Le second était bien évidemment, la fatigue de ses yeux clairs.
En somme, le soleil et elle n’avaient aucuns atomes crochus et les rayons de celui-ci lui faisaient bien comprendre à chacun de leur passage.
De toute façon, elle se l’était toujours damnait à le répéter. Elle préférait avoir trop froid, pour divers raisons compréhensibles, mais bien trop longues à expliquer. Bon, elle pouvait grâce à la neige obtenir la veste et le réconfort d’hommes. Non pas, qu’elle soit disposé à se retrouver dans le couche de n’importe quel homme. Non, simplement, que cette excuse pouvait lui permettre de se laisser aller, à la chaleur humaine et aux discussions en fonction de l’humeur. Voilà, elle aimait avoir trop froid, puisque cela lui laissait le loisir de se permettre d’être plus ouverte de temps à autre.

Aux antipodes, la chaleur ne lui donnait aucune raison de parler. Généralement, elle dormait mal puisqu’elle ne savait aucunement dans quelle position se laisser aller dans les bras de Morphée. La jeune femme avait aussi l’impression de sentir la sueur à longueur de journée, et sentir des gouttes perlaient sur son front, ayant tendance à la pousser dans la « partie mauvaise humeur » de son caractère. De plus, elle ne trouvait jamais la bonne tenue, ses cheveux avaient une mauvaise forme. Et la salle d’entrainement ne terminait jamais en bonne état.

Michiyo sortit tout de même de ses pensées lorsque le jeune homme ouvrit un œil. La laissant donc, terminer sa description. Grand, trop grand. Encore plus grand qu’elle. Bon sang, elle avait tendance à se sentir toujours très petite face aux hommes, voire même face aux femmes. Du haut de son mètre soixante sept, elle ne devait compter que sur son mauvais caractère pour s’imposer et cela ne lui permettait pas d’avoir de grands amis à chaque discussion.
Mais, c’était la seule solution que sa matière grise avait bien voulu lui fournir. Dans un sens, elle savait pertinemment, que si elle se laissait aller comme elle le souhaitait à sourire, voire même rire. Avec sa taille d’enfant, son visage d’adolescente, il serait difficile de la respecter comme membre de Pandora.
Au fond, elle voulait juste pouvoir juste une fois enlever le masque de la personne antipathique et caractérielle pour dévoiler, ne serait-ce qu’un unique morceau de la véritable Michiyo.
La fierté, comme toujours, son obstacle était sa trop grande fierté.

Lorsqu’elle remarqua un sourire se dessiner sur le visage de son vis-à-vis, elle dut se faire violence pour ne pas soupirer. Non seulement, elle n’avait aucunement l’envie de s’énerver en vue de la trop grande chaleur mais aussi de sa bonne humeur passagère. Déjà malheureusement ébranlée par la demande muette de ces imbéciles qui n’étaient au fond qu’utiles pour la paperasse et n’avait jamais le courage d’allait chasser un intrus. C’était une habitude chez elle de faire chasser le sourire sur le visage des individus, pourtant, cette fois ci, elle n’allait rien dire. Un manque de sourire.
Certainement.

Dès le moment où l’autre personne se leva, ses craintes furent confirmées. Quand est ce qu’elle aurait la chance de rencontrer quelqu’un à sa taille ? Cela devenait lassant de toujours devoir lever la tête pour observer la personne avec qui vous conversez. Ajoutez à cela le soleil dans les yeux malgré l’ombre imposante qu’il projette sur vous, et vous vous retrouvez dans la situation de Michi.
La jeune femme plissa doucement les yeux pour essayer en vain de minimiser l’action du soleil sur ses iris bleus.
Foutu soleil.

Elle demeura à tenter de regarder l’homme sans se faire souffrir ni de baisser les yeux avec des petites larmes qui perlèrent malgré elle au coin de ses yeux.
Foutu soleil.

La petite poupée eue beaucoup de mal à retenir à sourire naissant sur ses lèvres lorsqu’il lui décréta (non sans une pointe légèrement moqueuse) qu’il n’y avait aucun panneau sur la propriété pour l’empêcher d’entrer et de s’asseoir. Il n’avait pas tord, ce n’était pas non plus une prison où les étrangers de Pandora n’avaient pas le droit de s’assoupir quelques minutes sans être dérangés. Pourquoi garder jalousement et égoïstement un tel havre de paix ? Enfin… Lorsque les bureautique comme elle se plait à les définir, n’en avaient pas décidé le contraire.
1-0.

« Nous cherchions justement une personne pour venir le planter. J’espère que cela vous intéresse, vu que vous êtes le seul à être entré dans Pandora sans s’être dit que c’était certainement une mauvaise idée. »

Et on essai d’équilibrer les chances. Elle n’avait malheureusement pas l’habitude de faire de l’humour, plus de l’ironie et pour elle, c’était une tentative ratée, mais elle ne pouvait effacer ses mots comme on efface un souvenir à force de conviction. Elle se devait d’assumer sa tentative infructueuse de moquerie « amicale ». Elle s’en vit même heureuse que son Chain ne soit pas présent. La moquerie d’un homme inconnu était moins douloureuse pour l’égo que celle d’un camarade de route amateur de bonne humour et surtout de faire rougir sa contractante de honte.
Oiseau de malheur.

Michiyo fut sorti de sa réflexion contre Michael, lorsque ses yeux endoloris par la lumière et le ciel trop bleu captèrent un claquement de langue certainement de mécontentement et un regard se dirigeant vers les autres membres de l’organisation.
Ses oreilles eurent le droit à des paroles bien trop fortes pour qu’elles ne soient destinées que pour elles. Apparemment, ce qui titillait le jeune homme était le fait que ce soit elle qui vienne le secouer un peu, alors que ces énergumènes ne faisaient de que parler dans son dos.
Cette fois ci, elle ne put réprimer un sourire, certes, il n’était pas le plus grand sourire de joie que l’on puisse faire puisqu’il ne permettait pas de voir les dents de la demoiselle, mais c’était un bon début.

« Eux ? Ils ne seraient jamais venus vous voir. Ils font partis de la branche communication et lâcheté de Pandora. Ils parlent beaucoup mais comptent sur les agents qui savent se battre pour régler leurs soucis. Et désolée de vous l’apprendre, mais à leurs yeux, vous êtes le souci qui viole leur espace privé.
Mais dans un sens je suis heureuse que vous soyez là. Comme cela, je peux les critiquer en toute liberté sans entendre mon camarade de besogne à l’intérieur me dire qu’il ne faut pas dire cela. Que ce n’est pas correct de la part d’une demoiselle. Au fond, ca fait du bien. »


Personne n’aurait pu s’attendre à cela. La demoiselle n’avait pas l’habitude de faire de longue phrase avec les personnes qu’elle ne connaissait pas. Mais cette fois ci, elle était vraiment « heureuse » que quelqu’un soit venu déranger la petite organisation bien huilée de Pandora. Que ce ne soit pas un Baskerville. (Du moins, pas à sa connaissance. Sinon, ce serait un membre bien trop fou) et qu’il ne supporte pas les fainéants qui vous regardent en permanence de travers parce que vous n’êtes pas « conforme » au règlement. Donc, dérangeant.
Michiyo se permis de faire un petit pas discret vers le droite pour que le corps de son partenaire de discussion permette à ses yeux de se reposer et de minimiser l’action des rayons du soleil.

Il lui demanda alors confirmation accompagné d’un sourire. Elle hocha doucement la tête pour lui faire comprendre qu’elle était d’accord et de son côté. Bon dieu.. Le soleil lui avait donné un bon coup sur la tête pour qu’elle soit en accord avec d’autres esprits qu’elle-même.
Mais elle ne pouvait pas le réfuter, elle n’aimait pas non plus ces imbéciles heureux.
Elle se sentie tout de même légèrement mal à l’aise avec le regard qu’il posait sur elle ? Qu’est ce qu’elle avait ? Des cheveux mal coiffés ? Une mèche plus rebelle que les autres ? Parce que c’était son cas à lui, et elle devait lui dire… Quelque chose sur le visage ? Elle se mit à poser ses doigts sur sa propre joue pour sentir quelque chose. Reflexe humain. Mais que nenni.
Qu’est ce qui pouvait bien le déranger à ce point ?

Dans un ultime geste de provocation envers ses camarades de Pandora elle posa sa veste d’uniforme au sol, qui la gênait, se releva doucement et tendit la main au nouveau venu. De toute façon, il ne la dérangeait pas plus que cela et elle ne comptait pas le mettre en dehors de la propriété à grands coups de pieds dans le derrière. Certes, cela était un geste très masculin de tendre la main pour se saluer, mais, c’était le seul qui lui était venu à l’esprit sur le moment.

« Je m’appelle Michiyo et je ne démens pas que vous ne devriez pas être ici, dans ces jardins. Mais je veux bien que vous restiez un peu pour partager leur petit paradis auquel ils tiennent si égoïstement. Ce serait mal venu de ma part de vous mettre dehors. Sachant que pour le moment, je n’ai rien contre vous et que le sol non verdoyant de l’extérieur pourrait vous faire mal aux pieds.
Soit dit en passant, vous avez une mèche de cheveux derrière qui n’est pas bien mise, c’est dérangeant»


Certes, elle savait qu’elle n’aurait pas du se présenter la première, pour laisser une part de mystère sur son identité, dans la possibilité qu’il fasse parti du clan ennemi. Mais au fond, elle s’en fichait éperdument, elle avait toujours été apprise dans l’optique d’une conversation qu’il fallait toujours se présenter. Et puis, cela faisait parti d’un de ses principes, elle détestait parler sans connaître l’identité de son vis-à-vis. Et elle avait réussi à lui dire pour cette mèche de cheveux qui la dérangeait.
Oui, elle avait de nombreux principes et quelques mauvais tics, celui des cheveux mal placés en faisait parti.
Elle retint par la même occasion l'excuse de l'oublis de chaussure. Cela pourrait se révéler utile un jour.

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Naaru Irwin

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Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Vide
MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty22nd Août 2012, 03:51

On lui avait souvent conseillé de se méfier des agents de Pandora. Même indirectement. Visiblement ces deux clans ne s'aimaient pas. Mais ce que détestait Naaru par-dessus tout, c'était justement ces groupes formés pour des raisons politiques, judiciaires ou autre. Même les familles ducales n'avaient pas grand importance à ses yeux. Mais, vous l'aurez compris, pas grand chose n'avait de sens pour lui. Devant lui se jouait une scène tout fait particulière. Le chain eut cru comprendre que ce qui créait la force dans un groupe était la solidarité entre membre. Or sa théorie fut violemment saccagée par la nouvelle venue. Elle avec sa peau très pâle, trop pâle sans doute. L'énergumène n'y avait pas pris attention la première fois, mais finalement, il commença à se poser des questions sur la couleur des cheveux de la demoiselle. Après mûres réflexions, il jugea que ces derniers n'étaient pas vraiment « normaux ». Fine déduction, vraiment, pour la partie la plus criarde du corps humain. Il gagne à se faire connaître...

Naaru observa encore un instant ce visage, quelque peu frustré d'avoir été ainsi délogé. Ah, ces humains, toujours rivés sur ce qui leur appartient. Ce sentiment de puissance qui les envahit quand l'objet désiré est à eux, et à eux uniquement. Cette esprit de non-partage. Nana en avait sa claque. Et visiblement, la jeune dame était du même avis, enfin d'après l'esprit tordu du chain. Il ne put s'empêcher de sortir quelques paroles pour témoigner de sa non-coopération transitoire, rapidement suivit par les paroles de la dame :

« Nous cherchions justement une personne pour venir le planter. J’espère que cela vous intéresse, vu que vous êtes le seul à être entré dans Pandora sans s’être dit que c’était certainement une mauvaise idée. »

Un sourire moqueur naquit sur les lèvres du jeune homme, en complément du sourire déjà présent. Dans sa tête, il songeait à de nombreuses choses. Notamment à la condition de l'homme avec un grand H vis-à-vis des autres hommes dans la société. Un débat philosophique qui ne s'étendra pas de par l'esprit désaxé du chain. En tout cas, la conclusion fut la dernière : Il leva les yeux au ciel, puis les dirigea vers l'herbe, pour finalement concentrer son regard sur l'horizon. Non, il avait beau observer de tous les côtés, il ne voyait aucune différence. Le soleil était le même, si on excluait l'ombre projetée par la bâtisse. L'herbe aussi, bien qu'en léger sous-effectif par rapport à l'extérieur. En fait... on pouvait juste affirmer que l'herbe était bien verte et coupée. D'où le fait que...

-...Vous avez des jardiniers ici ?

Il aurait pu décrire sa pensée, répondre à la pique de la demoiselle, mais non, l’azimute Naaru avait conclu sa pensée par une autre conclusion. D'accord, si le chain avait l'air d'un humain, il n'avait pas la pensée d'un humain, ni la honte de répondre totalement à coté de la plaque. Néanmoins, il repensa à la phrase de la jeune dame. Planter un piquet dans le sol avec une interdiction ? Quelle belle façon de cacher un beau décor. En plus, il était persuadé que plusieurs personnes se prendraient le pied dedans, si cela arrivait. Ça le faisait bien marrer intérieurement. Après tout, ce n'était pas une si mauvaise idée. Puis, il songea à la suite de sa phrase. En quoi était-ce mauvais de venir se reposer dans le QG de Pandora. Ok, c'était un demi-Baskerville, parce qu'il n'en avait pas le nom, mais de là à risquer sa vie pour un coin d'herbe c'était un peu osé. Il haussa un sourcil interrogateur, avant de prolonger son songe à haute voix :

-Une mauvaise idée ? En quoi ? Je risque la potence pour avoir posé mes pattes sur de l'herbe ?

C'était une vision moyenâgeuse, et il le concevait parfaitement. En vérité, ça lui plaisait presque de passer pour encore plus cinglé qu'il ne l'était. En plus, ce n'était pas vraiment de la folie. C'était une autre façon de concevoir les choses. Mais de toute manière, tout ce qui était différent était mis de côté. Ah, les humains n'aiment pas la nouveauté. Ça fait peur. À cette idée, le jeune Naaru ne put s'empêcher de pousser un soupir.

*Si j'arrêtais de me prendre la tête avec l'humanité, moi ?*

Ça arrangerai beaucoup de choses en effet. Mais passons. Naaru commença à déprécier fortement les mouvements houleux de l'assemblée autour d'eux. Ah, ça le mettait de moins bonne humeur. Or, il voulait profiter de cet instant vraiment particulier où il faisait de nouvelles connaissances. C'est pourquoi il poursuivit par une phrase totalement dirigée sur eux, qui dérangeaient. Il n'attendait rien de la dame. C'était juste une conduite prise pour justifier cette attaque directe envers les agents au fond. Pourtant, il ne put s'empêcher de faire de gros yeux comme des boules de billard, agrandis encore par l'étonnement du monologue lancé par la dame.

« Eux ? Ils ne seraient jamais venus vous voir. Ils font partis de la branche communication et lâcheté de Pandora. Ils parlent beaucoup mais comptent sur les agents qui savent se battre pour régler leurs soucis. Et désolée de vous l’apprendre, mais à leurs yeux, vous êtes le souci qui viole leur espace privé. »

*Ça, c'est que j'appelle du caractère !*

Après la surprise vint le moment de la réaction. Naaru mit sa main devant sa bouche pour s'empêcher de rire. Eh ben, s'il avait su à quoi s'attendre, il se serait présenté depuis longtemps. Il n'avait rien contre les gens de Pandora, principalement parce qu'ils ne les connaissaient pas. Mais il fallait dire que celle-ci avait un caractère plutôt prononcé et ceci plu aussitôt au jeune homme. Ses yeux se teintèrent de malice tout le long du fil durant lequel la jeune femme parlait. Il était un souci ? Il s'en voyait désolé. Vraiment. Tellement désolé qu'il n'aurait pas mis ses dons d'acteurs en marche pour aller s'excuser auprès des autres. Eux, il ne les appréciaient pas. La lâcheté n'était pas son ami, et comme la dame l'avait si bien dit, ils en faisaient partie.

« Mais dans un sens je suis heureuse que vous soyez là. Comme cela, je peux les critiquer en toute liberté sans entendre mon camarade de besogne à l’intérieur me dire qu’il ne faut pas dire cela. Que ce n’est pas correct de la part d’une demoiselle. Au fond, ca fait du bien. »

Là, c'en était trop. Le son plutôt aigu de la voix de Naaru se fit entendre jusqu'aux oreilles des agents au fond. Il ne se tordait pas l'estomac, mais la dame avait un cran particulier pour s'adresser ainsi à ses... amis ? Hm non, apparemment pas plus que collègues. Si ce n'était connaissances. C'était vraiment bien dit, et Naaru était heureux de voir que les individus avaient reçus la double peine. N'est-ce pas ? La dame hocha la tête. Ils étaient sur la même longueur d'onde en ce moment. Une bonne chose pour Nana qui, souvent, se retrouvait face à Finn qui lui chuchotait qu'il « ne devrait pas faire ça devant des humains normaux ». Quel problème avait-il ? Il se sentait bien lui, et même actuellement, il voyait qu'il n'était pas si étrange que ça. Peut-être que la femme pensait très très très très fort fort qu'il était fou à lier, mais ce n'était pas en tout cas ce qu'elle laissait paraître. Il était content. Un imbécile. Cet homme était un imbécile.

Il observa la demoiselle poser -jeter presque- sa veste à terre et tendre la main vers Naaru. Il y eut un certain silence. Le chain ne comprenait pas du tout ce qu'elle voulait faire. L'emmener quelque part ? Lui donner quelque chose ? Faire de l'acrobatie ? Un tour de magie ? L'esprit du chain s'embourba dans cette imagination farfelue, sans penser un seul instant qu'elle eut voulu le saluer. Face à cette non-compréhension, la femme se décida à se présenter.

« Je m’appelle Michiyo et je ne démens pas que vous ne devriez pas être ici, dans ces jardins. Mais je veux bien que vous restiez un peu pour partager leur petit paradis auquel ils tiennent si égoïstement. Ce serait mal venu de ma part de vous mettre dehors. Sachant que pour le moment, je n’ai rien contre vous et que le sol non verdoyant de l’extérieur pourrait vous faire mal aux pieds.

Michiyo ! Ça y est il allait enfin pouvoir mettre un nom sur le visage de la demoiselle ! Tout sourire, il tendit sa propre main droite en la sortant de la manche dont elle avait pris possession et serra le plus délicatement possible la main de Michiyo. Des fois, il était brutal. Très voir trop. Alors, il prenait gare. Il manqua de ronchonner légèrement quand elle lui fit une remarque sur son absence de chaussures. Ça aussi, ça faisait parti du « ne devrait pas faire ça devant des humains normaux ». C'était certes peu voyant lorsqu'on n'y attirai aucune attention, mais c'était aussi le détail choc lorsqu'il était pris en compte. Somme toute, soit il avait l'air d'un clochard -mais cette théorie était réfutée par ses habits bien soignés-, soit d'une personne qui avait pris quelque chose de pas net le matin. Il remit sa main dans sa manche pendant que Michiyo terminait sa phrase.

« Soit dit en passant, vous avez une mèche de cheveux derrière qui n’est pas bien mise, c’est dérangeant»

Hm ? Une mèche ? Il s'étonna même de n'en avoir qu'une seule. Il fixa les cheveux de son interlocutrice, comme pour vérifier qu'elle n'en avait pas non plus. Mais non, tout était parfaitement parfait. Il pensa dans un premier temps qu'elle aussi compulsive que Finn quand il rangeait la maison. Mais en fait, il n'en savait rien. Finalement, dans un soupir, il tendit la tête, comme pour la saluer, et approcha ses cheveux à quelques dizaines de centimètres de Michiyo. Ça, c'était la flemme de Nana. Ses manches étaient beaucoup plus attractives qu'une mèche de cheveux. Il la penserait dans ce cas soit très entreprenant, soit complètement...

*C'est bon, je pense qu'on a compris là !*

Voilà. Mais de toute façon, il n'y avait plus besoin de se faire une réputation.

-Où ça ?

Quelque part sur sa tête, de toute évidence. Il se releva après, sans sortir les mains de ses manches et trouva le sol fort chaleureux pour s'y recoucher. Mais il repensa à la peau de Michiyo et à sa façon bien à lui de dénigrer toute responsabilité. Un vrai gosse. Il reposa ses yeux sur elle comme la dernière fois mais poursuivit cette fois-ci sa pensée jusqu'à l'oral :

-Dites, vous avez pas un peu chaud là ? Avec une peau comme ça, le soleil va vous griller comme une écrevisse.

En fait, ça sous-entendait que si elle voulait se mettre à l'ombre, elle pouvait et que ça dérangerai pas Naaru. Ça signifiait pas non plus qu'il allait suivre dans ce cas-là. Il improviserai sur le coup, comme il l'avait d'ailleurs toujours fait.
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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty22nd Août 2012, 22:53

Si un jour vous deviez demander à cette petite poupée ce qu’elle aimait le moins au monde. Elle vous répondrait certainement que c’est elle sa plus grande répugnance. Certes, elle avait son côté narcissique comme tout le monde. Elle aimait plaire. Se plaire dans un premier temps. Avoir de beaux ongles, de beaux cheveux toujours bien coiffés et brillants. Une peau qu’elle se plaisait à entretenir. De beaux vêtements lorsque venait le temps des sorties. Elle se devait d’avouer au monde entier qu’elle n’aimait pas l’uniforme de Pandora. Trop noir.
La couleur qu’elle a porté pendant des années, baladée d’orphelinat en orphelinat. Pleurant toute seule la nuit derrière un arbre et se forçant à sourire le jour, en priant en vain que de gentilles familles viennent la chercher.
Le noir de la déception lorsqu’elle a remarqué qu’elle ne plaisait pas malgré son visage figé dans le temps. « Pas assez souriante » lui répétait-on sans relâche tous les jours.
Elle ne pouvait pas sourire, elle ne voulait pas. Elle s’était forgée comme cela, en cachant au monde son sourire. Fini la petite poupée que l’on veut un temps, mais juste pour quelques heures.
Puis, elle avait pris son indépendance, son envole. Quelle expression ridicule ! Elle avait plutôt prise sa descente dans l’Abysse, au travers de son pacte.
Elle ne s’aimait pas pour ca… Quelle idée saugrenue de croire qu’elle pouvait changer son avenir et gommer son passé d’enfant orpheline.
Elle avait grandis, en même temps que ses cheveux. Fini la petite Michiyo, elle ne s’aimait pas, mais elle devenait l’adulte, qui prenait soin d’elle. Devenait une vraie femme. Et cette tenue noire, avait l’impression qu’elle était un homme. Le noir n’était pas sa couleur.
Cette fois ci, elle ne s’aimait pas, parce que cet homme, cet enfant presque, lui souriait, sans la connaître. Faisant lâcher une à une ses barrières. Elle ne s’était pas remise en cause depuis un petit moment déjà. Mais il fallait déjà que ce sourire enfantin débarque à ce moment là. Lui rappelant son insouciance perdue, enfouie, effacée.
Son incapacité à s’ouvrir au monde et rien de plus. Elle vivait dans le noir.

Michiyo passa doucement sa main sur l’une des lames se trouvant à sa ceinture. Un peu de lumière. Si elle avait appris à se battre, c’était pour s’extirpé de ses souvenirs et se créer un futur. Un futur où elle ne comptait pas avoir l’apparence d’une gamine de dix sept ans, à peine plus vielle que son vis-à-vis. Après tout, elle vint à se demander qui il était. Elle c’était présentée, mais pas lui. Il savait son prénom, mais pas elle. Avait-il quelque chose à cacher ?
Michi fut sorti de sa transition mentale par le jeune homme. Il lui demandait si ils avaient des jardiniers…Elle se retint de sourire face à une question aussi idiote. Puis, qu’est ce que venait faire cette question dans leur conversation ? Rien. Juste tomber au mauvais moment.
Habituellement, elle aurait tourné sa langue plusieurs fois dans sa bouche avant de parler, mais cette fois ci, les paroles furent plus rapides dans cette grande course que sa réflexion.

« Croyez vous vraiment que des gens aussi soucieux de leurs apparences aux yeux de la société et des capitalistes se soucient de la beauté d’une rose ?
Croyez vous que les autres membres aient le temps de s’en occuper ? »

Beaucoup de questions… Elle ne savait même pas s’il y avait des jardiniers à Pandora. Jamais, elle n’avait pris la peine de se poser la question. De regarder par une fenêtre et d’observer les autres travailler (quoi que.. Plusieurs fois, elle avait trouvé des excuses pour le faire. Non, elle n’était pas fainéante, juste que, le chromosome du travail sur une chaise était loin d’être son fort.

« En fait, je ne sais pas si il y a des jardiniers. »

Un jour, elle regarderait pour voir. S’il y en avait véritablement, elle viendrait leur demander le secret de si belles roses rouges. Elle, qui n’avait pas du tout la main verte, qui n’était pas capable de laisser en vie une plante plus de deux jours. Pourtant, elle adorait les roses rouges. Question de couleur. D’éthique. Elle tourna son regard vers celle de Pandora. Un jour, elle forcerai un jardinier à venir dans son appartement et à y rester à condition qu’il s’occupe correctement de ses fleurs. Ou, elle se servirait dans le jardin de l’organisation, discrètement.
La deuxième lui coûterai moins chère en nourriture. Elle allait donc se servir tranquillement dès la fin de son service venu.

Son regard se posa de nouveau sur son partenaire de conversation lorsque celui-ci lui demanda si il risquait la potence pour avoir marché sur un petit carré d’herbe. La potence ? D’où est ce qu’il pouvait bien sortir cet homme pour sortir de tel mot ? Elle le connaissait bien évidemment. Mais jamais elle ne l’avait dit en public… En même temps, plus personne ne parlait comme ça.

« Je pense qu’être décapité sur la place publique par une guillotine serait plus approprié. A moins qu’ils vous fassent une remise de peine et que vous ayez juste la peine d’être un cobaye d’expérience ou empaillé pour être une cible grandeur nature d’entraînement. »

Horrible. Ce qu’elle venait de dire était dénué de sentiment. Elle vint même à se demander si Pandora pratiqué ce genre torture. Elle pensait que non. A moins que ce soit l’ennemi public numéro un, ou un membre des Baskerville. Encore et toujours ce nom. Michiyo venait presque à croire qu’elle avait été conditionnée pour penser à eux à travers des messages subliminaux dès qu’il fallait penser aux grands méchants du pays.
Foutaise. Si un jour les Baskerville lui donnait une occasion plus alléchante d’en apprendre plus sur l’Abysse et autres terreurs en tout genre. Elle tournerait certainement dans l’autre cas.
Pandora cachait tellement d’informations intéressantes.

Michiyo sortie de sa machination mentale contre Pandora lorsque l’homme en face d’elle émit un rire, un peu aigüe mais qui se propageait rapidement dans tout le jardin. Le genre de rire qui vous donne le sourire d’un seul coup. Ce fut pour cela que Michi ne put retenir ses lèvres de s’étirer et commença à former un grand sourire. Elle n’était pas fière de ce qu’elle avait dit. Pas plus que pour ses autres phrases. Juste que cet homme avait le rire et le sourire contagieux et qu’elle n’avait pas envie de se retenir. Mais ça, aucun autre membre de Pandora ne serait au courant.
Question d’égo.

Elle garda pourtant ce sourire –plutôt doux- sur son visage un petit moment. Quel drôle d’adolescent faisait-il … Pendant qu’il lui serrait la main. Doucement, trop doucement. La prenait-il pour une enfant en sucre ? Pour une simple adolescente encore en puberté. Rien que de penser à cela, elle frissonna. Bon dieu, elle voulait faire son âge !

Elle ne resta pas longtemps sur cette pensée lorsqu’elle remarqua qu’il se penchait vers elle. Au début, elle crue qu’il la saluait. Encore une action étrange de sa part. Mais elle comprit vite qu’elle était dans le mauvais chemin. Non, ce garçon avait juste la flemme de remettre sa mèche de cheveux en place tout seul.
Elle soupira. Elle n’avait pas l’habitude de faire ca. Mais la tentation de voir une mèche de travers lui faisait trop de mal.
Alors qu’elle allait tendre la main pour la remettre en place, il trouva le sol plus attractif.
Cette fois, c’en était trop. Elle soupira.

« Normalement, on se présente lorsqu’une personne a décliné son identité. »

Une phrase courte qui voulait tout dire. En claire, dis moi qui tu es, parce que cela va vite m’énervé et je ne veux pas me prendre la tête contre toi maintenant.
Regardant la masse s’affalait sur le sol, elle se mit à croupis et passa sa main doucement – au cas où il y aurait des nœuds- dans les cheveux et remis cette mèche une fois, deux fois, trois fois, avant qu’elle se remette en place.

« Elle n’était toujours pas en place et se voyait.
Ca me stresse »


« Ca me stresse » l’expression qu’elle utilisait le plus souvent. Lorsqu’elle voyait un bijou mal mis, une mèche de cheveux mal placée, des yeux mal maquillés. Tout. Elle était nerveuse et stressée naturellement, mais toutes ces petites choses avaient tendance à tout accentuer.
Pour prouver qu’elle n’était pas de mauvaise foi, elle lui adressa un petit sourire. Un sourire du type « ne te plains pas d’en avoir un, je ne sais pas sourire ».
Son visage se mua en surprise lorsqu’il lui demanda si avec une peau comme ça, elle n’allait pas griller. En gros, si, mais elle avait pris l’habitude. Elle n’avait même plus mal et elle priait toujours pour obtenir un petit bronzage. Juste une peau d’orée.
Foutu origine.

Michiyo posa alors de nouveau son regard clair sur lui. Ce regard qui donnait l’impression de pouvoir lire en vous. Mais cette fois, n’afficha aucun sourire.

« Vous pensez vraiment que je serais restée aussi longtemps au soleil si je n’avais pas l’habitude ? Je n’aurais même pas pris la peine de vous parler, je vous aurez botté le derrière pour vous mettre à l’extérieur du domaine et serais partie de remettre à l’ombre. »

Clair et précis. En somme il ne fallait pas qu’il s’occupe trop d’elle et de sa peau. Elle savait très bien ce qu’elle faisait et n’avait pas peur de quelques brûlures de passages. Même si elle savait qu’elle allait avoir mal.
Néanmoins, elle lui tourna le dos tout en ramassant sa veste et alla la poser doucement sous l’arbre deux pas plus loin. Avant de s’asseoir dessus à l’ombre.

« Mais je ne vais pas me priver d’ombre, alors qu’il se trouve à deux pas et que oui, j’ai chaud. »

Elle étendit ses longues jambes pour profiter au maximum de l’ombre, pour le moment elle avait la place et le temps de se poser et elle n’avait pas envie de ranger des papiers.
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Naaru Irwin

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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty23rd Août 2012, 05:49

Oh, Naaru n'était pas un personnage très doué pour comprendre la logique des autres. Principalement en raison de sa logique à lui quelque peu décalée. Juste légèrement. Voilà notamment pourquoi annoncer d'un bout à l'autre s'il y avait des jardiniers dans le coin ne lui avait pas posé de souci particulier. Il voulait presque s'amuser à voir la réaction de la dame face à lui. Voir si elle allait vraiment le prendre pour un bonhomme à interner ou si elle prendrait part au jeu. Honnêtement, le jeune homme ne savait pas trop quoi penser de son interlocutrice. Elle avait un certain cran certes, s'adressait à lui en le vouvoyant bien que sujette à quelques moqueries. Pour l'instant, Nana était juste très intéressé. Comme un gosse a qui on montre un nouveau gadget. Il ne fallait pas le surestimer, il était avant tout un chain qui se prenait d'affection pour tout ce qui bougeait, sous réserve qu'il suffise à l'occuper. Pour les autres, c'était une relation malsaine. Pour lui, c'était normal, il ne repérait pas le problème. Il n'y avait aucune méchanceté dans sa voix, il était honnête et vivait le jour même, sans se soucier du lendemain.

« Croyez vous vraiment que des gens aussi soucieux de leurs apparences aux yeux de la société et des capitalistes se soucient de la beauté d’une rose ?
Croyez vous que les autres membres aient le temps de s’en occuper ? »


Beaucoup de questions que Naaru prit étonnamment au sérieux. Les humains étaient-ils vraiment comme la jeune femme le décrivait ? Aussi... égoïste ? Assoiffée de leur propre ascension, sans tenir compte de ce qu'il laisse derrière eux ? D'un côté, le chain plaignait ces gens-là. Leur vie devait être d'une tristesse sans pareille. Enlisés dans une sphère infernale qui finit par considérer ses propres camarades comme de vulgaires pions pour servir leurs desseins secrets. Le jeune homme partait bien loin. Il se gratta doucement le menton, comme pour témoigner en public de sa réflexion interne. Il avait aussi quelque chose à dire sur la deuxième partie de la question. Le temps ? On en revenait toujours au problème du temps. La vie n'était qu'une simple course. Une très longue course qui faisait courir les plus jeunes très rapidement, pour s'essouffler vers la fin et tomber. Nana était devenu un chain très tôt. Trop tôt pour avoir pu connaître le sentiment de s'essouffler sur la ligne d'arrivée, et d'observer ses coéquipiers tomber devant soi en sachant que bientôt, ce serait ton tour.

-Pourtant, c'est très joli une rose.

Naaru était d'une violence déprimante. Ironique, bien sûr. Il pensait beaucoup, mais toutes ses paroles étaient d'un enfantillage affolant. Il avait longuement médité sa réponse. Aurait pu engendrer un débat sur la nature humaine, sa métaphore avec la rose et ses piquants, S'il l'avait voulu un peu plus, il se serait même lancé dans un poème magnifique. Mais non, il avait encore préféré la facilité au reste. Il n'appréciait pas se voir sérieux, trop sérieux. Et sa cogitation interne lui suffisait amplement pour ne pas décrire à l'oral ce qu'il pensait. Au final, et il le pensait encore, les humains n'étaient pas si différent d'une rose. C'était même la fleur qui se rapprochait le plus de l'homme. Il était piquant, difficile à approcher. Que ce soit forgé sur une carapace ou extraverti pour cacher sa vraie nature, l'être humain ne se dévoilait qu'en présence de ses amis. Et là, on pouvait voir un épanouissement total. Oui, au final... les roses sont...

-... Un peu comme vous. Murmura-t-il pour lui-même.

Oui, comme vous, les humains. Vous qui paraissez si fragile et qui pourtant vous démenez dans la vie pour vous faire un titre. Après tout, l'humain cherche son ascension pour contre balancer avec sa faiblesse physique. Nana sourit à la jeune fille pour lui signifier qu'il en avait fini avec son débat interne. Et la dame finit par lui répondre qu'en vérité elle n'en savait rien. Naaru était vraiment un chain étrange, qui se prenait la tête avec pas grand chose mais qui finalement pensait plutôt normalement, même si ses paroles à l'oral étaient...
… Quelque peu en désaccord avec ses pensées. Déprimant chain idiot.

*Quoi ?*

Rien. Naaru s'adressa une nouvelle fois à Michiyo, afin de lui demander s'il risquait quelques gros problèmes pour avoir foulé cette verdure qui n'avait le droit d'appartenir à personne. L'utilisation du terme potence était exagéré, mais le chain avait déjà vu ça plusieurs fois dans les bouquins qu'il lisait pour passer le temps. Il trouvait ça affreux de mourir en ayant le cou brisé. Il trouvait vraiment que cette partie du corps était la plus sensible, et depuis, il n'aimait vraiment pas qu'on lui touche le cou. À cette idée, il frissonna légèrement. Il savait que ce n'était plus vraiment à l'ordre du jour, mais si la dame avait de quoi l'informer un peu plus des tortures d'aujourd'hui entraînant la mort, il serait prêt à écouter. Et visiblement, ce fut le cas.

« Je pense qu’être décapité sur la place publique par une guillotine serait plus approprié. A moins qu’ils vous fassent une remise de peine et que vous ayez juste la peine d’être un cobaye d’expérience ou empaillé pour être une cible grandeur nature d’entraînement. »

Oh, très intéressant. Ils décapitaient encore ? Et sur la place publique ? Pas ici en tout cas. Naaru n'en avait jamais vu. Il ne pensait pas pour autant que Michiyo avait la science infuse, mais en tout cas, il savait trier les idées, et retenu tout ce qu'elle racontait, quand bien même elle se ficherait de lui et dirait ça pour blaguer. Il inspira longuement. Pandora était bien violente. Enfin d'après la dame. Il en vint -heureusement- à se demander si elle avait raison, et finalement il rit. Il rit simplement parce que Michiyo était d'une troublante persuasion et parce qu'elle avait un culot qu'il n'avait vu qu'auprès de son maître. Et encore, il ne le connaissait pas devant les étrangers. Sans doute se sentait-elle chez elle, ce qui lui permettait d'être plus ouverte. Oh, et puis Naaru sortit bientôt de ses pensées. Rire lui suffisait, et la demoiselle se mit bientôt à sourire elle aussi. Eh ben voilà, elle était nettement plus mignonne comme ça.

Par la suite, le jeune homme tendit la tête vers elle. Si cela dérangeait tant la dame qu'une mèche de cheveux soit mal positionné, elle n'avait qu'à la mettre comme elle souhaitait. Du moment qu'elle ne lui faisait pas de palmier avec ses cheveux, il ne dirait rien. Enfin, penché comme ça, il voyait le sol de plus près. Et le sol était très beau. Pas trop vert, pas trop cramé, juste comme il fallait. Alors il tomba comme une masse, comme si soudain l'attraction terrestre s'était faite plus violente, plus subite. Il soupira d'aise une fois sur le sol, étalé comme une étoile de mer. Il sentit une légère tension planer au-dessus de sa tête. Très légère mais bien présente. Il ne comprenait pas vraiment son problème. Elle l'éclaira.

« Normalement, on se présente lorsqu’une personne a décliné son identité. »

Naaru grinça des dents. Normalement, normalement. Il avait du mal à être en accord avec ce mot. Ce n'était pas dans ses habitudes, et pour le coup, il avait simplement zappé la phrase de la demoiselle, rien de plus. Malgré tout, elle avait raison, et Naaru ne put garder le silence plus longtemps. Tout ce qui était dans ses habitudes était considéré comme universel. Autant dire que le chain était un gros gamin borné. Il acquiesça doucement, le visage face au sol, caché de Michiyo. Il se tourna pour lui faire face malgré le soleil, comme quand elle était venu le voir. L'ombre était légèrement projeté sur lui, et il peina pour ouvrir les yeux à cause de ses yeux clairs.

-Naaru. C'est mon nom.

Avec deux « a ». Il n'avait pas voulu le préciser, jugeant que la femme était assez intelligente pour comprendre que l'accentuation de la première lettre de l'alphabet n'était pas juste un effet de style. Qu'elle avait vraiment sa double place parmi les autres. Nana s'était souvent demandé pourquoi ses parents lui avaient donné cette prononciation. D'ailleurs, même Finn ne s'était pas trop cassé la tête et avait décrété du jour au lendemain qu'il l’appellerai Nana. Le chain s'y était fait depuis, mais n'acceptait ce surnom d'aucune autre personne. Voilà, Michiyo avait la réponse à sa question, elle pouvait dormir en paix. Elle se pencha subitement sur lui pour remettre ses cheveux en ordre. Il ne put s'empêcher de sourire avec amusement. La dame passa un certain dessus, comme si la mèche lui résistait. Elle devait être très à cheval sur l'apparence, et Nana le pensa bien fort en voyant le soin particulier que Michiyo accordait à sa personne. Il attendit qu'elle termine son travail pour remettre ses mains sous sa tête.

« Elle n’était toujours pas en place et se voyait. Ca me stresse »

Stress ? Y'a-t-il un stress particulier à avoir pour des choses aussi futiles que ça ? Bon, Naaru était plutôt mal placé pour parler, lui qui pouvait se vouer toute la journée à observer une fourmi faire des allées et retour entre la fourmilière et la nourriture. Elles pouvaient être intéressantes certes, mais le chain passait trop de temps dessus pour que ce soit normal. Normalité. On en revenait toujours au même point. Après, la question particulière que Naaru se posait c'était...

-Pourquoi ?

Pourquoi ça la stressait tant. Nana se souvenait de son retour dans le monde réel. Il posait trop de questions. Il voulait savoir comment fonctionnait les humains, comment il avait fonctionné un jour. Son long séjour dans l'Abysse lui avait lessivé la mémoire, les sens et toutes ces habitudes machinales que les hommes faisaient chaque jour. De temps en temps, il demandait pourquoi on éprouvait ce besoin. Cette émotion ou cette sensation. Il passait pour le premier des gamins, mais finalement ça plaisait aux adultes. Il se demandait si c'était de la pitié ou autre chose. Il n'en savait rien. Le chain voulait juste devenir un peu plus humain chaque jour, tout en restant chain. Un bien lourd défi pour un homme qui a tout oublié de sa vie.

« Vous pensez vraiment que je serais restée aussi longtemps au soleil si je n’avais pas l’habitude ? Je n’aurais même pas pris la peine de vous parler, je vous aurez botté le derrière pour vous mettre à l’extérieur du domaine et serais partie de remettre à l’ombre. »

Le sourire s'était effacé. Naaru observait intensément la demoiselle, qui le fixait presque de la même manière. S'il avait été en compagnie de Finn, il se serait probablement -sûrement- mis à bouder. Il avait juste proposé à la dame de se mettre à l'ombre. Et voilà comment elle l'avait recalé. Ça lui aurait servi de leçon. Ne jamais proposer quelques choses aux humains, ils sont parfois étonnants sur la réponse. Il roula sur le côté pour se mettre en appui sur son coude et sur son hémisphère gauche pour échapper au regard du soleil et ferma les yeux d'un air quelque peu déçu :

-Et quelle est la raison de m'avoir donné un sursit pareil ?

Parce que, mine de rien, il aimait bien la jeune demoiselle et son esprit farouche. C'était plutôt rare qu'il s'entende bien avec quelqu'un, alors il voulait en profiter, même si ce n'était que pour vingt minutes. Il rentrerai ensuite et dérangerai la maison de Finn. Mais bon, ça c'était encore loin. Pour l'instant, il était avec Michiyo. Et il voulait savoir pourquoi elle ne lui avait pas botté les fesses pendant qu'elle le pouvait encore. Et il savait qu'elle en était capable, encore maintenant. Elle se releva alors tranquillement et se plaça à quelques pas, sous l'ombre d'un grand arbre. Naaru sourit en suivant du regard la dame. Eh ben voilà, elle cherchait l'ombre finalement. Quelque part, c'est qu'elle devait avoir chaud. Lui aussi, mais l'habit de Michiyo était noir. Et le noir c'est connu, ça attire le soleil.

« Mais je ne vais pas me priver d’ombre, alors qu’il se trouve à deux pas et que oui, j’ai chaud. »

De nouveau, Naaru ria de bon cœur. Elle était directe et amusante sans le savoir. Il se demandait si elle boudait par moments. Peut-être que oui. Ou non. Ça restait quelque chose de très gamin, et la dame n'avait pas vraiment l'air de vouloir retomber en enfance. Naaru garda sa position au soleil, à présent couché face à Michiyo, ses deux bras en appui-tête et ses coudes à même le sol. Il voulait poser une question, parce que ça tournait un peu dans sa tête comme un poisson en bocal. Une question qu'il n'avait pas même posé à Finn -il serait d'ailleurs le dernier à recevoir une telle question-. Il voulait un avis extérieur, un avis qui ne date que de quelques minutes. Il ne connaissait pas la réaction de la jeune demoiselle. Et ça ne le rassurait pas, car il aimait la stratégie. Finalement, il ferma une nouvelle fois les yeux, soupira puis se lança, tout à fait honnête et légèrement hésitant.

-Est-ce que j'ai l'air d'un fou ?

Quelle idiote question, pourtant si difficile à répondre. Nana était un fou, mais un étrange fou.

[HRP=Désolé pour le début, j'ai pas pu m'empêcher de faire un contre-sens x)]
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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty25th Août 2012, 07:36

Un jour, une personne lui avait dit que la plus belle parure de l’homme, était la femme elle-même. Qu’elle n’avait été crée que pour flatter l’égaux de celui-ci et pousser sa beauté à son maximum. Que même si la femme n’était pas aussi belle que celle de son voisin, elle se devait d’être souriante et silencieuse pour mettre son mari en valeur.
Ainsi, elle fut balloter une longue partie de son enfance et de son adolescence dans l’idéalisme d’être souriante et calme. De chercher l’homme le plus beau possible et de l’embellir par sa propre beauté.
Michiyo ne c’était jamais trouvé belle, ni même jolie. Juste une petite fille, une adolescente, qui devait bien s’habiller, apprendre à se maquiller. Se coiffer de façon à faire plus vielle que son âge. De faire classe. D’attirer les regards. Le regard. Le regard qui la ferrai sortir de son trou, de son orphelinat.
Pendant longtemps, elle s’était fait belle, avait apprise à sourire, à s’entendre avec tout le monde. Et du jour au lendemain, elle avait décidé de tout plaquer.
Fini les habits noirs qui la faisaient passer pour une veuve. Fini les sourires qui n’étaient pas les siens. Adieu les cheveux attachés en chignon ou en couette. Bye Bye les mots gentils.
Elle avait repris sa vie en main, mis les habits qu’elle voulait. Avait détaché ses cheveux et trouvé la coiffure qui dérangeait. Caché son sourire.
Malheureusement, elle avait gardé des séquelles, son sourire ne sortait plus beaucoup. Et, chacun de ses tics de « beauté » étés dans sa mémoire. Elle ressentait une certaine gêne lorsque quelque chose chez elle n’était pas en place comme il le fallait. Sans compter sur le côté perfectionniste qu’elle avait hérité toute jeune de son père mais qu’elle ne mettait à profit que lorsque la tâche pouvait lui sembler intéressante. Comme combattre un contractant qui en valait le coup. S’entraîner pour apprendre de nouvelles techniques. En apprendre le plus possible sur certaine personne.
Malheureusement, peu de choses avaient le don d’attirer son attention plus de trente secondes… Comme dans une conversation. Il était rare qu’une personne ait de l’importance à ses yeux.
Mais là, il en avait. Ce jeune homme et sa joie de vivre.

Aux yeux de la demoiselle aux cheveux bleus, il était loin du stéréotype de l’adolescent boutonneux, soi pauvre et donc malheureux, soit riche et jamais contenté. Non, il avait juste l’air d’être une personne qui vivait sa vie au jour le jour, sans penser que le lendemain pourrait être mauvais ou bon. Tout son contraire… Qui prévois les années à venir, qui ne veut rien laisser aux mains du hasard. Tout devait être prévu, vu, et une nouvelle fois revu et si quelque chose venait à compromettre ce qu’elle avait cru prévoir, il fallait tout recommencer du début le plus rapidement possible.
Elle se demandait à quoi elle pouvait bien ressembler si elle venait à sourire comme une enfant tout le temps.
Peut-être à ce qu’elle aurait été vraiment, si jamais il n’y avait eu se ballotage de ville en ville.
Il fallait dire qu’elle l’avait bien cherché en créant souvent des problèmes aux orphelinats avec son mauvais caractère. Elle se souvint même qu’une fois, elle avait volé tous les draps sans aucune exception pour créer d’énormes cerfs volants ou pour faire une corde et s’enfuir en pleine nuit, pour pénétrer par les fenêtres dans une soirée mondaine où elle n'était pas invitée.
En somme, elle été mignonne enfant, puis une chipie et enfin, ce qu’elle était aujourd’hui. Une huitre fermée sur elle-même, qui s’ouvrait uniquement si la personne en face en valait le coup.
En valait-il le coup ?

Alors qu’elle se souvenait avoir dit que la partie communication ne perdrait jamais de leur temps si précieux à planter des fleurs. La seule chose que trouva à répondre son vis-à-vis était qu’une rose était une belle chose.
Michiyo ne pus retenir un nouveau sourire.
Il n’avait pas tord. C’était toujours magnifique une rose, surtout lorsqu’elle celle-ci avait subis tous les traitements adéquates.
Pour Michi, la plus belle des roses était obligatoirement la rouge. Non pas, parce que c’était la couleur de l’amour, du sang, de la vie et de tout ce qui avait cette couleur carmin.
Non.
Le souvenir remontait à bien plus loin que cela. Elle ne savait pas si les goûts et les couleurs pouvaient avoir des héritiers en fonction de la famille. Mais elle avait commencé à les aimer car elles étaient chéries par sa mère. Il y en avait beaucoup dans leur petite maison.
Puis, quand elle s’en souvenait, sa mémoire des odeurs reprenait le dessus.
De doux souvenirs, trop doux …

« Oui. Ce sont les plus belles…Surtout les rouges…

Ces mots avaient quittés sa gorge tous seuls, sans son accord. Elle n’avait pas l’habitude de se laissé aller dans ses souvenirs. Encore moins devant des inconnus, aussi joyeux soit-ils. Elle secoua doucement la tête, laissant ses cheveux voler librement au vent, avant de les remettre derrière ses oreilles. Et de retenir par la même occasion un soupir.
Le soleil la rendait mélancolique et nostalgique.
Un jour elle se vengerait.
Michiyo émit un petit « hum », lorsque le jeune homme laissa sortir une phrase qu’elle ne comprit pas tout de suite, et même après.
Qu’est ce qu’il avait bien pu dire, et surtout, ce qui pouvait le retenir autant dans ses pensées. Car avant tout, elle les voyait les personnes perdues loin dans l’astre lunaire.
Plus elle le regardait, plus elle se disait qu’il était étrange. Adorable, ca, personne ne pouvait le nier, mais étrange. Il avait ce petit quelque chose, qui faisait qu’il se détachait des autres humains, comme ci, il avait vu quelque chose, que les vivants ne pouvaient pas voir tant que leurs cœurs battaient le rythme.
Tant qu’ils n’ont pas subis leurs plus belles cérémonies.
Leurs funérailles.

Mais quelle idiote ! Elle traitait son vis-à-vis comme ci il était déjà mort. Pourtant, elle savait pertinemment que ce n’était pas un fantôme ou toute réincarnation d’une âme déchue. Sinon, elle n’aurait jamais pus le toucher. Sentir même à travers son cuire chevelu, une chaleur humaine. Plus elle avancé dans les âges, plus elle pensait n’importe quoi. Il fallait se ressaisir.
Ressaisir.

Michiyo posa de nouveaux son regard sur la masse au sol. Elle n’avait plus son sourire, mais son visage était plus détendu qu’au début. Presque plus doux. Profitant une nouvelle fois de l’ombre que projetait sur sa personne le grand arbre. Elle ferma les yeux quelques secondes.
Devenant ainsi une petite poupée inanimée dont il fallait prendre soin. Grand soin. Puis, leva doucement les yeux au ciel, en se rendant compte qu’elle avait dit n’importe quoi par rapport aux punitions que pouvait distribuée Pandora, et décida de se rattraper, devant l’air sérieux que prenait le jeune brun tout en buvant ses paroles.

« Pour les punitions, on ne décapite plus. Pandora fera juste une chasse à l’homme, pour vous retrouver et vous interroger. Ou alors, trouver des informations discrètement. Histoire de savoir si vous n’êtes pas un espion à la solde des « ennemis » »

Théoriquement, lorsque l’on fait partie d’une organisation, quelque soit son nom. On s’arrange pour ne divulguer aucuns moyens de tortures, plan, ou autre venant de son propre clan. Mais cela, mademoiselle Konoe s’en fichait amplement. Après tout, ce n’est pas l’expression « chasse à l’homme » qui allait le faire fuir, ni le faire revenir avec toute une armée de fantômes dans le but de coloniser la grande bâtisse et de faire de tous ses membres, des esclaves .
Du moins, ce serait une situation comique, mais étrange.
Michiyo devenait aussi étrange que Michael et cela lui procura un long frisson.

Michi se rendit compte de cette dure vérité lorsqu’elle remarqua un léger mais audible grincement de dents, de la part de l’homme. Avait-elle dit quelque chose de mal ? Certainement. Elle avait toujours cette mauvaise tendance à froisser les individus autre que sa propre personne lorsqu’elle ouvrait la bouche. Pourtant, elle lui avait seulement demandé d’exprimer clairement son prénom. Histoire qu’elle ne dise pas « jeune homme » tout le temps et de passer pour une vielle femme, sans avenir à part vivre avec de vieux chats.
Elle voulait certes faire son âge, mais elle n’avait bientôt que vingt deux ans, et non cinquante. Il ne fallait pas trop pousser la différence entre son apparence et la vérité.
Pourquoi n’était-il pas heureux alors ? Avait-il lui aussi un souci avec la normalité et la conformité ? Se présenter était-il un effort si important que cela le fatiguait ?
Dans ces cas là, c’était un fainéant. Un fainéant de la langue et de la parole.

Voyant que le vent commençait à déranger ses longs cheveux, elle décida à les attacher en une longue et haute queue de cheval à l’aide d’un ruban blanc, histoire aussi, de laisser respirer sa nuque. Maintenant, elle faisait encore plus jeune qu’auparavant.
Le plus gros problème de sa vie…
Mais, elle détourna son regard de ses cheveux pour regarder une nouvelle fois le ciel malgré la douleur. Apparemment, il s’appelait Naaru ou alors Naru.
Elle se concentra un petit moment pour essayer de distinguer si le « a » se disait une ou deux fois. Après tout, elle n’avait jamais eu l’oreille dirigée vers les sonorités. La jeune femme opta finalement pour le dédoublement de voyelle. Cela donnait une sorte de relief au prénom. Cela paraissait moins plat que les autres prénoms. Précis et ne permettant cependant, aucun diminutif.

« Je peux enfin mettre un prénom sur ce visage, même si celui-ci ne permet aucun diminutif ou surnom. C’est pratique n’est ce pas ? »

Lorsqu’elle était enfant, elle adorait trouver des surnoms à tout le monde et était souvent déçue lorsque le prénom était trop petit. Elle cacha donc difficilement une petite moue sur le fait qu’elle ne puisse en trouver aucun.
Il y avait cependant une nuance, elle adorait trouver des surnoms et diminutif à tout le monde dans la limite du possible, mais personne ne savait que le sien était « Michi ». Puis, personne ne lui avait jamais demandé après tout. Pourquoi, le dirait-elle dans ces cas là ?
Apparemment, Michiyo leur suffisait amplement et elle n’allait pas changer la donne de son propre chef.

Dès que la mèche rebelle du jeune Naaru fut remise en place, et qu’elle déclara son stress face à ça. Il lui posa une simple question. « Pourquoi ? » Simple, mais qui soulevait de nombreuses réponses. De nombreux souvenirs, douloureux ou heureux. Mais un flot intenable. Elle avait l’impression de se retrouver face à une cascade en colère, qui voulait briser tout les remparts de la ville qu’était son esprit.

« Parce que l’on m’a dit lorsque j’étais enfant que l’apparence passait avant tout autre chose. Avant qu’une seule parole ne soi prononcée. J’ai retenu ce « conseil » malgré moi, et maintenant, je ne supporte plus de voir quelque chose qui n’est pas bien placé sur une personne. »

Bien-sûr, elle n’avait pas dit« mes parents » , puisque jamais ils ne lui auraient dit de telles inepties. Non, sa mère, qu’elle trouvait magnifique comme toutes les petites filles. Lui disait tous les jours que la plus belle beauté était celle de l’âme au naturel. Que même derrière le plus fin des maquillages, les femmes avec l’âme pervertie étaient laides aux yeux des hommes.
Puis, les vielles mégères de ses nombreux orphelinats lui avaient dit, que la plus belle beauté était extérieure. Qu’il était tout possible de cacher derrière une jolie toilette et bijoux. Qu’il fallait qu’elle arrête de jouer avec les garçons dans la cours et plutôt qu’elle se cultive. Qu’elle prenne soin d’elle. Qu’elle devienne une chochotte. « Avec ta peau, tu seras la plus belle des poupées plus tard » . Mais bon dieu, pourquoi lui avait-on dit ca ? Elle ne voulait pas être une poupée, elle voulait être une femme courage.
Pour Michiyo, les plus belles femmes étaient courageuses.
Comme sa mère à travers sa maladie avant de partir.
Courageuse.

Michi porta un instant la main sous son œil droit. Elle avait cru pendant quelques secondes qu’elle pleurait. Puis regarda de nouveau Naaru avant de sourire pour oublier les bêtises qui venaient de lui arriver en tête. Non, mais n’importe quoi.
Elle allait se laisser aller et sourire.
La surprise se lut sur son visage et au plus profond de ses yeux, lorsqu’il se tourna pour… « Bouder ? »… Non, mais il n’était pas sérieux là…

« Pourquoi je vous ai laissé un sursit ? Simplement, parce que moi, vous ne me dérangeais pas et que je n’avais pas envie à l’origine de vous donner des coups de pieds aux fesses pour vous mettre dehors. C’est rare de voir quelqu’un ne pas être conforme au règlement ici.
Cela met un peu d’ambiance ! »


Elle montra d’un léger mouvement de tête le chemin à suivre du regard, pour le mener vers les autres membres qui parlaient toujours tout bas. Vraiment, si ils n’étaient pas contents, ils avaient cas venir pour régler leurs comptes. comme de grands adultes Ils savaient pertinemment qu’avec Michiyo, il ne fallait jamais s’attendre à quelque chose de précis. Elle n’en faisait qu’à sa tête et choisissait elle-même le chemin qu’elle allait suivre.
Pourtant, aucun n’allait s’approcher d’elle, voyant le regard de travers et froid qu’elle leur lançait.
Bande de lâche.

Elle ne put retenir un nouveau sourire lorsqu’elle l’entendit rire.
Il avait vraiment la bonne humeur dans le corps et dans l’âme. Elle en viendrait presque à rire, tellement il était contagieux. Quel étrange petit personnage il faisait.
Malheureusement, le sourire de Michi s’effaça lorsqu’il lui posa une nouvelle question.

Le visage de la demoiselle se referma quelques secondes, le temps qu’elle remit ses idées en place.
« Non, tu ne ressembles pas à un fou. Mais plutôt à un enfant.
Oui, un enfant qui souhaite tout apprendre trop vite. Avide de connaissance, de savoir. »


Elle ne lui avait pas menti. Elle n’y trouverait pas son compte de toute façon. Puis comme cela elle pourrait voir sa réaction. Lui qui était si spontané.
Tout comme elle, sur le moment, qui se leva et s’approcha de l’oreille de Naaru, pour lui faire une petite confidence.

« Un enfant, parce que quand j’étais petite, je n’aimais pas trop les chaussures non plus »

Véridique.
Michiyo se sentit comme berçait par ses souvenirs, à cause de ce jeune Naaru, qui la poussait de plus en plus loin dans son passé et un sourire se dessina sur son visage, presque un petit rire lorsqu'elle recula pour retourner à sa place d'ombre.
Quel drôle de personnage.
Qui fit, qu'elle ne se rendit même pas compte de son tutoiement


Dernière édition par Michiyo Konoe le 28th Août 2012, 10:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty28th Août 2012, 03:19

Les roses. De toutes les fleurs, c'étaient les plus belles pour de nombreuses personnes. D'autres pouvaient en revanche en arriver à les détester. Tout était une question de goût. Nana lui n'avait pas d'affection particulière pour une fleur. Il se contentait d'en observer une lorsqu'elle lui passait sous la main, ou sous l’œil. Pour lui, chaque fleur avait son pétale à créer, et il valait autant qu'un autre à ce qu'on l'observe. Une fois, lorsqu'il écumait la bibliothèque principale, Naaru était tombé sur un livre de botanique. Ça l'avait beaucoup éclairé au final. Il paraissait que parler aux plantes, les flatter, les traiter gentiment pouvaient leur permettre de s'épanouir. Un jour, il avait même tenté l'expérience sur le balcon en-dessous de leur appartement. Mais comme il criait un peu, il a failli se prendre une torgnole de la part de Finn et un paquet de farine de la part du voisin du dessus. Au final, le lendemain, la plante n'avait pas changé et il avait décidé d'abandonner, car son jeu durait depuis trop longtemps.

Refaisant surface dans la réalité, Naaru posa ses yeux sur ceux de la dame, visiblement elle aussi dans ses pensées. Le chain trouvait les humains bien étranges. Ils se plongeaient rapidement profondément dans leurs pensées, et ce pour une simple phrase. Lui aussi se prenait de temps en temps la tête, mais ceci se maintenait pendant une simple dizaine de minutes au plus. Pas comme eux. Il soupira l'espace d'un instant, laissant à Michiyo le loisir de penser. Des fois, il aurait bien voulu s'infiltrer dans l'esprit des gens, de manière à voir comment « ils » marchent. Mais rien n'y faisait, ils restaient tellement éloignés de lui, eux les humains. Parfois, il se sentait un peu seul. Parfois. Pas souvent.

« Oui. Ce sont les plus belles…Surtout les rouges…

Naaru releva lentement la tête. Les roses rouges ? Nana avait lu quelque part que ça symbolisait beaucoup l'amour, les roses rouges. Les humains l'utilisaient dans beaucoup de contes pour enfant, afin de témoigner l'amour entre deux êtres. Encore un truc compliqué qui ennuyait rapidement Nana. Il ne comprenait pas trop comment ça marchait ce sentiment-là. L'amitié, il l'avait avec Finn. Mais l'amour, il avait du mal à comprendre comment ça pouvait fonctionner. L'attirance ? Peut-être. Mais était-il pour autant amoureux de son repas le soir ? Non. La question lui tarauda l'esprit un instant, puis il laissa tomber sans plus de répercutions. Les rouges étaient donc les plus belles fleurs pour Michiyo. Bien. S'il n'oubliait pas d'ici quelques minutes, il s'en souviendrait pour plus tard. Un jour peut-être, ça lui servirait. Même si ça ne lui est pas spécialement destinée. Il inspira profondément en restant allongé sur le sol.

« Pour les punitions, on ne décapite plus. Pandora fera juste une chasse à l’homme, pour vous retrouver et vous interroger. Ou alors, trouver des informations discrètement. Histoire de savoir si vous n’êtes pas un espion à la solde des « ennemis » »

L'espace d'un instant, en écoutant la première parole de Michiyo, Naaru parut rassuré. Après tout, ici en tant que chain de Baskerville, il n'était pas le bienvenu. Il était d'ailleurs même plus que probable que la dame ne l'ai même pas reconnu en tant que tel. Beaucoup se trompait sur son apparence, et ne prenait de puce à l'oreille que fasse à ses agissements étranges. Ce qui n'avait pas l'air d'être le cas pour la demoiselle. Il écouta la fin de la phrase avec attention, car mine de rien, c’était une bonne chose de se renseigner chez l'ennemi sans bouger le petit doigt -et c’était le cas de le dire-. Nana était tellement bavard qu'il avait beaucoup de mal à ne pas s'entendre avec les gens. Tout du moins si ces derniers n'avaient pas attenté à sa vie personnelle, d'une quelconque manière que ce soit. Son esprit toqua sur le mot « ennemis ». Lui aussi l'avait prononcé mentalement quelques instants plus tôt, mais sortis d'une bouche à l'oral, ça semblait avoir un ton particulier. Peut-être plus véridique, plus profond que l'image dont Naaru s'en faisait. Il était sérieux en combat, mais il trouvait les luttes de clan terriblement ennuyeuses et totalement dénuées d'intérêt. Son regard se plissa sur celui de la demoiselle, et il ajouta avec amusement :

-Vous n'avez pas l'air bien franche sur le terme « ennemis ». Et qui sont-ils ?

Nana le savait très bien. Il posait la question pour éviter d'en avoir à formuler la réponse. Un simple style qu'il se donnait dans l'instant. Il ne savait pas vraiment s'il devait ignorer ou non la réponse, et il préféra s'éviter quelques misères en profitant du beau soleil et de la pelouse. Après sans doute, au comble de son amusement, il sortirai une phrase déplacée qui le découvrirait et il s’enfuirait comme un gosse qu'on s'apprête à gronder. La dame s'attacha les cheveux avec un ruban blanc, comme gênée par ces derniers. Nana n'avait pas vraiment ce problème là, même si bien sûr ses cheveux gardaient une certaine longueur appréciable pour lui mais peut-être assez long pour un garçon. Il bâilla sans faire un seul bruit, passant simplement sa main devant sa bouche, et ébouriffa quelque peu ses cheveux pour les rendre un peu moins strict qu'ils ne l'étaient. Dompter Naaru n'était pas chose facile. Enfin, elle lui demanda son nom. Il ne parut pas un instant gêné de ne pas avoir donné son prénom, et c'est pour cette raison qu'il répondit tout à fait normalement. Ce a quoi Michiyo répondit :

« Je peux enfin mettre un prénom sur ce visage, même si celui-ci ne permet aucun diminutif ou surnom. C’est pratique n’est ce pas ? »

Naaru ne parut pas persuadé par cette dernière affirmation. Il en un surnom, ça oui. Un diminutif était lui aussi possible, puisque la double voyelle ajoutait une syllabe de plus. Trois en tout. On pouvait l'appeler de toutes les manières, mais le Nana était réservé au maître de maison et fidèle coéquipier, à savoir Finny. Et il était hors de question qu'il en fasse part à la demoiselle, qui qu'elle soit. Pendant que cette dernière s'attelait à remettre la mèche du jeune homme, Nana prit soin de mûrement réfléchir aux paroles de Michiyo. Il n'affectionnait pas particulièrement les surnoms ou quoi que ce soit d'autre. En revanche, il trouvait ça triste de ne pas en avoir. C'est pour cette raison qu'il ne tarda pas à annoncer à haute voix son idée, pour une fois qu'elle ne se stoppait pas au mur de ses simples pensées.

-Je ne suis pas d'accord. Les surnoms, c'est comme la certitude d'avoir quelqu'un qui tient à soi.

Oui, la certitude d'avoir une personne qui, rentré chez soi, va être le premier à te lancer ce surnom affectif qui te désole plus qu'autre chose. Ce surnom qui malgré tout laisse à penser que la personne qui t'a parlé te considère comme ami proche. C'est une bonne chose. Pour Naaru, les humains avaient tous besoins de liens entre eux. C'est un peu ce qui les faisaient vivre en communauté. Ce qui ne les faisaient pas déprimer ou sombrer dans la folie. Curieusement, aujourd'hui, Naaru gardait le fil de ses pensées. Il restait attentif, écoutait, philosophait et répondait en toute sincérité. Bien que ce dernier trait de caractère soit plutôt présent chez la chain. D'ailleurs, l'habitude de la dame à remettre tout en ordre perturbait beaucoup Nana, qui ne tarda guère à lui faire part de cette étrangeté.

« Parce que l’on m’a dit lorsque j’étais enfant que l’apparence passait avant tout autre chose. Avant qu’une seule parole ne soi prononcée. J’ai retenu ce « conseil » malgré moi, et maintenant, je ne supporte plus de voir quelque chose qui n’est pas bien placé sur une personne. »

Nana ne put s'empêcher de faire un sourire moqueur, quelque peu dissimulé par ses cheveux mi-longs. Les humains sont bien tous les mêmes. L'apparence avant tout. Ce caractère était probablement encore plus présent chez les femmes que chez les hommes. Elles ne se cachaient plus simplement derrière un visage fin, elles en arrivaient plutôt directement à modifier leur expressions. C'en était presque devenu malsain. Il enjamba les deux pas qui le séparait de Michiyo et se plaça face à elle, assis en tailleur. Il refit la coupe qu'il prenait habituellement, en une sorte de chignon qui maintenait les cheveux près des tempes à l'arrière. Après avoir vérifié que la coupe tenait bien, et ce en un temps chrono, il passa sa main près de l’œil caché de Michiyo et déplaça la mèche de façon à ce qu'on puisse voir le deuxième œil sans soucis. Souriant, Naaru poursuivit :

-Les femmes aiment beaucoup la symétrie. C'est dommage de cacher ses yeux sous des cheveux, vous ne croyez pas ?

Il passa la mèche derrière l'oreille de la dame et continua de sourire. Il la fixa l'instant qui suivit, se disant que ses yeux étaient vraiment en accord parfaits avec ses cheveux. Peut-être trop parfait. Nana savait que les humains avaient le droit de penser ce qu'ils voulaient, mais il savait aussi que les humains aimaient atteindre la perfection. Or, cette définition se modifiait en chaque personne. Lui ne lui donnait aucune explication. La perfection, c'était quelque chose de malsain. Quelque chose qui, en ayant pris possession de son hôte, le parasitait, pouvant jusqu'à le précipiter dans la folie. Il avait connu ça, quand il était encore un chain illégal. Et c'était lui le parasitage. À cette pensée, il fronça instantanément les sourcils. Il n'appréciait pas de se remettre en cause, surtout par sa propre volonté. Il était un chain, point à la ligne. Dans son esprit quelque peu torturé de l'instant, il mélangea même les deux sujets en un, et la voix qui sortit alors fut légèrement plus violente qu'il ne l'eut souhaité.

-Les humains n'atteignent jamais la perfection. Jamais. -Son visage se détendit- Alors pourquoi ne pas tenter d'être ce que l'on est véritablement ?

Oui. Sans se fier à ce que les parents racontent. Les parents éduquent les enfants, mais il arrive souvent que l'éducation soit une muselière. Si Naaru avait voulu récupérer ses souvenirs, sans doute serait-il plus humain, plus sensible aux sentiments de ses congénères. Mais non, il s'était voué à sa vie de chain, et étudier le comportement humain était son plus grand passe temps. Il remit ses idées en place pour finir par bouder, face au plus grand étonnement de Michiyo. Il demanda la raison de ce sursit. Encore une manière de sonder les pensées d'une humaine apparemment débordante d'énergie. Il appréciait cette vitalité. Vitalité qui quittait rapidement les êtres humains lorsqu'ils vieillissaient. Lui ne connaîtrait pas ça. Il serait éternellement jeune, avec pour seul compagnie que l'Abysse ou bien la mort elle-même, portée par un tiers.

Michiyo lui répondit par un mouvement de tête qu'elle ne le mettrait pas dehors principalement en raison de sa qualité d'intrus. Le concerné cligna trois fois des yeux pour être certain d'avoir bien entendu. En gros, il était une sorte de... passe-temps ? Eh ben, s'il avait su qu'elle pensait la même chose que lui, il l'aurait bien aimé dès le début. Quoiqu'elle était déjà loin d'être contrariante, et elle apprenait beaucoup au gosse que n'était pas Naaru. Nana suivit le regard de Michiyo pour voir ce qu'elle lui indiquait. Les autres membres de Pandora chuchotaient encore dans leurs coins. Ce qui fit lâcher à Nana un léger « tss » mêlé à un sentiment de frustration. Il brûlait d'envie d'en prendre un par le col et de l'envoyer valdinguer à quelques mètres. Mais ceci signerait son arrêt de mort sur ce havre de relative paix. Après, ce qu'il trouvait totalement injustifié, c'était le regard de la demoiselle. Elle ignorait qui il était, mais une petite voix lui intimait l'ordre de ne pas se dévoiler. De nombreuses fois, il avait vu ce regard si sincère se muter en une terrifiante expression teintée de colère.

C'est pourquoi il décida de lui poser la question qui l'empêchait de poursuivre ses pensées, car elles se terminaient toutes en elle. La folie. Cette chose que les hommes appliquent sur n'importe qui sous prétexte qu'il ne suive pas les mêmes lignes pré-tracées par la société. Le visage de la demoiselle se ferma instantanément, ce qui incita Nana à se demander s'il avait bien fait. Il inspira un bon coup, se coucha de nouveau sur le sol à l'ombre et roula pour se mettre à côté de Michiyo, gardant cependant une certaine distance -environ un bon mètre-. Il était parfois très intime, pris de confiance, puis il reculait. Les humains, quelque part, étaient les créatures les plus imprévisibles que la Création ait connue.

« Non, tu ne ressemblance pas à un fou. Mais plutôt à un enfant.
Oui, un enfant qui souhaite tout apprendre trop vite. Avide de connaissance, de savoir. »


Assis en tailleur, Nana se laissa tomber en arrière. L'ombre de l'arbre n'atteignait plus le visage du chain, qui se retrouvait à moitié au soleil. Un enfant ? Avait-il enfin réussi à comprendre comment ils fonctionnaient ? Il n'était plus un fou, il était devenu un enfant. Peut-être qu'un jour, les gens ne feraient même plus attention à lui et le considéreraient normal. Bon, pour cette raison, il devrait probablement s'habiller et mettre des chaussures, mais ce n'était pas encore au programme dans sa tête. Un enfant qui souhaite apprendre. Avait-elle dit cela en référence à ses trop nombreuses questions ? Il fallait donc se montrer plus sérieux ? Mais quelle tristesse... il préférait sourire. Comme ça, il le donnait aux autres. Nana n'était pas dangereux dans le fond. Simplement curieux. Bien évidemment, se trouver dans sa ligne de mire lorsqu'il combattait n'était pas le meilleur moment pour faire ami-ami avec lui, mais dans l'ensemble, il était ouvert. Lorsqu'il n'était pas dans sa bulle. Bien qu'elle fut souvent présente, même en ce moment. Il laissa échapper pour lui-même, en fermant les yeux, quelques paroles chuchotées :

-C'est la première fois qu'on m'assimile à un homme.

Comme il ne fréquente que peu de monde, il n'y a que Finn qui prenne vraiment le temps de parler avec lui. Et lui sait que Naaru est un chain. Son chain, par-dessus tout. Les gens qu'il voit, il les traite en étant persuadé de ne jamais les revoir. Après, il y a les rencontres avec d'autres chains. Et l'Abysse. En somme, il n'a jamais été autre qu'un ami qu'on sait non humain, un chain ou un instrument de tuerie. Michiyo se pencha à son oreille avec l'air des confidences. Il écouta.

« Un enfant, parce que quand j’étais petite, je n’aimais pas trop les chaussures non plus »

Il rit. C'était ça qui gênait tant les humains ? Les chaussures. Et la demoiselle qui souriait si profondément qu'on pouvait voir un petit rire naître à la commissures de ses lèvres. Elle était mignonne quand elle souriait. Elle avait considérablement changée depuis qu'ils s'étaient parlés. Elle semblait plus épanouie, plus ouverte aussi. Il se demandait si c'était une bonne chose. Qui sait.

-Mieux vaut être un enfant pour amuser les adultes. Le temps serait d'un ennui sans cela... Et puis, je t'ai donné le sourire.

Le temps était toujours là, et avec lui son lot de choses à vivre avant de le voir se terminer. Pour Nana c'était un sablier qu'on retournait à chaque fois. Pour cette femme par contre, ce serait différent. Elle ne vieillirait pas physiquement, mais mentalement si. C'est le plus triste. D'ailleurs, Naaru se demanda si elle possédait un chain avec elle. Ce qui était le plus curieux, c'est qu'elle aurait deviné depuis longtemps qui il était si elle possédait un chain. Il le lui aurait dit. Après tout, si elle se concentrait suffisamment, elle devrait même comprendre d'elle-même. Comprendre qu'il n'était pas ce qu'il laissait bien entrevoir. Une bonne leçon pour ne pas se fier aux apparences. Il redoutait un peu ce moment. Et préféra finalement ne pas y penser. Le destin ferait les choses.
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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty29th Août 2012, 07:19

Un souvenir était revenu doucement sans qu’elle ne s’aperçoive. Celui de son père, cet homme qui lui avait appris le respect avec toute la douceur du monde. Lui disant, que de toute façon, elle ne « souriait que lorsqu’elle avait mal ». Sur le coup, avec son jeune âge, elle n’avait pas tout compris mais avait tout de même souris, presque rit.
Puis, avec le recul, elle c’était rendu compte qu’il c’était moqué d’elle et que malgré tout, elle avait souris. Parce qu’il n’avait pas tord, elle ne souriait qu’auprès de la douleur et de l’ironie.
C’était une vraie facette de l’enfant et de l’adulte qu’elle était. Elle avait le sourire difficile et ca n’avait pas vraiment changé avec l’âge. Pour une fois, elle ne mentait pas sur cette partie d’elle-même. Loin d’être antipathique et méchante, elle avait quand même perdu le peu d’humour qu’elle avait en vieillissant ainsi que son sourire devenait bien plus stricte et rare.
Mais pas ce jour là. Elle avait en face d’elle un bonbon pétillant, une âme étincelante, un sourire enfantin sur un visage d’homme. Il avait ce rire et ce sourire contagieux qui ferait certainement craquer une porte de prison elle-même.
Il était rare de croiser dans l’enceinte de l’organisation une âme ouverte. Généralement, dans ce monde fermé sur lui-même, de peur de l’attaque imminente. Les sourires n’étaient pas, ou plus permis. On ne voyait que des visages graves, fermé sur eux même, parlant sans conviction, parce que « l’esprit de groupe » permet la force… Ma foi, la force, la fausse force.
On pouvait regarder les sols usés par les regards blasés des humains, les vieux dossiers fatigués d’être lu et relu pour découvrir des vérités falsifiées ou imaginaire.
Bon Dieu… Ce que Pandora pouvait être terne et froide. Donnant l’impression que si l’on avait la pertinence et le courage d’y rentrer, notre corps deviendrait une marionnette aux ordres de nombreux supérieures ne voulant pas se salir les mains eux même. Et nos âmes seraient happées dans les enfers et la noirceur de l’Abysse.
En somme, Pandora pouvait changer la plus fragile des âmes.

Michiyo Konoe savait qu’elle était loin de vouloir cacher ses souvenirs. Les enfuir serait une erreur. Elle y tenait un tant soi peu à son passé, et elle ne voulait pas qu’ils soient mélanger avec ceux des étrangers que Michael lui procuraient gratuitement à chaque intrusion. Parfois, elle se demandait si elle avait connu telle ou telle personne. Si elle avait déjà eu un animal de compagnie. Plus les jours se succédaient, plus elle en obtenait et elle se perdait dans des souvenirs qui n’étaient pas sien.
C’est pour cela, qu’elle appréciait un peu la personne qu’elle côtoyait à ce moment précis. Il la faisait retomber dans des souvenirs certes. Mais les siens. Sa possession, son véritable passé et cela n’était pas pour lui déplaire.

Il y avait néanmoins quelque chose qui la tiquait chez son jeune vis-à-vis. Enfin plutôt dans leur attitude entre eux. Sur cette pensée, elle ne put retenir un léger frisson qui fit dresser un fin duvet sur ses bras.
Elle avait trouvé. La dernière personne avec qui elle c’était bien entendu, c’était un habitant de l’Abysse, un ancien humain. Et si, il était dans la même situation que son Chain ? Pouvait-il y avoir d’autres habitants abyssaux avec une forme humaine ? Certainement…C’en était presque horrible. Ils pouvaient se fondre dans la foule.
Elle devait se faire de fausses idées, il ne ressemblait pas à Michael. Et puis même, elle n’était pas anti social au point de ne pas être capable de bien s’entendre, même une fois, avec des humains. Il ne fallait pas qu’elle pousse le vice d’être une huitre jusqu’au maximum.

Elle ne remarqua pourtant qu’après quelques minutes de silence, -où chacun semblait avoir laissé son esprit vagabondé-, qu’elle fixait le jeune homme sans le vouloir. Elle avait posé son regard et ne l’avait pas bougé. Ce fut lors de sa reprise de conscience, qu’elle remarqua celui de son vis-à-vis sur sa propre personne.
Deux solutions s’imposèrent alors naturellement dans son esprit. La première, et la plus plausible il allait ouvrir la bouche pour parler.
La deuxième, tout aussi plausible en fin de compte, il se sentait mal par ce regard aussi persistant. Mais en y repensant plus en profondeur, elle élimina cette solution. S’il comptait bouder, il lui aurait certainement tourné le dos comme la première fois.
Au final, elle opta pour la première affirmation et n’eut pas tord.
L’écoutant attentivement, elle ne put se s’empêcher de se dire qu’il était loin d’avoir tord. Elle n’était pas vraiment convaincu par ses propres paroles, alors comment aurait-elle put le convaincre ? Qui étaient ses vrais ennemis ? Les Baskerville ? Les humains ? Les Chains et leurs contractants illégaux ? A ses yeux, cette question était vraiment très pertinente, vu qu’elle n’y avait jamais réfléchi de son propre chef.
Néanmoins, ses paroles furent limpides et sans correction apparente.

« Théoriquement, lorsque l’on fait parti de Pandora, nous sommes conditionnés à ce que nos ennemis naturels soient les Baskerville et vis versa »

Voilà, lorsque l’on rentre dans Pandora, nos cerveaux sont conditionnés à entendre le fait que les Baskerville soit le côté obscure de la vie. Les méchants dans un mauvais conte. Ceux qui doivent obligatoirement mourir à la fin de l’histoire parce qu’ils ont fait tous les mauvais choix que la vie ont pu leur offrir.
Mais, et si l’histoire n’était pas celle que les hauts supérieurs de l’Organisation leur avais menti et que malgré eux, ils étaient les Grands Méchants ? Que tout n’était que mensonge depuis le début.

« Je ne peux dire clairement qui sont les ennemis. Je ne peux pas juger sans avoir toutes les cartes en main. Qui me dit, que l’Organisation que je sers actuellement, ne nous manipule pas pour arriver à ses fins ? Que ceux que je suis « sensé » combattre. Qui me sont défini comme mes ennemis, ne sont pas en vérité les Bons dans cette histoire ? »

Mais qu’est ce qui lui prenait de se confier comme ça ? Et si, c’était lui l’ennemi ? Qu’elle venait de trahir son propre clan ? Qu’est ce qui pourrait lui arriver ? Dans le pire des cas, elle se sauverait, dans le meilleur, elle allait utiliser les lames pendues à sa ceinture et qui n’avait pas servie depuis sa dernière mission. Après tout, elle n’avait pas son Chain avec elle, et ne devait pas compter sur son arrivée héroïque.
S’il venait à l’attaquer, elle en aurait de remords, mais serait sans pitié face à lui. Il paierait le fait de l’avoir pris pour une idiote. Certes, elle serait en colère contre elle-même, d’avoir été si gentille, mais ne lui laisserai aucune chance.
Pour le moment, elle n’était sûre de rien.

La demoiselle aux cheveux bleus soupira légèrement quand elle remarqua son bâillement. Apparemment, c’était très facile de s’ennuyer en sa présence. Quelle déception elle pouvait être. Un jour, elle laisserait sa sociabilité faire surface, mais dans ces cas là, elle serait ennuyeuse parce qu’elle parlerait trop.
Il fallait faire un choix. La Michiyo distante, ou la Michi gentille.
Elle se mordit la lèvre tout en fixant le jeune homme pendant qu’il remettait ses cheveux en pagaille. Dire qu’elle avait combattue une simple mèche et le voir gâcher tout son « travail » , allait , non pas la mettre en colère. Mais certainement la vexer, elle gonfla donc légèrement la joue.
Après tout, elle ne pouvait pas le forcer à laisser ses cheveux en place.
Cela ne l’empêcha pas de boire ses paroles.

Un sourire naquit sur ses lèvres, en même temps qu’un tremblement dans sa main droite. Elle venait de se prendre une vérité en plein visage. Une très mauvaise vérité. Vu que seuls les enfants de son premier orphelinat et ses parents avaient décidés de lui donner un surnom. Cela faisait longtemps que plus personne ne tenait à elle.
En même temps, qui aurait envie de donner un surnom, à une fille avec un sourire invisible, un regard noir et souvent de très mauvaise humeur ?
Triste vérité, mais elle ne montrerait pas son malaise.
Avalant doucement sa salive elle fit face au sourire moqueur qu’elle pouvait observer sur le visage de Naaru. Cela commençait à faire un peu trop, entre la vérité –accidentelle- et le sourire moqueur. Les limites de sa gentillesse commençaient à devenir de plus en plus petites malgré son self-control.

Prenant une petite respiration pour ne pas s’énerver pour rien comme à son habitude. Elle ne put retenir le sang lui monter jusqu’aux joues lorsqu’il déplaça l’unique mèche de cheveux qu’elle n’avait pas attachée quelques secondes auparavant. Laissant au monde entier le loisir de découvrir son deuxième œil.
Un léger sourire apparu, il venait de gâcher une de ses habitudes, certes, c’était dommage de cacher ses yeux, mais, une habitude.
Elle voulu faire un peu d’humour, certainement encore raté :

« Je croyais que les hommes aimaient les femmes un peu mystérieuses et j’ai trouvé cette solution. Apparemment, ca ne fonctionne pas beaucoup »

Elle appuya son affirmation d’un petit sourire pendant qu’il finissait de glisser la mèche derrière son oreille. Vraiment, elle ne possédait aucun humour et le temps n’arrangeait rien. Mais dans un sens, tout n’était pas qu’une question d’humour. Si elle avait commençait à cacher son œil, c’était simplement parce que cette position de cheveux allait bien avec sa coiffure. Puis, peu à peu, elle l’avait gardé, pour ne pas que l’on puisse lire dans ses yeux, tout ce que son visage refusait de crier au monde.
Depuis toujours, les yeux étaient définis comme les miroirs de l’âme et Michiyo ne voulait pas que l’on puisse s’introduire dans son âme. Ainsi, en cacher un, ne permettait pas souvent la chose. Et, lui permettait par moment d’observer tout ce qui se passait sur son côté droit, en évitant que l’on remarque trop son regard déplacé.
En sommes, cacher son œil était une chose assez pratique, et elle n’avait pas l’habitude qu’il soit aussi à découvert face à un autre regard.
Le jeune Naaru dû alors faire face à la dureté de deux orbes bleus, après tout, il venait de lui parler plus froidement qu’auparavant et sans raison apparente. Ainsi, elle découvrit comment se sentaient les individus qui la croisaient dans ses mauvais jours. Ce qui ne l’empêcha pas de lui répondre, tout en gardant son calme, puisqu’il c’était rattrapé pour la fin de sa phrase.
D’après lui, personne n’atteint la perfection, tout en soulignant son affirmation de la répétition du mot « Jamais » tout en lui demandant si ce n’était pas plus simple d’être ce que l’on était véritablement.

« Qui vous a parlé de perfection ? Il faut avoir un sérieux problème d’égaux pour vouloir être parfait. Quoi que l’on fasse, même si l’on veut tout coordonner à la perfection, cela ne durera qu’un temps car il y aura toujours quelque chose qui changera la donne. Le facteur Hasard. »

Michiyo le considéra du regard une nouvelle fois et pensa une nouvelle fois qu’il avait la même peau matte que Michael. Plus cela allait, plus elle trouvait de ressemblance avec son Chain. Hormis bien évidemment le mauvais caractère de l’Ange Noire et sa façon de remettre la faute toutes ses bêtises sur le dos de la jeune contractante.
Sa mémoire revint une nouvelle fois sur ses précédentes paroles, pourquoi lui parlait-il de cela maintenant ? Elle était certaine de ne jamais avoir mis ce sujet sur le tapis. Il était pourtant vrai qu’elle aimait bien que tout soit parfait chez elle, car cela lui semblait plus beau. Pourtant, elle avait pris l’habitude que ce fameux facteur entre jeu.
Un jour, elle avait eut la pertinence de dire que la robe qu’elle portait, était parfaite pour le temps qu’il faisait. Bien évidemment, dix minutes plus tard, de gros nuages noirs firent leur entrée et la pluie commença à tomber. Au début, tout doucement, puis ce fut une véritable averse.
Elle avait beaucoup d’autres exemples à donner pour prouver que personne ne peut la défier la perfection sans devenir la cible du hasard.


Elle n’avait pas répondu à la deuxième partie. Probablement parce qu’elle n’en avait pas vraiment envie, jamais elle ne c’était remis en question, peut-être parce que d’après les dires de sa mère. Ce que l’on est véritablement n’est pas forcement plus beau que ce que l’on veut bien montrer.
Par moment, même si la femme était belle, son intérieur était aussi pourri qu’un fruit trop mûr. Michi comme toute autre personne ne pouvait pas les reconnaître quand ce genre d’individus venait à se présenter. Bien-sûr, il n’y avait pas que les femmes, les hommes aussi savaient se cacher derrière des sourires séducteurs.
Par moment, certains venaient séduire une femme tout aussi pervertie simplement pour ne pas se retrouver tout seul une soirée de plus.
La solitude était le pire ennemi de l’Homme avec un grand « H ». Les poussant ainsi dans leur retranchement, à cacher leur véritable apparence, mentalité.
Pour plaire aux capitalistes il faut se forcer à penser comme eux, s’habiller comme eux, même si nous n’avons pas l’argent pour cela.
Pour s’introduire dans un cercle de poètes, il faut aimer et lire les mêmes auteurs, même si à nos yeux, ils sont pitoyables.
Autrement dit, si nous ne sommes pas nous même, c’est uniquement parce que la solitude nous fait peur, et nous pousse à nous mentir les uns les autre.

La jeune femme prit une grande respiration, il devait la prendre pour quelqu’un qui avait tout contre le monde. Ou simplement quelqu’un qui se sentait seule.
Et puis après tout, elle s’en fichait, il pensait ce qu’elle voulait d’elle.

« Parce que nos générations ont peur de la solitude. Nous ne sommes pas nous même, parce que nous ne plaisons pas sous cette véritable forme. Ainsi, on se fait mal, on se ment , mais nous ne sommes pas seul »

Elle devait avouer qu’elle se mentait tout le temps à elle-même. Qu’elle devait apprendre à contrôler son envie de bouger une grande partie de la journée pour ne pas passer pour une folle hyperactive. Qu’elle maitrisait son sourire parce qu’avec sa taille, on ne pourrait la prendre au sérieux. Qu’en laissant ressortir son mauvais caractère on ne la prendrait pas pour une enfant docile à cause de son visage de poupée.
Que se renfermer sur elle-même, lui permettait de ne pas souffrir, elle avait déjà pleuré lorsqu’un Chain a prit la vie de son père. Lorsqu’elle avait vu ses amis partir un à un parce que des personnes stériles voulaient bien d’eux. Pendant qu’elle voyait les souvenirs des autres et leurs douleurs.
Elle ne voulait plus pleurer et encore moins devant les autres. Elle était devenue assez forte pour assurer sa protection et montrer sa faiblesse ne lui faisait pas de bien.

Elle observa Naaru tomber en arrière après qu’elle ait répondu à sa question sur la folie. De toute façon, personne n’était vraiment fou à ses yeux. Les humains avaient juste des personnalités différentes, des goûts divers. Personne ne partage le même passé, alors il était tout à fait normal que les réactions soient différentes en fonction de la question. C’est ce qui pouvait rendre chaque humain unique. Sa façon de penser et de voir les choses. Certaines personnes auraient mal réagis face à un mot, pendant que d’autres auraient souris.
Cela pimente la vie, puisque personne ne peut prévoir comment va réagir son nouveau vis-à-vis à la même question posée la veille à un tiers individu.
Et Naaru était un piment grandeur nature, ne permettant pas à Michiyo se savoir ce qu’il pensait et ce qu’il allait dire.
Même si elle ne parlait pas, elle l’écoutait malgré ses petits chuchotements.

« Tu préfères que je te compare à un monstre ? Ou alors un Chain ? »

Oui… Un Chain. Plus leur conversation avancée dans le temps, plus il lui faisait penser à L’Ange Noir et elle commençait enfin à se dire que sa pensée n’était pas tout à fait idiote. Parce qu’il se posait trop de question sur le monde à ses yeux. Avait-elle vraiment à faire avec un habitant du monde Abyssal ?
Michiyo coupa court à ses pensée, lorsqu’il lui expliqua que les enfants faisaient rire les adultes et qu’il venait de lui donner le sourire.
La demoiselle le laissa apparaître une nouvelle fois tout en tripotant doucement sa veste noire et observant de nouveau le jeune homme.

« Les enfants ne devraient pas grandir, ils sont bien plus mignons comme ça. Mais, je ne te permets pas de raconter à qui que ce soit que tu m’as vu sourire. Je ne pourrais plus faire peur à la branche communication »

Avoir un mauvais caractère à longueur de journée permettait au moins que l’on nous laisse tranquille au retour de mission. Le matin, pendant les repas, et quand vous ne faîtes pas ce qu’il demande.
En parlant de demande, elle avait cette question qui lui brûlait les lèvres depuis quelques minutes. Il était bien trop gentil pour être un humain… Bien trop enfantin, bien trop calme malgré le fait d’être dans l’enceinte de Pandora.
N’importe quel humain serait en train de transpirer à l'idée de se retrouver dans ce lieu " interdit" ou bien n’aurait même pas eu l’idée de venir bronzer sur cette herbe.
Il fallait qu’elle le lui demande, tout en repensant à ses paroles chuchotées.

La jeune demoiselle baissa alors la tête et lâcha de nouveau la veste de son uniforme, cette question était farfelue, bête, il se moquerait certainement d’elle si ce n’était pas le cas, mais il fallait bien essayer.
Elle ouvrit la bouche et s’humidifia doucement les lèvres et son visage perdu le sourire doux qu’elle avait auparavant, avant de laisser sortir une voix avec un ton hésitant malgré elle.

« Naaru , dis moi.Es tu...Un Chain ? »

La mèche qu’il avait auparavant remise derrière l’oreille de la demoiselle fut remise en place grâce à une légère brise, qui cacha de nouveau son œil droit tout en reculant du jeune homme pour s'appuyer contre l'arbre qui projetait son ombre sur les deux partenaires de conversation. Une façon à elle, de pousser la distance entre eux.
S’il venait à lui donner une réponse positive, elle viendrait à penser que sa capacité à avoir une conversation calme ne se résumait qu’aux Chain.
Si c’était le cas, elle devrait réfléchir au fait, qu’il ne pourrait peut-être pas rester dans Pandora et le considérer comme un ennemi.

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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty29th Août 2012, 11:16

Ah, les ennemis. Ces fameuses personnes avec qui le monde vit en permanence. Ces personnages aux visages changeants. A-t-on déjà tenté la définition d'un ennemi, d'un vrai ? Quelqu'un qu'on ne supporte pas ? Quelqu'un qui a fait subir quelque chose d'atroce, d'insoutenable ? Une simple chamaillerie ? Et puis, il n'y avait pas qu'un simple terme d'ennemi là-dessous. On attribuait souvent à tort l'adjectif « méchant ». Une personne qui, en gros, ne suivait pas les mêmes objectifs, pour la plupart du temps s'y retrouver même opposé. Et voilà comment naît l'ennemi. Tout est une question de pensée. Parfois même, les objectifs sont les mêmes. Et c'est par cette similitude que le problème naît. La fin en elle-même est le soucis de ce qui crée l'ennemi. Mais aussi de ce qui crée l'ami, le camarade. Ce qui induit les chemins qu'ils tracent ensemble. L'amitié se façonne si rapidement, et se perd tout aussi vite. Tout comme un ennemi à la suite d'une dispute. Il suffit que l'objectif soit terminé, que l'un des deux partie ait gagné pour que animosité se transforme soit en amitié, soit en profonde haine.

Michiyo lui dit alors, en le sortant de ses pensées par la même occasion que le conditionnement était aussi sensiblement ce qui nous faisait détester nos ennemis. Elle n'avait pas tort. Les Baskerville. Un jour, Nana devrait penser à demander à Finn ce qu'il pense de Pandora. Il serait peut-être surpris de la réponse. Une nouvelle bonne façon d'embêter le jeune contractant. Question qui, pour une fois, l'intéresserait. Alors, c'était vraiment ça ? Le conditionnement ? Une pensée qu'on inculque aux plus jeunes pour leur faire comprendre que c'est mal d'être sale ? De s'habiller différemment ? D'avoir des idées qui paraissent déplacées ? Honnêtement, Nana pensait que si l'on pouvait se débarrasser de ces personnes-là, le monde serait meilleur car vierge de tout préjugé. Et pourtant le conditionnement était inévitable. Fondé sur la culture, l'époque, la pensée, l'éducation, la famille même. Il était la source qui façonnait la civilisation, la rendant dépendante de ces habitudes.

La suite de son long monologue s'annonça comme une eau limpide. La voilà qui ignorait même réellement qui étaient leurs ennemis. Emporté par les événements, le chain s'apprêta à lui demander ce qu'elle ferait 'il était un Baskerville, mais il se résolut à la dernière seconde de ne pas écouler ses chances de rester un peu plus longtemps ici. Nana manqua même de s’esclaffer de rire une nouvelle fois lorsqu'il se rendit compte qu'elle remettait même en cause Pandora, l'organisation qu'elle servait, sans ferveur visiblement. Elle se sentait manipulée ? Tirée de tout sens ? Oh, pour Nana, Baskerville ou Pandora, c'était du pareil au même. Il pouvait changer d'un jour à l'autre. Actuellement, il était soldat fervent de Pandora, grâce ou à cause d'un seule personne. Pour lui, ces deux regroupements d'humains n'étaient rien d'autres que des sectes composés d'adeptes parfois trop bornés. La rébellion de Michiyo lui arracha cependant un sourire. Il ne savait pas qu'il existait de telles failles parmi Pandora. C'était une bonne information, et malgré tout, il ne put l'empêcher de la stagner au fond de son cerveau, au cas où.

-Nous ne le saurons jamais, mais j'aime beaucoup votre raisonnement.

Il le pensait profondément. Peu de temps après, le chain se décida à remettre ses cheveux dans un état lamentable. C'était dans son programme de passer par la case « je me recoiffe », mais pour l'instant, il se fichait de l'allure de son physique. Lorsqu'il posa son regard sur la demoiselle, il se mordit la lèvre pour ne pas sourire. Elle était craquante à jouer la dame vexée en gonflant les joues. C'était vraiment mignon, même si son but principal n'était possiblement pas d'émouvoir le cœur du chain. Ils discutèrent un peu sur le thème des surnoms. Nana n'en avait qu'un, mais il lui suffisait amplement. Comme il n'était pas tout à fait clair dans sa tête, il se mit instantanément à chercher un surnom. Ça lui trottait un peu dans la tête, et le problème n'était pas vraiment d'oser -parce qu'il en était capable-, mais plutôt de trouver quelque chose d'original. Il fixa un court instant le visage de la dame puis s'en détourna pour quelques minutes. Il posa son index sur son menton, les yeux postés vers le ciel, comme dans l'attente d'une réponse formulées pensivement.

Son esprit dériva lentement. Il pensa d'abord à un surnom criard, qu'on avait dû lui sortir des dizaines de millions de fois dans son existence. Michi, bien entendu. Mais il s'agissait plus d'un diminutif qu'autre chose. Ce n'était pas suffisant. Et ça ne lui plaisait pas non plus. Il inspira et chercha une nouvelle fois. Mimi, c'était idiot. Aussi idiot que Nana. Et trop banal. Et ses pensées s’engouffrèrent dans un puits sans fond, porté par l'énergie du moment. Il ne savait pas vraiment pourquoi il faisait ça. Ils en avaient parlés, et maintenant il voulait s’atteler à la tâche. Prouver qu'il pouvait servir à quelque chose, de temps en temps, même si l'effet n'est pas le bon, et le toupet probablement trop à son apogée. Mais après tout, il ressemblait bien à un enfant, non ? Il pouvait se permettre de se prendre la tête dessus. Et pire, d'en faire part à la principale concernée. Il fit trois fois le tour de son prénom, et n'osa pas vraiment demander le nom de famille, emporté par l'euphorie et l'inspiration. Finalement, il se posta face au surnom idéal. Ce fut à ce moment qu'il s'approcha de Michiyo pour poursuivre ses mouvements et dévoiler le deuxième œil de la dame. Une rougeur lui monta rapidement aux joues, mais Nana n'y fit aucunement attention, absorbé par ce qu'il avait dans la tête, son sourire aux lèvres, et la phrase suivante de Michiyo.

Ah ? Alors comme ça, les hommes préféraient les femmes mystérieuses ? Eh bien, voilà qui était une nouveauté. Nana pensait que le mystérieux était intéressant, mais de là à aimer ça, il y avait un sacré pas à franchir. Mais bon, il préférait mieux voir le visage d'une personne que ses cheveux. C'était... comment dire... tellement moins intéressant. Il fixa la demoiselle, à quelque centimètres de son visage, et lança d'un air très sérieux, trop sérieux peut-être, mais néanmoins toujours présent avec cette pointe d'ironie.

-Vous savez, vous fatiguez beaucoup l’œil qui voit en cachant l'autre. Mieux vaut éviter de porter des lunettes trop tôt.

Et puis... et puis, le sujet dériva une nouvelle fois, s'attardant cette fois-ci sur la perfection, parfaitement amené par un Naaru engagé. Parfois, ce chain partait trop loin. Souvent pour certain. Trop souvent pour d'autres. Dans tous les cas, il n'était pas quelqu'un de facile à vivre. Il écouta attentivement la parole de Michiyo et réfléchit peu après. Oui, personne n'atteignait jamais al perfection. Et non pas seulement parce qu'il y avait toujours quelque chose qui vienne déranger ce programme. Non, il y avait aussi autre chose, cette chose qui donnait une définition différente du mot parfait à tout individu. Pour Naaru, il suffisait de paraître soi-même. De cette manière, on approchait d'autres gens qui se sentaient bien, et on évitait fatalement les mauvaises fréquentations. Fatalement, oui. Et puis, atteindre la perfection... n'était-ce pas une maladie ? Et ne l'est-elle pas encore aujourd'hui ? Si. Et comme la majorité des maladie, elle rend addictif. En somme, et Naaru finit par un profond sourire, la perfection était une chose inatteignable, et ce n'était pas plus mal comme ça. Il ne répondit pas à Michiyo, et attendit qu'elle se décide à aborder la seconde partie de sa phrase. Le débat s'était propulsé en l'espace de quelques minutes à une discussion hautement philosophique ponctué de divers échanges et de quelques paroles.

Finalement, alors que Naaru avait bien cru qu'elle ne répondrait pas à sa question, la jeune femme ouvrit la bouche pour lui faire part de sa réponse. À vrai dire, il lui fallu bien cinq bonnes secondes pour connecter tous ses neurones et comprendre ce que voulait dire cette phrase. Il ne la trouva nullement dénué de sens. Au contraire. Elle avait probablement raison. Même si Naaru n'acceptait pas d'avoir tort. Il apprenait, et fatalement, il se butait sur des erreurs qu'il lui fallait corriger, sa fierté mise de côté. Les humains étaient vraiment des créatures très étranges. Conditionnées pour se prendre la tête en permanence. Non comme Naaru qui effectuait quelques cours circuits de temps à autre pour réguler l'afflux de sang que provoquer une intense réflexion.

*Avec une description pareille, on croirait que je suis idiot.*

Brave petit. Quoiqu'il en soit, le jeune chain se souvenu alors du surnom qu'il souhaitait donner à Michiyo. C'était le moment parfait pour en parler. Mais avant ça, Naaru sourit affectueusement et garda sa place un peu à l'écart pour répliquer sur quelques paroles.

-Et là, vous n'êtes pas naturelle ? Pourtant là, je vous trouve vraiment épanouie. Et vous n'êtes pas seule sur l'instant.

Naaru se gratta la joue et détournant un peu le regard, visiblement gêné.

-J'ai réfléchi à l'histoire des surnoms. Je trouve que Myaw vous va bien.

Oh oui, Nana était allé chercher loin, très loin dans sa mémoire pour arriver à un tel surnom. Il avait retourné les lettres dans tous les sens. Finalement, il s'était stoppé sur Miyo. Mais c'était encore trop facile. Alors, il a fallu qu'il retourne le « m » pour en faire un « w » et trouver un diminutif passant les syllabes de trois à une. Certes, c'était un surnom peut-être légèrement enfantin, mais il était aussi empli de douceur. L'unique syllabe, quand à elle, marquait un rythme soutenu. Volontairement, il avait prononcé ce surnom « Myo » à la place de son écriture d'origine, qui prenait trop un accent de chat. Et c'était justement en petite dédicace pour ses animaux favoris qu'il pris cet orthographe, bien que la dame n'y sache probablement rien.

Naaru, après cette folle phrase, tomba sur le sol et étendit les bras l'espace d'un instant pour profiter du soleil. Il faisait bon, vraiment bon, peut-être un peu trop chaud maintenant. En vérité pourtant, il se sentait bien. C'est en réponse à Michiyo qu'il avait prononcé cette phrase trop étrange et sincère pour être source d'une farce quelconque -quoique, avec Nana, tout était possible-. Il avait murmuré cette parole, mais visiblement la dame l'avait entendu, et c'est en réplique qu'elle lui lança apparemment moqueusement s'il voulait qu'elle le compare à un monstre ou... le cas échéant, un chain. Si elle avait voulu paraître amusante, c'était un peu raté....

Caché par son corps étiré dans toute sa longueur, Michiyo ne put apercevoir le rictus mauvais naissant à la commissures de ces lèvres. Ah, c'était ainsi qu'elle l'assimilait ? Ce n'était sans doute pas par hasard qu'elle avait placé les mots monstre et chain à la suite. Oh, les chains faisaient peur. À l'époque où Nana était avec un contractant illégal, il a eu tout le loisir de voir ces visages apeurés sur les personnes qu'il tuait. Tout comme son contractant, qu'il dévorait à petit feu. À cette époque-là, Naaru sortait tout juste de l'Abysse, après de nombreuses années, ou qu'importe ce temps passé. Il était sanguinaire, et n'appréciait que deux sortes d'expressions sur le visage des gens : la peur et la fougue. Deux presque opposés. Il ne souriait pas comme aujourd'hui, loin de là. Il avait bien changé depuis qu'il lisait. C'était sa source d'inspiration. Mais aussi sa manière de se calmer, bien que le pas sur ses émotions soit souvent franchi. Face à la phrase de Michiyo, Naaru se débattait pour ne pas laisser échapper un seul mot. Ses lèvres brûlaient de sortir le « quelle différence y'a-t-il ? », mais il se retint à temps. Cette pensée le fit cependant frissonner. Il sentait venir la question existentielle, qui déterminerait probablement la fin de ce havre de paix. Sans s'en rendre vraiment compte, il se mit à rire jaune. Ironie du sort ou volonté d'en finir avec cet endroit, le destin s'acharnait à le sortir de cet endroit.

Cependant, la dame n'avait pas terminée de parler, et Nana se rassit pour lui faire face. Il rit en l'écoutant lui dire qu'il n'était pas bon de répéter qu'elle lui avait sourit à d'autres personnes. Alors comme ça, elle aussi se cachait de ce qu'elle était réellement ? Oui. La seule différence était qu'elle s'était ouverte pour lui, et qu'il était incapable de lui rendre la pareille. Il fallait quand même dire que le secret à garder n'avait pas le même poids, ni la même conséquence. Si Nana racontait tout ça, Michiyo perdrait peut-être un peu de son autorité. Quand à lui, il pourrait mettre non seulement sa vie en danger, mais aussi celle de son contractant. Et même s'il ne l'avouerai jamais, il serait prêt à tout pour le protéger. En attendant, sous ce rire cristallin se nichait une profonde tristesse. Il la sentait venir cette question. Et non pas seulement son nez, mais aussi tout son être.

Naaru avait tout tenté pour ne pas se montrer en tant que chain. Bien qu'inconsciemment, il savait qu'il n'était pas doué pour garder un secret, quand bien même ce dit secret lui permettait de rester en vie, ou tout du moins de n'être pas jugé à tort. Mais voilà, le chain était un moulin à parole, et comme tout moulin à parole, sa bouche s'ouvrait et se fermait sur des mensonges amenant aux vérités, des questions amenant aux vérités. Tout une tactique adoptée pour démontrer cette vérité absolue qui constituait tout l'être de Nana.

La question fut posée. Celle qui attendait dans une partie des deux cerveaux. Nana la désirait secrètement, mais n'avait pas osé en parler en premier. Il se serait trahi instantanément. Suite à cette question, son sourire tâcha de garder toute la lumière qu'il pouvait, mais l'effet extérieur fut tout autre, et ses lèvres se dégradèrent progressivement. Il voulait sourire, continuer à jouer l'innocent encore pendant un certain temps. Michiyo avait été d'une bonne compagnie. Il souhaitait garder cette amitié pour plus tard, qu'elle lui serve ou non. Nana n'aimait pourtant pas mentir, c'était bien là son défaut et sa qualité à la fois. Il fallait qu'il réponde rapidement. Plus la dame patienterait, moins il paraîtrait sincère. Un léger coup de vent remit la mèche de Michiyo en place. Elle prit dans l'instant un écart considérable et fortement marqué. Voilà, ça y est, il reconnaissait l'humain dans toute sa splendeur. Ce côté pathétique qui les rendait pourtant si forts. Cette faiblesse incroyable qui leur permettait de surmonter des défis bien plus grands que les puissants.

Naaru, dont le sourire avait autant déserté ses lèvres que ceux de la femme face à lui, soupira non pas par ennui, mais plutôt par tristesse. Il posa ses yeux doux sur ceux de Michiyo. Qu'allait-il bien pouvoir répondre. Quelle justification nécessaire pourrait-il apporter à des faits réels ? La situation dans laquelle il s'était mis n'était pas une nouveauté. La grande majorité finissait par découvrir la vérité bien assez tôt. Mais la situation actuelle l'horripilait. En accusant la réception de la question, il mettait un terme décisif à ses balades dans ce lieu. Aux regards malsains mais pourtant si idiots des agents de Pandora. À la discussion anodine avec une parfaite inconnue. À un apprentissage de la vie humaine.

Il ne pouvait simplement se résoudre à accepter la vérité sans broncher. Mais les secondes passaient, et avec elles leurs lots de questions et de suspicions. Nana ne mentait pas. Il fallait s'y résoudre. Et le problème de l'instant, c'était que lui-même se vouait une violente bataille entre ses principes et sa joie habituelle. Il ferma les yeux. Se concentra. Attendis impatiemment l'adrénaline du « non ». Il se força, et força ses sentiments à avoir du répondant. À ne pas se muer dans une simple ritournelle qui revient en boucle. Il savait dire non. Mais il fallait aujourd'hui qu'il dise oui à un mensonge. Il serra les dents, l'air coupable. Il inspira une grande gorgée d'air, comme si cette dernière l'avait quitté ces dernières secondes. Dans son expiration, un unique mot résonna à ses oreilles, prononcé distinctement.

-Non.

*Oui.*

L'instant d'après, il se maudit intérieurement. De l'extérieur, c'était un petit sourire en coin et des yeux plissés pour mieux marquer cet état. Il se persuada qu'il faisait ça pour sauver Finn avec lui, car qui dit chain dit maître, et qui dit Baskerville dit ennemi. Et franchement, il n'avait pas envie de placer cette femme parmi sa liste rouge. Pour ainsi dire, il comptait même ne lui faire aucun mal. Si toutefois elle ne sombrait pas brusquement dans la folie de vouloir le déchirer en deux.
Il était un sombre idiot.
Malgré tout ses efforts pour paraître le plus naturel possible -un comble pour un chain qui ne parvienne pas à connaître la définition du mot « naturel »-, Naaru se leva sans précipitation, d'abord assis puis fléchissant sur ses pieds pour se remettre debout. Il se gratta la tête d'un air gêné. Il avait beau avoir répondu négativement à la question de Michiyo, il devait quand même rester étrange pour la demoiselle. Si elle se montrait subitement violente pour n'avoir pas gobé la parole de Nana -ce qui est tout à fait envisageable-, ce dernier n'aurait aucun autre choix que de déguerpir via l'Abysse. Il y avait trop d'agents de Pandora ici, et il risquait même de se retrouver avec les chains des fonctionnaires une fois dans l'Abysse. Après, il avait beau être fort, il ne parviendrait certainement pas à bout de cinq ou six d'entre elles. Voir moins. Il risqua une approche auprès de la dame et tendit sa main droite. C'est comme ça qu'ils s'étaient salués quelques instants plus tôt non ? Nana avait beaucoup appris en une demi après-midi, quoiqu'on en dise. S'il avait pu, il aurait attendu le lendemain pour retrouver Michiyo afin qu'elle lui enseigne encore d'autres choses. Etait-il temps de partir ? Il n'en savait rien. Mais il ne risquerai pas le diable.

-Mais pour avoir de pareils soupçons, ça veut dire qu'il est temps pour moi de quitter les lieux, non ?

Après, lui ne désirait pas ardemment partir. Il s'habituait à cet endroit -comme à beaucoup d'autres- et s'y plaisait -comme beaucoup d'autres-. Michiyo était tout à fait maître d'elle-même pour répondre de la façon qui lui seyait le plus. Dans tous les cas, Nana vivait avec du répondant dans la peau. Il attendit alors patiemment, prêt à n'importe quelle réaction, autant violente, abusive, effrayante que sereine ou troublée.

[HRP: Désolééé j'ai vraiment répondu rapidement, l'inspiration était là... x)]
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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty30th Août 2012, 08:09

Des sentiments. Des milliers de sentiments. Des connus, des inconnus, certains que nous avons déjà découvert, d’autres qui restent à découvrir. Il était impossible pour un humain normal de tous les ressentir dès le début. Ils grandissaient peu à peu, comme une plante que l’on nourrit jour après jour.
L’être Humain est conditionné dès sa naissance, voire même bien avant, à apprendre à les ressentir. Ils étaient et seraient toujours l’unique moteur du corps humain. Certes, les organes faisaient en sorte qu’il puisse bouger correctement, se mouvoir et interagir. Aussi grâce au cerveau, qui permet de penser et converser.
Mais sous le regard de la demoiselle les sentiments faisaient que l’on se dirige vers les autres. Lorsque l’Amour apparait, on veut se rapprocher de l’être qui fait battre la chamade à notre cœur. Dans ces cas là, on rencontre des autres personnes, pour se rapprocher de lui, en apprendre plus.
La Tristesse nous pousse à nous renfermer sur nous même pendant une période indéterminée. Coupant les ponts.
Nos organes nous permettent de nous mouvoir, mais les sentiments les dirigent. Sans sentiments, pas de vie. Ce sont des impulsions comme celles-ci qui dirigent une vie, de son commencement, jusqu’à sa finalité.

Ainsi, elle se perdait de nouveau dans ses pensées lorsqu’il lui annonça, suite à son précédent monologue qu’il aimait beaucoup son raisonnement. Elle le prenait donc pour le fait qu’il soit d’accord avec elle. Pourtant, elle n’avait rien dit de précis à sa connaissance pour le convaincre. Non, ce qu’elle avait dit était tout simplement la représentation de sa pensée. Elle était loin de se sentir oppressé dans Pandora, par moment elle s’y plaisait. Mais, elle n’avait jamais eu aucune preuve que l’idéal que défendait l’Organisation qui l’avait recruté un jour, soit le chemin à suivre. Personne ne lui avait jamais donné la contre preuve non plus, en ce qui s’agissait de l’idéal des Baskerville. Ils avaient été catégorisés comme les méchants de l’histoire, uniquement parce que le chemin qu’ils avaient décidés de suivre n’étaient pas le même que celui de Pandora.
Bon, ils avaient aussi plongé Oz Bezarius dans l’Abysse… Mais, on pouvait se permettre d’oublier ce léger détail quelques minutes.
Les yeux bleus de la demoiselle se fermèrent quelques minutes et un léger soupir se laissa entendre aux oreilles de qui voulait l’écouter.
Elle se perdait elle-même dans ses raisonnements, en sommes, pour elle, il ne pouvait pas y avoir de « Grands Mechants » ni de « Grands Gentils », juste des…

« Point de vue. »

Ses mots étaient sortis sans qu’elle ne puisse les retenir une nouvelle fois. Déformation professionnelle. A cause de toutes les fois où elle passait de pensées à orale dans ses quelques conversations normales avec Michael. Comprenant certainement que son vis-à-vis ne comprendrait rien à son délire solitaire, et la trouverait certainement étrange voire folle. Voulant se justifier pour éviter de le faire plus tard, elle planta son regard sur lui avec un air tout à fait naturel à quelqu’un qui allait donner une explication.

« La notion de gentils ou méchants, dépend juste de son point de vue. »

Le sien était pour le moment très lamentable, elle s’en fichait un peu de savoir qu’elle était la cause défendue par l’un ou l’autre des clans. Pour le moment, elle suivait juste les ordres donnés par ses supérieurs comme un petit mouton bien sage. Mais, ce n’était pas pour autant, qu’elle était un mouton très obéissant, elle suivait ce qu’on lui donnait à faire, tout en glanant quelques informations par ci par là. Des informations que des membres moins bien gradés ne devaient pas avoir en sa possession. Pour une fois que Michael était utile et que son mal de tête n’était pas une gêne. Certes, il fallait faire le trie et cela prenait un temps fou. Mais parfois, cela en valait le coup.
Sur le moment, elle aurait bien aimé que son Chain soit ici, pour rentrer dans l’esprit de son vis-à-vis et glaner quelques informations bien pratiques. Car, elle se dévoilait beaucoup trop malgré elle, parce qu’elle se sentait bien pour une fois. Le hic, c’était qu’elle était certaine qu’il y avait quelque chose qu’il n’avait pas dit. Qui l’empêchait d’en trop dire.
Ou alors, elle se prenait trop la tête et avait trop peur pour rien.

Michiyo laissa un sourire apparaître sur son visage pâle lorsqu’elle le vit prendre une mine réfléchi. A quoi pouvait-il penser ? Ce n’était pas la première fois depuis le début de leur conversation qu’il partait loin pendant un peu de temps. Elle se permettait pendant cette courte période de l’observer. Ce qu’elle aimait le plus était le teint de peau du jeune homme. Légèrement bronzé. Différent de la couleur de peau un peu plus pâle que celle des habitants de Réveil. Il avait certainement son âge, ou alors un tout petit peu plus jeune, l’air innocent et coupé du Monde le rajeunissait peut-être. Il devait être fainéant aussi, puisque ses vêtements n’étaient pas fermés sur le torse et depuis le temps qu’ils se parlaient, il n’avait même pas pris la peine de s’en rendre compte. Ou, son image lui importait peu.
Michiyo trouvait toujours ca amusant d’essayer de trouver le caractère des individus à travers leurs habitudes vestimentaires, même, s’il était rare de toucher la cible en plein cœur dès le début et qu’elle n’était pas forcement très douée. Juste un passe temps.

En parlant de temps, celui-ci passait à une vitesse hallucinante, elle était sûre que si elle avait passé sa journée derrière un bureau en rangeant des papiers, ce serait passé bien plus lentement. Le soleil était moins violent envers les regards et commençait même à décliner. Ce n’était pas pour autant que la chaleur allait chuter d’un coup. Non, juste perdre quelques degrés voire même pas.
En attendant, ce qui était sûr c’est qu’il était parti rejoindre l’astre lunaire avant que celui-ci ne puisse entrer en scène après le déclin de son concubin. Le soleil.

Entre temps, elle n’avait pas vu le jeune homme se rapprocher de son visage. La chose se concrétisait dans la tête de la demoiselle. Il n’avait pas la notion de distance. Mais ce n’était pas dérangeant, il n’avait pas mauvaise haleine et ne sentait pas non plus mauvais, juste proche. Il lui parla d’un air sérieux pour lui expliquer qu’en cachant son œil, l’autre travaillait trop et se fatiguait bien trop rapidement et qu’il serait bête de devoir porter des lunettes trop tôt.
2-0 Naaru.

Il n’avait pas tord. Mais elle n’y avait jamais vraiment pensé auparavant. Bien, que parfois son œil lui faisait défaut par moment. Elle n’avait pas l’impression de perdre la vue non plus. Il était juste plus fatigué quand elle le mettait trop en avant. Comme pendant des lectures. Mais sans plus.
Pourtant, il n’avait pas tord.

« Bien vu. Je n’y avais pas pensé. »

Peut-être qu’après cette remarque, elle ferait plus attention à sa vision et ferait travailler ses deux yeux plus souvent pour qu’il rattrape sa fainéantise depuis quelques années. Mais elle n’avait pas l’habitude que ses deux yeux soient visibles. Elle ferma les yeux quelques secondes et les ouvrit très rapidement. Maintenant le soleil ne lui faisait plus de mal.
Fin de la souffrance.

Il continua son flot de parole, pour lui poser une ultime question. Du moins, elle lui paru ultime. Il lui demanda si sur le moment elle n’était pas naturelle. Dit dont, il avait tendance à marquer beaucoup de moins d’un coup. Elle essaya de se concentrer. Elle c’était laissée aller au sourire comme quand elle sourit toute seule devant une phrase amusante dans un livre. Elle n’avait pas fait preuve de son mauvais caractère légendaire factice. Elle avait presque rit même... Converser avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, au risque de se mettre en danger, sans mentir pour autant.
Oui, elle n’avait certainement pas menti sur elle-même et elle n’était pas seule, ou avec L’Ange Noir.
Alors qu’elle allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose, celle-ci se referma directement et ses yeux laissèrent apparaître la lueur de la surprise.
Pas parce qu’il avait l’air gêné par quelque chose pour la première fois depuis le début de leur conversation.
Non.
Il venait de lui donner un surnom. Pas le surnom habituel qu’était Michi ou les surnoms ironiques de son compagnon abonné absent pour le moment. Un surnom qui ressemblait plus à un bruit.
La réaction fut à la hauteur de sa déclaration.

« Myo ? »

Simple et unique, traduisant son trouble. Une façon de diminuer la longueur de son prénom considérablement. Un léger flottement passa dans son regard. Myo… Myo, elle avait beau le répéter, c’était bien la première fois que l’on lui donnait un surnom de cette trempe.
Dès que la surprise fut passée, un léger rire sorti de la gorge de la demoiselle. Un rire cristallin et franc. Pas le rire froid et ironique qu’elle avait l’habitude de faire.
Certes, elle n’en avait pas mal au ventre, mais elle riait.

« Tu as dû le chercher très loin, mais j’aime bien. Merci Naaru. »

Si jamais elle ne devait jamais revoir ce jeune homme de sa vie, il était certain qu’elle n’allait pas l’oublier de si tôt. Ce surnom reviendrait toujours dans sa mémoire pour le lui rappeler. Lui rappeler, le seul adulte qui ai passé autant de temps à lui chercher un diminutif, alors qu’ils n’avaient même pas la prétention de se dire « amis » tous les deux.
Sur le coup, elle se fit la remarque, qu’il venait de chercher très loin pour elle, mais qu’elle ne prenait même pas la peine de chercher.
Quelle ingrate.
Certes, elle n’en avait pas pour le moment. Mais ce surnom allait finir par venir naturellement et de son propre gré. En attendant, elle n’en avait pas en tête. Mais se promis d’en chercher un rapidement.

La demoiselle le regarda s’étirer de tout son long. Il n’avait aucune retenu face aux personnes qu’ils ne connaissaient pas. Contrairement à elle, qui prenait soin de son apparence pour essayer de plaire une nouvelle fois. Mais finalement, elle était fatiguée de tous ses mensonges. Par moment elle devait avouer qu’elle était comme Michael, froide, méchante et moqueuse. Mais, dans d’autres moments elle était comme n’importe quelle enfant. Elle avait besoin de parler à d’autres enfants cachés derrière une façade d’adulte. De rire, de sourire. De laisser partir son trop plein d’énergie. De bouger, de s’entrainer. De cacher sa partie distante et froide, et de laisser son autre partie apparaître. Elle voulait s’amuser et là. Manger.

Pendant que Naaru était encore perdu dans ses pensées – elle trouvait que c’était de plus en plus souvent- et cela à cause de sa phrase un peu trop déplacée. Elle s’en voulu sur le moment. Pourquoi avait-elle posée une question aussi idiote et méchante ? Si quelqu’un venait à lui demander si elle était un Chain. Elle l’aurait aussi très mal pris et aurait peut être eu la capacité de s’énerver en moins de trente secondes. Non pas, que pour elle les Chains ne devaient pas tous être mis dans la catégorie « Monstre » , ils n’étaient pas tous des monstres avant tout.
Certains devaient avoir eux aussi un fond d’humanité. Par exemple, Michael était ce qu’il était. Mais il avait encore certain souvenir même enfoui de son passé et avait gardé des émotions et sentiments. Il n’était pas un monstre, juste un humain qui avait vécu des choses horribles. Le rendant fou.
Elle ne savait pas comment était l’Abysse, mais, ils avaient l’air prêt à tout pour en sortir.

Michiyo posa sa main sur son ventre, comme ci sa main pouvait l’empêcher de faire du bruit. Elle avait encore fait sa tête de mule lors du déjeuné et n’avait pas beaucoup mangé. Cette fois ci, son estomac lui rappela ses droits très bruyamment. Ce n’était pas quelque chose de bien grave sur le moment, mais elle était toujours gênée quand son ventre décidé de se faire entendre.
Michi se ferait un bon repas, un très bon. Si elle en trouvait le courage, après cette « épuisante » journée.
« Non », ce fut la réponse de Naaru à sa question concernant son origine... En même temps, elle avait encore fait une gaffe. Bravo Konoe, la sociabilité et le tact, avec toi, cela fait bien trois. Pourtant, elle se sentit presque soulagée de sa réponse et ne la remit même pas en question. Malgré tout, elle ressentit l’un des sentiments les plus forts de sa journée.
La Culpabilité.
Parce qu’il venait de se lever précipitamment et de lui tendre la main. Geste qu’elle prit aux antipodes du sien. Elle, c’était pour se présenter. Lui, pour lui dire au revoir. Ponctué d’une phrase très claire. Qu’il n’était plus le bien venu à cause de ses soupçons.
Encore un point pour lui. Il était vraiment loin d’avoir tord. Elle avait été bête. Très bête.

La demoiselle n’attrapa la main du jeune homme que pour se relever dans un premier temps. Nettoya légèrement ses vêtements pour enlever les bruns d’herbe et décida d’expliquer son geste. Elle passerait pour une fille sans remords de donner de telles accusations, mais elle devait se justifier.
Ainsi, elle fit le geste qui aurait pu surprendre n’importe qui.

« Je te demande de m’excuser pour mon attitude aussi désobligeante Naaru »

Oui, Michiyo Konoe venait de s’excuser. Ce n’était pas une histoire de fierté à mettre de côté. Non, cette fois ci, son acte avait été trop déplacé et elle s’en voulait réellement. Personne n’aurait pu croire qu’elle avait lui demander son pardon. Elle n’avait pas l’habitude de faire cela. Mais, à ses yeux, cela était justifié, elle avait fait une erreur et voulait se rattraper. Pour ponctuer son excuse, elle s’expliqua après avoir pris une grande inspiration.

« C’est… Juste que tu as eu parfois, les mêmes attitudes que mon Chain. Cette manière de poser des questions (Quand il veut bien être docile) et l’impression que tu donnes à vouloir en apprendre plus sur les humains actuels.
Mais j’ai du me tromper et ma question n’était pas du tout justifiée. »


Elle respira une nouvelle fois. Contente d’avoir réussi à traduire ce qu’elle pensait réellement. Elle espérait qu’il prenne en compte ses excuses. Même si ce n’étaient que des mots et non des gestes.
En attendant, elle avait bel et bien faim.

« Tu es libre de partir si tu le désir, mais saches, que ce n’est pas moi qui vais te mettre dehors. »

Sur le moment, Michi avait oublié de lui dire cela. Elle ne le mettait pas dehors de son propre chef. Au fond, elle ne lui dirait pas. Mais elle l’aimait bien ce petit enfant et l’idée de devoir lui faire du mal si leur conversation tournait mal et qu’elle devait vraiment le mettre dehors de force, l’horripilée.

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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty3rd Septembre 2012, 04:06

Nana observait attentivement la façon de faire de Michiyo. Tant dans ses paroles que dans ses gestes, le chain voulait parvenir à l'imiter tout en gardant son propre caractère. À vrai dire, ce n'était pas si aisé si l'on considérais que se balader pied nu ou habillé en kimono était une part entière du caractère du chain. Il s'en fichait néanmoins et ne tarda pas à entendre le soupir de la jeune demoiselle. Lui aussi avait envie de soupirer. Il restait rarement sur une même pensée, un même sujet de conversation. Rapidement, il se lassait de tout ça et préférait parler de la petite fleur qu'il tentait d'arracher en ce moment.

D'ailleurs, au bout d'un moment, il commença à accorder plus d’intérêt qu'il n'en fallait à cette petite plante. Si Naaru trouvait qu'on pouvait puiser dans la Nature toutes les choses essentielles de la vie, parfois il faisait preuve d'une négation sans pareille. Les deux mains posées sur l'herbe légèrement jaunâtre, il était tombé sur une herbe étrange, une herbe bien trop verte et difforme pour appartenir à cette catégorie. Il s'était tourné et avait fixé cette plante qui ne ressemblait en rien aux autres. Puis, son regard avait dérivé un peu plus loin et il avait compris que les sœurs de la plante étaient un peu plus loin. Depuis, il s'attelait à la tâche de désherber cette plante qui n'avait rien à faire là. Cependant, elle résistait beaucoup à un Nana qui ne prenait pas gare à ce qu'il faisait. Depuis pourtant, il s’était tourné vers cette plante et la dévisageait. Il ne connaissait pas cette fleur. Composée de sept pétales lobées un peu comme les trèfles, et d'une couleur pourpre dérivant à l'or quand on s'approchait du cœur. Elle était bien plus belle à présent qu'il la fixait. Bien ouverte, peut-être trop ouverte, elle ne tarderait pas à flétrir pour retourner à la terre et terminer son règne éphémère. La vie était bien fataliste. Fallait-il s'évertuer à vivre une vie pleine, à amasser des richesses quand l'on savait que d'ici soixante-dix ans ou quatre-vingts ans, on ne vivrait plus ? Et pour Nana c'était la même chose, mais les années se comptaient en hasard. Être un chain donnait une vie longue, très longue, mais en redevance elle offrait un danger que personne ne voudrait connaître.

Sans doute était-ce pour cette raison que Nana voulait connaître l'humain, et plus particulièrement l'humanité. Il ne voulait pas recouvrir ses souvenirs, et oubliait même qu'il avait voulu les oublier. Même en le sachant, Sans doute n'aurait-il jamais souhaité les retrouver. Il se ferait tel qu'il était aujourd'hui, non comme il était par le passé. Il avait trop peur de changer s'il se souvenait. Et à choisir, il préférait paraître éternellement fou ou enfantin plutôt que de vivre une vie entière à ressasser ce qu'il avait un jour vécu. Ou non.

La bulle que s'était formé Nana ne tarda cependant pas à éclater, et il manqua de paraître surpris lorsqu'il entendit, au loin, une parole prononcée par Michiyo. Il n'avait pas entendu -ou écouté- et ne lui demanderait pas de répéter, au moins parce qu'il savait qu'il détestait le faire quand on le lui demandait. Il se contenta donc de fixer son interlocutrice avec des yeux teintés d'interrogation, sans en faire trop pour masquer sa gêne d'avoir été inattentif. Effectivement, la dame ne tarda pas à s'expliquer sur les mots qu'elle avait prononcés, qui eux non plus ne devaient pas être très clairs.

Comme Nana n'avait pas tout suivi et ne suivait plus de toute façon, il ne put s'empêcher de marquer un temps de pause pour laisser à son cerveau le temps de remettre les machines en marches. La notion de gentils et de méchants ? Bien sûr qu'il dépendait du point de vue. Ça dépendait toujours de quel côté on se plaçait. Après tout, les méchants appelaient leurs ennemis les méchants aussi. Et les amis des méchants étaient les gentils. De quoi rendre fou quelqu'un sain d'esprit. Nana sourit quelque peu à cette phrase. La folie était elle aussi placée dans cet état dépendant des points de vue. Mais il n'allait pas ressortir sur le plateau ses réflexions, et préféra se pencher de nouveau sur le fleur qu'il avait dorénavant lâché et qui semblait lui sourire. Soyez gentils et ne dites pas qu'une fleur ne sourit pas, Nana pourrait mal vous juger sinon.

Vint alors le moment pour Nana de chercher ce fameux surnom. Ils en avaient discutés, et depuis, il s'était surpris à y repenser. Peut-être n'étais-ce pas une bonne chose. Peut-être allait-elle mal prendre ce brusque élan de compassion et d'intimité, certes. Mais quand quelque chose effleurait l'esprit du chain, il ne parvenait à s'en débarrasser qu'après un long débat intérieur. Et c'était le cas actuellement. Il pensa à de nombreux surnoms. En vérité, le seul surnom qui était venu naturellement, c'était celui qu'il avait donné à son contractant, Finette. C'était un mot qui appartenait déjà au vocabulaire, et il était apparu sans plus de réflexion. Tout comme Nana, en fin de compte. Il était certain que son colocataire l'avait sorti d'un seul coup et qu'à présent il s'en servait usuellement, trop souvent.

Rapproché de la demoiselle qui pensait qu'un œil caché donnait du mystère, il parut soudainement beaucoup plus sérieux. Non, il avait lu que les yeux avaient besoin d'être utilisés simultanément, sans quoi les deux yeux se fatigueraient. Il avait essayé un jour, pour voir. Pour ainsi dire, cela s'était soldé par un échec et il avait boudé ses cheveux toute la journée qui suivit, sans les brosser -ce qu'il faisait déjà rarement puisqu'ils avaient un certain don pour ne pas s'emmêler sauf quand on y mettait les doigts- Quoiqu'il en soit, Nana avait essayé de rester une journée avec un œil voyant, et à la mi-journée, il avait mal à la tête et brûlait d'envie de fermer les yeux. Michiyo approuva alors ce qu'il venait de dire. Tant mieux pour elle, car Nana n'aimait pas trop qu'on le remette en question, surtout quand il était persuadé de ce qu'il avançait. Mais après tout, elle avait bien dû ressentir un jour ou l'autre de la fatigue visuelle. Et ça, elle ne pouvait le nier, quand bien même elle y mettait toute sa volonté. On croit commander son corps, mais c'est lui qui dicte aussi notre conduite.

La demoiselle ferma les yeux avant de les rouvrir et Nana retourna à sa place d'origine, un peu à l'écart. Il se rendit alors compte pour la première fois de la journée que l'ombre de l'arbre s'étendait à présent à l'est, et sur une très large distance, signe d'un soleil couchant. En effet, il leva les yeux et remarqua que le soleil déclinait déjà. Il ne se souvenait pas avoir autant parlé. Le temps passait à une allure incroyable. Ce n'était pas dans ses habitudes de penser ainsi, mais il se demanda si au final, il n'avait pas empêché la demoiselle de faire ce qu'elle devait. Hésitant dans un premier temps, le chain ne tarda cependant pas à en faire part à la principale concernée.

-La journée passe vite. Je ne sais pas ce que tu faisais avant de me parler mais... en tout cas maintenant j'ai monopolisé toute ton après-midi.

Une manière à lui de laisser penser qu'il s'excuse de sa conduite. Peu de gens arrivent à comprendre qu'il y a une excuse là-dessous, mais il a tellement rarement l'occasion de se remettre en cause qu'il ne connaît plus vraiment ses bases. Sauf si c'est pour s'amuser, bien évidemment. Par la suite, il en revint à cette histoire de surnom, en passant aussi par le caractère naturel dont faisait preuve la demoiselle. Tout du moins, c'est ce qu'il croyait. Naaru n'était pas naïf, mais il pensait que sourire suffisait à montrer la vraie nature de quelqu'un. Pour faire court, il s'appréciait à penser que le monde était rose. En même temps, bien que persuadé d'avoir tort, il pensait que n'importe quel monde serait préférable à l'Abysse. Secouant légèrement la tête pour se sortir ces idées, il poursuivit, hésitant, sur le nouveau surnom de Michiyo, Myaw.

Il y eut un silence. Nana ne le prit pas mal et préféra attendre la réaction qui se lisait déjà très bien sur son visage. L'étonnement. Pour l'instant, il ne pouvait juger si elle allait apprécier ou non. Puis, en guise de réponse, Michiyo lui répondit par ce même surnom. Et puis... un rire s'extirpa doucement de la bouche de la demoiselle. Aussitôt, le chain sourit de toutes ses dents. Il connaissait bien les rires pour les utiliser à longueur de journée. Celui-ci était beau et honnête. Son propre sourire s'étira encore en longueur, et il s'assit pour poser ses mains sur ses chevilles tendues, une manière à lui de s'étirer après un instant de stress. Eh bien voilà, il avait réussi à la faire rire, même si le but premier n'était pas vraiment de provoquer une pareille réaction. Il se sentit cependant fier, sans l'afficher.

Il pouffa lorsque la dame lui dit qu'il avait dû le chercher loin ce surnom. Effectivement, elle n'avait pas tort. Mais lui ne le reconnaîtrait pas. Tout le monde voyait qu'il se prenait la tête sur des choses inutiles, mais lui croyait que personne ne l'observait. Pourtant, cette fois-ci, il prit vraiment le temps de répondre. La demoiselle avait vu clair dans son jeu. Un chain. Torturé dans ses pensées, écartelé entre un oui décisif et non mensonger, le chain ne parvenait plus à peser le pour et le contre. Ils se mêlaient, s'entremêlaient, en arrivaient à ne faire plus qu'un. Et puis, dès qu'il s'y penchait un peu moins, il trouvait que le oui et le non n'avaient rien de similaire, et qu'il changerait beaucoup de choses. Il avait trouvé cette journée palpitante et nouvelle, bien que trop rapide. Mais le soleil était encore là, derrière les hautes maisons. Il ne pouvait se résoudre à tout laisser tomber maintenant. Il craignait sa réponse et le jugement que Michiyo allait poser à sa personne après cet ultime mot.

Pourtant, plongé dans le mensonge, le chain baissa les yeux, signe d'une brusque nervosité mais aussi d'une terrible sensation de mensonge. Il le sentait à plein nez mais tâchait de le cacher au maximum. N'importe qui aurait fixé ses yeux aurait vu qu'il mentait affreusement mal. N'importe qui... Nana releva son regard pour faire face à la dame et lui répondre négativement. Il entendit cependant un brusque bruit sortir de son ventre. Si sa précédente question ne l'obnubilait pas ainsi, il se serait mis à rire. Mais il devait d'abord répondre. Ce qu'il fit avant de se relever et de lui tendre la main en signe d'au revoir, ou d'adieu selon le point de vue. Il inspira. La dame lui prit la main, mais il se rendit rapidement compte que c'était pour se relever et non pour la serrer. Il n'eut donc que très peu de secondes pour s'encrer sur ses jambes et permettre à la demoiselle de se servir de son poids. Il l'observa attentivement retirer les brins d'herbes. Puis, elle s'excusa. Excuse que Naaru n'apprécia pas, mais alors pas du tout. Non pas parce qu'elle était poli, mais bien parce que lui mentait en bloc et qu'elle ne remettait pas sa parole en question, bien au contraire.

Il se mordit discrètement la lèvre inférieure, prêt à tout déballer. Mais maintenant qu'il avait menti, était-il prêt à dire la vérité ? Et s'il accumulait les mensonges ? Et s'il basait cette confiance naturelle sur des mensonges ? Il s'en voulait d'être un chain. D'être aussi utile et inutile à la fois. Il n'avait jamais eu de problème avec ça, et voilà que maintenant c’était un handicap considérable. Naaru était incapable de répondre, car sa voix aurait pu flancher à n'importe quel moment. C'est pourquoi il leva ses mains ouvertes à hauteur des épaules dans un sourire gêné. Une manière de dire que ce n'était pas grave. Qu'au final... il était le seul à devoir s'en vouloir. Et il avait des raisons de le penser. Il rendait la demoiselle mal à l'aise. Elle qui possédait un caractère particulièrement fort n'avait pas remis en question une seule fois son nom pas si assuré que ça. Il n'osait parler de peur de se trahir. Le mensonge ne le connaissait pas jusqu'à aujourd'hui. Tout du moins dans le monde humain. Lorsqu'il avait son apparence de chain dans l'Abysse, il racontait des mensonges à tout bout de champ. Mais là, c'était différent.

Il l'entendit prendre une grande inspiration. Grande inspiration qui laissait prévoir une longue explication que Nana ne voulait pas entendre, bien qu'elle eut pu l'aider à se rendre encore plus humain. Ses oreilles écoutèrent pourtant cette explication, et il apprit plus de choses que prévu. La dame était donc une contractante. On pouvait donc dire que la joie était au rendez-vous. Ironique bien sûr. Mais Nana avait beau faire preuve de concentration, il ne sentait aucune odeur de l'Abysse chez la demoiselle. Le chain ne devait pas être présent. À l'évidence, c'était le cas, puisqu'elle aurait senti directement sa nature sans besoin de poser la question. D'ailleurs, il fallait croire que les agents de Pandora ne possédaient pas tous de chains puisque les personnes autour d'eux n'avaient aucune animosité envers lui. Il inspira profondément, tandis que Michiyo termina par une phrase qui marqua au fer rouge le mensonge grossier du chain.

Qu'allait-il pouvoir dire à présent ? Il voulait, ou tout du moins devait partir, mais à l'inverse voulait passer encore un peu de temps avec elle. Paradoxe ambulant, il soupira au moment où la demoiselle respira. Persuadé qu'elle n'avait pas encore terminée, il lui laissa la parole. Debout face à face, elle lui indiqua qu'elle n'était pas la personne qui le mettrait dehors. Son sourire faiblard reprit un peu de mesure et il tenta enfin quelques menues paroles.

-Ton Chain, il est là ? ou... il revient quand ?

Il ne pouvait à l'évidence pas signaler promptement que son chain n'était pas présent. C'eut été poser une nouvelle fois la question de « comment il sait ? ». En somme une mauvaise idée. Cependant, la deuxième partie de la question l'intéressait. Bien qu'il eut envie de passer encore un peu plus de temps, il ne pouvait se résoudre à attendre le chain. Avec un peu de malchance, il l'avait même connu dans l'Abysse. Et l'avoir connu dans l'Abysse n'était pas une bonne chose. Loin de là, puisqu'il était une tout autre personne là-bas. Oh, et puis tant pis, il avait entendu le ventre gronder chez Michiyo, et à présent il se sentait un peu mieux pour se remettre à sourire. Il avait un peu d'argent avec lui -qu'il avait escroqué à un couple-. Suffisamment pour manger au restaurant, mais uniquement pour lui-même. Il mit ses mains dans ses manches, et demanda alors, l'air de rien et le regard posé vers l'horizon.

-Tu as faim non ?

Il haussa les épaules par la suite, cet air toujours aussi détaché sur le visage, et se mit de profil par rapport à Michiyo. Il descendit son regard vers les yeux de la demoiselle, et lui lança affectueusement.

-J'ai pas assez d'argent pour t'offrir un repas, mais si tu en as, on peut aller manger un bout, où tu veux, je payerai ma part.

C'était une sorte d'invitation déguisée. Comme il n'avait pas d'argent, il ne pouvait prétendre inviter la demoiselle. Et puis, au moins ça rendait les choses un peu plus décontractée. Il était en de bons termes avec elle. Et puis au moins, en quittant cet endroit, ils seraient libérés du joug des regards insistants des agents de Pandora. Lui n'avait pas particulièrement faim, puisque son colocataire lui offrait avec gentillesse de bons repas le soir. D'ailleurs, à y bien penser, il savait que Finette travaillait en tant qu'apprenti cuisinier quelque part à Réveil. Cependant, vu le nombre de restaurants dans la ville il fallait avoir une grande malchance pour tomber dessus, non ? En tout cas, le chain attendait la réponse avant de faire un pas. Tant qu'elle ne l'amenait pas dans un grand restaurant trop cher pour lui, il ne broncherait pas.

[HRP= Ça y est j'ai enfin internet et voici la réponse !]
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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty7th Septembre 2012, 10:54

Il existe sur Terre, Trois types d’Etres vivants. Ceux qui vont tout remettre en cause, même si votre parole prêche la vérité et qu’elle ne se trompe pas. C’était dans leurs gènes de ne pas croire une seule syllabe. Le deuxième type, pouvait se décrire, comme l’antithèse de la première. Ces humains, avaient la fâcheuse manie de croire toute phrase pouvant arriver à leurs tympans sans jamais les remettre en cause, plusieurs explications étaient ainsi données. Ils n’avaient pas le temps. Pas le courage, après tout, pourquoi entrer dans une conversation houleuse avec un individu quelconque, si le résultat était toujours le même : se heurter à un mur des deux côtés, les protagonistes étant campés sur leurs positions respectives.
Le troisième type était un mélange des deux, soit la synthèse. Ces humains là, savaient à quel moment il était bon de contester la parole de l’autre, et lorsqu’il fallait se taire et laisser passer. Quatre vingt pourcent des personnes, faisaient partis de ce type. Les dix pourcent restant, se divisaient plus ou moins égalitairement dans les autres catégories. La jeune demoiselle, elle, faisait parti de la zone centrale de notre figure. Par moment, elle se plaisait à contre dire la moindre parole d’une personne. Généralement, cette même personne tenait environs cinq minutes avant de s’énerver et de partir sur un autre sujet, voire, même de partir tout court. Dans l’autre cas, elle préférait ne pas perdre son temps dans des conversations futiles ou qui sentait le mensonge à des kilomètres. Cette fois ci, elle avait vu chez son vis-à-vis, que sa question l’avait quelque peu mis mal à l’aise. Mais avait pris sur elle, ravalant sa fierté et son envie, pour lui demander d’accepter ses excuses. Elle n’avait pas envie de la contre dire. Non pas parce qu’il était Naaru. Cet inconnu avait qui elle conversait depuis quelques heures sans se soucier du moindre tas de papier qui l’attendait sur son bureau. Mais uniquement parce qu’elle ne voulait pas le défier sur un terrain qu’elle décrivait comme mouvant, puisqu’elle n’avait pas toutes les cartes en main. Qu’elle ne le connaissait pas, et qu’à ses yeux, elle n’aurait pas aimé que quelqu’un lui dise qu’elle était un Chain sous prétexte qu’elle ressemblait à la créature des Abysses qu’elle hébergeait dans son salon. Cette comparaison était vexante plus qu’autre chose.
Néanmoins il avait ce quelque chose, qui lui disait qu’elle n’était pas loin de la vérité. Qu’elle n’avait peut-être pas tout faux. Ou alors, elle se trompait totalement, et au final, il était bien plus humain qu’elle et donnait juste une impression vague de différence. Dans ces cas là, Michael avait bien plus de tiques et de sentiments humains qu’elle ne voulait bien le voir.

La demoiselle aux yeux bleus porta son regard une nouvelle fois sur le jeune homme. Cachant un certain sourire lorsqu’elle le vit contempler, - non sans une once d’admiration – une toute petite fleur. Elle se rappela qu’elle l’avait qualifié d « enfant » quelques temps plus tôt, cette fois ci, restant sur sa position. Passionné ainsi par un être inanimé, elle se disait qu’il se faisait bien plus jeune que son âge plausible et qu’elle ne c’était peut être pas trompée au final en le définissant ainsi. Il n’y avait que les enfants qui restaient ainsi captivés par une si petite chose, alors qu’ils se trouvaient dans un endroit plus ou moins important comme Pandora. Elle vint même à se demander si la génération actuelle était encore aussi captivée par la simplicité du monde, comme, ils y étaient eux, lorsqu’ils étaient plus jeunes.
Certainement pas, la société actuelle et la progression des emplois dans le Monde, avait tendance à les rendre beaucoup plus imbue de leur personne. Ils ne prenaient même plus le temps en tant qu’enfant, pour s’attarder sur une simple fleur. Limite plus adulte que le jeune brun et elle-même.
Michi réprimanda un léger frisson. Les enfants étaient bien trop mignons pour grandir et devenir des adultes impitoyables.

Puis, il n’y avait que les enfants qui pouvaient donner des surnoms à des semi-inconnus. Mais cela restait très mignon tout de même et avait tendance à créer malgré tout, un petit lien. Certes, n’allant pas dans l’intimité. Mais juste un lien, qui prouve que l’on a la capacité de s’attacher à d’autres individus que sa propre personne. Qu’il est le fil qui nous donne ce sanglant de réalité de temps à autre. Un surnom était un lien que les humains se donnaient très souvent pour se reconnaitre entre eux.
Mais la jeune femme n’était pas certaine, que si un jour, elle allait se retourner dès la première appellation « Myo » dans la rue. Elle allait le retenir, cela en était sûr. Mais à part Michi, elle allait avoir bien du mal à se mettre dans le bain rapidement. Quel original il faisait.
Cependant, elle allait savoir sans conteste que c’était lui qui l’aurait accosté ainsi.

Le temps qu’il passa à contempler la plante, permis à la demoiselle d’épousseter une nouvelle fois l’herbe qu’elle avait sur elle et de ranger le pendentif, dernier vestige de sa vie avant les orphelinats dans sa chemise. C’était son petit souvenir, son cadeau et elle ne permettait pas que l’on puisse le voir, comme on peut se permettre de regarder ses deux yeux en même temps. Elle qui avait critiqué peu de temps les autres en les jugeant comme des égoïstes, elle ne se montrait pas plus humble. Mais pour elle, cela était justifié et personne ne pouvait toucher à ce précieux souvenirs, sous réserve d’y avoir était au préalablement invité.
Pour ne pas se perdre dans un flot de souvenirs, elle leva les yeux au ciel, lui qui observé silencieusement leur conversation depuis le début, avait légèrement changé. Il n’était plus le ciel uniquement bleu, non, ils se laissaient envahir doucement par de beaux nuages blancs sans pour autant laisser le Dieu du vent faire son entrée. Elle serait pour plus tard, il fallait être patient.
Elle ramena doucement ses jambes vers elle. Bon Dieu, elle n’avait encore rien fait de sa journée et allait devoir travailler comme un oiseau de nuit pour rattraper son retard.
Cela en valait la peine.

Pour une fois, elle c’était ouverte juste pour une petite personne qu’elle ne connaissait pas, et elle venait à se dire que ce n’était pas plus mal, même ci cela n’était pas dans ses habitudes. Elle, si introvertie. Son regard bleu ne quitta pas le ciel lorsque Naaru lui demanda étrangement sérieusement ce qu’elle faisait avant de lui parler, mais qu’il l’avait apparemment empêché de le faire. La demoiselle laissa apparaître un fin sourire qui disparu quasiment aussitôt. Elle humecta doucement ses lèvres et lui répondit avec sincérité.

« J’avais quelques papiers à lire et ranger, donc te parler me semblait beaucoup plus intéressant que d’essayer de lire des écritures toutes aussi indescriptibles les unes des autres. »

Elle savait aussi qu’elle n’avait pas la plus belle écriture, mais parfois, elle venait à se demander si certains membres de Pandora n’écrivaient pas avec les pieds. Puis, son partenaire était un plus gros rat de bibliothèque qu’elle. Un peu de lecture n’avait pas dû lui faire de mal, elle était même certaine qu’il était encore sur des papiers, mais qu’il avait bien évidemment laissé sa part à la demoiselle. Cela ne l’a gênait pas plus que ca, dès que son ventre ne crierait plus famine, que son Chain serait affalé dans le divan pour se reposer de sa journée « très fatigante ». Elle irait s’enfermer dans sa chambre pour travailler. Délaissant pour de nombreuses heures, son lit douillet. A vrai dire, elle ne savait même pas l’heure qu’il était actuellement, ni quand et comment son service se terminait. Mais elle avait une petite idée pour le comment. Tout d’abord, elle irait chercher son tas de feuilles pour le ranger dans son sac à main. Irait se changer rapidement et discrètement pour troquer son uniforme de Pandora contre ses vêtements bien plus confortables, tout en gardant ses lames.
Puis, elle irait se chercher à manger en ville. Se nourrirait seul, laissant le loisir au Chain de grignoter dans les placards, puis travaillerait.
Une bonne soirée en perspective. Avec de la chance, l’Ange Noir aurait le droit à quelque verre d’eau sur la tête pour le forcer à venir prendre son bain ou au moins, frotter le dos de Michiyo ( La seule chose qu’il avait l’air de faire sans rechigner.) pour qu’elle puisse se détendre.
Oui, elle allait faire ca.

Revenant sur son vis-à-vis, elle sentit un léger malaise s’installer entre eux, après qu’il ait souris suite au rire de la demoiselle. Elle-même avait rougis après ça. Rire aussi franchement devant quelqu’un n’était vraiment pas dans sa corde. Mais cette fois ci, il était sorti de lui-même, du plus profond de son être et ne pouvait pas lui faire de mal. Par la même occasion, elle avait rougis suite au bruit de son cher estomac. Il fallait qu’elle pense à manger plus que cela pendant ses repas. Lui évitant de penser à de la nourriture deux heures après le déjeuner ou le petit déjeuner. Une résolution à prendre un jour et à oublier le lendemain. Comme toutes les autres.
Ce malaise étant produit par cette unique question… Etait-il un Chain ? Michiyo avait eu envie de lui dire « tu n’es pas obligé de répondre, nous avons tous nos secret. » Mais elle n’avait rien dit, et c’en était vite mordu les doigts. S’excusant par la suite face au jeune homme. Créant cette distance entre eux. Cette distance qui c’était amoindris au fur et à mesure des minutes et même des heures. Elle n’était pas vraiment très douée avec les humains. Mais à ce point là, c’en était presque alarmant.

Trente seconde. Une minute. Une minute trente. Deux minutes.
Le temps qui mit Naaru afin de reprendre un sanglant de normalité après l’explication de la jeune femme. Elle c’était presque justifiée naturellement après son excuse. Quelle justification… Lui expliquer qu’il ressemblait un minimum à ce fou de Michael. Si Naaru avait la chance ou la malchance de le rencontrer et de se rappeler des paroles de la demoiselle, il le prendrait certainement très mal. Etre comparé au Chain de Michiyo, n’était pas la plus grande des flatteries.
La réaction fut tout juste une respiration. Dit dont... L’air devait leur manquer à tous les deux, pour qu’ils la cherchent autant.
Le regard et le visage de la jeune femme devinrent à l’unissions beaucoup plus doux lorsqu’il lui demanda si son Chain était ici ou quand est ce qu’il allait revenir. Elle ne souriait pas. Mais n’avait pas pour autant ce visage renfermé qui lui était commun. Attrapant une mèche de cheveux pour la triturer afin d’en faire une petite anglaise. Elle se décida à lui répondre.

« Ne t’en fais pas. Il est libre de faire ce qu’il veut et il ne veut pas être avec moi. Tu as peu de chance de le rencontrer. »

Instinctivement, elle n’avait donné aucune information sur Michael. Déformation professionnelle. Des oreilles mal intentionnées pourraient se promener non loin des jardins de Pandora et Michi ne tenait pas à ce que quelqu’un puisse découvrir les capacités de son compagnon d’armes. Ce n’était pas contre le brun, mais certaines paroles n’avaient pas encore leur place dans leur conversation. De peur d’être dite un peu trop tôt. C’était comme cela. Elle ne pouvait se cacher qu’elle avait une certaine sympathie pour lui, mais pour le moment, parler de Michael ou même d’elle-même avec plus de précisions n’était pas en tête de liste dans celle de ses priorités.
En parlant de cela…
Elle se remit à rougir lorsqu’il lui demanda si elle avait faim. Bien-sûr qu’elle avait faim. Son ventre avait parlé pour elle, un peu trop fort. Un instant dérangeant qu’elle aurait bien voulu qu’il oublie ou passe, tout simplement outre. Posant sa main, comme par habitude sur son ventre, elle se permis une nouvelle fois de prendre la parole.

« Mon ventre a décrété qu’il avait faim. Je ne peux le contester. »

Dans cette lutte entre elle et son estomac, celui-ci avait toujours la mauvaise chance de gagner et de la forcer à manger. Non pas qu’elle se privait de nourriture. Celui-ci réclamait juste à manger trop souvent et n’importe quand. Comme au milieu d’une conversation très sérieuse malgré les nombreux sourires échangés.
Un nouveau pris sa place sur ses lèvres, juste après les paroles du jeune humain.

« Serais-ce une invitation habilement déguisée ? »

Humour. Humour très raté, mais tenté tout de même. Elle se rattrapa néanmoins.

« J’ai mon argent, mais je ne voudrais pas te forcer à venir avec moi et surtout à utiliser ton argent si tu n’en as pas beaucoup. Mais si tu es d’accord, j’accepte cette proposition. »

De suite, elle lui demanda gentiment d’attendre juste quelques minutes, qu’elle n’en avait pas pour très longtemps mais qu’elle devait récupérer ses affaires avant de partir. Se dirigeant vers l’entrée de la bâtisse, elle mit le plan qu’elle avait soigneusement préparé auparavant en action. Rajoutant au passage quelques mots aux membres de la branche communications qui ne faisaient que de se relayer pour surveiller l’étranger qu’était Naaru à leurs yeux.

« Vous pouvez arrêter de le surveiller. Il était tout simplement perdu, je vais le raccompagner chez lui. »

Le ton qu’avait pris la demoiselle, ne laissa place à aucune contestation de la part des autres membres, qui ne firent qu’acquiescer avant de partir. Elle avait menti. C’était mal. Mais c’était pour qu’ils le laissent tranquille pendant sa petite absence. La demoiselle alla donc se changer rapidement. Gardant sa chemise blanche, passant une jupe de couleur bordeaux et des chaussures à talons noirs. Elle passa rapidement dans le bureau où elle travaillait, attrapa son sac à main, fourra les quelques feuilles que son camarade avait laissé pour elle et se hâta de rejoindre Naaru. Qu’elle avait déjà fais attendre bien trop longtemps.
Alors qu’elle s’approchait de lui elle remit de nouveau le ruban qui tenait ses cheveux en queue de cheval.

« Je ne voulais pas te laisser seul, mais manger en civile, c’est beaucoup mieux qu’avec l’uniforme. »

Elle le regarda une nouvelle fois, en lui faisant comprendre qu’il allait passer le premier et qu’elle allait fermer la marche. Ainsi personne n’allait pouvoir les empêcher de passer, toute en le voyant accompagné d’un membre de l’Organisation. De plus, elle aurait tout le loisir de réfléchir à l’endroit où ils allaient manger et surtout ce qu’elle allait prendre. Car même si elle avait faim. Elle n’avait aucune idée de ce que son ventre allait choisir pour elle.
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MessageSujet: Re: Sous le regard du ciel. [PV Michiyo]   Sous le regard du ciel. [PV Michiyo] Empty8th Septembre 2012, 05:26

La fleur était une belle chose. Mais certainement pas la plus belle que la Création ai engendrée. Nana, en réalité, n'en savait rien. Il trouvait que chaque élément du monde avait sa place, et qu'il fallait, en conséquence, s'y attacher au moins une fois. Ça permettait aussi de penser à autre chose, de se détacher du temps, d'observer autre chose que les humains. De voir une nouvelle définition de la vie. Cette petite fleur que le chain observait avec insistance par exemple. Elle se trouvait là, comme figée dans le temps par son immobilité totale. Pourtant, elle respirait à sa manière, vivait comme elle l'entendait, bougeait à travers ses racines et le gré du vent, et était soumise à tout ce qu'un humain pouvait lui faire. Une beauté éphémère que personne ne prenait le temps de fixer, si ce n'était le soleil, cet astre majestueux planté dans un fond azur.

Il n'y avait pas que cette plante auquel Nana faisait attention en ce moment. Pour une fois, le chain était aussi fabuleusement intéressé sur une personne. Et, chose rare, il restait rivé sur cette personne comme du velcro. Tout portait à croire qu'il y avait quelque chose chez cette demoiselle. Quelque chose que Naaru, finalement, appréciait beaucoup. Pourtant, malgré toute sa volonté, le jeune chain ne parvenait pas à mettre la main sur cette chose significative. Son regard ? Non. C'était plutôt une sensation agréable. Il se sentait simplement bien à ses côtés. Vivant comme il l'était, sans marquer de distance entre eux. C'était encore autre chose que la relation entre Finn et lui. Ici, il se sentait plus proche de la demoiselle, même s'il ne connaissait sans doute rien de sa vie. Et ça lui allait. C'était probablement tout ce qu'il voulait. Se sentir plus humain, vivant parmi ces humains. Peut-être n'attendait-il plus qu'une personne vienne le voir, un jour, pour qu'il engage franchement la conversation et que ceci ne termine pas en bain de sang ou distance trop grande.

Le chain avait paru gêné de donner un surnom à Michiyo. Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de dire ça à tous les passants. C'était plutôt... réservé à son contractant, pour qui il avait malgré tout un respect, ou plutôt une amitié sincère. Ça ne voulait bien sûr pas dire qu'il était capable de tout faire pour Myaw. Non. Il était bien loin de cette pensée. C'était plutôt une manière de dire « je t'apprécie », en présence du décodeur de Naaru. Une première pour lui qui avait toujours pris les humains pour un sujet d'expérimentation en continuelle évolution. Non, il se fichait aujourd'hui de la nature de la demoiselle. Elle aurait bien pu être un chain qu'il n'y aurait même pas fait attention. Ç'aurait même été plus simple pour lui. Ainsi, il n'aurait pas eu à cacher aussi mal sa nature véritable. Mais la dame n'avait pas insisté, au plus grand étonnement du monsieur. Il pensait bien sûr sa motivation, il devait être mal placé d'assimiler un humain à un chain, mais il fallait dire qu'il faisait lui-même de très grosses erreurs qui aurait pu induire la demoiselle de sa vraie nature. Il ne comprenait pas.

Encore en ce moment, le chain doutait. Repoussait au maximum le moment où il lui dirait la vérité. Maintenant qu'il avait menti, la vérité serait bien plus dure. Il avait fait l'idiot. Un pur idiot. S'il avait pris cette habitude de toujours dire la vérité, c'était bien sûr pour une raison. La vérité à la suite d'un mensonge était bien plus fatale à une vérité immédiate. Elle pouvait faire penser à une trahison, et il fallait se faire une raison, c'en était une. La demoiselle semblait bien perdue dans ses pensées pour ne pas remarquer les multiples alertes lancées par Nana pour lui faire comprendre qu'il avait gaffé d'un certaine manière. C'était la première fois qu'il comprenait vraiment ce que ça faisait de mentir. Un affreux sentiment qui enserre le cœur. Il voulait tout déballer, sur le coup. Ces débats intérieurs le menèrent à un curieux silence qui n'était pas de paire avec le chain en temps normal, sauf quand, bien sûr, il était perdu sur l'observation d'une quelconque chose.

Le jeune homme lui dit qu'il avait fait perdre son temps à Michiyo. C'était le cas. L'excuse était visible dans ses mots, mais non dans ses yeux. Il s'excusait rarement, parce qu'il trouvait la plupart du temps que tout ce qu'il avançait était justifié, et donc soigneusement non-réfutable. Mais finalement, la demoiselle n'y prit pas grande attention et répondit honnêtement ce qui l'occupait avant leur rencontre d'il y a plusieurs heures. Ranger des papiers ? Sans vraiment savoir de quoi elle parlait -Nana ne travaillait pas vraiment dans les secrétariats, et personne n'avait jamais été là pour lui expliquer le pourquoi du comment-, il comprit que ce n'était pas passionnant, à défaut d'être utile et indispensable. L'écriture de Naaru était très jolie. Un peu difficile à déchiffrer, mais jolie. Il écrivait en italique, dans de longues lettres très effilées et serrées. Il avait lu dans un livre qu'il était possible de trouver le caractère de quelqu'un à travers la signature ou bien la façon d'écrire de la personne. La police utilisait aussi ces belles lettrines pour retrouver un assassin. Il trouvait l'écriture jolie, et importante. Oui. On pouvait faire tellement de choses à travers l'écriture. Échanger des mots à travers deux peuples par des dessins. Le langage était la source de la fondation des groupes. Et l'écriture aussi, quoiqu'on y pense. Si personne ne s’attelait à écrire, Nana n'en saurait pas autant sur les humains. Oui, il devait beaucoup à l'écriture, cette invention qui s'est formée à travers les civilisations. Nana se remit à sourire. Il se doutait que lire l'écriture qui n'était pas la sienne n'était pas forcément la plus facile des choses.

Par la suite, Nana lui demanda si son chain allait revenir sous peu. Il tâchait de ne pas le montrer, mais la réponse déciderai certainement du temps qu'il passerai avec la demoiselle. Il allait quitter cet endroit, pour sûr, mais il fallait savoir s'il sortirai seul ou non. Et où il irait une fois sorti. Il savait que Michiyo avait faim. Voir très faim, comme son ventre le lui faisait savoir. C'était amusant. Lui n'était pas vraiment dans le même cas. Il mangerait chez Finn, car il ne manquait jamais le moment où il cuisinait, autrement dit tous les soirs -sauf quand il y avait des restes-. Autant dire qu'il n'allait pas beaucoup abuser de son argent ce soir. Il parut soulagé -tout en restant humble sur ses mouvements- lorsque son interlocutrice lui dit qu'il avait peu de chance de le voir. Cette affirmation plut beaucoup, et Nana reprit de plus belle son sourire si charmant. Finalement, il fallait croire qu'une bonne majorité des chains étaient libres de leurs faits et gestes. Il aurait bien aimé lui demander quel était le nom de son chain, mais il trouva la demande trop déplacée et préféra garder le silence. Il espéra simplement qu'il ne l'avait jamais croisé, et si ce fut le cas, qu'ils ne s'étaient pas quittés en de mauvais termes -ce qui était plutôt rares-. Il devait, pour l'instant, se satisfaire d'une réponse bénigne sans chercher à se diriger plus loin, plus profondément dans la question.

Puis, finalement, le chain décréta qu'il était temps de manger. Parce que Michiyo commençait sérieusement à avoir faim. Il fallait dire que Nana n'avait pas le sens du temps tant que ce dernier ne le rappelait pas à l'ordre par des mouvements directs sur son corps -tel que la fatigue-. Pourtant, il se rendit compte en levant les yeux que le soleil déclinait trop à son goût. La journée était passée à une vitesse folle, comme le cadran des contractants illégaux. Michiyo lui dit que son ventre avait malgré tout eut raison sur sa volonté. Nana rit quelque peu à cette parole. Il connaissait bien ça. Le corps qui contrôle soudainement la pensée. Qui reprend ses droits sur un cerveau trop autoritaire. Nana était un chain assez particulier qui vivait beaucoup de stratégie. Il aimait planifier des rencontres, ou bien les provoquer. Il aurait pu faire quelqu'un de très respecté s'il n'avait pas cette fâcheuse tendance à changer de point d'encrage dès qu'une chose lui passait devant. Enfin, qu'importe, Naaru était soumis aux pulsions de son corps, en tant que chain. Il réagissait souvent au quart de tour si on empiétait trop sur son espace personnel. Et son corps montrait alors sa vraie nature. Il n'aimait pas ça.

Il fut sorti de ses pensées par le sourire de Michiyo doublé d'une étrange question. Si c'était invitation ? Bien évidemment. Il avait l'intention de l'inviter, sauf si elle refusait. Nana était bien trop décalé du monde humain pour comprendre l'humour derrière cette phrase. C'est pourquoi il marqua une certaine pause, tâchant sans succès de déceler un quelconque sous-entendus ou autre chose d'aussi visible. Mais rien n'y fit, et l'attitude trop sérieuse de Naaru fit son apparition, aussitôt suivi par un unique mot.

-Évidemment.

Elle enchaîna alors sur d'autres paroles, comme pour se rattraper de sa précédente phrase étrange. Non, effectivement Nana n'avait pas beaucoup d'argent. Et il n'irait pas jusqu'à en demander à Michiyo, par respect. Bien qu'il était dans ses habitudes d'escroquer affectueusement tous ceux qui se trouvaient à portée de sa main. Puisqu'elle avait son argent, ils pouvaient partir de cet endroit. En tout cas, la dernière phrase arracha au jeune chain un sourire de plus. Il pouvait utiliser son argent, de toute façon, pour une fois, c'était lui qui l'avait gagné, donc Finette n'avait rien à lui reprocher. Il n'était probablement pas au courant que Nana était un peu pilleur sur les bords. Il se demanda l'espace d'un instant ce que ferait cette révélation à son jeune contractant. Mais il coupa bientôt court ses réflexions en voyant la demoiselle lui demander de rester là où il était. Il s'empressa donc de lui signifier quelques mots.

-Je serai heureux de partager mon repas avec toi, dans ce cas.

Suite à ça, Michiyo partit vers l'entrée et parla avec quelques agents. De là où il était, Nana n'entendait rien de cette discussion. Et il n'y fit guère attention. Debout, il mit ses mains dans ses manches, avant de les ressortir la seconde suivante, soucieux du reste d'argent qu'il avait. Il mit sa main dans son kimono, au niveau du torse et en ressortit entre les deux couches de vêtements une petite bourse d'une couleur brune. De ses longs doigts fins, il l'ouvrit et contempla avec dérision les quelques pièces qui lui restaient. Accessoirement, qui lui manquait pour espérer manger dans la capitale. Il riva son regard sur son environnement. Les agents semblaient avoir détournés leurs regards du phénomène ambulant. Il y avait trois groupes, dont le moins conséquent comptait deux personnes assis sur un banc. Le chain ronchonna un peu, mais se dirigea instantanément vers eux, le regard empli de malice. S'il n'avait pas d'argent, il avait en revanche de quoi en gagner rapidement. Il avait déjà connu la richesse d'un noble, ou tout du moins en perspective. Lui l'avait nourri pour un certain temps. Il savait bien à qui s'attaquer en temps voulu. Mais ici, il n'avait que peu de choix, et il se résolvait souvent à un choix : Pandora. Le clan Baskerville ne lui en voudrait certainement pas pour cet acte.

La suite de ce qu'il advint aux deux personnes fut passé sous silence, par respect pour les techniques frauduleuses du chain. Cependant, Naaru pouvait vous stipuler sans erreur qu'aucun mal ne leur fut fait. Ce qui n'était pas le cas de leur monnaie. Le point clé de Nana, c'était sa discrétion. Il n'y avait pas de tour de magie. Simplement une observation attentive. Quoiqu'il en soit, lorsqu'il revint sous l'arbre, debout contre ce dernier, les mains dans ses manches, il affichait un grand sourire qui laissait filtrer l'amusement. Mais il ne fallait pas qu'il traîne trop dans le coin. S'il était facile de voler, il était aussi opportun d'être rapide. Il se mit sous l'ombre tombante de l'arbre en se cachant un peu et sortit ses mains de ses manches. Deux bourses étaient enclavées entre l'annulaire et le majeur de chacune de ses mains. Il s'empressa de vider la totalité des deux bourses dans la sienne, avant de réfléchir et de rendre la moitié de la monnaie dans chacune des deux bourses. Après tout, il avait dit à Michiyo qu'il n'avait pas beaucoup d'argent, alors, de préférence, il voulait éviter de paraître soit avide -ce qui n'était véritablement pas son cas- soit voleur -ce qui était son cas cette fois-ci-. Il reprit les bourses dans ses mains, en mit une d'un côté de son kimono, la sienne de l'autre côté, et l'autre dans sa main gauche. Michiyo revint l'instant d'après, changée.

Elle portait encore le chemisier blanc, mais portait à présent une belle petite jupe avec des chaussures à talons. À cette dernière observation, Nana sourit. Il se souvint qu'il était nettement plus grand qu'elle. Elle portait aussi son sac à main qui semblait bien plein. Elle remit aussi son ruban pour se former une queue de cheval. La demoiselle signifia par la suite qu'il était plus pratique de déjeuner en civil qu'en uniforme. Il comprit et acquiesça. Elle se plaça derrière lui, et il ouvrit la marche, trop pressé de sortir. Par la suite, lorsqu'ils furent dehors, Nana observa alentours. Il savait qu'un bon nombre de garnements tournaient autour d'ici. Et pour cause, il n'en connaissait pas moins que la moitié. Du côté gauche de Michiyo, il repéra un gosse et lui fit un furtif signe de tête que la demoiselle ne devrait pas repérer. Puisqu'il y avait beaucoup de monde à cette heure tardive, l'enfant prit un certain temps pour arriver. Naaru, l'air de rien, se mit à avancer, les mains dans ses manches, la bourse dans cette dernière. Il lança alors :

-Eh bien, je te suis. Allons où tu souhaites.

Son sourire s'activa sur ses lèvres, quand, d'un coin de l'oeil, il visait l'endroit où était l'enfant. Le gosse, tout comme lui, savait ce qu'il avait à faire. Il devait un peu d'argent aux enfants du coin. Il fallait dire qu'il avait de sacré contact depuis qu'il était arrivé dans la capitale. Tout ce qui touchait au vol l'intéressait. Non, Nana n'était pas vraiment gentil sur ce point de vue-là. En tout cas, il était plutôt bien vu parmi les enfants, même s'il les supportait rarement trop longtemps. Il affichait toujours un sourire avec eux, et rendait ce qu'il devait. Et il se trouvait qu'il devait rendre quelques modiques sommes d'argent. Nana mit aussitôt ses mains derrière son dos, pour laisser au jeune garçon le loisir de courir sans s'arrêter. Mais voilà, arriva ce qu'il devait arriver, le petit bonhomme fut bousculé par un plus grand qui eut droit au regard furieux de Nana. Et puis, tout se passa à une vitesse prodigieuse. Le chain, qui n'était qu'à quelques mètres, fonça droit sur l'enfant et empêcha le garçon de tomber. Qui sait, il pouvait avoir d'autres bourses sur lui. S'il tombait, c'en était fini de lui. Il en profita pour mettre discrètement l'argent dans les mains du garçon, vérifiant que les siennes étaient encore sur lui. En matière de rapine, il n'y avait pas vraiment de gentil et de méchants. Tout le monde se volait simultanément.

Il laissa le garçon s'en aller comme il était venu et vérifia une nouvelle fois que son argent était en lieu sûr. Il reprit son chemin et paru une nouvelle fois aux côtés de la demoiselle qu'il avait délaissé quelques minutes. D'un signe de gêne évident, il éluda une quelconque futur question et dit :

-Allons-y.

Il n'était pas question qu'elle se fasse une quelconque idée de lui.

[Suite du rp >ICI<]
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