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 J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.

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Neoh Pawenton

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J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Vide
MessageSujet: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty11th Novembre 2011, 11:26

Bonjour, Bonsoir, tout dépend de si vous lirez ça ou pas.

J'ai toujours aimé écrire, mais je ne suis jamais capable de finir ce que je commence. Je n'ai pas écrit pendant un bon moment, par manque d'inspiration, d'envie et par manque de confiance en moi. Puis ça m'est revenu avant de me passer à nouveau. Je suis une véritable girouette, c'est abominable. En farfouillant dans mon ordi, j'ai retrouvé ça, et je me suis dit que le seul moyen pour que je me décide à la continuer, c'était de la poster quelque part. Je viens donc polluer le forum avec mes écrits tordus et oubliés. En espérant que ça vous plaira ~

_________________________________________

Mon assassin est une ordure de la pire espèce.
Une vermine.
Un moins que rien.
Une erreur de la nature.
Une bavure que l’on se doit d’effacer.
Pourquoi ?
Parce qu’il n’a même pas été capable de finir le travail proprement.
__________________________________________


Page 1. Les limbes.

Les limbes. Voilà un endroit que je ne souhaite à personne. A personne, sauf peut-être lui. C’est une porte à la fois opaque et transparente, à la fois ouverte et fermée. Ce n’est ni plein, ni vide. C’est un peu comme lorsqu’on s’ébouillante : sur le coup on a l’impression que c’est froid, alors que c’est en train de cuire lentement la chair.

Depuis les limbes, on ne voit rien. On ne sent rien. On ne fait qu’entendre. Entendre inlassablement des gémissements de douleurs, des cris de désespoir, de longues plaintes morbides à vous glacer le sang. D’où viennent-ils ? Des gens qui arrivent en fin de vie. De tous ceux qui souffrent seuls dans un coin de leur maison, de ceux qui agonisent au fond d’une ruelle mal éclairée, de ceux qui voient la mort s’approcher à pas de loup, en prenant le temps de voir monter l’angoisse et la dernière bouffée d’adrénaline dans une ultime lueur de vie.

Il est vrai qu’à la longue, écouter ces lamentations devient quelque peu ennuyeux. C’est étrange, mais peu importe la façon dont la fin se présente à lui, l’être humain a toujours au fond de lui l’intime conviction que ça ne peut pas être son tour, qu’il va réussir à y échapper. Un peu comme la souris qui cherche désespérément à creuser le mur de l’impasse dans laquelle le chat l’a coincée. Comme si le prédateur allait prendre pitié de la misérable créature. C’est pourquoi, en somme, j’ai l’impression que tous sont égaux devant la mort, tous aussi craintifs et naïfs. Tous apeurés par une destination que nul ne connaît. Et cette destination, c’est ici, les limbes.

En réalité, cet endroit n’est qu’une sorte de carrefour où trois voies s’offrent à vous. Enfin, où trois voies sont possibles, car le choix n’est évidemment pas un choix. Tout dépend de la vie que l’on a menée. La première possibilité est celle la plus attendue en général : le chemin de la lumière, de la douceur et de la paix. Le paradis. Le nirvana. Appelez le comme vous le voulez. Cependant, les portes du paradis ne s’ouvrent qu’à de rares privilégiés, car l’examen d’entrée y est bien plus dur que l’on pourrait l’imaginer. Depuis que je suis ici, je n’ai presque vu que des enfants parvenir à franchir l’immense passage vers ce côté ci de l’autre monde. Sûrement parce qu’un enfant n’a pas le temps de se pervertir dans des choses absurdes, cruelles et inhumaines. Ou alors qu’ils sont tous assez doués pour charmer les juges avec leurs grands yeux innocents. Les dictateurs et autres ignominies de l’espèce humaine ont plutôt tendance à se diriger dans le sens opposé, vers ce qui me semble être un gouffre sans fond où l’obscurité est pesante. Pour tout dire, je n’ai jamais eu envie de m’en approcher. Trop de fumée et trop de gens douteux. L’enfer en quelque sorte.

Si aucun de ces deux choix n’est proposé, il ne reste plus qu’à attendre. En effet, la troisième possibilité réside à rester dans les limbes. La plupart du temps cette option se propose car les gens n’ont jamais eu une vie assez malhonnête pour l’enfer ou, au contraire, assez irréprochable pour le paradis. Ils n’ont rien été, en somme. Quelle triste fin. Condamnés à errer seul dans l’immensité du vide, sans personne à qui parler, sans volonté de continuer à exister, n’est-ce pas au final une punition pire que de brûler dans les flammes de l’enfer ? En restant dans les limbes, on renonce à tout, à ce qu’on a été, à ce qu’on aurait pu devenir, à ce que l’on est vraiment. On n’est plus qu’une coquille vide de sens qui passe son temps à écouter sans entendre le monde d’en bas. Une âme qui n’en est plus une.

Moi, je ne sais pas pourquoi je suis là.


Dernière édition par Krestell Jezequel le 26th Décembre 2011, 03:26, édité 2 fois
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Neoh Pawenton

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MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty12th Novembre 2011, 04:29

Pardonnez moi pour le double post, mais j'ai pensé qu'avoir la deuxième partie pouvait être intéressant, surtout qu'elle dort tranquillement dans son fichier Word xD

Bonne lecture ~
__________________________________________

Page 2. Cigarette.

J’ai toujours été, je pense, une gentille fille. Je n’ai jamais fait de mal volontairement à quelqu’un, même si cela me démangeait. J’ai vécu de façon à ne déranger personne, à ne pas être un poids ou un fardeau pour autrui. J’étais discrète en permanence, même avec mes parents, c’était dans ma nature. Je me forçais à rendre service aux gens sans qu’ils s’en aperçoivent, je ne voulais pas de remerciements, je voulais juste savourer dans mon coin le peu de bonheur que je pouvais apporter de manière anonyme. Je ne crois pas qu’un jour on ait découvert que j’étais la personne qui agissait « dans l’ombre ». Je trouvais ça plutôt amusant.

Il est vrai que cela faisait de moi une personne recluse, un peu sauvage. Et c’était ce que j’étais. Je n’appréciais pas réellement le contact direct avec les gens. Etait-ce de la peur ? Sûrement. D’autres diront que c’est parce que je n’appréciais pas la nature humaine. Possible. Il est vrai que même si je me plaisais à aider mon entourage, j’avais une vision de l’homme assez pessimiste. Pour moi, il n’était –en général- que l’incarnation de l’égoïsme, de l’hypocrisie et de l’avidité. Une vile créature qui agit sans remords, sans aucun respect pour ce qui l’entoure. Une créature cruelle et sanguinaire. Une erreur de la nature. Alors oui, on peut dire ça, j’haïssais l’homme et sa manière d’être. C’est triste de penser cela lorsqu’on n’est encore qu’une enfant.

Mais un jour, mon aversion pour l’être humain a quelque peu été troublée.
Par lui.
Même aujourd’hui je ne parviens pas comprendre comment il a fait.
Comment lui a réussi à me faire changer de point de vue. Comment ?

Il m’est tombé dessus sans que je m’y attende. J’étais seule, comme à mon habitude, et j’errais sans but dans une ruelle peu fréquentée. Il était là, adossé contre un mur, sa cigarette à la bouche, les yeux perdus dans le vague. En passant à côté de lui, je n’ai pas pu m’empêcher de le fixer. Il était beau. Son visage était sombre, mélancolique et mystérieux. Attirant. Terriblement attirant. C’est alors qu’il a remarqué que je l’observais sans grande discrétion. Je le dévisageais sans aucune honte, plantée devant lui, les yeux le détaillant de la tête aux pieds. Je m’attendais à ce que, une fois repérée, ses traits deviennent durs et agressifs, qu’il m’envoie balader comme si j’étais une tache au bout de sa chaussure. Mais ça n’a pas été le cas. Au contraire, il m’a souri et a tiré sur sa cigarette avec lenteur. Une lueur amusée a alors traversé son regard et, sans bouger de son mur, il m’a salué de sa voix grave. J’aurais pu être charmée par ce timbre chaud et sensuel, mais quelque chose au fond de moi m’arrêta sur cette lancée. Il y avait une chose qui n’était pas claire, mais je ne savais pas quoi. Alors, sans même demander des excuses, je suis partie en traînant des pieds, bien consciente que ses yeux suivaient mes pas. J’aurais juré l’avoir entendu rire.

La suite des événements m’a pour le moins intriguée, pour ne pas dire inquiétée. Etait-ce le destin, le hasard ou une torture des plus perverses mais il se retrouva plus d’une fois sur mon chemin. Je n’avais rien fait pour que cela arrive, j’avais même fini par me persuader qu’il me suivait, qu’il guettait le moindre de mes faits et gestes. C’était une impression troublante et terriblement excitante et je me suis surprise à apprécier le fait de penser qu’il pourrait en effet m’épier. A chaque fois que je le croisais, il avait sa cigarette à la bouche et un air nonchalant qui me donnait envie de le frapper. Il me saluait toujours de la même manière, et je l’ignorais toujours de la même façon. C’était une attitude tout à fait ridicule mais qui me plaisait énormément. Une sorte de « suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis », un cercle vicieux et sans fin. Une dose de peur et de plaisir quotidien.

Et puis un jour, il s’est approché. Il a jeté négligemment son mégot de cigarette et est venu me voir avant que je puisse m’enfuir comme je le faisais toujours. Il m’a attrapé par le poignet et m’a fait me tourner vers lui. Alors j’ai vu à quel point il était grand, j’ai été choquée de voir qu’il était bien plus vieux que moi et qu’il était tout à fait sûr de ce qu’il faisait. Il n’a rien fait d’autre que poser ses lèvres sur ma joue avec douceur, comme s’il me connaissait depuis des années.

Je me suis laissée faire.
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J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Vide
MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty5th Mars 2012, 06:15

Nyooh, j'ai lu les deux premières parties d'une traite. Je suis presque étonnée que personne n'ait commenté. J'aime bien mais surtout, je veux savoir la suite *.*. Donc si l'envie te prend, sache que tu auras au moins une lectrice ^^.


Dernière édition par Amaryllis le 6th Mars 2012, 06:22, édité 1 fois
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J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Vide
MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty5th Mars 2012, 10:46

J'en veux plus O-O
Sérieusement, je me permets de suivre Amaryllis sur ce point : ... LA SUITE ! LA SUITE !
J'aime beaucoup l'atmosphère que tu poses.
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MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty6th Mars 2012, 08:00

Oo
J'aime trop !
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MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty7th Mars 2012, 00:42

J'adore, vraiment ! *w*
Les 2 premières parties se lisent incroyablement vite, on est vraiment dans l'histoire. Et comme disait Vincent ;
Citation :
J'aime beaucoup l'atmosphère que tu poses.
Je ne saurais pas décrire l'atmosphère en question, mais j'aime vraiment beaucoup !!!
Tu as maintenant 4 lecteurs !!! Une bonne raison d'écrire la suite !!!
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Aérylis Oldem'Animae

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MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty8th Mars 2012, 02:03

Moi aussi je veut la suite!! Je viens de prendre le temps de lire ce que t'avais fait (parce que je regarde souvent rapidement les galeries mais c'est super rare que je lise des textes xD, c'est domage j'y perd beaucoup y'a pas mal de gens qui écrivent bien sur le fo' mais bon ^^)
Donc, je rejoins les autres: La suite!!
Heu... s'il te plait??
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J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Vide
MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty8th Mars 2012, 02:17

Et merci à Amaryllis qui a relancé le sujet x)
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Neoh Pawenton

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MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty8th Avril 2012, 03:40

Si je m'attendais à ça ! Merci beaucoup à vous cinq, ça me fait plaisir que ça vous plaise :3

Après pas mal de temps, voici la suite ! J'espère ne pas trop vous décevoir ~

___________________

Page 3. Peut-être.

Quand j’y repense, je me dis que tout cela aurait pu ne jamais arriver. Si je n’étais pas restée là à le fixer sans aucune pudeur, jamais il n’aurait posé son regard sur moi, encore moins ses lèvres sur ma joue et le reste de l’histoire aurait pu être toute différente. J’aurais pu devenir quelqu’un de bien, qui sait. Mes parents auraient pu être fiers de moi, et aucune larme n’aurait eu à couler sur leurs visages emplis d’inquiétude. Je ne serais pas devenue une nuisance, une source de soucis en permanence. Peut-être même que je ne serais pas là où je suis à l’heure actuelle. Peut-être bien.

Même après notre première véritable rencontre, il m’était impossible de qualifier la relation que nous entretenions car, dans les faits, il n’y en avait pas vraiment. Je le croisais toujours au moment où je m’y attendais le moins et il n’y avait pas moyen de le voir quand je le voulais. Et pourtant, je faisais tout pour que cela arrive. Je ne connaissais rien de lui - je n’osais pas lui demander son nom les rares fois où nos chemins se croisaient – mais j’avais pourtant cette irrésistible envie de passer un court moment avec lui. Il me passionnait. Cette façon de faire me passionnait. Une chose était sûre : je n’étais pas amoureuse et je n’en ressentais pas le besoin. Il exerçait plutôt sur moi une fascination étrange. Une obsession à la limite du malsain. Et cette fascination était d’autant plus marquée que je ne le voyais que lorsque lui l’avait décidé.

On ne parlait jamais tous les deux et il arrivait même que l’on ne fasse que se croiser. Parfois, quand j’étais seule – ce qui arrivait souvent en réalité – il surgissait de nulle part et me prenait dans ses bras, comme s’il me traquait et qu’il arrivait enfin à m’attraper. Il m’effrayait à chaque fois car, sur le moment, son geste n’avait rien de doux. Malgré tout, j’adorais la sensation que me procurait l’adrénaline au moment même où je me retrouvais prisonnière de ses bras. J’avoue que, vu de l’extérieur, notre comportement n’avait rien de normal mais je pense que nous n’avions pas envie d’être normaux. Cette situation nous convenait très bien telle qu’elle était, à la fois innocente et tordue à l’extrême. N’importe qui aurait pris peur mais ce n’était pas mon cas. Peut-être parce que j’étais moi-même dotée d’un esprit hors norme.

Au fil du temps, nos rencontres sont devenues de moins en moins espacées, plus régulières. Il m’attendait toujours au même endroit le soir, à la sortie du lycée, au détour d’un raccourci qui n’en était pas réellement un. Il lui arrivait tout de même de me surprendre mais notre rendez-vous de la fin d’après-midi était une chose sûre, et jamais nous n’avons manqué cette occasion de nous voir. Comme mes parents n’étaient pas du genre tolérant, je ne m’attardais pas trop avec lui – j’avais surtout peur qu’ils viennent me chercher et que je ne puisse plus jamais être tranquille. L’échange était bref : un baiser sur la joue, une étreinte et rien de plus. Bizarrement, nous n’avions besoin de rien d‘autre. Jusqu’au jour où il était devenu difficile de s’arrêter là. Nous nous sommes réellement embrassé pour la première fois un soir particulièrement couvert où l’orage menaçait à tout moment d’éclater. Cette atmosphère étrange allait particulièrement bien avec notre façon d’être : tendue, menaçante et terriblement excitante. Expliquer clairement cet instant de ma vie me serait impossible. Même morte – il faut dire les choses comme elles sont – ce souvenir me fait toujours le même effet et j’ai du mal à y mettre des mots sans que cela parte dans tous les sens. Je sais juste que c’était bien la première fois que je ressentais une sensation pareille et que rien d’autre ne me procurait la même impression. La seule chose dont je sois sûre, c’était que j’étais tombée dans son piège comme une débutante et que je ne voulais en sortir sous aucun prétexte. Tout n’était que paradoxe : j’avais peur et j’aimais ça. J’adorais ça. Je voulais à la fois fuir aussi loin que je le pouvais et me rapprocher encore plus de lui. Totalement paradoxal.

Même après ce moment là, nous n’avons pas échangé un mot et je suis rentrée chez moi comme si de rien était, une boule au ventre. Pourquoi, je ne saurais pas bien l’expliquer mais ce n’était rien par rapport à l’impression que j’ai ressentie les jours d’après. Peut-être qu’il avait compris quelque chose que je n’avais pas saisie mais le jour suivant, il n’était plus là. L’endroit où nous nous retrouvions tous les soirs était désert, la rue était vide, il n’était pas adossé contre le mur. Le vide total. Rien. Je ne comprenais pas. Que s’était-il passé ? Malgré tout, j’étais retournée chez moi comme d’habitude, sans la moindre trace de larmes sur mes joues. Et ce fut ainsi pendant plus d’une semaine jusqu’à ce qu’un jour, il refasse surface. Comme avant, un grand sourire aux lèvres. Peut-être que j’aurais réellement dû fuir cette fois-ci. Cependant, la tentation était trop forte : j’y étais retournée tête baissée, trop heureuse de voir que la petite boule d’excitation au creux de mon ventre était revenue.

Je n’aurais peut-être pas dû, finalement.
Peut-être que si je n’y étais pas allée, je ne sentirais pas les larmes rouler sur mes joues maintenant.
Allez savoir.


Dernière édition par Krestell Jezequel le 28th Avril 2012, 22:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty28th Avril 2012, 13:06

Sincèrement c'est juste... captivant.
J'ai lu les 3 pages d'un coup et j'ai trouvé ça vraiment génial !
J'espère que tu posteras la suite ! (et je ne dois pas être la seule)
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J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Vide
MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty28th Avril 2012, 21:44

La suite *.* !

A chaque fois on en sait un peu plus et à chaque fois j'ai l'impression d'en savoir un peu moins ^^. Tu manies bien les mots je trouve et...
Je viens de remarquer le rapport entre les titres et les textes -_-'. En fait non, mais je n'avais pas vraiment compris, en fait.

En tout cas, courage pour la suite Wink
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Aérylis Oldem'Animae

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MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty28th Avril 2012, 21:59

Citation :
Je viens de remarquer le rapport entre les titres et les textes -_-'

Moi personnellement je viens de remarquer qu'il y a des titres XD. Sinon, c'est super continue comme ça tu nous fait vibrer.
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MessageSujet: Re: J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais.   J'aurais tellement aimé que tout ne soit qu'un rêve, que je ne finisse pas de cette manière. Sache que je te hais. Empty

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