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| La descente et l'éveil du dragon | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: La descente et l'éveil du dragon 17th Juillet 2012, 11:08 | |
| 1 Je me sentais si seul... 10 ans que j’errais sans but, abandonné par mes parents... On pouvait voir la flamme de la haine dans mes yeux d’enfant, j’avais 12 ans... Traité comme un moins que rien, rejeté de tous, obligé de voler pour survivre... Une seule personne m’avait accepté tel que je suis... Elle avait le même âge que moi... On était ensemble, amis dans la misère, s’aidant l’un et l’autre, marchant sur la route de Predain... Ainsi commence mon histoire... Je me retourna vers Charis et lui dit « Et voila, on arrive à Predain, espérons avoir plus de chance ici ! » Elle me regarda, amusée et répondit « Depuis quand tu compte sur la chance, toi ? -Là, tu marque un point ! On utilise quel stratagème cette fois ? -Celui des frère et sœur c’est mon préféré, je l’adore ! » Je lui décocha un sourire amusé « On restera une semaine au moins ce coups-ci hein ? -Pari tenu ! » On pénétra dans la ville, analysant le plus de détails possible. C’était une grande ville et, même si elle était fortifiée, on l’aura dite construite par un architecte ivre mort car les ruelles formaient un labyrinthe sans logique apparente. Charis stoppa un enfant qui courait dans la rue et lui demanda où trouver une auberge pas chère. Le gamin lui désignât un bâtiment de l’autre coté de la rue, avec un panneau à moitié cassé où on pouvait voir lire « Auberge du chien errant » « Bah, je suis sure qu’il y a plein de rats là-dedans, mais c’est tout ce qu’on peut se payer n’est-ce pas ? »gémit-elle. Je hocha la tête et me dirigea vers l’auberge. On commanda une chambre et on y entra pour s’y installer. « Il parait que c’est ici qu’est né le Kiyamvir Ma’ar, tu le savais ? -J’en avais déjà entendu parler, oui. -Allons Maelwys, qu’est-ce qui ne va pas ? Je te connais depuis assez longtemps pour comprendre que quelque chose ne tourne pas rond ! » Je poussai un soupir. « Décidément, je ne peux rien te cacher. Il y a plusieurs choses qui ne vont pas. D’abord, nous n’avons presque plus d’argent. Ensuite, j’ai l’impression que quelque chose d’important va se passer et dernièrement, je L’entends de nouveau. -Bah, je t’ai déjà dit que c’était toi qui t’inventais des voix dans ta tête ! -N’empêche qu’être au plein milieu de l’empire du Kiyamvir ne me rassure pas. Tu sais ce qu’on dit à son sujet? - Oui et alors ? Remarque que son armée est la plus puissante ! D’ailleurs, j’aimerais bien la rejoindre -C’est vrai, on dit que c’est bien payer, pourquoi pas… un jour, je pourrai devenir haut gradé, j’en suis sur ! -Ca, j’en suis convaincue, avec toute la haine que tu as accumulée, tu torturerais tout une peuple aussi bien que Ma’ar en personne ! -Oui… tu as raison… Au moins, tu m’acceptes comme je suis! -Avec toi, je suis sure de ne jamais m’ennuyer ! Et puis, il faut bien quelqu’un pour te calmer quand tu es en colère ou te réconforter quand tu es triste, non ? -Oui, merci, tes paroles sont si douces à mon égard, je ne pourrai jamais me mettre en colère contre toi. -Hihi… -Bon, on va faire un tour en ville ? -Je te propose qu’on parte chacun d’un coté et on se retrouve ici dans une heure d’accord ? -Ca marche » On ressortit de l’auberge et on se sépara à la sortie.
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Je me baladais dans la rue, analysant toutes les possibilités de vols possibles quand une affiche attira mon attention. Je projeta mon esprit à la rencontre de Charis et lui dit [Viens voir ça, je suis sur que ça t’intéressera. -J’arrive, ne bouge pas !] Quelques instants plus tard, je la vis apparaître à coté de moi, je lui montrai l’affiche. « Chers voleurs, voleuses de notre belle cité, Vous recherchez un moyen honnête de gagner de l’argent ? Vous pourriez dès maintenant vous faire engager comme espion au service de notre bon Kiyamvir ! Pour cela, rein de plus simple, il suffit que vous arriviez à vous infiltrer dans un des bureaux gardés des fonctionnaires de cette ville et que vous remplissiez le formulaire si trouvant ! Attention: néanmoins, les gardes redoubleront de vigilance, et si vous vous faites repérer, vous seriez immédiatement refuser voir même emprisonner ! Alors tentez votre chance ! Le Kiyamvir Ma’ar viendra en personne demain afin d’accueillir les candidats ayant rempli le formulaire ! Ne laisser pas passez CETE CHANCE EXEPTIONNEL ! » Elle se tourna vers moi « Tu pense à ce que je pense ? -Non, je pense à quelque chose d’encore plus osé. -Hein comment ça ? » Je lui fit un de mes plus beau sourire. « On va s’infiltrer demain, dans le bureau de Ma’ar en personne juste avant qu’il n’arrive et on lui fera une petite surprise. Il sera obligé de nous accepter malgré notre jeune age et on aura peut-être même une promotion directe ! -Quoi ? Mais ... mais tu es complètement fou ?? -Non, seulement réaliste. Crois-tu qu’ils accepteront deux gamins qui ne savent même pas remplir un formulaire correctement ? -Tu as raison... Tu sais comment t’y prendre ? -Plutôt deux fois qu’une ! » Elle me regarda, mi amusée, mi effrayée. Je lui souris. « Viens je vais t’expliquer comment on va faire » On retourna dans notre chambre et je lui expliquai mon plan, et même si elle avait quelques réticences, elle finit par l’accepter. On se prépara pour le lendemain...
3
Le soleil se levait à peine quand on ressortit de l’auberge. On avait tous deux revêtu notre tunique en cuir noir souple. « Le soleil n’est pas encore tout à fait levé… il faut en profiter ! -Dépêchons-nous alors ! Le dernier arrivé est un cochon grillé ! -Tricheuse ! Tu es partie en avance !» Je m’élançai à sa poursuite. On arriva devant la forteresse de la cité. « J’ai gagné »s’exclama Charis, un large sourire se peigna sur ses lèvres. Je lui rendis son sourire. « Oui, tu as toujours été plus rapide que moi. Bon assez rigolé, on a du travail sur la planche. -Hihi, oui tu as raison » On se dirigea vers une poterne que l’on avait trouvée lors de notre repérage de la veille. Charis se posta devant la porte de façon à me cacher tout en faisant le guet pendant que je crochetais la serrure. Comme à mon habitude, je vérifiai, à l’aide d’un miroir, les éventuels pièges de la serrure, ainsi que son système d’ouverture. Ils n’y avaient pas été de mainmorte. C’était une serrure avec un système compliqué doublé d’un piège munis de cinq dards empoissonnés. Je souris, j’étais peut-être jeune mais pas complètement insouciant et je savais m’y prendre avec les serrures. Une demi-minute plus tard, la serrure était ouverte et les dards par terre. « Tu m’impressionnera toujours Mael, par ton efficacité, ta rapidité et ton don à ne jamais rien oublier. -Oui, je sais, tu me le dis à chaque fois. Mais merci quand même »répondis-je à son chuchotement. Nous entrâmes dans le bâtiment, refermant la porte derrière nous. « Si on en croit les plans et les informations qu’on a récoltés, on devrait pouvoir atteindre ses appartements sans gros problème et de garde si on se tient à notre itinéraire initial. Le seul problème, c’est le garde en faction devant la porte, on ne connaît rien de lui » murmura Charis. « Je m’en occuperai, il le faut bien. On a nos chances de réussir. » Elle hocha la tète et on continua notre chemin. Après main détour, petit ou moyen problème et une bonne heure de cheminement, on arriva au dernier virage du couloir avant notre destination. « Ca à l’air d’être un garde d’élite moyen, on va avoir du mal à passer » dit doucement Charis. Je lui chuchotai mon plan à l’oreille, lui suggérant de distraire le garde pendant que je m’occupais de le neutraliser. Elle approuva et s’engagea dans l’allée. Je surveillais ses déplacements grâce à mon miroir. Tout à coups, la voix se mit à résonner dans ma tête [Ca ne va pas marcher... -Mais si, j’ai tout prévu pour -Ce garde est plus rusé qu’il n’en a l’air, laisse-moi t’aider -NON ! Ça doit marcher. ] Je voyais Charis se rapprocher du garde quand je vis quelque chose briller sur sa tunique, un insigne rouge éclatant. [Cet insigne... ça veut dire que c’est un garde pourpre ? un guerrier-mage ? et m****, on va juste réussir à se faire tuer ! -non… pas si tu acceptes mon aide, ma force... pas si tu acceptes que je guide ton AME!] Sous le choc de ce cri mental, je lâcha mon miroir et tomba à genoux. Je vis mon reflet dans le miroir, je vis mes yeux… mes pupilles s’étiraient verticalement et mes iris prenaient une couleur opaline. Et puis je perdis pieds, je ne ressentais plus rien, le néant s’empara de moi.
4
Ma tête était embrouillée, j’avais du mal à retrouver mes pensées. Où étais-je donc ? Que faisais-je ? Peu à peu, je repris le contrôle de mes sens. D’abord l’odorat, une odeur, métallique, puissante, tout autour de moi. Puis le toucher, je sentais mes habits humides me coller à la peau, je sentais un liquide gouter le long de mon bras. Puis l’ouïe, j’entendais comme un reniflement, il me fit penser aux rares fois où j’avais vus Charis apeurée. Vint ensuite le goût, semblable à l’odeur, métallique, lourde. Finalement, le peu de lumière qu’il y avait, finit par franchir mes pupilles. Une porte était devant moi … Elle me semblait si rouge… Puis mes souvenirs affluèrent peu à peu. J’étais avec Charis, on… on devait se rendre quelque part. C’était important… La réalité s’installait peu à peu dans mon esprit. On voulait rejoindre l’armée du Kiyamvir, le terrifiant Ma’ar, le conquérant sanguinaire. Il fallait à tous pris qu’on s’infiltre dans son bureau pour se faire. On y était presque… Mais ce garde… CHARIS ! Cette pensée me foudroya sur place, craignant qu’elle n’ait été blessée ! La porte pleine de sang … ça ne se pouvait… Elle ne pouvait… Mes yeux commencèrent à distinguer autre chose que les couleurs. Les murs étaient pleins de sang. Et dans un coin, recroquevillée, une silhouette. Mon cœur vit un bond en reconnaissant Charis. Elle bougea, elle était vivante. Mais alors… à qui pouvait bien appartenir ce sang et comment il était arrivé là. Essayant de me rappeler ce qui c’était passé, je fus pris d’un violent mal de crâne. Je me souvins de mes yeux. Ou plutôt de ce qui aurait dû les être. J’eu un mouvement de recul, ma botte entra en contact avec un obstacle et je basculai en arrière. Le choc fut rude, mais moins que la découverte que je fis après. Un corps, sans vie, mais surtout sans tête et avec un trou béant à la place de la poitrine. Cette tenue… C’était le garde, un fameux garde pourpre, l’élite de la garde de Ma’ar. Mort. Il était mort. Comment était-ce possible ? Je regardais Charis, vu son état, ce n’était surement pas elle qui l’avait mis en pièces ainsi. C’est alors que j’en pris conscience. Je baissai mes yeux sur mes vêtements, teinté de ce rouge sombre caractéristique. Je levai une main à ma bouche, refusant la vérité. Au contact de mes lèvres, je sentis le goût métallique s’imposer encore plus puissamment. Écartant doucement ma main, je vis, je vis le sang en dégouliner. Mon estomac se retourna, mais je me retins. Qu’importe le pourquoi du comment, le résultat était là. Il restait encore à convaincre le Kiyamvir et tout préparer pour sa venue. Mais vu la scène, cela n’allait pas se passer comme je l’avais prévu. Je me relevai tant bien que mal et me dirigea vers Charis. -Charis ? Demandai-je doucement. Elle me regarda, ses yeux reflétant une expression que je ne lui connaissais pas. Un mélange de peur et de soulagement. Je m’approchai d’elle et la serra dans mes bras. -Peu importe ce qu’il s’est passé, on est là tous les deux, je suis là, tout est fini. Lui chuchotais-je Elle s’agrippa à moi en sanglotant légèrement. Je crus discerner deux trois mots, en plus de mon nom. Peur, soulagée et terrifiant. Je ne cherchai pas à en comprendre le sens, je la berçais doucement pour la calmer. Alors qu’elle s’était calmée et qu’on se relevait, on entendu un bruit au bout du couloir. Un bref volteface, et je me retrouvas nez-à-nez avec une dizaine de garde pourpre, épées tirées, regroupé devant une silhouette qui détaillait la scène. Il leva une main et les lames s’abaissèrent. Une voix grave, profonde, mais chaleureuse s’éleva ensuite. -Pouvez-vous me dire ce que signifie ce capharnaüm devant mes appartements, ainsi que ce qu’y est arrivé à mon garde ? Un frisson glacé parcouru mon échine… Ainsi, c’est à cela qu’il ressemblait. Le tyran implacable, la cruauté fatale, le puissant Kiyamvir Ma’ar !
[Suite à venir]
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| Sujet: Re: La descente et l'éveil du dragon 19th Juillet 2012, 06:53 | |
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Il était tel qu’on le décrivait. Grand, au corps musclé, presque irréel. On avait du mal à se dire qu’il était un homme ordinaire. Une telle aura de puissance se dégageait de lui que ça en était effrayant. Ses cheveux, d’un noir sombre, tombaient jusqu’à ses épaules. Dans son regard, froid impérial, on pouvait ressentir toute sa force. On ne pouvait détacher les yeux de ce visage parfait, aux yeux d’un bleu si clair. Je secouai la tête, tachant de reprendre mes esprits. Mieux ne valait pas laisser sa question sans réponse. Je me relevais donc tant bien que mal, et après m’être éclairci la gorge, je pris parole, m’agenouillant selon les usages. - Grand Kiyamvir Ma’ar. Pardonnez notre intrusion. Voyez-vous, nous avions vu votre annonce. Mais nous craignions qu’à cause de notre jeune âge, vous ne nous accepteriez pas. Alors nous avions prévu de prouver notre valeur d’une manière un peu plus convaincante en nous introduisant chez vous. Seulement, nous n’avions pas pensé trouver un garde pourpre ici, et nous l’avons accidentellement, disons, tué. Je m’arrêtais. Était-ce réellement crédible de tuer un soldat de cette puissance accidentellement ? Je me demandais comment il allait réagir. Alors que je levais avec prudence mes yeux, un rire soudain retenti dans le couloir. Avec étonnement, je vis le Kiyamvir rigoler en face de nous avant de reprendre de sa voix puissante. - Ainsi donc, ce serait vous deux qui avez mis définitivement hors combat un garde d’élite, et ce par accident ? Vous m’intriguez ! Gardes, escortez les dans mon bureau, j’aimerais vérifier quelque chose ! Les deux jeunes gens se laissèrent emmener à l’intérieur, tandis que Ma’ar s’accroupissait au-dessus du corps. Passant une main le long du cadavre, il la retira brusquement accompagné d’un juron. Il avait bien fait de congédier ses gardes, ainsi, ils ne virent pas le mouvement de recul qu’avait fait leur chef. Le Kiyamvir secoua la tête, il ne pouvait s’être trompé. Or s’il écoutait ses sens magiques, il venait de mettre la main sur une force qui dépassait de loin tout ce qui n’avait jamais existé, et cette dernière s’était naturellement tournée vers lui. Un sourire froid et implacable se dessina sur ses lèvres. Une nouvelle aube allait bientôt se lever pour son empire, et ce monde connaîtra enfin la véritable signification du mot obéissance ! Il se releva et passa la porte, rouge du sang du garde, de son bureau, suivant le chemin prit par les gardes et les enfants un peu plus tard. Il les retrouva, le garçon assis sans gêne sur sa chaise, la fille adossée à cette dernière. Il les détailla enfin avec précision. Malgré leurs vêtements de vagabond, et maintenant souillés par le sang, il reconnut qu’ils lui avaient fait forte impression. Lui avait une carrure solide, de longs cheveux bruns lui encadraient le visage, à la mine éveillée. Ses yeux, verts, reflétaient un sentiment étrange, et même quelque chose d’autre. Ma’ar y décela tout de suite l’aptitude nécessaire à la pratique de la magie, et il savait exactement le genre de magie que le garçon avait besoin. Quant à Elle, elle avait les cheveux mi- long, blonds, qui lui arrivaient à peine aux épaules. Ses grands yeux bleus pétillaient d’une intelligence farouche, et son corps, finement musclé, semblait être rompu aux exercices demandant autant de force que d’agilité. Ils formaient ainsi un drôle de couple et le Kiyamvir sourit… Mon cœur s’arrêta un moment quand le grand Conquérant s’arrêta pour nous détailler, Charis et moi. Puis un sourire se peignit sur sa face. Je vis alors avec un mélange d’appréhension et d’excitation, sa bouche former les mots qui allaient nous forger un nouveau destin. - Jeunes gens. Je vous accepte à mon service, vous me suivrez après qu’on ait réglé maints détails, vous disposez dès aujourd’hui d’une chambre, et ce, dans mon aile privée. La joie parcourut mon être, on avait réussi ! Nous, les deux vagabonds qui se faisaient jeter dehors, village après village, on était rentré à son service ! On était des agents du Kiyamvir, et on avait même droit à une chambre dans son aile privée ! Ma’ar fit signe à tous ses gardes de disposer, avant d’aller chercher deux trois documents dans son armoire. Pendant qu’il fit cela, je me levai de son siège, car il était évident qu’il en aurait besoin pour ratifier – mon cœur refit un bond dans ma poitrine - notre contrat ! |
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