Christmas Thieves

Break tourna sur sa chaise en cuir noir. A première vue, il semblait anxieux. Mais ce n'était qu'au premier coup d'œil car il dissimulait derrière une longue réflexion, réflexion qui durait depuis une bonne heure : soit il était stupide soit c'était vraiment du sérieux.
Il appuya ses coudes sur son bureau en chêne et soupira de lassitude, il décida de joindre ses doigts et les fit craquer un à un, ressentant un poids s'enlever de sur ses épaules ; à réfléchir comme cela, il en avait oublié de vivre pendant un instant. Il pencha sa tête à droite puis à gauche sans aucune délicatesse, sentant alors ses cervicales se débloquer et d'odieux craquements : il en déduisit qu'il devrait boire plus de lait. Mais le fait que son corps se soit raidi ne le dérangeait pas vraiment mais le fait qu'il ne trouvait pas de réponse à son problème l'embêtait sérieusement pour ne pas dire autre chose.
Il frappa une fois dans ses mains et s'appuya contre le dossier de son fauteuil, il daigna appuyer sur un bouton rouge comme dans les films d'espionnages et ce n'était pas une trappe qui s'ouvrait mais il y eut l'apparition de trois êtres. Des êtres humains d'après les dossiers qu'avaient l'albinos dans son bureau qui lui avait couté un bras – à moins que ce soit un œil –, ils étaient tous différents et affublés d'étranges costumes ; Break appuya ses coudes sur les accoudoirs noirs du fauteuil et joignit ses deux mains en se pinçant l'arrête du nez avec les index de chaque main, il dit :

– Mes petits. L'heure est grave et vous avez été entrainés pour cette occasion, pour combattre nos ennemis ! Il s'arrêta, presque ému parce qu'il venait de dire et sortit un morceau de papier d'un tiroir de son bureau à moins que ce soit de la corbeille à papier. Il est temps.
– C'est vraiment pathétique. Siffla un de ses êtres, croissant les bras et soupirant. Vous nous avez entrainez que pour voler et pour tuer des hamsters. Et ce n'est pas les ennemis que vous avez qui vont vous causer du tord. Lui, c'était le plus intelligent et celui qui posait le plus de problème à Break.
– J'avais pourtant pris cette réplique d'un super film ! Couina alors la secrétaire, déboulant d'un coin sombre de la pièce et dire, c'était le seul.

La secrétaire était un personnage excentrique de l'étrange maison de Break malgré ses apparences de fille de bonne famille, elle n'était pas moins qu'une sulfureuse informatrice au rire cristallin et au sourire mielleux : un parfait pantin dont user Break pour les rares clients qu'il voyait en chair et en os, surtout en chair.
Cette jeune femme portait un tailleur crème, les cheveux attachés en un chignon implacable et portant une paire de lunette lui donnant un air raffiné comme la plus grande des Duchesses ; elle se nommait Sharon : la Duchesse de son royaume. Enfin, parait-il que Break l'avait sorti d'un établissement spécialisé pour les Duchesses voulant couper des têtes. Mais elle faisait bien son travail et encore heureux, Break avait mis du temps avant d'acquérir cette jeune femme.

– Sharon, qu'est ce que je t'ai dis ?
– Hm. Monsieur Nightray et Monsieur Lunette sont prêts. Répondit-elle simplement avant de retourner dans son coin sombre.
– Cette fille est vraiment bizarre quand même … Dit alors l'un des trois, le seul être à peu prêt intelligent et assez malin pour avoir survécu aux entrainements mortels de Break. Que devons-nous voler ? Mais ce gosse cachait bien des choses derrière ses sourires niais.
– Un client. Enfin … Sharon ! C'est bien un client qui m'a demandé de faire ce travail ?
– Bien sur ! Si c'était un de vos caprices, on le saurait ![/b] S'écria-t-elle en ne laissant apparaître que les reflets des carreaux d'une paire de lunettes dans l'obscurité.
– Donc, quel est donc ce caprice ? Demanda le plus malin qui soit. Il s'avança mais son apparence allait resté encore inconnu car la seule personne qui était éclairé était le capricieux grâce à une lampe. Si vous n'osez pas nous le dire, on retourna à nos occupations ..
– Pas question. La dernière fois, j'ai trouvé la cuisine sans dessus dessous ! S'écria Break en croisant les bras et après un long soupir, il reprit avec une sorte de gêne. Je veux … un journal intime et pour quelques clientes capricieuses – et pour Sharon – voler quelques bijoux.

Break frappa une fois dans ses mains et les trois silhouettes sortirent de son bureau tandis que la jeune secrétaire faisait son apparition : son air un soupçon timbré avait disparu et elle laissait apparaître une mine sérieuse et vraiment ennuyeuse ; Break soupira, il détestait quand elle faisait cette tête car elle allait sûrement lui faire la morale … encore.

– Pourquoi voulez-vous ce journal intime ?
– Pour m'informer. Répondit-il simplement. Pourquoi ? Tu veux un livre de plus dans ta bibliothèque ?
– Bien sur que non ! Je vous rappelle que je suis la secrétaire donc mes capacités intellectuelles sont faibles mais les combats vont être rudes et il sera là pour vous rappeler les règles du jeu. Dit-elle en prenant une chaise et en l'amenant en face du bureau de l'albinos, avant de s'asseoir, elle rajouta avec une expression presque haineuse. Et vous savez à quel point il est joueur.
– Je le sais très bien et c'est son travail de jouer. Le fait qu'il existe ne me dérange en aucun point et les enfants ont besoin de lui pour comprendre les énigmes, tu le sais très bien. Et l'avoir sur le terrain contre eux sera un atout car c'est un allié de taille.
– En parlant de terrain, vous leur avez dis où devait se passer le casse ?
– Fichtre. Mais Mademoiselle a dû s'en charger, n'est ce pas ~ ?
– Bien évidemment. Je suis là pour cela.
– Je n'en attendais pas moins de toi. Finit-il simplement.

Elle fit la moue mais l'attitude manipulatrice de l'homme ne lui était pas inconnu, c'était cette attitude qui l'avait mené à travailler pour lui. Elle s'inquiétait seulement pour les trois zigotos partis en mission même s'il serait là, il pourrait y avoir des complications car l'endroit où ils allaient été un peu comme les portes de l'Enfer avec ses gardiens : ils ne sont jamais bien loin, ils sont toujours là au moment où on s'y attend le moins ; l'Enfer avec ses Cerbère.

– Gilbert. J'aimerais que tu me mettes en relation avec eux et tu diras à Liam qu'il arrête de fouiner dans mes étagères car je ne trouve plus mes sucreries. J'espère qu'il ne s'en fait pas pour ma santé au point de me voler .. Ce serait un comble !

Aucune réponse. C'était une habitude. La lampe s'éteignit. Et seul le sourire de Break brillait dans le noir comme le sourire du chat de Chester dans Alice au Pays des Merveilles, cet homme était vraiment effrayant …





– C'est bien ce que je disais ! Il fallait demander à ce stupide clown où on devait aller ! S'écria alors une jeune fille, tapant des pieds sur les pavés gris constituant une cours mais elle n'avait pas hurlée, elle avait chuchoté comme l'aurait fait une personne manquant de tact pour l'art de la discrétion.
– Mais c'est ici petite sotte ! S'énerva alors un autre. Lui, d'après sa voix, était le rusé qui avait discuté avec Break de manière cinglante.
– Et qui te l'a dit ? S'énerva-t-elle toujours en chuchotant et en postillonnant pour la même occasion.
– La secrétaire. As-tu oublié d'être intelligente ou c'est inné chez toi ?

D'après le registre des disputes qu'avait ouvert le dernier « zigotos », cette dispute devait être la dixième depuis ce matin à midi ; oui,il ne commençait qu'à midi pour que son registre puisse faire quelques mois encore. Si ses souvenirs étaient bons, ils travaillaient ensemble depuis trois mois et les jours ne défilaient pas sans une dispute ; il se disait avec un optimisme sans faille que ses disputes donnaient de l'harmonie à leur travail … Lui, c'était un blondin au sourire radieux et autrefois riche : Oz Bezarius, une grosse pointure qui aurait du avoir un avenir brillant et fait de billet de banque sauf qu'il avait tout perdu dans d'étranges circonstances.

– Bon. Arrêtons cette dispute Alice, nous la reprendrons plus tard … si tu ne meurs pas accidentellement … Commença le rusé, un certain roux étant encore dans la nostalgie des années hippies avec une longue crinière lui tombant jusqu'aux fesses ; un certain riche qui s'ennuyait de son quotidien, un étranger aussi : Rufus Barma. Entrer sera simple mais il va falloir jouer fin pour ne pas éveiller les soupçons des chiens de gardes.
– Mais tu as oublié quelque chose : Sharon nous a dit qu'il y aura un arbitre donc obligatoirement, on va devoir affronter les « chiens de gardes ». Répondit le dernier démon de cette troupe et l'unique fille encore vivante après un entrainement à la Break : Alice.
– Que de coïncidence, on dirait que l'on se joue de nous … Grommela Rufus en s'ébouriffant les cheveux comme pour se calmer, chose qui ne servie à rien vu que la situation allait empirer.

Mais reparlons d'eux trois. A l'origine pour leur donner de l'importance, du mystère et de la forme, il a fallu dire qu'ils étaient habillés étrangement et pour dire : ce n'était pas vêtement de cambrioleur à proprement dit mais des vêtements qui étaient portés par un étrange bonhomme ne travaillant qu'une nuit par an pour le bonheur des enfants, oui, Santa Claus. Bonnets rouges avec pompon, vestes et pantalons rouges avec moumoute blanche, ceintures noires pour séparer le tout avec classe, bottes noires en cuirs pour donner un air de chasseur : l'habit idéal pour passer inaperçu.




Glen Baskerville était mort depuis bien longtemps, pendant sa jeunesse malgré tout. Il s'était imposé comme un adroit chef de famille mais d'après la version officielle, une terrible maladie l'aurait terrassé : oui, comme l'on fait pour les terrasses. D'après les rumeurs qui circulent, la famille serait toujours sans chef et ses membres essaieraient de redonner la vie à leur bien aimé « souverain » en croyant à toutes les légendes possibles : Saint Graal, pierre philosophale et autres.
La famille était composée de cinq personnes : cinq êtres tous plus intéressants les uns que les autres ! Ils avaient tous une particularité physique, quelque chose qui fasse de chacun d'eux un être encore plus unique que ses faux nobles, que ses faux riches et que ses vrais pauvres. Il y avait Charlotte, une jeune femme hystérique et peu réfléchie à certains moments de sa vie : elle servait de chef temporaire ; Zwei qui servait de prestidigitatrice dans cette famille car à ses doigts semblaient être accrocher des fils qui manipulaient les humains même si ces sautes d'humeurs des plus violentes et surtout très effrayantes faisaient d'elle un personnage à éviter ; Fang était peut être le seul qui avait la raison dans cette famille et servait accessoirement de « grand-frère » ; Doug était le point d'interrogation ; et la petite dernière était Lily, une gentille petite fille naïve et avec des regains de violences : la famille, on ne la change pas.
Tous montaient la garde, prévenus par un étrange homme se faisant nommer « arbitre ».



Rufus avait fini de crocheter la serrure de la porte menant à la petite cour derrière le manoir utilisée juste par les employés mais il s'arrêta juste avant de tourner la poignet de la porte sous les regards exorbités de Oz et d'Alice … C'est souvent dans sa tête que l'on se créait des peurs, des maladies, des visions mais là, ce qu'il voyait lui tortiller les cheveux pour en faire de magnifiques bouclettes lui avait jeté un froid, lui glaçant le sang par la même occasion : une tête sans visage munie de deux bras étaient collés sur la porte, la couleur de peau rappelait la couleur des cheveux de Break.

– Dites-moi que je rêve. Avait murmuré le roux, n'osant faire un mouvement mais essayant de trouver une solution logique à cette situation tirée par les cheveux.
– Vous ne rêvez pas Monsieur Barma et d'après le contrat qui me lie à la compagnie que dirige d'une main de fer Monsieur Xerxès, je suis l'arbitre de vos cambriolages. Avait-il malicieusement sifflé une voix mielleuse et d'un orgueil sans limite.
– Et depuis quand ? Demanda Alice en haussant un sourcil et en osant se poster devant lui, les sourcils froncés comme pour lui faire peur, seul résultat : un front affreusement ridé.
– Je suis assez influent pour.
– Vous en avez des preuves ? Demanda alors Oz, passant devant Alice et collant presque son front contre celui de cette tête sans corps.
– Non, mais le suis ! Tonna alors la voix de cette chose. Rufus arqua d'abord un sourcil puis abandonna toute abjection, il le sentait dans la voix de cette « chose » car il avait derrière lui des années dans des bibliothèques miteuses et des études en psychologie, assez pour comprendre Sieur Break. Le fait que j'apparaisse ici est pour vous donner quelques règles : tout d'abord, le « jeu » commence quand vous ouvrirez la porte d'entrée principal du manoir et après, tout se mettra en route tout seul !
– Cela fait vraiment psychopathe … Rétorqua Alice en croisant les bras et en faisant reculer Oz pour qu'elle se retrouve devant cette tête, cette fois, celle-ci répondit à sa provocation et la regarda droit dans les yeux avant de commencer à s'effriter comme le ferait une vieille peinture sur un mur trop au contact de l'humidité. De quel jeu parlez-vous ?
– Un jeu dont je suis l'arbitre. Vous n'avez rien de plus à savoir.

La tête disparu en s'effritant complètement tandis qu'Alice bouillonnait de l'intérieur, c'était pire qu'une éruption dans son fort intérieur, c'était pire que toutes les catastrophes naturelles car cette illusion s'était joué d'elle, elle s'était foutue littéralement de sa gueule.
Elle se retourna et observa le rouquin qui lui servait de partenaire avec un regard déterminé à pourrir le propriétaire de cette illusion et elle remarqua qu'il affichait le même regard ; Oz n'en croyait pas ses yeux. Le Barma avança d'un pas et tendit sa main à Alice et il dit :

– Tant que l'on n'aura pas la peau de l'arbitre, on ne se disputera pas pour devenir le meilleur duo qui soit ! La voix de Rufus était pleine de volonté et un sourire sadique étirait ses lèvres, comme s'il s'imaginait déjà les différents scénarios de la mort « naturelle » de cet arbitre. Alors ?
– Entendu ! On lui fait la peau !
– Oui mais après le jeu car on risque l'élimination si on porte atteinte à l'arbitre. Corrigea Oz et freinant l'entrain de ses deux compagnons mais il rajouta en souriant, pas avec un sourire niais ou autre mais un sourire effrayant : Je vous aiderai !

Après que la porte principale ait été ouverte, le Barma pénétra le premier dans le hall suivis de près par les deux adolescents, d'après les dires de l'arbitre, le jeu devait commencer maintenant …

Oz et Alice n'eurent pas le temps de faire quoi que ce soit que Rufus « disparut » comme par magie, non, il n'avait pas disparu mais avait appris à voler grâce à l'aide de Fang ; Charlotte descendait les escaliers qui menaient au premier étage avec une élégance dérangeante et narguant la jeune Alice comme l'aurait fait une Reine à une de ses servantes. La guerre allait éclater.
Zwei avait trouvé un perchoir au premier étage tandis que Doug et Lily étaient au rez-de-chaussée, juste à côté de l'escalier et attendant patiemment que la « Reine » daigne descendre les escaliers sous les regards haineux des deux voleurs. Le troisième voleur se ramassait tant bien que mal : le mur était vachement plus dur qu'il ne le croyait .. Mais avant qu'il ne puisse se relever, la Reine s'exprima devant ses sujets :

– Le Clown n'aura pas ce journal et d'ici peu de temps, il n'aura plus ses « enfants » !
– Comment ose-t-elle m'appeler le « Clown » ? S'écria alors Break, offusqué par l'attitude déplacé de la jeune femme. Comment osait-elle l'appeler ainsi alors qu'ils ne se connaissaient pas ou du moins, ils avaient de mauvaises relations. S'ils perdent, je les hanterais jusqu'à en Enfer.
– Tututu ~ On ne surnomme pas Monsieur Xerxès ainsi Mademoiselle et de plus, je suis l'arbitre donc je décide de qui va mourir ou pas ![b] Coupa alors l'arbitre. [b]Ce jeu va commencé mais avant, mettons les choses au clair au niveau des règles et du but de ce vol.
– Il faut justifier un vol maintenant ? Demanda avec incompréhension la rosée en mettant ses mains sur ses hanches. Je sais pertinemment ce qu'ils viennent voler : le journal intime de notre Maître.
– Je vois que Mademoiselle s'est renseignée mais ce n'est pas permis de voler mes répliques comme cela ! S'écria l'arbitre mais il reprit en se raclant la gorge comme pour se donner un air sérieux et important. La première partie du jeu va commencé … maintenant ! Le but de cette partie est d'envoyé le plus possible de boules de neiges dans le camp adverse.
– Car vous voyez de la neige là ? Questionna Oz, arquant un sourcil et semblant abandonner toute l'attention qu'il avait porté plutôt sur l'arbitre, arbitre qui n'avait pas encore montré le bout de son nez. Oz entendit un claquement de doigt raisonné doucement dans la pièce et avec une certaine arrogance, il lança : Alors ? Est-ce que le magicien va arriver à faire son tour ?

Parfaitement. Après ce claquement de doigt, une centaine de colombe brisèrent les carreaux du manoir, arrivant de toute part et donnant cette sale impression d'être pris au piège ; Rufus qui se relevait ne semblait pas porter son attention sur les oiseaux comme les autres personnages autour de lui, non, il semblait chercher où se trouvait cet arbitre, ce faux lutin de Noël, cet imposteur de Noël.
Pourquoi « Noël » ? La compagnie que Break dirigeait d'une main de fer et bien évidemment gantée de velours étaient comme l'industrie de Santa Claus avec quelques petites différences : le cadeau était le vol commis pour un particulier et les « Lutins » étaient de vigoureux voleurs ; ce genre d'entreprise rythmait l'économie pantouflarde du monde et ne cachons rien : les politiques y étaient dedans aussi donc, Break avait encore plus raison de ne pas mettre la clef sous la porte. Break vivait dans le luxe depuis plus de dix ans, juste quand il avait rencontré le jeune Oz Bezarius alors âgé d'une quinzaine d'année alors pourquoi n'avait-il pas changé ? Break était et sera toujours le pire farceur qui puisse y avoir sur cette Terre et un génie en chimie, créant alors moult produits avec différents effets secondaires et dans le cas d'Oz : ce fut une sorte de jeunesse éternelle. Oz le bouda pendant plusieurs semaines tentant même de l'assassiner avec de la canne à sucre empoisonné, malgré sa couleur de cheveux, cet enfant était un joyeux saligaud.
Mais revenons aux colombes : les colombes, dans l'écho d'un second claquement de doigt explosèrent toutes les unes après les autres éparpillant dans l'air des millions de plumes qui au fur et à mesure qu'elles se rapprochaient du sol se changeait peu à peu en d'affreuses boules de neiges ressemblant étrangement à des versions miniaturisés d'obus. L'arbitre était glauque.

– Tu as dis de la neige ! Pas des obus ! Braya Lottie en passant par dessus la rampe et se protégeant comme elle le pouvait contre l''escalier.
– J'ai dis de la neige mais pas la forme qu'elle aurait et n'y ce qu'il y aurait dedans ~ Je n'oserais jamais vous prendre en traître ! S'écria l'arbitre, indigné. Les enfants, n'oubliez pas que l'esprit d'équipe est primordiale dans ce genre de situation et … j'espère que les survivants pourront raconter ce jeu original à leurs enfants !
– Car il va y avoir des morts ? S'écria Alice, construisant aussi rapidement qu'elle le pouvait une sorte de rempart avec l'aide du blondinet. Mais vous êtes fous ?!
– Non, je suis juste un amoureux du jeu qui veux faire découvrir sa passion aux autres.

L'arbitre descendait les escaliers avec noblesse. Rufus se regarda alors puis dévisagea l'arbitre : Break les prenait vraiment pour des crétins : eux étaient affublés d'habit de Santa Claus tandis que cet arbitre, ce foutu type ne travaillant sûrement que par intérim et devait se payer une bouteille de champagne à chaque repas. Et pourquoi tant de préjugés ? La chose était simple : l'arbitre portait un magnifique costume noire avec une chemise avec une chemise verte foncée par dessous, une cravate blanche avec un point d'interrogation. Il apporta à sa bouche comme dans un geste solennelle un sifflet : le bruit envahit la pièce et c'est avec cet instrument réglementaire que débuta la rencontre. L'arbitre disparut dès que la première slave de boules de neiges fut lancé par la « Team Xerxès Compagny », l'équipe adverse ne tarda pas à répliquer par des slaves toutes plus violentes les unes que les autres.

– Je n'aurai jamais pensé que l'arbitre userait de ce jeu là … Gloussa Break. Sharon le regardait avec un air rancunier et un soupçon mauvais : elle détestait quand il était ici à rire du sort des autres et à encourager ce foutu arbitre. Ne t'inquiète pas Sharon, ils vont survivre … Du moins, j'en suis sur à 99 %. Le 1% qu'il reste, je le donne au destin.

Les deux équipes avaient toutes deux remarqué que les boules de neiges ne restaient pas longtemps blanche et de forme rondelette, non, elles évoluaient. Le lanceur avait peut être dans les mains de la neige mais le receveur lui voyait fondre sur lui une arme comme une grenade dégoupillée, une dague, des aiguilles à coudre jusqu'aux quelques rares obus ayant ébranlé le manoir et aux quelques katanas ayant fait tomber à terre des mèches de Lottie : en quelques secondes seulement, un champ de bataille s'était formé.

Du côté de Oz, de Rufus et de Alice, l'ambiance n'était pas à discuter mais à faire de super boule de neige pour « éclater la gueule des méchants » comme avait si bien dit Alice mais Rufus réfléchissait malgré sa confection de boules de neige : il pouvait faire carrière dans un fast-food avec sa rapidité mais là n'était pas le sujet, malgré tout, il réfléchissait. Et dans un murmure, il dit :

– Il faut passer aux choses sérieuses si l'on veut partir d'ici rapidement …
– Hm. On fait comment d'après toi ? On leur dit qu'on va pisser et qu'on revient ? S'écria alors, évitant de peu un couteau de boucher qui lui écorcha légèrement la joue.
– Alice, t'es plus vulgaire que dans mes souvenirs … S'interrogea Oz, s'étant barricadé derrière un obus n'ayant pas explosé. Quelle barrière infaillible n'est ce pas.
– Qu'est ce que tu racontes ? Je dis ce qu'on me donne ! S'énerva Alice en rangeant rapidement et avec une discrétion qui lui était connue un script avec une page de garde comportant une faute à chaque mot, un nom – celui du scénariste sans doute – semblait être écrit en gras et en taille 20 : l'incompétence peut avoir aussi son moment de gloire. Mais je dois admettre que Rufus a raison … Faut y aller avant qu'on finisse avec un roux en moins !
– Il faut que l'un de nous trois reste ici. Proposa Rufus.

Oz ne comprit pas de suite ce qu'il se tramait dans son dos. Il dut attendre un « tilt » comme on dit, ce fameux tilt qui surgit quand il vit les regards des deux autres guerriers : c'était lui le « pigeon » qui allait se faire canarder comme le plus stupide des oiseaux, comme quoi, le surnom trouvé est bien choisi.

– J'espère que tu comprends Oz. Dit alors Alice pleine de compassion, ce fut aussi soudain que très rapide.
– C'est pour le bien de la mission ! Continua Rufus avec dans le regard des étincelles d'espoir à moins que ce soit la dynamite qu'il tenait dans sa main qui faisait cet effet : le rouquin était un expert en explosif et dissimulé adroitement les bâtons d'explosifs dans d'étranges boules de neiges cylindriques. Comment faisait-il ? Break se posait même la question. S'il te plait ! Sans ton sacrifice … enfin, sans ton acte héroïque, cette mission ne pourra jamais connaître la gloire qu'elle mérite !
– C'est tellement beau ce que tu dis mais pourquoi ce serait moi ? Hein ?
– Car dans les films d'actions, c'est soit la blonde soit le crétin. Vu que Alice pourra me servir de bouclier humain, je préfère te sacrifier toi d'abord. Expliqua Rufus avec un air supérieur digne de lui.
– Dis. T'es le salaud du groupe, toi nan ? Demanda Oz, sachant pertinemment la réponse.

Rufus et Alice s'empressèrent de partir, laissant ainsi Oz seul au monde derrière son obus mais la voix de Break raisonna dans son oreille comme Dieu lorsqu'il parla à Jeanne d'Arc.

– Sors de derrière cet obus s'il te plait. Si tu n'as toujours pas compris, depuis tout à l'heure, la « Team Baskerville » essaie de toucher l'obus pour qu'il explose et que ton pauvre corps devienne la nouvelle tapisserie.

Oz fit une roulade sur le côté droit et prit la place d'Alice désormais vacante. Il devait survivre en attendant les autres mais au plus profond de lui, il savait que le chemin long et tumultueux d'Alice et de Rufus n'allaient pas être sans risque et que le dernier de ses compagnons devra affronter l'ultime adversaire : Charlotte Baskerville. A moins que le fantôme de Glen soit aussi de la partie.
Oui, il avait vu Charlotte accompagné de Fang et de Lily partir discrètement, laissant ainsi Doug et Zwei attaquer Oz avec les boules de neiges et aussi avec le Chain de la psychopathe qui avait levé une armée de travailleurs confectionnant des boules de neige à la chaîne. La bataille allait être rude. Une roquette s'écrasa dans le camp des Baskerville tandis que l'obus explosa.





Rufus courrait comme un démon sorti tout droit des enfers, ses longs cheveux roux semblaient embrassaient la tapisserie à fleur du long couloir qu'il avait pris quelques secondes plus tôt ; Alice le suivait mais de loin, sûrement distancé par les foulés de l'homme. Le bonnet de Rufus était tombé pendant sa course et sa veste rouge s'était retrouvé ouverte après un coup d'épée adroitement abattu, il portait sous cette veste un simple débardeur blanc bien trop grand pour lui. Un éloge à Santa Claus que faisait Break en habillant ainsi ses esclaves.
Il avait remarqué que les pièges faisaient office de distraction dans ces couloirs que Alice et lui longeaient, sûrement ce fucking arbitre qui les avait posé à moins que les Baskerville soient des paranoïaques compulsifs : c'était franchement possible.
Alice sentait qu'elle serait la prochaine à devoir protéger les arrières du rouquemoute surtout avec la chance qu'elle avait ses derniers temps : elle avait ce don pour se foutre dans la merde … et les autres avec. Elle sentait ce combat inévitable contre Fang ou contre Lily, un combat où elle y laisserait peut être la vie, un combat pour l'honneur de son boss. Attendez, pourquoi se battrait-elle pour l'honneur de son boss alors qu'elle le détestait ? Elle devait faire quelque chose. Prendre l'adversaire le moins contraignant juste pour emmerder le rouquin mais la mission passait avant tout et la promesse qu'elle lui avait faite tenait toujours tant que l'arbitre n'était pas six pieds sous terres. Elle amena à son oreille droite sa main droite et appuya légèrement sur une oreillette qui s'y trouvait, avec ce dispositif bien connu, elle pouvait être en relation avec tous ses coéquipiers et la radio locale ; elle s'adressa à Rufus.

– Je me charge d'eux. Continue. La voix de la jeune fille semblait si sûr que Rufus manqua une foulée, se rattrapant au magnifique bibelot chinois extrêmement rare : il le fit tomber. Lottie avait grommelé en entendant le vase s'écraser lamentablement au sol. Je suis sérieuse car si tu te souviens bien, nous avons cette promesse à tenir.
– Je m'en souviens.

Le Barma avait simplement murmuré, ayant arrêté la communication juste avant comme pour ne pas entendre ce moment de culpabilité qui l'envahissait : malgré ses disputes avec Alice et Oz, il ressentait comme de … quel était donc ce mot qui était si difficile à dire ? Qui était si difficile à comprendre pour lui ? « De l'amitié ». Il accéléra sa course.

Alice se fit volte face au danger dans un élan courageux, arborant une expression féroce sur le visage et une aura démoniaque – comme on pouvait le voir dans certaines bandes dessinés japonaises – l'entoura subitement, lui donnant alors cette importance qui lui manquait tant sous cette forme des plus dégradantes ; elle allait enfin pouvoir respirer. « Dans chaque homme se dissimule un monstre » comme avait l'habitude de dire Break en parlant de la véritable nature de la brunette car malgré ses apparences de jeune fille, elle n'était rien d'autre qu'un monstre. Le corps de la jeune fille se déchira dans un hurlement tonitruant, ses membres se disloquaient et sa forme humaine disparaissait pour faire apparaître une chose ayant plus sa place dans l'imaginaire, dans la tête de Lewis Carroll : un lapin noir vêtu d'une redingote rouge sang et tenant dans ses mains une faux géante prête à décapiter n'importe quoi, n'importe qui ... tant que les têtes tombées. Le monstre était de la partie et la fête allait enfin pouvoir commencer.

Le Barma continuait à courir, rattrapant peu à peu Charlotte et sentant la présente d'une blondinette accompagné d'un molosse aux babines retroussées : bien évidemment, Fang s'était sacrifié pour la gamine, il aurait du s'en douter.


Oz était à terre. Une plaie au niveau de l'arcade sourcilière gauche et le nez complètement cassé : son beau visage était en miette. Il avait l'impression que sa mâchoire était en plusieurs morceaux mais il pouvait encore gémir et se plaindre donc il se disait qu'elle n'était pas encore cassée … pour le moment. Son épaule droite était démise et son bras bandé le long de son corps, peut être que c'était le fait que le mur ait fait un câlin à son épaule lorsque l'obus avait explosé, peut être à moins que ce soit Doug qui l'ait envoyé valsé contre les marches de l'escalier.
L'arbitre était bien évidemment là, intervenant quand plus aucune boule de neige traversait le champ de bataille et semblant observer Oz avec une certaine haine : comment osait-il abandonner juste au moment le plus jouissif ?

– Monsieur l'Arbitre. Mes petits ont du style n'est ce pas ~ Fredonna Break, semblant croquer une sucette à pleine dent. L'arbitre qui était en train d'observer Oz du haut de l'escalier soupira et amena sa main à son oreille droite, cherchant presque ses mots.
– Oz Bezarius n'a plus de style, il est en morceaux. Alice a laissé parler la bête qui était en elle et Rufus gagnerait pas un 400 mètre haie aux Jeux Olympiques mais après, c'est tout en finesse. Répliqua l'arbitre, déçu des performances des trois voleurs. Il semblait habitué à mieux.
– Ce sont les meilleurs et ils vont vous le montrer. Ils n'en ont pas l'air mais chacun est dans son milieu. Il suffit juste d'être patient ~

L'arbitre coupa la conversation et se massa l'arrête du nez, irrité par ce clown comme l'avait si bien appeler Charlotte Baskerville. Il se demandait encore pourquoi il travaillait pour lui. L'argent était un argument assez intéressant et disons que Break était un peu la banque route de ce jeu infernal qu'était la vie. L'arbitre soupira avant de s'évanouir comme dans un rêve.




Rufus ne devait pas se retourner, pas maintenant, pas dans quelques minutes, il devait juste courir. Pendant sa course, il passa ses deux mains dans l'avant de son pantalon et en sortit rapidement un éventail métallique au couleur rouge et blanc cassé pour la toile ; c'était un objet qui n'avait pas lieu d'être ici mais cet objet « métallique » était aussi son arme. Le Barma fait dans l'originalité.
Il avait vu Lottie empruntait une porte en bois massif, il en fit de même et évita de peu les crocs du chien qui lui aurait arraché sans hésitation l'avant-bras droit ; il frappa le nez du chien avec son éventail tout en évitant une patte équipée de griffe ayant failli lui arracher une partie du visage. Il s'arrêta. Il n'était pas droit mais légèrement courbé en avant, le souffle court et essayant sûrement de le reprendre, il avait un peu cette pose du héros qui se reprend, qui se prépare à un combat, qui se prépare à donner sa vie comme le plus grand des héros. Un coup de vent s'abattit sur le Barma, effrayant le lion peureux et faisant reculer de quelques pas le chien hargneux, ce n'était plus un simple homme qui allait faire face aux deux furies de la famille Baskerville mais un démon rouge à l'oiseau provenant du passé : le maître des Dodos renaissait doucement de ses cendres, avec cela, Charlotte et Lily Baskerville allaient faire piètre combattantes à côté de lui … à moins qu'elles soient assez rusées pour se défaire de ses illusions.




Oz cracha du sang, un caillou qui s'était formé après avoir reçu le dernier coup de Doug. Il avait réussi à lui décrocher la tête du cou grâce à une grenade bien lancée, il avait reçu après cela un magnifique cadeau dans du papier rouge pailleté avec un nœud vert rayé d'une seule rayure jaune ; d'après les dires de l'arbitre, c'était une boîte de soin ou de point de vie si l'on était un peu dans tous ce qui était RPG. Malgré qu'il est retrouvé un peu de sa vitalité, il devait encore combattre Zwei : la marionnettiste avec son armée de pantin.
Il fit ce qu'il savait faire le mieux : il dégaina avec une classe magistrale son arme, une faux à la grandeur démesurée comme avait Alice. Il devait la tuer, il n'avait pas d'autres choix, il devait se faire à cette évidence et dans avec un ton solennelle, il dit à la peste :

– On ne t'a jamais dis que le Santa Claus voyait et entendait tout ?[b] Son murmure fit apparaître un sourire sur le visage de la fille, elle allait parler mais il la coupa en ajouta : [b]Le Santa Claus est notre chef, nous sommes ses fières enfants et nous sommes ses armes, nous tuons les vilains galopins et nous collectons les « jouets ».
– Ta définition de Noël est touchante mais Oz Bezarius, fière petit soldat de plomb, ta vie s'achève ici comme celles de tes deux compagnons ! Répliqua-t-elle, ivre de rire et faisant un geste de la main. Les bons soldats n'attaquent jamais en première ligne.
– Nous sommes l'élite, cet arbitre est là car nous sommes là. Vous n'êtes rien et on va vous le montrer ~

Ce n'était plus Oz, c'était peut être son ombre. Il avait dans le regard une ombre, une ombre démoniaque qui s'emparait peu à peu de son corps et à qui il laissait toute sa volonté : la fin était proche.





La faux d'Alice était recouverte de sang, ce n'était pas le sien car il avait éclaboussé quelques secondes plus tôt les murs à sa droite et à sa gauche. Ce combat semblait être le plus violent, une violence qui était souvent personnifiée avec Sharon lorsqu'elle essayait de cuisiner, violent pour plaisir raison : aucun des deux combattants n'arrivaient à prendre le dessus sur l'autre, chose assez étrange car Fang semblait avoir un meilleur niveau que la jeune fille mais le monstre était plus brutal.
Fang avait une blessure débutant de l'épaule jusqu'à la ceinture, elle semblait superficielle mais la profondeur se faisait sentir à chaque mouvement qu'il esquissait tandis que le monstre avait une blessure commençant à l'arcade sourcilière gauche, barrant son visage d'un trait sanglant pour finir jusqu'à l'épaule droite : la blessure d'Alice était plus grave mais rien ne semblait l'arrêter.
Dans un geste ultime, Fang s'élança vers le lapin noir tandis qu'Alice semblait brandir une dernière fois sa faux au-dessus de sa tête, le face à face final fit exploser les deux combattants qui émirent avec une synchronisation parfaite un hurlement, un cri de guerre. C'est dans ce moment là que le cœur de chacun rata un battement, que l'air arrêta de cheminer à travers leur corps, que le temps arrêta de faire bouger la trotteuse et la grosse aiguille de l'horloge de la vie. Un bruit sourd raisonna.






La tête du Bander avait été troué par un claquement de doigt. Charlotte gisait au sol, un filet de sang coulant le long de son menton et sa magnifique tunique se teintant peu à peu de rouge entourant ainsi la lame d'une épée, une illusion bien évidemment qui cachait la vérité car ce n'était pas une épée mais une main qui chatouillait la jeune noble de l'intérieur : celle de Rufus.
Le claquement de doigt ne venait pas de lui, il venait de l'arbitre qui se tenait sous l'encadrement de la porte, appuyé avec son épaule droite. Tandis que Lottie respirait pour une dernière fois, elle posa son regard une dernière fois sur l'homme au point d'interrogation et mima des paroles avec ses lèvres soit : « Traître ». Rufus Barma enleva sa main de dans Charlotte et s'assit en tailleur en face d'elle, passant cette même main sur son visage et sortant de la poche arrière de son pantalon le journal intime … Il émit un rire, se laissant emporter dans une douce folie et leva au-dessus de sa tête le journal, se tourna à demi vers l'arbitre et dit :

– Alors, vous nous avez trouvé comment ?
– A la hauteur.
– Alors pourquoi avez-vous achevé cette enfant ?
– Car le contrat que j'ai signé m'ordonne de ne laisser aucuns survivants « ennemis ».[b] L'arbitre s'avança vers le rouquin, la présence du Dodo était encore présente dans la pièce et l'homme au costume alla s'accroupir devant le possesseur du journal. [b]Nous allons tous pouvoir souhaiter un Joyeux Noël à Monsieur Break, n'est ce pas Alice et Oz ?
– Oui. Répondit Oz sous l'encadrement de la porte, aidant Alice à marcher et ayant mis sa veste rouge sur la tête de celle, sûrement que cette blessure n'était vraiment pas belle à voir. Tout est fini, hein, Rufus ?

Barma hocha faiblement la tête avant de s'effondrer sur l'arbitre qui ne le rattrapa pas pour autant, l'arbitre s'attarda alors sur l'état du rouquin : une profonde blessure au niveau du torse ayant fait de nombreux dégâts à l'intérieur comme on pouvait se l'imaginer. L'arbitre soupira en voyant Oz et Alice s'asseoir lourdement à terre : il allait devoir ramener tout ce petit monde …







Le rouquin était dans sa chambre, ne voulant pas apparaître autour de cette table si grande et si jovial. Le festin de Noël avec un Break racontant les petits secrets d'un noble à l'importance histoire créait rire et sourire, sûrement une bonne récompense après cette mission éprouvante. Lui, il n'avait pas voulu sourire ou rire ce soir, il avait peut être trop mal pour cela à moins que le moral n'y soit plus ; il posa son verre de vin sur sa table de chevet et prit dans sa main droite le 9mm qui était posé sur son lit. Il le rechargea doucement et posa son pouce droit sur la détente en positionnant l'arme en face de son visage en le tenant avec ses deux mains, il ne tremblait pas et rien ne semblait le faire changer d'avis : il en avait marre d'avoir cette vie pathétique qui avait perdu son côté attrayant, il en avait marre de voir ses gens qui partageaient sa vie sans pouvoir décrocher un seul mot « gentil » ; le problème, c'était lui. Il n'aurait aucun remord à appuyer sur la détente. Rien du tout.

– Pourquoi fais-tu cela ? Demanda alors une voix dans l'obscurité de la chambre.
– De quoi te mêles-tu ? J'ai payé l'arme et la balle … Murmura Rufus, ne changeant en aucun cas sa position. Je croyais que Alice t'avait tué quand elle fut sortie de l'infirmerie.
– Elle a failli. Il s'arrêta en se repassant la scène et en grimaçant en repensant à cette tragique expérience. Mais je suis venu t'arrêter, que veux-tu vraiment faire ? Tu ne veux pas vivre d'autres moments avec eux ? Découvrir vraiment ce que tu ressens ?
– Le psychologue, c'est la seconde porte au fond du couloir à gauche. Rétorqua Rufus. Foutu arbitre, sors de ma chambre.
– Je fais ce que je veux.

L'arbitre sortit de l'ombre et s'approcha de Rufus d'un pas serein. Il lui saisit doucement l'arme et l'étudia quelques minutes sous le regard menaçant du rouquin.
L'homme au chapeau porté typiquement par les mafieux pointa alors subitement l'arme vers le front de Rufus, d'une main déterminée et étant sans tremblement dû à une grande assurance ; Rufus fut surpris de sursauter et se vit alors prendre dans sa main droite une arme, la même que tenait l'arbitre, celui décréta solennellement :

– Alors, que décides-tu ? Vivre avec nous autres, enfin, du moins eux. Ou mourir en emportant dans ta tombe l'homme que tu hais le plus au monde ?
– Je dois dire que la seconde proposition est alléchante …
– Mais une vengeance, une haine se savoure dans le temps, Monsieur Barma.






Dans la salle où se déroulait le festin, tous les convives s'étaient levés et avaient levé au-dessus de leur tête un verre rempli de lait de poule et dans l'autre main un verre de champagne ; dans la chambre, deux armes étaient tendues vers une cible différente pour chacune. En ce soir de 25 Décembre, un hurlement de joie raisonna dans l'entreprise :


« Joyeux Noël »

Que ce soit pour les convives et pour les deux hommes à l'étage. Ce Noël là allait resté dans les mémoires, autant pour les vivants que pour les mots. Mais pour les mots, seul le destin pourra nous le dire ~






– Alors, on sait pas comment finit cette histoire ? S'indigna Oz en parcourant les pages du script, ayant corriger par-ci, par-là des fautes montreuses et regarda le scénariste avec un regard de tueur. Pourquoi ?
– Le budget, Oz. Le budget … Pleurnicha le scénariste en brûlant la fin du script, la seule copie qu'il avait et aussi l'orignal sous le regard effaré du blondin. Malgré cette bonne humeur, un meurtre allait peut être avoir lieu en ce soir de Noël.


[center]

Premier Noël



Les rues de
la grande capitale étaient bondées. Tout dans la ville ou presque respiraient
la joie et la bonne humeur. Les décorations, installées récemment, ne faisaient
qu'ajouter au joli décor. Les couleurs rouges, vertes, dorés et argentés se
succédaient sur les différents bâtisses et les réverbères. Çà et là, on pouvait
voir des guirlandes et de jolies couronnes de guis. Des boucles de tissus
soyeux les accompagnaient ainsi que de nombreuses branches de gui. Bien que le
temps était glacial et que l'hiver était commencé depuis un bon moment, les
nuages n'avaient toujours pas étendu leur magnifique tapis blanc. Malgré
l'absence de neige, les citoyens étaient tout de même bien heureux. Emmitouflés
dans leur grand manteau et dans leurs écharpes, les gens circulaient
rapidement, s'arrêtaient pour discuter avec des proches et observaient ce que
leur offraient les différents marchands qui parsemaient la plupart des rues.
Tous avaient un but en cette veille : trouver des présents et de la succulente nourriture
pour leurs invités de la soirée à venir.

D'autres personnes préféraient tout simplement rester chez eux pour finaliser
la décoration à l'intérieur et préparer cadeaux et nourriture. Tous étaient
bien occupés, mais chacun avait hâte à dans quelques heures.

Dans une des plus petites propriétés de la famille Rainsworth, le petit groupe
finalisait la décoration. Tous y participaient, y comprit Alice. Lorsqu'ils
eurent terminé, Alice s'approcha de la fenêtre et regarda dehors. La maison se
trouvait une côte et la fenêtre une bonne vue des rues qui se trouvaient
en-bas. Alice plissa les yeux, puis se retourna pour observer le salon. Ils
avaient tous décorés. Des globes de verres aux teintes rouges et vertes avaient
été mis par-dessus les chandeliers, projetant des couleurs sur le mur, des
guirlandes étaient accrochés près du plafond, une grand sapin vert avaient été
parsemé de boules colorés et d'autres petites décorations de porcelaines.
Au-dessus de chaque porte de la maison pendait une branche de gui. Alice devait
l'avouer, c'était magnifique et ça réveillait une étrange sensation en elle.

Alors qu'Oz soulevait une boîte carton vide, Alice tourna la tête vers lui.


- À quoi ça sert, toutes ces décorations ? demanda-t-elle d'un ton légèremrent grognon.

Elle aimait peu ne pas comprendre quelque chose et,
elle n'était pas idiote, elle savait qu'il y avait quelque chose
d'anormale. Oz lui répondit que c'était pour fêter l'arrivée de Noël.
Bien entendu, il ne s'agissait pas de la véritable raison. En fait, c'était la veille de Noël, mais comme Oz avait voulu attendre avant de le lui dire, Alice n'était pas au courant.

En se dirigeant vers la porte, il l'avertit qu'il
allait sortir avec Break et Gilbert et qu'il ne reviendrait que plutard
dans l'après-midi. Alice plissa les yeux, peu contente qu'il parte sans
elle, mais elle ne dit rien. De toutes façons, l'adolescent devait
savoir que ça ne lui plaisait pas. Au bout de quelques minutes, elle
entendit la porte claquer et elle vit Sharon entrer dans la pièce et
regarder d'un regard brillant la pièce. Assise sur le divan, Alice avait
croisé les bras sur sa poitrine.


- Tu veux savoir ce qui se passe réellement ? lui demanda doucement Sharon.

La Chain hocha de la tête, toujours avec son air
mécontent. Sharon entreprit de lui expliquer l'origine de Noël, ce que
c'était et ce qu'on faisait pendant cette période. Elle lui expliqua que
c'était une période où les familles et les amis se rassemblaient pour
partager un festin et s'échanger des présents. Lorsqu'elle eut terminé,
Alice s'était redressée, les yeux brillants.


- Il faut donner des cadeaux ?


Vu l'expression qui s'installa son visage, Sharon devina le fond de sa pensée.


- Tu veux aussi en offrir un ?


Alice hocha de la tête. Sharon lui fit signe
d'approcher et lui demanda de lui dire pour qui et Alice souffla son
nom. Sharon lui sourit et, aussitôt, elle tira sa jeune amie hors de la
pièce en lui disant ce qu'elles feraient. Elles passèrent tout
l'après-midi à préparer leur surprise et, lorsqu'elles eurent terminé,
Sharon aida les servantes à préparer le dîner.


Lorsque l'heure du dîner approcha et que
l'obscurité s'était installé à l'extérieur, Oz, Break et Gilbert furent
finalement de retour. Gilbert et Oz portait des paquets alors que Break
les suivait en suçant une canne de Noël. Peu après, des invités
arrivèrent : Oscar, Ada, Vincent, Echo, Elliot, Leo et Liam. Ce fut une
belle soirée où ils discutèrent et s'amusèrent. Après le dîner de
minuit, il y eut davantage de jeux auquels tous participèrent (non sans y
avoir été forcé dans le cas de Break et Elliot qui se retrouvèrent à
imiter des bêtises). Lorsque les invités furent tous partis, tôt le
matin, Oz, Break, Alice, Gilbert et Sharon allèrent se mettre au lit, le
coeur léger, le sourire aux lèvres.


Au matin, lorsqu'ils furent tous réveillés, Oz poussa Alice jusqu'au salon et la fit s'asseoir dans un divan.


- Cadeaux ! s'exclama-t-il.

Chacun leur tour, ils ouvrirent leur cadeau.
Gilbert avait reçu d'Oz un nouveau chapeau (avec un petit épingle de
chat dessus que Gilbert enleva aussitôt au grand amusement d'Oz), Break
avait reçu une boîte de bonbons de la part de Sharon qui elle-même avait
reçu un grand évantail aux côtés recouverts d'un petit coussin (offert
par Break). Oz se tourna ensuite vers Alice qui avait croisé ses jambes.


- Un cadeau pour moi ? demanda-t-elle d'un air hautain.

Blanc. En ce jour d’hiver tout dans Réveil, semblait-il, était blanc.
Blanc le sol, recouvert de l’épaisse couche poudreuse formée par une semaine de neige presque ininterrompue, blanc le ciel, du blanc des nuages qui ont déjà laissé tomber des milliers de flocons et sont prêts à recommencer à tout instant. Blanches les volutes de vapeur apparaissant à chaque respiration de ceux qui arpentaient les rues, blanches les marques d’impact sur leurs vêtements, traces d’une boule de neige trop bien lancée, et blanches, bien que teintées de bleu, les courtes mèches de la petite silhouette qui se frayait un chemin au milieu des passants.

Echo avait enfilé par-dessus son habituelle robe un petit manteau de la même couleur que celle-ci, et une écharpe neige entourait son cou. A l’exception de cette tenue, elle ne paraissait pas avoir changé d’un iota ; pourtant, un observateur attentif aurait pu remarquer que dans ses yeux d’ordinaire inexpressifs se dissimulait, cette fois, une étincelle curieuse.

C’était la première fois qu’Echo voyait un marché de Noël. La première fois au niveau du sol, en tout cas.

Maître Vincent l’avait congédiée en début d’après midi – il n’aurait pas besoin d’elle avant le lendemain au soir, qu’elle occupe ce temps comme elle le souhaitait, avait-il dit de ce ton qui montrait qu’il n’avait que faire des loisirs de sa petite servante. Simplement, qu’elle ne se mette pas de nouveau dans une situation qui lui déplairait : elle n’avait pas envie de se faire punir de nouveau, n’est-ce pas ? Elle avait acquiescé en silence, les yeux fixés sur le mur pour ne pas regarder son sourire, et sachant que les permissions de faire ce qu’elle voulait impliquaient la plupart du temps qu’il n’avait pas besoin d’elle dans les pattes, elle était rapidement sortie, marchant sans destination jusqu’à ce que les rues la conduisent sur cette place.

Elle avait pensé chercher un coin de toit dégagé pour s’y percher, mais le souvenir d’une voix avait résonné dans son esprit, tellement plus chaleureuse que celle de l’autre, et carnet et porte-plume étaient restés dans une de ses poches intérieures tandis qu’elle s’avançait vers les petites échoppes. Dans l’autre, bien à l’abri, dormait un ornement en forme de plume bleue.

Echo avait été surprise, à la Saint-Belligeron, de la différence qu’il y avait entre observer quelque chose du ciel et se promener au milieu de cette chose, et elle le fut cette fois encore. Cette fois, sans Oz Bezarius pour attirer l’attention sur elle, elle ne se faisait aborder par aucun des marchands, mais il y avait tant de lumières, de bruits et d’odeurs qui ne parvenaient jamais jusqu’au sommet des toits qu’elle était près de ne plus savoir où donner de la tête. (Ce qui, Echo étant Echo, se traduisait simplement par une expression légèrement confuse.) Devant elle on vendait toutes sortes de bougies et de parfums, à sa gauche ce qui ressemblait à des jouets en bois, juste à sa droite c’étaient des décorations qu’elle avait trouvées inutiles mais jolies, et un peu plus loin, à en juger par l’odeur, quelque chose de chaud et de sucré.

- Tiens ? Voilà une surprise » prononça calmement une voix familière.
Sortie de sa contemplation, Echo cligna des yeux et se rendit compte de qui lui faisait face. Elle s’inclina poliment.
- Maître Elliot » salua-t-elle. « Et…
- Leo » compléta le garçon qui l’avait abordée. Comme toujours, d’épaisses lunettes dissimulaient ses yeux, mais il souriait, tandis que son maître, à ses côtés, arborait son habituel air contrarié. « Belle journée pour se promener, n’est-ce pas ? »
Elle le dévisagea en silence, sa seule réponse face à ce genre de questions vides. Elliot, lui, fronça les sourcils, méfiant.
- C’est Vincent qui t’envoie ici ? » Elle secoua la tête.
- Maître Vincent a donné congé à Echo. »
Une lueur de colère passa dans les yeux du jeune Nightray, qui marmonna qu’il aurait dû s’en douter, et que comme l’année dernière et la précédente, Vincent passerait le réveillon on ne savait où, avec on ne savait qui, à faire on ne savait quoi – espionner à la fenêtre de Gilbert, sans doute.
- Tu es seule, donc ? » interrompit Leo.
Hochement de tête.
- Elliot, cesse de bouder et invite-la à nous accompagner.
- Pardon ?!
- Invite mademoiselle Echo à venir avec nous » répéta lentement et distinctement le jeune garçon. « Que dirait Vanessa si elle apprenait que tu as laissé une demoiselle seule un jour de réveillon ? »

Elliot lui jeta un regard interloqué, tentant visiblement sans grand succès d’associer les mots Echo, demoiselle et compagnie. L’ignorant complètement, Leo tendit une main gantée. Echo la fixa, une imperceptible trace de surprise sur le visage, hésitante.

Maître Vincent n’approuverait pas.

Mais la dernière fois qu’un garçon l’avait prise par la main pour l’emmener à un festival n’avait pas été si désagréable…
Echo posa une main couverte de sa longue manche dans la paume offerte et se laissa entraîner.

Quand le soleil commença à se coucher, Echo avait subi son plus important bain de foule depuis le festival, reçu un bonnet rouge à pompon blanc sur la tête, et acquis la conviction que le cadet Nightray et son serviteur attitré n’avaient, à leur manière, rien à envier à Oz pour ce qui était de s’amuser quitte à paraître immature. (Elle ne pouvait nier que la vue d’Elliot portant un couvre-chef identique au sien, rouge jusqu’aux oreilles et l’air furieux, lui avait arraché un petit rire intérieur. Mais ça restait immature.) Elle avait été touchée par trois boules de neige, renversée par un lanceur de boules de neige en train de courir, et ne sentait plus ses pieds.
Et, étrangement, elle avait passé un des moments les plus agréables de sa vie.

Elle s’attendait au départ à passer deux heures à suivre un duo qui ne lui prêterait aucune attention ; maître et serviteur étaient si liés qu’il arrivait rarement d’apercevoir l’un sans l’autre, et se complétaient comme la mélodie et l’accompagnement de leurs compositions à quatre mains. Il ne pouvait y avoir de place pour elle dans la partition. Pourtant elle leur avait emboîté le pas, regardant ce qu’ils regardaient, les écoutant débattre de si, oui ou non, tel objet ferait un cadeau approprié pour telle personne, et fait d’un signe de tête un « non » catégorique lorsqu’Elliot avait désigné un étalage de peluches comme le présent parfait pour son déserteur de deuxième frère.

Il y avait effectivement une entente particulière entre les deux jeunes gens, quelque chose qui lui échappait et leur permettait de se comprendre à demi-mot ou d’un simple regard. (Même et souvent d’un regard de Leo à Elliot, bien qu’Echo ait été incapable de comprendre comment la chose était possible.) Mais Elliot n’avait jamais accéléré le pas pour tenter – en vain – de la laisser derrière, et Leo avait continué à essayer de l’inclure dans la conversation malgré son peu d’enthousiasme et ses réponses laconiques. Ils avaient parlé sans paraître retenir leurs mots, et lorsque Leo avait soulevé l’idée que ça amuserait les enfants du White Angel trouveraient très drôle qu’ils viennent les voir coiffés des fameux bonnets à pompon, elle avait pu voir un serviteur réduire son maître au silence en lui enfonçant d’autorité ledit bonnet sur les cheveux, juste avant d’avoir droit au sien. L’expérience était étrange, différente de sa sortie avec Oz, mais plaisante.

(Note à elle-même : se renseigner sur cette étonnante manie masculine de décorer la tête des filles.)

Echo se rendit compte que leur tour les avait ramenés près de leur point de départ ; elle reconnaissait les objets en bois du stand devant lequel ils se tenaient. Son regard bleu-gris tomba sur un enchevêtrement d’anneaux, finement ciselés mais assemblés en dépit du bon sens. Elle en suivit les contours des yeux, écoutant avec distraction Elliot, soudainement renfrogné, qui monologuait sur la formidable et joyeuse soirée qui les attendait, sur Vincent qui visiblement se trouvait trop bien pour passer les fêtes à la maison, sur cet abandonneur de Gilbert qui s’apprêtait sans aucun doute à offrir des cadeaux à son gamin stupide de maître et à l’idiote naïve qui servait de sœur à celui-ci, en compagnie de ce tordu albinos qui servait les Rainsworth, tout cela si leur folle de Chain n’engloutissait pas sapin et cadeaux avant, et-
- Elliot.
- Hm ?
- Il y a à côté de toi une fille qui voudrait quelque chose. Agis en gentleman. »
Echo sortit de sa rêverie pour voir Leo indiquer à la marchande le casse-tête qu’elle fixait, et l’observa, interloquée, le lui remettre.
- Joyeux Noël » déclara tout naturellement Leo, et elle crut l’espace d’un instant apercevoir ses yeux – fermés – derrière les verres des lunettes et la frange qui lui mangeait la figure.

Elle se força à articuler un merci presque inaudible, sentit ses joues chauffer. Deuxième cadeau en deux sorties, et c’était toujours aussi embarrassant. Elle détourna résolument les yeux, à gauche, à droite ; les lumières allumaient de jolis reflets sur les cheveux d’ambre de la vendeuse, Elliot fronçait les sourcils comme si elle l’avait personnellement offensé en acceptant le présent, et… et elle connaissait la personne qui se hâtait dans leur direction. Monsieur… monsieur… Son regard se reposa sur Leo. …Lunettes.

Elle n’était pas la seule à l’avoir reconnu : Elliot, sur la défensive, lui adressait le plus poli de ses regards noirs, tandis que Leo le saluait calmement. Echo reporta son attention sur le casse-tête qu’elle serrait dans ses mains pendant qu’un Liam quelque peu essoufflé annonçait aux deux garçons qu’Oz Bezarius et Sharon Rainsworth les invitaient à passer le réveillon au manoir de cette dernière.

- Vous auriez pu envoyer un serviteur des Nightray nous retrouver quand vous êtes allé porter le message à la maison » lui fit remarquer Elliot, s’attendant à un coup fourré de la part de tout ce qui touchait à Oz Bezarius, fut-ce un inoffensif message. Et charger un simple domestique d’aller le porter, pour commencer. Liam fit la grimace.
- Xerxes Break et Maître Oz ont, hm… » Il frissonna. « fortement insisté pour que je m’en charge. »
Elliot exprima à mi-voix la pensée qui leur était à tous trois venue :
- Je préfère ne pas savoir ce qu’ils ont préparé pendant que vous n’étiez pas là. »
Leo hocha la tête, compatissant. Avant de préciser :
- La réponse est oui.
- Pardon ?! » protesta Elliot pour la seconde fois de la journée. « Oui à quoi ?
- Oui, nous allons les rejoindre.
- Et pourquoi ?
- Parce que tu as envie de voir Gilbert.
- Je n’ai absolument pas envie de voir ce lâcheur.
- Et Oz.
- Encore moins !! » s’indigna Elliot, dans ce qui était aux yeux d’Echo une assez pitoyable tentative de déni.
- Tu mens très mal. » Une pause. « Je suis certain que tu t’en voudrais de renvoyer monsieur Lunettes bredouille. » Nouvelle pause. « Et Ada sera là. »
Elliot se tourna vers Liam puis de nouveau Leo, hésitant.
- On ne peut pas laisser Vanessa toute seule…
- Ca fera plaisir à Vanessa que tu passes la soirée dans un endroit où tu pourras réellement l’apprécier » coupa son ami. Plus doucement, il ajouta : « Et demain, nous nous ferons pardonner en lui jouant tout ce qu’elle voudra. »

Silence résigné. Leo officialisa sa victoire en se retournant pour faire un petit signe de confirmation à Liam, et Echo résolut de maîtriser cette technique un jour ou l’autre : ça pourrait servir.

- Et toi ? »
La question s’adressait à elle.
- Echo n’est pas invitée » rappela-t-elle à Leo.
- Mais elle est la bienvenue » répliqua Liam avec un sourire qu’elle reconnaissait – Oz avait le même en la remerciant pour cette histoire d’antidote.
- Elle vient » trancha l’héritier Nightray, tenant probablement à ne pas être la seule victime non consentante de l’histoire.
Comme si le ciel avait attendu leur décision, la neige choisit ce moment pour se remettre à tomber. Echo leva la tête, sentant les flocons se poser sur ses joues, et retint un minuscule sourire.
Décidément, c’était bien mieux de vivre les fêtes de l’intérieur.

La neige recouvrait la ville, et les habits de tout ceux qui était dehors par ce temps hivernal. Nos héros, Oz, Alice, Gilbert, Sharon et Xerxes, on peut aussi compter sa poupée Emily, était au QG de Pandora. Aujourd’hui, une grande fête se préparer. A quel honneur? A cet événement si important en hiver: Noël. C’est avec une grande impatience que nos 5 personnes préparer cet événement en attendant les invités. Alice, regardant le repas installé sur le buffet, ne manqua pas de se faire disputer par Gil en voulant manger en cachette. Celle-ci se défendit, en prétextant qu’il n’avait pas qu’a le mettre sous son nez. Alors les deux personnes commencèrent à se disputer. Dispute qui se transforma en bataille d’objet trouvé sous la main, qui se finit une course poursuite, et par un sapin renversé. Xerxes, qui regardait la scène, ne put s’empêcher de rire


- Et bien, bravo ! Lequel de vous deux va devoir réparer cette bêtise, hum?


Mais ce ne fut pas vraiment l’avis de Sharon, qui leurs donna à tout les deux un bon coup d’éventail disant d’une voix très menaçante :


- Vous avez intérêt à revenir avec un sapin aussi beau que celui que vous avez IDIOTEMENT fait renverser avant que les invités arrivent, donc une heure, si vous ne voulez pas mourir dans d’atroces souffrances!!!


Voila comment Alice et Gil’ se retrouva dehors à chercher un sapin de bonne qualité sous la neige. Tout les deux n’avaient pas pu contester la jeune Rainsworth, de peur de vraiment se faire tuer, alors étaient parties en courant. Mais les reproches une fois dehors ne manqua pas à l’appel.


- Pourquoi je dois te suivre?! C’est de ta faute, c’est toi qui a renversé le sapin, tête d’algue!

- Quoi? Non mais je rêve la! C’est toi qui était devant je te signale! C’est toi qui l’a fais tomber!

- Peut être, mais c’est toi qui me poursuivais!

- Si tu ne m’avais pas balancé une chaise, je n’aurais pas voulu me venger, stupide lapine!

- Je m’en fiche, c’est de ta faute!

- Ne rejette pas ta faute sur les autres!
　

Mais Alice ne répondit plus, se contentant de grogner faiblement tout en avançant d’un pas rapide, s’éloignant de la "tête d’algue". Celui-ci, surpris, lui demanda d’attendre en la rattrapant. Le silence se fit, pendant les deux personnes marchèrent en ne disant pas un mot, jusqu’à ce qu’Alice se décida à parler, murmurant


- Et d’abord, je m’en fiche de cette fête moi…

　
Gil tourna la tête vers elle pour l’entendre mieux, puis regarda de nouveau devant lui, soupirant


- Oui mais bon, on fait partie de Pandora, alors on est obligé de participer… Ceux de l’organisation et ceux des familles ducales doivent y aller, c’est comme ça, pour cette année en tout cas...

- Mais que va il se passer, à cette fête, hein?

- Et bien, comme tu a déjà remarqué, il y a un buffet… *Gil remarqua les étoiles dans les yeux de la lapine*… Et il y aura aussi un bal, ainsi que des cadeaux…

- Ah oui, ces choses que on m’a forcés à acheter, avec ton argent d’ailleurs… On appelle sa cadeau?

- Oui, mais dans ton cas on ne peut pas vraiment dire que sa en soit…

- Ba pourquoi? Sharon m’a dit que sa ira!

- Oui… Enfin bon…

- Et c’est quoi, un bal?

- Ne me coupe pas la parole, stupide lapine! *Gil soupira un coup avant de lui répondre* c’est un événement où les gens dansent par deux, un garçon avec une fille…

- Quoi?! Sa a l’air ennuyant… Et on va devoir y participer, à ce machin?

- Je crois que on aura pas le choix… Au moins en tant que spectateur…

- Super! Sa me donne vachement envie! Mais bon… Tu… Hum… Vu que on est obligé… Tu voudras… Danser… Oh et puis zut, j’ai pas envie du tout!

　
Elle reprit alors sa marche d’un pas encore plus rapide, grognant de nouveau, sous le regard de Gil qui fait de gros yeux. Elle allait lui demander quoi…?! Il devait se tromper, surement… Oui, sa ne devait être que sa. Surtout qu’elle aurait demandé à Oz normalement… Enfin bon, il devait se tromper! Il la rattrapa, et tout les deux continuèrent la recherche du sapin en silence, ne disant plus un mot pendant tout le trajet.

Ils eurent de la chance, car ils finirent par trouver ce qu’ils voulaient. Par contre, la limite de temps imposé par Sharon aller bientôt arriver à sa fin, et ils n’aurait jamais le temps de faire le chemin du retour à temps. Ils coururent, mais il arriva un quart heure après le délai expiré. Ils ne manquèrent pas de se faire frapper par Sharon, mais c’était moins terrible que ce qu’ils avaient prévu, et cela les surprit, mais en même temps les rassura… Gil se releva suite aux coups, quand il sentit quelqu’un lui sauter dessus


- Grand frère! Comme tu m’a manqué! Je suis venu exprès pour toi!

- Vincent… Bonsoir.. Hum… Tu m’écrase la…

- Oh desolé!

　
Vincent se releva, regarda son frère en souriant doucement, et lui prit le bras pour le relever.


- Quel dommage que on ne puisse pas danser tout les deux au bal! On est obligé de se mettre avec une fille, alors…

- Oui, mais je ne pense pas y participer…

- Vraiment? Oh, quel dommage… Je t’aurais bien regarder danser! Si tu veux, je te prête Echo…

- Non merci, sa ira…

- Et de toute façon, Echo-chan danse avec moi…

- Juste Echo…

　
Les deux frères Nightray se retournèrent en même temps, pour voir Oz tenant le bras d’Echo, en souriant, tandis qu’elle avait le même regard impassible qu’a l’habitude. Quel ne fut pas la surprise des deux garçons à cette nouvelle! D’ailleurs, Gilbert fut le premier à contester


- Mais, maitre Oz? Quand…Lui avez-vous demandé?

- Et bien, comme Alice n’était toujours pas revenue, j’ai demandé à Echo quand elle et Vincent sont arrivés…

- Et bien, tu ne te gène pas! Tu es mon serviteur, je te rappelle! Tu aurais du y aller avec MOI!

- Hum… Désolé Alice…

- Tais toi! Après tout, ce n’est pas comme si je voulais absolument y aller, à ce bal!

- Alors pourquoi tu t‘emporte ainsi…

- Je… Je ne m’emporte pas! Tu te fais des films!

　
Et Alice repartit aussi rapidement qu’elle était arrivé, sous le regard des trois garçons et de Echo, et alla dans un coin. Le silence s’installa, un silence assez gênant, que Vincent brisa dans un murmure


- Donc… Echo a déjà un cavalier… Je vais voir si je trouve quelqu’un moi! A tout à l’heure mon Gil! J’espère te voir pendant le bal!

- A tout à l’heure, Vincent-sama.

- A tout à l’heure, Vincent…


Et Vincent partit à son tour, laissant les trois autres dans leurs silences…. Et ce fut au tour de Gil de le briser


- Bon, maitre, je vais voir ce qu’a cette stupide lapine… Je te souhaite une bonne soirée avec Echo, si jamais on ne se croise pas pendant la soirée. A tout à l’heure sinon.

- Oui, à tout à l’heure Gil’

- A tout à l’heure peut être, Gilbert-sama

　
Oz et Echo regarda le brun partir, et le blondinet se retourna vers sa cavalière, lui tendant la main en souriant


- Et bien, j’espère que tu passera une bonne soirée en ma compagnie. Le bal n’ai pas encore commencés, mais on peut se promener dans le jardin si tu veux, en attendant?

　
Echo le regarda, légèrement surprise, et lui prit la main après hésitation, souriant, sourire qui lui était rare.


- Oui, Oz-sama. Allons y.

　
Et les deux personnes sortirent donc dehors. Tout était calme dans le jardin, mis à part l’arrivé des autres invités et de ceux qui, comme Oz et Echo, voulaient prendre l’air.


Pendant ce temps, Vincent se tenait vers les escaliers. Il avait l’air d’attendre… Attendre quoi? Ou qui? La réponse se donna quand une jeune fille, aux cheveux blond et au yeux verts, le rejoignit, souriante.


- Me voici, Vincent-sama. Je ne vous ai pas fait attendre trop longtemps, j’espère?


L’interpellé tourna la tête vers la voix, et lui sourit


- Non, ne vous inquiétez pas, Miss Ada

- Tant mieux alors! J’ai eu du mal à vous trouver….

- Ce n’est pas grave. Venez, allons ailleurs, il y a beaucoup de monde ici

- D’accord, Vincent-sama

　
Et le couple montèrent en haut des escaliers, où tout était tranquille, et parlèrent joyeusement.

　

- Hé, tu crois pas que tu devrais arrêter de bouder, stupide lapine?

　
La dénommé sursauta d’un coup, la voix du brun venant la déranger dans ses pensées. Elle ne le regarda pas, grognant juste un faible


- Laisse moi tranquille, tête d’algue!

　
Celui-ci soupira, et alla s’assoir à coté d’elle, la regardant


- Tu est fâchée parce que Oz a déjà Echo comme cavalière?

- Sa ne te regarde pas! Fiche moi la paix!

　
La, Gil commença à s’énerver, et se leva brusquement, serrant le poing


- Stupide lapine! Je m’inquiète pour toi, et toi tu m’envoie balader? Je n’aurais jamais du venir te rejoindre!

　
Alice fit de gros yeux, fixant Gil qui maintenant lui tournais le dos, et se leva à son tour, sourcils froncés


- Tu… Tu t’inquiétais pour moi…?

- Ba oui! Sa m’énerve de te voir bouder!

- Tête d’algue…

- Quoi? Je ne suis pas une algue!

　
Il se retourna vers elle en même temps qu’il prononçait sa phrase, la regardant avec un air énervé. Elle, le fixait avec une mine sérieuse, mais où on pouvait voir quelques marques de rougeur. Ce qui surprit Gil, qui fronça les sourcils


- Alice…?


　
Mais celle-ci ne répondit pas, baissant la tête. Un silence ce fit, silence qui ne dura pas bien longtemps car la jeune fille se mit à rire soudainement


- Hahaha! Tu est trop drôle, tête d’algue! Bien, je te fais l’honneur, moi la grande Alice, d’être mon cavalier! Soit en heureux!

- Qu… Quoi…? Hum… Bon, d’accord… Je n’avais personne de toute façon…

- Bien! Alors pour commencer, allons manger!


Et Alice alla en courant vers le buffet, suivie de Gil qui lui disait de ne pas courir, chose qu’il faisait mais bon, on ne va pas lui reprocher…
　


- Oh! Elliot! Sa fait longtemps! Salut Léo!

- Ah… Oz…

- Bonsoir Oz-sama! Comment allez vous?

- Très bien. La soirée se passe bien, et j’ai même une cavalière pour le bal! Echo, qui pour l’instant est partit je ne sais pas où…

-Oh bravo!

- Oui j’avoue que j’ai de la chance! Et vous deux, vous allez y participer?

- Non! Je n’en vois pas l’intérêt!

- Maitre Elliot, ce n’est pas ce qu’il faut dire. Pourquoi ne pas avouer plutôt que vous n’avez personne avec qui danser?

- Je… Ce n’est pas sa! Je me moque de ce bal!

- Bien sur, et c’est pour cette raison que vous cherchez une cavalière depuis deux jours?

- Mais… Léo!

- Bref, pour ma part, je n’ai pas trouvé de cavalière non plus. De toute manière, je comptais rester spectateur.

- D’accord… Bon, je vais essayer de retrouver Echo avant que le bal ne commence. J’espère vous voir pendant le repas! A tout à l’heure.

- Oui, à tout à l’heure, Oz-sama.

- A tout à l’heure…


La fête continua à battre de son plein, et le bal arriva enfin. Les danseurs prirent place, et la musique se fit entendre. Oz avait retrouvé Echo à temps, Alice et Gil hésitait encore à danser, et Vincent et Ada étaient eux sur la piste quelques minutes avant le début. Pendant ce temps, deux personnes étaient dehors, assit sur des chaises…


- Alors, Xerx, tu compte venir danser ou pas? Tu est la seule personne avec qui je peux!

- Ojo-sama, vous savez bien que ce genre de chose n’est pas pour moi. Je suis sur que vous trouverez quelqu’un d’autre avec qui danser, c’est évidement!

- Tu te défile! Ce n’est pas marrant!

- Désolé Ojo-sama! Mais je n’ai pas envie. Je préfère de loin rester ici avec vous en buvant du thé et en mangeant des gâteaux.

- C’est déjà ce que on fait tout les jours!

- Surement, mais c’est mon activité favorite. Avec celle d’embêter les autres.

- Tu est vraiment pénible, Xerx…

- Je sais! ^_^

　
Sharon soupira un coup. Sa ne la faisait pas rire du tout, vraiment pas! Mais si ce n’était pas avec Xerxes, avec qui elle irait danser? Elle n’en avait pas du tout la moindre idée…


- Sharon-sama? Xerx? Vous n’êtes pas au bal?

　
Les deux personnes se retournèrent, voyant Liam. Xerxes fit alors un grand sourire.


- Et bien, voila ce cher Liam! Vous venez faire la fête avec nous?

　
Liam soupira de lassitude


- Malheureusement non, j’ai encore beaucoup de travail…

- Quoi? Vous allez travailler même à la fête de noël! C’est horrible! Pourquoi n’allez vous pas dansez avec ojo-sama? Elle cherche justement un cavalier!

　
Xerxes tira alors Sharon par le bras pour l’emmener vers Liam, qui regardait l’albinos d’un air surpris


- Pardon? Mais… Le travail n’attend pas! Et puis, je ne suis même pas habillé pour un bal…

- Ce n’est pas grave! Je suis sur que ojo-sama sera très contente de t’avoir comme cavalier! N’est-ce pas?

- Hum… En effet je cherchais un cavalier! Allons y, Liam! Break n’est qu’un imbécile, laissons le

- Je crois que je n’ai pas le choix… Je viens!

　
Il prit le bras de sa cavalière, qui jetait un regard noir à Xerxes en partant sur la piste de danse.


- Pfff, que c’est ennuyant! Je n’aurais jamais du participer à ce bal!

- Tais toi stupide lapine! C’est toi qui a demandé à ce que je sois ton cavalier, je te rappelle!

- Et bien, je n’aurais pas du!

- Tu dis sa, mais si Oz était à ma place, tu en serais contente…

- Ba oui! Mais je ne suis pas la seule je pense!

- Qu…Quoi? Je ne vois pas de quoi tu parle…

　
Alice lâcha alors un petit ricanement, souriant de façon moqueuse


- Bien sur! Avoue que toi aussi tu voulais danser avec Oz.

- … Oui, mais de toute façon, les garçons ne peuvent pas danser ensemble…

- Et puis, je ne te l’aurais jamais laissé! Tu ne le mérite pas!

　
Gil écarquilla les yeux suite à cette phrase, lâchant brusquement sa cavalière pour la regarder fixement pendant quelques secondes, et serra les poings.


- Tu… Stupide lapine! Tu m’énerves!

　
Il lui tourna le dos, et partit de la salle qui servait de piste de salle, sous le regarde surpris d’Alice, qui fronçait les sourcils


- Qu’est-ce qui lui prend encore…? Ba, tant pis! Au moins je peux aller manger tranquillement! Buffet, attend moi!

　
Et c’est ainsi qu’Alice se précipita vers le buffet, bien heureuse d’être libéré de cette corvée appelé danse.



- Oz-sama… Vous êtes sur de vous…?


Oz était planqué à Echo, front contre front. Le jeune homme lui souriait doucement, tandis que sa cavalière le regardait avec un air mal assuré, comme si elle doutait de lui. Le blondinet s’approcha de son oreille, murmurant de manière à la rassurer…

- Mais oui, ne t’inquiète pas. Sa va bien se passer, je t’assure…

- Vraiment…?

- Oui! Ce n’est pas la première fois pour moi! Je l’ai fais souvent avec Gil et Ada autrefois! Je sens que c’est le moment!

- Oz-sama… Très bien, je vous fais confiance… Vous pouvez y aller…

- D’accord, c’est partit!

　
Oz prit alors les mains de Echo, et commença à danser plus vite, pile au moment où la musique accélérais. Il ria légèrement pendant qu’il la faisait tourner


- Alors, je ne te l’avais pas dis? C’est toujours à ce moment que la musique commence à bien accélérer!

- Oz-sama, vous avez un très bon timing.

- Merci pour ce compliment, Echo-chan!

- Juste Echo…

　
Oz souriait toujours, et continua la danse qui pour le moment était bien en harmonie avec les pas des deux personnes.




- Sharon-sama?

　
Celle-ci leva la tête vers Liam, sourcils froncés. A vrai dire, elle ne l’avait pas regarder depuis le début de leurs danse, et sa le cavalier n’y avait pas échapper. Celui-ci la regarda sérieusement, soupirant doucement


- Vous savez, si vous ne voulez pas danser, je le comprendrais.


La jeune Rainsworth écarquilla les yeux, faisant la même tête que les personnes prit au piège, et soupira


- Sa ne me dérange pas! Une demoiselle digne de ce nom doit avoir un cavalier lors d’une fête si importante! Dansons!

- Sharon-sama… Je suis sur que Xerx vous attend. Allez le rejoindre.

- Mais…


Elle baissa légèrement la tête, l’air gênée par la situation, avant de le regarder en souriant


- Très bien, je vais y aller. Merci, Liam!

　
Elle partit donc, retournant dans le jardin où Xerxes était encore, au même endroit que tout à l’heure. Celui-ci la vu, et se mit à sourire en la regardant.


- Oh et bien, ojo-sama. Vous n’avez pas dansé longtemps! C’était si ennuyant que sa?

　
Elle le regarda également, un peu rouge.


- C’est que...

　
Sharon soupira un coup, et le frappa avec son éventail.


- Tu n’es qu’un imbécile! Tu crois quoi, que sans toi je ne peux pas m’amuser?! Et ba si!

- Alala, calmez vous donc, ojo-sama! Bon, puisque vous êtes la, je suppose que c’est le moment de vous le donner.

　
Il sortit alors un paquet cadeau de sa poche, et le tendis vers la jeune fille qui le regardait les sourcils froncés


- Joyeux noel, ojo-sama!

- Merci…

　
Elle prit le cadeau, et l’ouvrit. Elle put y voir alors un collier, avec une fleur rose au milieu. Elle le regarda avec un air heureuse. Xerxes se leva de sa chaise, et prit le bijoux


- Ne bougez pas, je vais vous le mettre.


Il alla derrière Sharon, et leva ses cheveux pour attacher le collier à son cou, avant de revenir en face d’elle, souriant.


- J’espère qu’il vous plait!

- Oui… Hum… Moi aussi, j’ai un cadeau…

- Oh? ^_^

　
Elle sortit un cadeau à son tour, et le tendis à son ami. Il le prit, l’ouvrit et vu un bon gros sachet de sucreries en tout genre


- Joyeux noël, Xerx…

- Quel merveilleux cadeau pour moi, ojo-sama! =D

- Ce n’est pas vraiment original, mais bon…

- Sa me fait très plaisir, merci.

　
Il ouvrit la boite, prenant une sucette. Les deux personnes s’assirent sur les chaises, parlant comme ils le faisaient avant que le bal commence…



- Et ben, on a bien dansé! Hein Echo?

- Oui, mais heureusement que le bal est finit…

- Oui! Mes jambes n’en pouvaient plus! Bon, allons rejoindre les autres. Je me demande où sont Gil et Alice.

- Je suis la moi!

　
Oz se retourna alors, et vu Alice, une assiette pleine de toast à la main, qu’elle mangeait à la vitesse de la lumière.


- Alice! Tu t’amuse bien à cette fête? Tu a dansé toi aussi?

- Ouep, il y a pleine de bonne chose à manger! Et oui j’ai dansé, mais la tête d’algue est partit en pleine milieu!

- Ah bon? Ba, les bals ne sont pas ce qu’il préfère… Tu sais par où il est partit?

- Non, j’en ai aucune idée!

- Hum… Bon, je vais le chercher! Echo, Alice, je vous laisse! A bientôt!

　
Il laissa donc les deux filles toutes seules. Echo décida de retrouver Vincent, quand à Alice elle alla reprendre de la nourriture.



- Grand frère!

- Hum? Oh, Ada! Salut! Alors, tu t’amuse?

- Oh oui, beaucoup! Je suis contente de te voir. Je te cherchais justement.

- Ah? Moi je cherchais Gil.. Mais bon si tu es la, il attendra!

- Je t’accompagnerais, je dois le voir aussi. Et tiens, c’est pour toi. Joyeux noël, grand frère!

　
Elle lui tendis un cadeau, soigneusement emballé, que Oz prit avec un grand sourire


- Merci beaucoup! Tiens, j’ai un cadeau pour toi moi aussi. Joyeux noël!

- Merci.

　
Chacun ouvrit leurs cadeaux. Ada eu un bracelet en or, qu’elle s’empressa de mettre. Quand à Oz, il eu la suite de Holy Knight. Quel ne fut pas sa joie en voyant ce livre en sa possesion!


- C’est super! Merci merci merci!

- Je suis contente que sa te plaise!

- Beaucoup même! Tu pouvais pas me faire plus beau cadeau!

- Tant mieux alors…

- Bon, allons chercher Gil!

- Oui.

　
Ils partirent alors à la recherche de Gilbert, parlant pendant tout le chemin. Mais, quelqu’un avait déjà trouvé le surnommé "Raven" avant eux.


- Ah! Te voici, tête d’algue! Tu es vraiment pénible à trouver!

- Qu’est-ce que tu veux, stupide lapine? Laisse moi!

- Mais pourquoi tu es fâché, à la fin?

- Réfléchis et tu trouvera! En tout cas laisse moi!

- … Et après, c’est toi qui dis t’inquiétais pour moi…

- Quoi?

- Comment ça, "quoi?" ?! C’était un mensonge, peut être?!

- Non… Mais ta phrase m’a surprit… Sa veut dire que tu t’inquiète toi aussi…?

- Ba… Ba oui! Si tu boude, qui va me faire de la viande, hein?

- Stupide lapine…

- Je suis pas stupide! Bon, je voulais te donner sa!


Elle lui tendit un paquet, que Gil regarda avec de gros yeux


- C’est pour moi…?

- Ba oui, je n’allais pas faire qu’un cadeau à Oz! Allez prend le!

- Et bien… Merci…


Il le prit alors, et l’ouvrit avec précaution. Il le regarda attentivement, fronçant les sourcils en voyant le titre du livre qu’il avait entre les mains.


- J’espère que tu en fera bon usage!

- … Tu sais… Si tu veux absolument de la viande… Tu n’a pas besoin d’acheter un livre pour que je sache en faire…

- Sa veut dire que tu va m’en faire?!

- Peut être… Bon! Je suppose que je dois te remercier pour ce cadeau? Attend moi.

　
Il partit alors, se dirigeant vers le sapin où plusieurs cadeau était posée, et revenu, un paquet à la main, qu’il déposa dans celles de la jeune fille.


- Joyeux noël, Alice…[/size][/size]

　
Alice regarda attentivement le paquet, l’air pensif. Puis elle l’ouvrit d’un geste, voyant une veste rouge foncée entre ses mains


- Elle est belle… Merci!

　
Elle lâcha l’emballage, enfilant la veste, dont les manches étaient légèrement trop grande pour elle. Elle les retournèrent donc, regardant le résultat en souriant silencieusement.


- Ah! Gil! Alice! Vous etes la!

　
Les deux interpellés se retournèrent, voyant Oz et Ada se diriger vers eux. Les deux Bezarius tenait des paquets dans leurs mains.


- Maitre Oz! Et Ada. Bonsoir.

- Oz!… Et sa sœur…

- Bonsoir Gil! Je suis contente de te voir! Joyeux noël!

　
Elle lui donna un cadeau, qu’il ouvrit après l’avoir remercier. Il y vu une echarpe en laine noire. Il souria, l’air content


- Merci Ada. Tenez, c’est pour vous.[/size]


　
Il sortit un emballage de sa poche, assez petit, et lui donna. Il y avait un bracelet, différent de celui que lui avait déjà donné son frère quelques minutes plus tôt. Elle le mit à son autre poignet, regardant les deux cadeaux en souriant.


- Merci Gil.[/size]


　
Alice tendit à son tour un paquet pour Oz, regardant ailleurs


- Tiens, c’est pour toi. Tu a de la chance que je ne t’en veuille pas de ne pas m’avoir pris comme cavalière!

- Oh, merci Alice! Moi aussi j’ai un cadeau pour toi! Oh… Et en fait, depuis quand a tu cette veste?

　
Elle se mit à rougir légèrement, et soupira


- T’occupe! Allez, prend!

- Oui, prend toi aussi.

　
Ils s’échangèrent leurs cadeaux. Alice vu une barrette avec une rose rouge dessus. Et Oz eu des gants de couleurs noirs.


- Elle est belle…

- Ces gants sont jolis, merci!

- De rien…

　
Alice tenta de la mettre, pendant que Oz se retourna vers sa sœur en lui parlant.


- En fait, depuis quand a tu ce collier? Je ne l’ai pas vu quand je t’ai aperçu rapidement dans le jardin au début de la fête. D’ailleurs, toi tu ne m’a pas vu!

- Ah, c’est vrai? Hum… C’est… C’est quelqu’un qui me l’a offert…

- Quelqu’un? Qui sa? Dis le moi!*dit il avec un air légèrement jaloux…*

- C’est… hum… Oublie!

- Dis le moi!

- Hum… Mais…

　

- … Tu n’arrive pas à la mettre?

- Hum?

　
Alice se retourna vers son interlocuteur, qui n’était autre que Gilbert, et le regarda


- Oui, c’est dur à mettre!

- Ne bouge pas…

- Quoi?!

- Je vais te la mettre. Ne bouge pas.

- O…Ok…


Il lui prit la barrette des mains, et lui mit dans les cheveux, faisant attention à ce qu’elle tienne bien droite, et se recula ensuite


- Voila…

- Et bien merci!


　
Il y eu un silence, les deux personnes se regardant, quand Gil sentit quelqu’un lui sauter dessus, tombant ainsi à la renverse


- Je t’ai retrouvé, mon Gil!

- Vincent?!

- Oui c’est moi! Et j’ai un cadeau pour toi! Joyeux noël!

　
Il lui donna son cadeau, que Gil ouvrit, voyant un cendrier.


- Oh… Merci.

- En espérant que tu t’en serve le moins possible… Mais bon, tu m’a dis l’autre jour que tu n’en avais plus, alors!

- Oui… Dis, tu peux te relever?

- Bien sur!

　
Il se remit debout, prenant le bras de son frère pour le lever en même temps. Il lui sourit doucement, quand il le vu lui donner un cadeau


- Joyeux noël.

- Oh merci!

- J’espère que sa te fera plaisir…

- Un cadeau de ta part ne peux me faire que plaisir!

- Tant mieux alors…

　
Il s’approcha alors d’Oz, lui donnant un cadeau


- Joyeux noël…

- Merci Gil! Tiens, voila le mien!


　
Ils se donnèrent leurs cadeaux, Gil trouvant que celui que Oz lui offrait avait l’air un peu gros… En plus, le blond souriait bizarrement, et cela ne le rassura pas…


- Bon… J’ouvre…

　
Il retira l’emballage, voyant un carton. Surprit, il l’ouvrit. Il regarda son contenu, devenant soudainement blanc… Il le jeta brusquement, allant de l’autre coté de la pièce sous le rire de Oz, qui s’approcha


- Haha! Je t’ai bien eu!

- Mai… Maitre! Je… Vous… Le chat… Comment avez-vous osé?!

- C’était une blague! J’ai juste pris le chat d’Ada! Le voici, ton vrai cadeau!

　
Il posa son paquet sur la tête de Gil, continuant à rire légèrement


- Joyeux noël, Gil!
- Merci…

　
Il l’ouvrit, rassurer de ne pas y voir de chat mais un… Tablier? Ils voulaient vraiment l’inciter à faire à manger ou quoi?! Il soupira légèrement, silencieux.


- Bon, et si on retournait vers les autres?

- Oui…

　
Oz alla rejoindre Alice, souriant. Tout les deux allèrent au buffet, manger la nourriture restante. La fête continua à être joyeuse, bien qu’elle finit un peu en catastrophe car tout le monde se mit à boire de l’alcool. Mais, c’était un très bon noël que nos héros passèrent à Pandora….