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 Une vie perdue

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Adrilevi

Adrilevi
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Une vie perdue Vide
MessageSujet: Une vie perdue   Une vie perdue Empty31st Mai 2011, 06:44

Voilà, je cherchais à mettre un de mes écrits et je me suis dit que j'allais mettre celui-là pour sa longueur assez courte (comparé aux autres)

Bon, cela fait maintenant 3 ans que je l'ai écrite, elle est un peu mielleuse, c'est un peu gros et quelques fautes de temps mais l'effet reste là ^^

Bonne lecture (si vous en avez le courage)

Si cette nouvelle vous plait, vous pouvez toujours vous rendre sur mon site où sont réunis toutes mes fictions :
Histoires et nouvelles d'un pessimiste

UNE VIE PERDUE


Je cours, je cours, je ne veux plus m'arrêter...je n'entends que le bruit des mes pieds qui foulent la jetée...Adrien, 15 ans, lycéen à Deauville...je cours, je cours toujours, cette jetée est interminable, je revois tous ces visages, tous ces faux sourires, qui me regardent...aaaaahhhh !!! Enfin le bout de ce maudit ponton ! Je contemple la mer...non, je la regarde, il n'y a rien à contempler. Il y a un peu de vent, très froid par rapport à ce qu'il devrait faire (on était mi-décembre). 15 ans...15 ans à tous les regarder, 15 ans à tous les admirer, je pouvais toujours essayer de les saisir, rien à faire, je ne pouvais rien faire, impuissant face à tous ces gens. J'entends d'autres pas, je me retourne et je vois Mathieu, 15 ans, dans la même classe depuis 3 ans, complice depuis peu :

- Tu fais quoi ? Me demanda t'il, le bus va bientôt arriver, allez grouille, on va p'tetre le louper !

- Et puis ?

- Et tu me demandes ça ? T'as fumé quoi ?

- Oh rien qui puisse me nuire

- « rien qui puisse me nuire » répéta t-il dans une imitation parfaite. Allez grouille !

Je me hisse sur la rambarde de sécurité, et je m'équilibre, au dessus de la mer, tremblant, à cause du froid mais principalement de crainte, c'est vrai que je suis craintif, peureux même si je n'en montre pas l'air, je n'ai jamais montré quelque soit de mes émotions aux personnes proches. Elles me voient comme un gars avec qui on peut bien rigoler et faire des conneries. C'est tout, c'est tout ce que je voulais.

- Oh, tu fais quoi là?

La peur avait envahi sa voix. Je tournai la tête vers lui tout en essayant de ne pas tomber, il me regardait avec de la peur, de l'inquiétude, l'air de se demander qu'est ce qui allait bien pouvoir se passer.

- Sarah...

- Hein ?

- Pauline, Tifanie, Lucie...

- Quoi, qu'est ce que tu racontes ? Allez descend !

- Et surtout...

Je regardais de nouveau la mer, des souvenirs m'envahissaient, des flashs successifs d'images. Le phare projetait une lumière verte, qui donnait un peu une ambiance morne, sans vie, bien que les vagues léchaient les poutrelles de bois.

- Lena.

- Lena ? Pauline ? Quoi ? Putain, tu vas descendre de là...

La mer se rapprocha, mon sac de cours se fit plus léger, je vis les poutres qui soutenaient la jetée, quelques derniers flashs, mon sac se fit plus lourd et me retourna, du coup je vis le visage de Mathieu, effrayé, effaré, il avait eu le réflexe de me saisir le pied mais sa main avait glissé, les nuages, orangés par la lumière de la ville, des autres flashs, le bas de mon corps percuta les vagues et ma nuque une poutre.........


Du noir, que du noir, j'arrive pas à réfléchir, je ne me demande pas pourquoi je suis là, qu'est ce que je fais. Puis, de l'affolement, je commence à m'affoler et je me mets à courir, courir comme je n'ai jamais couru de ma vie, je cours très vite, presque à la vitesse d'un train, mais c'est juste l'impression que j'ai car il n'y a que du noir, donc je n'ai pas de repère. Si ça se trouve, je ne cours même pas. Puis des lignes blanches apparaissent, je suis à l'intersection de tous. Des silhouettes, je distingue des silhouettes, une à chaque bout d'une ligne blanche, je n'aperçois pas leur visage, ni leur corps, mais dans ma tête je sais qui c'est. Mais je me mets à hurler, hurler à plein poumons. Bien que je ne vois pas mon corps, il s'écrase sur lui même, mes yeux rentrent dans leur orbite, c'est comme si on aspirait tout ce qu'il y a dans mon corps, je me rétracte, je distingue toujours les silhouettes, j'essaye de les saisir, mais je ne peux pas bouger mon corps, je crie, encore, encore............................................................................................

Je erre dans le vide, l'impression que je viens juste de tomber dans la mer. Je suis en train de me questionner : je suis mort ? Est – ce cela la mort ? Errer dans le vide jusqu'à que...jusqu'à que quoi ? N'y aurait – il jamais de fin ? Est – ce mieux que la vie, que je menais...en bas ? En haut ? Je ne ressens aucun sentiments d'inquiétude, ni de peur, ni d'angoisse, ni d'impatience. Qu'est ce que je suis censé faire ? Peut – être que je dois me questionner jusqu'au bout, mais quand aurai – je la réponse ?
Aucune notion du temps, toujours l'impression que je viens juste de m'évanouir. Peut – être que mon corps coule au plus profond de l'embouchure et que Mathieu est en train de s'affoler. Peut – être que des médecins font tout pour essayer de me maintenir ou de me ramener en vie ? Peut – être que je ne suis pas mort ?..........Lena. Mathieu, qu'a t-il fait ? Lui a t'il dit que je m'étais suicider pour elle ? Lui a t'il rien dit ? ..........Enfin je ressens un sentiment ! De l'inquiétude ? Mais...n'est – ce pas pour ça que j'ai fait ce geste ? Non !! C'est pour tout. Pourquoi s'inquièterait t-elle ? Je la connais depuis si longtemps. Depuis si longtemps je la regarde, depuis si longtemps je l'admire. Cette.... « sagesse », ces sourires, ça fait du bien, ça réchauffe, sauf quand ce n'était pas à toi qu'elle les adressaient. Un liquide chaud coule sur mon visage, il arrive sur mes lèvres, c'est salée....


De la lumière, quand mes paupières s'ouvrirent je fus éblouis. Mes yeux s'habituèrent, mais ce n'était pas de la meilleure qualité. Je distinguais un plafond, je me suis aperçue que j'étais dans un lit...mais alors ?!...je tournai la tête, très lourde, et je distinguai un cadre, dedans il y avait une photo, moi en vacance en Grèce en camping, on y voit mes parents et ma soeur. Je tournai ma tête de l'autre côté et je vis un vase, il y avait des fleurs, assez fraîches, quelqu'un était passé en mettre il n'y a pas longtemps. J'essayai de me relever mais je n'eus pas assez de forces, alors je me mis à nouveau à regarder le plafond.
J'étais vivant, j'ignorais ce qu'il s'est passé quand ma tête a heurtée la poutre qui soutenait la jetée, je sais que j'ai été assommé mais j'ignore tout ce qu'il passé après. Est-ce Mathieu qui m'a sauvé ? Y avait t'il du monde aux alentours qui auraient plongé pour me sauver ? Je n'en savais rien. Il fallait que j'en sache plus, je fis un intense effort pour me redresser, j'étais dans une petite chambre, j'étais seul, il n'y avait pas d'ameublement sauf une petite plante posée sur une commode en dessous d'un calendrier. La plante était ornée d'une guirlande et quand je jetai un coup d'oeil au calendrier, j'arrivai à voir que la dernière case barré était le 25 décembre. Sinon il n'y avait pas de bruits, rien que le bip...bip de mon cardiogramme, j'étais perfusé et j'avais une électrode placée sur le coeur. Je levai ma main pour toucher ma nuque, il n'y avait rien, je ne ressentais aucune douleur, alors que j'avais heurté de plein fouet la poutrelle ! Là, je vis que ce n'était pas mes bras que j'avais là, ils étaient plus touffus, plus grand. Qu'est ce qui se passait ?
J'entendis des bruits de pas dans le couloir, une personne poussa la porte et entra, il s'arrêta, la main toujours sur la poignée, il me fixait, l'air incrédule. Puis il se mit à sourire et marmonna un truc que je n'entendis pas. Il s'approcha, je vis que c'était un médecin, il portait une blouse, des lunettes,et il avait un visage assez rond.

- Vous êtes réveillé, c'est le cadeau de la nouvelle année que vous nous faites là ! m'annonça t-il avec un large sourire. Puis celui-ci s'effaça un peu et le médecin me dit : vous ne devriez pas bouger autant, vos muscles s'en remettent à peine !

Il s'approcha de ma perfusion, son regard suivit le tuyau jusqu'à l'embout où il y avait une aiguille plantée dans ma peau. En la voyant, j'eus un petit frisson, je n'avais jamais aimé l'image d'une aiguille qui se plante dans de la peau. Si le calendrier était barrée le 25 décembre cela voulait dire que je suis resté 1 semaine, 1 semaine et demi assommé. Tant que ça ?

- Excusez moi ?, vous ne venez pas de dire « la nouvelle année » ? demandai – je

Son regard se posa sur le calendrier, il eut un petit sourire et se rapprocha de celui-ci.
il n'a pas été tenu à jour depuis un certain moment dit-il en fixant le calendrier, puis il se tourna vers moi et m'annonça:

- Nous sommes le 1° Janvier, votre famille va sans doute venir vous souhaiter la bonne année. Ils seront heureux quand ils verront que vous êtes réveillés.

- Je suis resté environ 3 semaines évanoui ?

Son visage se figea l'espace d'un instant et il hocha la tête d'un air désolé.

- Bon, ne bougez pas trop, je vais chercher une infirmière

Et, en effet, il sortit dans le couloir. Je restai l'air ahuri pendant un moment puis une question me vint à l'esprit : Comment savait-il que je m'étais réveillé ? Sans doute qu'il y avait une pièce avec les différents cardiogrammes de tout l'étage, comme ça en cas de pépin ils seraient avertis. Mais une autre pensée m'envahit. Quand je fouillai mes souvenirs, j'avais l'impression que je venais juste de passer une nuit depuis la scène sur le ponton, mais en faite, j'ai passé 3 semaines évanoui ! Avec tout ces évènements, j'avais oublié ce qui m'avaient poussés à sauter de la passerelle
Alors que j'étais dans mes pensées, une voix se femme se fit entendre

- J'ai le droit de le voir non ? Il s'est enfin réveillé ! Pour le jour de l'an en plus !

- Oui bien sur que vous avez le droit de le voir, mais, s'il vous plaît, ne le ménagez pas. Ses fonctions vitales viennent juste de se remettre en route.


« Mes fonctions vitales ? » il n'exagérait pas un peu trop, là ? Puis la porte s'ouvrit, je distinguai une femme bien que je ne voyais pas grand chose. Elle restait là, la main sur la poignée, elle me regardait. Puis elle fit un pas, alors que je m'apprêtais à dire « maman », je vis que ce n'était pas ma mère qui se tenait debout. C'était une ravissante jeune femme, d'une trentaine d'années, assez grande, des cheveux longs qui lui tombait jusqu'aux épaules. Elle me disait vaguement quelque chose. Quand elle se rapprocha un peu plus, je vis que son visage était partagé, un mélange de joie, de tristesse et de surprise. Mais ce qui me choqua le plus, c'est que là où elle était, je la distinguais parfaitement, elle était magnifique, des cheveux roux flamboyant lui tombaient sur ses épaules. Je commençais à me questionner, qui était cette femme ?
Elle ouvrit la bouche, la referma...me regarda avec une sorte d'admiration, elle fit un petit sourire puis elle me dit d'une voix calme :

- Bonjour Adrien.

- ...qui..qui êtes........non....

Des images me montaient à la tête. Je vois une fille de 14, 15 ans environ, assise sur une chaise, l'air décontracté, en train de bavarder avec sa voisine de derrière. Des cheveux roux, longs et attachés en queue de cheval. Elle croise mon regard et me sourit. Ce sourire fit naître un feu à l'intérieur de moi. Ça me réchauffait, j'étais content, puis je vois la mer, je suis sur un ponton, il y avait Mathieu et moi j'étais debout en équilibre sur la rambarde de sécurité. Je murmurai le nom de Lena et tombai à la mer...

- Lena.....?

Elle resta plantée, son visage se transformait, elle eut un sourire et me répondit:

- Ça fait bizarre non ?

- ...je....je....sais pas quoi dire..

Des larmes coulaient, j'étais en train de me rendre compte de ce qu'il se passait.

- On vient de fêter quelle année ? Dites moi !! ON VIENT DE PASSER EN QUELLE ANNÉE ?!

- ............2024.....on vient de fêter notre entrée en l'an 2024........oui, tu as 32 ans.

32 ans ? C'était donc ça ? J'étais resté 17 ans dans un lit ? Ma bouche restait ouverte, j'avais Lena devant les yeux ?! Lena ?! Comment j'aurais pu rester 17 ans dans un lit ? C'est.....c'est impensable ! Des questions ? J'en avais plein !! ..............

- Mais toi ? Qu'est ce que tu fais là ?!

- ........... J'ai continué ma vie, j'ai passé le bac.......Maintenant j'ai ma maison et je suis institutrice en classe de CE2. La fois où tu es tombé me paraît bien loin maintenant.

Aussitôt, je ne sus pas pourquoi.....enfin si je savais pourquoi mais mon regard se porta sur sa main. Elle n'était pas marié. Et puis c'était à ça auquel je pensais ?!

- Je vois.....je vois que tu n'es pas marié et puis.....tu n'as pas mentionné avec qui tu étais.

J'eus une pensée, brève, inimaginable mais pensable, avant que je réalisai à quoi j'avais pensé, elle me dit:

- Oui, ça été très difficile aussi, quand celui que tu aimes est dans le coma depuis 17 ans.

- ....................ha...............

Pendant un très brève instant je me suis demandé « qui est-ce ? », mais......

- Ah bon ?

Je regardais le sol. Elle....elle m'aimait ?! C'est une blague ?! Comment ?...........Pourquoi mais.....?!

- Mais.....tu......les fleurs !!

- Oui, c'est moi, ta mère a mis ce cadre. Je te rendais visite au moins une fois par semaine, les médecins me disaient que de te parler pouvait te faire revenir petit à petit, que tu entendrais des voix et que tu pouvais lentement faire surface. Ce jour là, quand tu es tombé et que la nouvelle nous est parvenue, j'étais.....................CONNARD !! MAIS POURQUOI GROS CRÉTIN ? QU'EST CE QUI T'ES PASSE PAR LA TÊTE ?!!!

Des larmes coulaient, son gros mot avait fusé et m'avait surpris, le médecin avait sursauté, il y avait de la peine dans ses yeux.

Lena......elle m'a attendu.....pendant 17 années ! Moi aussi, je l'avais attendu depuis si longtemps, je la regardais, son sourire. Ses longs cheveux roux, des vraies flammes qui te réchauffe ! Et la voilà là, devant moi. Pfft, est-ce une morale ? Faire une tentative de suicide pour que la fille que vous aimez se rend compte qu'elle vous aime ?..........non, je ne crois pas que ça soit cette morale. Je pense plutôt qu'il ne faut pas se décourager, me voilà maintenant comme un imbécile qui a gâché 17 ans de sa courte vie !! Ne pas se décourager, je crois que la morale c'est, que le suicide ne mène à rien. Les autres s'en sont fait pour vous et vous ont haïs pour avoir cela. Ces sont les plus faibles, les plus lâches qui font ce que j'ai fait. Il faut être.........ceux qui font cela sont bêtes !! Après tout, qu'est ce qu'il y a de plus précieux que la vie ? Sans elle on ne peut rien faire. D'autres diront que c'est l'amour et l'être qu'on aime qui sont le plus précieux, mais que faites vous d'eux, ceux que vous aimez, quand vous êtes dans le coma ou mort ? Que faites vous ? Sans la vie ils ne sont plus rien, sans la vie vous ne les voyais plus et ils ne vous voient plus !! Pour certain l'amour fait vivre, pour d'autres elle fait mourir. Mais je vous répète que l'acte de s'enlever la vie montre que vous êtes faible et lâches alors que.....Personne n'aime les faibles et les lâches. Si vous pensez que vous trancher les veines cela prouvera que des personnes vous aime, vous vous trompez.

Dans l'histoire, Lena a été rongé par les remords, elle a passé ces 17 ans dans la souffrance et la culpabilité d'avoir tué quelqu'un. Quand je suis sorti de l'hôpital, elle ne voulait plus me voir, elle m'avait dit que maintenant elle était soulagé, mais elle mentait, elle allait vivre toute sa vie comme un cauchemar. Voilà, j'ai non pas ruiné ma vie mais celle aussi de celle que j'aimais le plus au monde. Au début vous pensez que ça allait être, « il sortit de l'hôpital, fit des enfants avec Lena et eut la plus merveilleuse vie » Mais non, je suis là, sur ma chaise et j'écris cette histoire. J'ai maintenant 43 ans, j'ai eu du mal à rattraper le temps perdu, les nouvelles lois, les nouvelles modes, la nouvelle technologie, la disparition de plusieurs milliers de villes englouties sous les eaux et détruites par les cyclones. J'ai eu du mal, mais je suis quand même là pour vous raconter cette histoire, celle d'un homme qui a démoli les deux vies qui comptaient le plus pour lui.

Adrilevi, décembre 2008
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Une vie perdue

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